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1954, région de l'Utah, un avion militaire couvert de suie se pose sans pilote sur les terres de Panguitch où Nick Corey est shérif.
Non loin de là une voiture volée, renfermant un parfum de femme, est retrouvée sans conducteur ni passager.
Corey est lui obsédé par le meurtre de ses parents adoptifs 20 ans plus tôt.

Le roman navigue entre ces 3 histoires, enfin, on insiste surtout sur la quête obsessionnelle du shérif.
Dans cette lecture j'ai eu parfois l'impression d'avoir manqué un paragraphe, c'est assez particulier à suivre.
Il y a des rencontres loufoques dont on ne sait pas à quoi elles servent, mais elles s'étalent sur plusieurs pages alors qu'un paragraphe aurait pu suffire.
J'ai du mal à suivre et à rentrer dans l'histoire, trop tordue à mon goût.
Ce qui me fatigue aussi c'est d'avoir sans cesse le nom "Corey" qui revient comme un leitmotiv plusieurs fois dans chaque paragraphe.
C'est usant, j'ai abandonné au tiers du livre
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Nick Corey, un shérif du genre atypique, traine sa misère et sa non existence dans la minuscule ville de Panguitch, perdue dans l'Utah. Un homme fracassé par la guerre qui n'aspire qu'à la tranquillité. Une nuit, il assiste à l'atterrissage d'un avion chasseur Sabre, sans pilote. Il a à peine le temps d'en informer les autorités que la région est envahie par l'armée et le FBI. En pleine guerre froide, on craint un coup des communistes, voire des martiens… Corey, lui, mène en parallèle une enquête sur la découverte d'une voiture abandonnée. Il le sent, il le sait, celui qui a assassiné sauvagement ses parents adoptifs il y a longtemps et l'a fait condamner à la prison, est de retour et le nargue, le poussant à un macabre jeu de piste. Dans ce imbroglio, Nick Corey s'aperçoit non sans trouble qu'il est peu à peu en train de tomber amoureux de l'agent responsable du FBI, et que ce sentiment est réciproque…
Voilà un polar d'excellent cru ! Passée la première surprise d'une écriture au passé composé, un peu déroutante je le confesse moi qui suis plutôt passé simple ou présent, l'auteur déroule une histoire sèche, crue, noire, ou plutôt deux histoires en une seule, d'un côté cette traque de l'avion volé et de l'autre celle de l'assassin des parents de Nick Corey, surnommé le Dindon pour sa tendance à glousser. le shérif traumatisé - il voit régulièrement les choses en noir et blanc, une idée originale - est sur tous les fronts. Avare de gestes, avare de mots, mal à l'aise avec les personnes qui l'entourent, qu'il s'obstine à appeler m'sieur ou m'dame et non pas par leurs prénoms comme ils le lui demandent. Son histoire d'amour avec le flic du FBI a un côté touchant, à la façon d'un Brokeback Moutain, la peur de l'interdit durant ces années de chasse aux sorcières, l'envie de tout quitter pour aller vivre sa vie à cheval.
En dehors du temps employé qui finit par donner au roman un déroulement presque hypnotique, la seule gène éprouvée durant la lecture concerne les longues d'introspection de Nick Corey à la recherche de preuves, et où on le voit fouiner partout avec un calme presque surréaliste. La répétition incessante de phrases du type: l'enquêteur doit faire ceci, l'enquêteur doit penser cela, le travail de l'enquêteur est de faire… alourdi un peu le texte, même si l'on s'imagine que ces propos sont issus de la tête de Corey en pleine cogitation.
L'explication du vol de l'avion posée et l'enquête résolue, on retrouvera Nick Corey toujours sur la piste du Dindon, une ultime fois serait-on tenté de dire. Une fin douce-amère, le constat d'un échec ? Au lecteur de se faire sa propre idée. Peut-être l'incapacité du shérif à mener une existence normale, ou plutôt une interdiction presque morale qui explique la dernière scène, qu'on imagine en fondu au noir sur quelques notes tristes d'Harmonica.
Grand prix de littérature policière 2019 et Prix Mystère de la critique 2020; assurément mérités!
Je remercie les éditions Folio pour leur confiance.
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Un superbe hommage au polar américain par un auteur français. L'action se situe aux états-unis et suit la trajectoire hallucinée d'un shérif gay lancé sur la trace des 'extra-terrestres' et d'un tueur en série, celui là même qui a tué ses parents adoptifs... Délirant mais totalement réussi !
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Autant le style m'a beaucoup plu, autant l'histoire m'a laissé sur ma fin.
L'écriture rappelle beaucoup les romans noirs des années 40 (le faucon maltais n'est pas loin).
Quand au récit, je crains ne pas avoir du tout compris le lien entre les différentes intrigues ni la chute.
De nombreuses questions restent en suspens.
Les motivations du psychopathe sont très obscurs.
A titre plus personnel les scènes « trash » qui n'amènent rien à l'histoire m'ont également dérangé..
Un livre, donc, plus particulièrement destiné aux amateurs d'un certain genre.
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Le Cherokee : voilà un bouquin qui cache bien son jeu : de prime abord on dirait une traduction à la va vite d'une série B des années 50.
