Après
La passerelle, roman qui m'avait plus qu'emballée, j'avais émis l'intention de continuer avec
Lorrie Moore. Huit nouvelles, dont deux d'une soixantaine de pages sur 230 en tout.
"Ira avait cérémonieusement brûlé son smoking de mariage dans le jardin avec un briquet Bic au bout d'une longue perche, un peu comme une effigie. 'C'est incroyable ce qu'il a vite pris, le salaud', s'était-il excusé, haletant, auprès du capitaine des pompiers, car la haie avait également flambé, si bien qu'il avait passé la nuit au poste. "
Hé oui, Ira a mal digéré son divorce, le voilà qui fréquente Zora, restaurant, cinéma, tout pourrait bien se passer, sauf que compte l'avis du fils adolescent de Zora.
Débarqué est une nouvelle à la fois drôle et distillant le malaise au fur et à mesure. L'art de
Lorrie Moore est à son maximum, sachant donner à voir et à connaître au lecteur sans forcément tout raconter.
Lorrie Moore, c'est aussi ces remarques au détour d'une histoire, pas forcément en rapport, telle
"Si la chair du dauphin était bonne, on ne saurait même pas qu'ils ont un langage."
Je n'en dis pas plus.
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