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Citations sur L'île d'Arturo. Mémoires d'un adolescent (23)

Almeno, - egli diceva, proseguendo il suo ragionamento, - dalle altre femmine, uno può salvarsi, può scoraggiare il loro amore; ma dalla madre, chi ti salva? Essa ha il vizio della santità... non si sazia mai di espiare la colpa d'averti fatto, e, finché è viva, non ti lascia vivere, col suo amore. E si capisce: lei, povera ragazza insignificante, non possiede altro che quella famosa colpa nel suo passato e nel suo futuro, tu, figlio malcapitato, sei l'unica espressione del suo destino, essa non ha nessun'altra cosa da amare. Ah, è un inferno essere amati da chi non ama né la felicità, né la vita, né se stesso, ma soltanto te! E se tu hai voglia di sottrarti a un simile sopruso, a una simile persecuzione, essa ti chiama Giuda! Precisamente, tu saresti un traditore, perché ti va di girare per le vie, alla conquista dell'universo, mentre che lei vorrebbe tenerti sempre con sé, nella sua dimora d'una camera e cucina!
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Quelli come te, che hanno due sangui diversi nelle vene, non trovano mai riposo né contentezza; e mentre sono là, vorrebbero trovarsi qua, e appena tornati qua, subito hanno voglia di scappar via. Tu te ne andrai da un luogo all’altro, come se fuggissi di prigione, o corressi in cerca di qualcuno; ma in realtà inseguirai soltanto le sorti diverse che si mischiano nel tuo sangue, perché il tuo sangue è come un animale doppio, è come un cavallo grifone, come una sirena. E potrai anche trovare qualche compagnia di tuo gusto, fra tanta gente che s’incontra al mondo; però, molto spesso, te ne starai solo. Un sangue-misto di rado si trova contento in compagnia: c’è sempre qualcosa che gli fa ombra, ma in realtà è lui che si fa ombra da se stesso, come il ladro e il tesoro, che si fanno ombra uno con l’altro.
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Jamais, ailleurs que chez moi à Procida, je n’ai connu des silences aussi fantastiques. Il semblait que dehors, il n’y eût plus eu de village avec ses habitants ; mais un grand estuaire désertique sur une mer calme, à une heure où les mouettes et les autres animaux aquatiques ou terrestres se reposent et où il ne passe aucun navire. 
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Ainsi donc la vie est restée un mystère. Et moi-même, je suis encore, pour moi, le premier mystère !
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Les îles de notre archipel, là-bas, sur la mer napolitaine, sont toutes belles.
Leur sol est en grande partie d'origine volcanique, et, plus particulièrement dans le voisinage des anciens cratères, il y poussent des milliers de fleurs spontanées dont je n'ai jamais retrouvé les pareilles sur le continent. Au printemps, les collines se couvrent de genêts : lorsqu'on est en mer au mois de juin, on distingue leur odeur sauvage et caressante aussitôt que l'on approche de l'un de nos ports.
Au flanc des collines, vers la campagne, mon îles des petits chemins solitaires enfermés entre de vieux murs, par-delà lesquels s'étendent des vergers et des vignes qui ont l'air de jardins impériaux. Elle a plusieurs plages au sable clair et fin, et d'autres rivages plus petits, recouverts de galets et de coquillages, et qui se dissimulent parmi de grandes falaises. Dans des rochers escarpés qui surplombent l'eau, les mouettes font leur nid, les mouettes et les tourterelles sauvages, dont, surtout le matin de bonne heure, on entend la voix tantôt plaintive et tantôt joyeuse. Là, les jours de calme, la mer est tendre et fraîche, et elle vient se poser sur la rive telle une rosée. Ah! ce n'est ni une mouette ni un dauphin que je voudrais être : je me contenterais d'être un scorpène - lequel est bien le plus laid des poissons de mer - pourvu qu'il me soit permis de me retrouver là-bas et de jouer dans cette eau.
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Je dis peur parce que, alors, j’aurais été incapable de définir mon trouble par un autre mot plus exact. Bien que j’eusse lu des livres et des romans, même d’amour, j’étais resté en réalité un petit garçon à demi barbare ; et peut-être aussi mon coeur profitait-il, à mon insu, de mon immaturité et de mon ignorance pour me défendre contre la vérité ? (…) je découvre que le coeur est aussi bizarre, adroit et fantasque qu’un maître costumier. Pour créer ses masques, il lui suffit même d’une trouvaille de rien parfois, pour travestir les choses, il remplace simplement un mot par un autre… Et la conscience se laisse entraîner dans ce jeu bizarre comme un étranger dans un bal masqué, parmi les fumées du vin. (p. 276)
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Ah, c’est un enfer d’être aimé par quelqu’un qui n’aime ni le bonheur, ni la vie, ni soi-même, mais qui n’aime que vous ! Et si l’on a envie de se soustraire à une telle tyrannie, à une telle persécution, elle vous appelle Judas ! (p. 152)
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Chacun de ses gestes, chacun de ses propos avait pour moi un caractère de dramatique fatalité. De fait, il était l’image de la certitude, et tout ce qu’il disait ou faisait était le verdict d’une loi universelle de laquelle je déduisis les premiers commandements de ma vie. C’est en cela que résidait la plus grande séduction de sa compagnie. (p. 35)
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Mais non, au contraire, l'été aussi allait revenir immanquablement, semblable à l'été habituel. On ne peut pas le tuer, c'est un dragon invulnérable qui renaît toujours avec sa merveilleuse adolescence. Et l'affreuse jalousie qui me remplissait d'amertume, c'était la suivante : de penser à mon île de nouveau embrasée par l'été, sans moi !
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Maintenant je savais, avec une résolution extrême, que c'étaient là les dernières heures que je passais sur l'île ; et que le premier pas que j'allais faire au-delà du seuil de ma chambre serait pour m'en aller. C'est pour cela, peut-être, que je m'obstinais à rester enfermé dans ma chambre : pour retarder, de quelques heures au moins, ce pas irrémédiable et menaçant. p. 551
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