Jacob Archer exerce la "profession" d'espion industriel, il vit de sa bagou et de ses mensonges, "qualités" naturelles chez lui, la seule règle qu'il s'impose : ne pas s'impliquer dans la vie de ses cibles … jusqu'à ce qu'il se lie à Simon, ce n'était qu'une liaison temporaire en théorie mais lorsque sa mission tourne vinaigre les deux hommes ont de plus en plus de difficultés à nier la profondeur de leur attachement …
Lorsque Simon surprend son amant en train de pirater l'ordinateur de son patron et beau-frère les choses commencent à se barrer en figues pour Jacob, ce qui n'était qu'une mission de piratage informatique et d'espionnage industriel classique va se transformer en chasse à l'homme parsemée d'enlèvements et de meurtres, des domaines plus familiers à Simon, ancien marine héros de guerre qu'à Jacob surtout familier avec les mensonges et le baratin. Simon se considère comme trahi, cependant il ne peut nier son attachement avec "son" menteur, celui-ci essaye bien de se mentir … mais tout bon menteur a des difficultés pour ça.
L'écriture est fluide, simple, légère et agréable, l'action se mêle à la romance de manière équilibrée avec un peu d'humour, une agréable lecture de délassement.
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— Et maintenant voyons ce que nous avons là.
Dans les étages inférieurs, trente-deux PC autorisèrent l’ordinateur de Porter à accéder à leurs disques durs et les trente-deux chevaux de Troie que Jacob avait passé deux mois à installer transmirent les informations qu’ils avaient récoltées. Les dossiers transitèrent par l’ordinateur de Porter et furent immédiatement téléchargés sur le serveur privé de Jacob. À l’écran, les barres de chargement progressaient. Jacob les observait avec intensité et jetait de temps en temps un œil à la porte quand il entendait du bruit dans le couloir. Il commença à battre nerveusement la mesure avec son pied, l’esprit saturé de toutes les choses qui pouvaient mal tourner.
Lors de leur première rencontre, Jacob avait vu Simon casser la gueule à trois types. Sur le coup, ça avait été sexy – et ce n’était pas comme si ces fumiers homophobes ne l’avaient pas mérité – mais ce n’était plus si sexy désormais. Ses jambes brûlaient mais Jacob se força à continuer à avancer, si vite qu’il faillit presque dépasser le placard à balais. Il s’arrêta en dérapant et tira sur la porte. Elle était en métal et suffisamment lourde pour qu’il en sente le poids dans son épaule. Du coin de l’œil, il vit Simon tendre la main vers lui.
Il ouvrit la porte et se jeta à l’intérieur juste à temps pour échapper à Simon et claqua la porte pour la refermer. Il colla son dos contre et planta ses pieds au sol. Simon tapa dans la porte avec tant de force que Jacob glissa et que la porte s’ouvrit de quelques centimètres. Son beau visage aquilin était déformé par la rage. Jacob parvint à refermer la porte.
— Lâche-le, dit Simon d’une voix neutre.
M. Banal enroula les boucles emmêlées de Jacob autour de sa main et tira sa tête en arrière. Il appuya le flingue plus fort, jusqu’au point où ça allait forcément laisser un bleu.
— Je lui ferai sauter la cervelle, menaça-t-il.
Un sourire tordit la bouche de Simon.
— Et alors je te tuerai. Là, je suis plutôt énervé contre lui, alors je parierais que tu tiens plus à ta vie que moi à la sienne. Mais c’est toi qui vois.
C’était un menteur. Un criminel. Simon jeta un regard à Fozzy sur la banquette arrière. Peut-être même un kidnappeur de chiens. Et il allait partir. Tout ça n’avait pas d’importance. Simon avait quand même envie de l’attirer sur ses genoux et de l’embrasser jusqu’à ce qu’il cesse d’être un idiot. Même si ça prendrait certainement plus de temps que celui dont ils disposaient.