[...] Il a allumé sa cigarette avec son Zippo, d'un geste de cow-boy.
On est au coeur de l'hiver dans l'Utah, en pleine guerre froide, la guerre de Corée est à peine terminée, la bombe atomique, McCarthy et les martiens menacent, tout le monde a peur des rouges et des petits hommes verts.
Sauf que ce thriller très américain est une sorte de pastiche écrit par un frenchy bien de chez nous : Richard Morgiève !
Il faut s'habituer à sa prose, celle des rednecks des hauts plateaux, son rythme chaloupé qui est celui du pickup bringuebalant sur les pistes.
D'autant que le shérif Corey en rajoute un peu pour tromper ses interlocuteurs (et l'auteur ses lecteurs).
[...] Corey avait la voix enrouée, traînante, l'accent des ploucs qui forniquaient en famille. Les gens se faisaient une idée sur lui qui n'était pas la bonne – ils prenaient la piste du mauvais pied.
[...] Il fallait prendre du bon temps quand on pouvait – et pour l'accent, il se forçait un peu. La vie était marrante.
Sous ses allures de ploucs du farouest le tandem Morgiève-Corey a quand même des références et cite, en vrac : le flic allemand Ernst Gennat, Sartre, Shakespeare, les tableaux de Hopper, la relativité d'Einstein, le divan de Freud, et bien d'autres encore.
[...] — Je connais pas beaucoup d'hommes comme vous, shérif… Pour parler vrai, je connais que vous comme vous.
Avouons qu'il y a bien quelques longueurs dans ce gros pavé de 500 pages, lorsque le shérif Nick Corey se met à philosopher un peu trop sur le difficile métier d'enquêteur et l'on a parfois hâte de le voir revenir à la chasse aux indices.
Faut dire qu'il a de quoi faire : par une belle nuit d'hiver, il découvre une voiture abandonnée où flotte encore la trace d'un parfum français, un avion de l'USAF se pose sur la route mais sans pilote à bord, le FBI débarque avec armes et bagages façon rencontre du cinquième type, et l'on parlera même bientôt d'un tueur en série sans oublier une surprenante histoire d'amour ...
Ouf !
Le shérif Corey se laisse balader entre toutes ces intrigues, porter par tous ces événements, un petit peu à la manière du commissaire Adamsberg de dame Vargas.
Et la prose de Morgiève balance sans cesse entre des formules un peu lourdingues :
[...] Penser était lâche et se suicider aussi. Pas de solution à la condition humaine, on avançait par défaut.
et d'autres passages touchés par la grâce :
[...] Ed Wolf est sorti, un peu trop voûté pour un homme qui n'avait que cinquante ans, mais tout le monde ne portait pas le même poids.
Mais au tiers du bouquin l'intrigue aura pris de l'épaisseur, le shérif et le lecteur auront trouvé leur rythme pour un polar original à plus d'un titre.
Bientôt, vous aussi entendrez les dieux de la colère aux tambours et peut-être aurez vous la chance de voir le puma blanc ...
Pour celles et ceux qui aiment le farouest l'hiver.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Ne sais quoi dire de ce polar plus philosophico-historique que polar. La relation de Nick Corey et Jack Withe. j'ai abandonné en route pour savoir comment ça finissait et cela n'a fait que confirmer cette sensation de m'être fourvoyée dans un roman qui peut séduire mais n'est pas pour moi.
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Une lecture envoûtante, un récit bien mené et une fin déroutante ! Nickel Corey, le Cherokee, est-il schizophrène et donc le Dindon ? Des avis ? Et comme j'ai déjà écrit assez de bêtises et qu'il faut 250 caractères....................................................................................................
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D'abord difficile à suivre et à comprendre, au fur et à mesure l'histoire vous prend impossible de lâcher le livre. Une histoire étrange, dans un décor étrange pour un shérif pas comme les autres. Quand à la fin surprenante et en aucun prévisible, suspense et frissons garantie.
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Passé composé.
Si le passé composé est très utilisé à l'oral, ça fait très bizarre de le lire. Ca donne surtout l'impression que tout le monde est demeuré alors qu'il est utilisé pour les descriptions, pas les dialogues. Très étrange comme sensation de lecture. Et ce n'est pas le seul outil utilisé par l'auteur pour creuser l'étrangeté de son récit.
Il y a bien naturellement l'histoire, avec cet avion de chasse qui atterri tout seul et ce sheriff qui court (ou est-ce l'inverse ?) après un tueur en série relié à son passé. Les chapitres courts et multi titrés, les paragraphes détachés et tout bonnement les actions des personnages renforcent cette étrangeté.
On est dans le Roman Noir pur jus: violence, un protagoniste paumé la majeure partie du temps, désespoir et amour impossible.
Malgré quelques passages "l'Homme Blanc ceci, l'Homme Blanc cela" dont on se demande bien ce que ça vient faire là-dedans, un roman à l'écriture particulière qui fonctionne bien.
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Un livre très intéressant, une écriture totalement différente de ce que j'ai lu jusqu'à présent. C'est un très bon thriller, dont je ne dirai rien, avec des sentiments puissants et quelques grossièretés. Laissez-vous prendre dans ce voyage vers l'Utah.
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