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Ma vie dans les bois tome 4 sur 10
EAN : 9782369742890
143 pages
Akata (24/05/2018)
4.04/5   14 notes
Résumé :
Le 11 mars 2011. Ce jour-là, Shin et sa femme se lèvent comme d'habitude. Cela fait quelque temps désormais qu'ils vivent dans la montagne. Mais quand, à 14H46, ils sentent une terrible secousse, ils ne s'imaginent pas encore de la catastrophe mondiale qui s'annonce.
En effet, à cent kilomètres de là où ils vivent se trouve la centrale de Fukushima Daichi. Frappée par le séisme, puis par la déferlante du tsunami, la centrale nucléaire s'emballe. Quel impact... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le 11 mars 2011, à 14h46, Shin et sa femme Miki ressentent une violente secousse. Leur habitation n'est presque pas endommagée ; ils comprennent rapidement qu'un séisme vient de se produire, bientôt suivi par un tsunami d'une force exceptionnelle. Sur un vieux poste de télévision, ils découvrent effarés des images impensables : ils se trouvent à une centaine de kilomètres de la centrale de Fukushima Daiichi et apprennent que la centrale aurait implosé…. ils suivent l'évacuation de la population avec stupeur - les gros hélicoptères des forces japonaises d'autodéfense survolent à basse altitude la forêt qu'ils habitent depuis plusieurs années, un peu à la manière d'Apocalypse Now…. Shin et Miki refusent de quitter leur forêt, leur nouvel espace.

Les dommages à travers le Tohôku (région de Fukushima) sont immenses, la reconstruction, le retour à la vie vont prendre du temps. Shin et Miki reprennent courage - ils ne savent pas à quel point leur environnement a été contaminé, mais restent dans la forêt, Quel qu'en soit le prix, ils restent attachés à un mode de vie qu'ils ont choisi.
Shin récupère des matériaux, et continue d'améliorer leur habitation. Il construit de nouvelles toilettes. Il réfléchit à la construction d'un grand four en pierres, qu'ils inaugurent avec leurs amis.
Shin et Miki passent des tests de contamination interne (contamination par l'air qu'on respire, ou par les aliments que l'on consomme ) qui se révélent négatifs.

Pour Shin, l'accident nucléaire : "est dû au fait qu'on donne la priorité à l'économie et au profit, c'est le paroxysme de la course au progrès. C'est une situation critique flagrante. Même si je suis juste un mangaka et non pas un écologiste ou un savant, notre époque m'effraie. Il faut que les choses changent avant qu'il ne soit trop tard".

Le tome 4 de Ma vie dans les bois est bien différent de ceux qui l'avaient précédé : son ton se fait plus sérieux, plus soucieux. Il nous dépeint la catastrophe du 11 mars 2011 ; à travers Shin et Miki, c'est la population japonaise des environs de Fukushima qui est représentée, sa résilience face à un cataclysme d'une ampleur inconnue jusque-là. Après une terrible catastrophe, la vie continue, il faut garder espoir, rebâtir.

Nous attendons avec impatience de savoir comment Shin et Miki vont maintenant reprendre le cours de leur vie, dans la montagne isolée. Courage !
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Tandis que Shin et Miki vaquent à leurs nombreuses occupations dans les bois où ils vivent depuis six ans, le sol se met à trembler et oscille d'un mètre environ de droite à gauche. Nous sommes le 11 mars 2011 au Japon. La route s'est effondrée. Séisme, tsunami, centrale nucléaire qui explose à environ 80 kms de leurs habitations.
Le temps passe. Shin, avec des débris, va construire un four en pierre et autres choses. Un tome riche en informations, solidarité, amitié, cuisine et prise de conscience de la contamination. L'histoire d'un Dieu vivant des années 1600 est pleine d'émotions. Ou comment un simple paysan a sauvé les habitants d'un village lorsque la mer s'est retirée, fuyant la terre.
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Shin-Morimura est un mangaka d'expérience. Il vient à peine de finir son dernier manga à l'automne 2014 que son éditeur lui demande déjà de trouver une idée encore plus originale pour son prochain manga.
Le mangaka sèche... Que faire ? Quel sujet qui n'ait déjà été abordé peut-il traiter ?
Il a alors comme un déclic et décide de quitter sa vie urbaine pour aller vivre dans les bois. Il réalise qu'il vit dans un monde matérialiste dans lequel les obligations dictent sa vie : pourquoi pas vivre sa propre vie au plus près de la nature ? "Finie l'existence tributaire des choses et de l'argent"

Tome 4 :
11 mars 2011 : Shin, sa femme et leur chien sont toujours dans leur maison dans les bois.
Dans l'après-midi, ils sentent une vague de secousses qui fait trembler toutes leurs constructions. Shin décide alors de dépoussiérer un vieille télé pour regarder les informations et connaître la situation en ville.
Et là c'est l'effroi. "la réalité nue, improbable et désastreuse défile sans s'arrêter sur cette vieille petite télé." Ils apprennent l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima.
Les terres sont contaminées, la ville évacuée. Shin et sa femme vont faire le choix de rester chez eux et de ne pas céder à la panique.
Au contraire, le mangaka décide même de se lancer dans deux nouvelles constructions : des toilettes extérieures, et un four en pierres, et ce dernier dans un but bien précis...

Manga autobiographique pour lequel le pari de l'originalité est réussi ! On prend plaisir à suivre Shin Morimura dans les différentes étapes, ses galères et réussites, avec le ton de l'humour.
Ce tome est fort en émotion car on se souvient malheureusement tous de la catastrophe nucléaire de Fukushima. On aurait pu penser que Shin aurait été contraint d'abandonner sa vie dans la nature à cause de la radioactivité présente dans les sols. Voir comment il arrive à rebondir d'un désastre écologique est impressionnant.
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L'Histoire touche également les personnages de la série "Ma vie dans les bois". Après tout, Shin Morimura existe vraiment et partage ses aventures d'homme de la forêt. Avec son épouse, ils ont ressenti les tremblements de terre. Rapidement, ils apprennent la nouvelle, la centrale nucléaire de Fukushima, qui est à une centaine de kilomètre de chez eux à exploser. La peur au ventre, ils ne savent pas vraiment quoi faire. Faut-il fuir ou faut-il rester? L'évidence les incite à rester et continuer à faire comme avant. Même si l'inquiétude reste coincée, ils avancent dans la mesure du possible. Un petit compteur geiger les rassure un peu. le mangaka trouve dans des lieux de stockage de déchets des pierres de grande valeur ainsi qu'un toilette en bon état. Rien de tel pour se lancer de nouveaux défis et s'occuper les mains ainsi que l'esprit. Voilà qu'il nous décrit la construction d'un cabinet avec un toilette à la japonaise extérieur avec électricité ce qui réjouit Miki. Il a construit une petite cabane toute jolie. Puis l'autre projet qui prend beaucoup de place est la construction d'un vrai four avec les pierres d'Oya récupérées. On assiste à une leçon de construction haute en couleurs qui donnerait presque envie d'en réaliser un. Et surtout on est au coeur de l'inauguration avec des amis avec des leçons de cuisine qui mettent en appétit. On nous montre même que l'on mange les têtes de poissons bien cuites au four. Bien que cela me mettent moins l'eau à la bouche, le livre se dévore avec patience car nous avons du contenu assez dense. Que va t'on découvrir par la suite?
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Toujours aussi bien et intéressant :)
j'adore suivre l'histoire de cet homme qui a décidé de tout quitter pour vivre au milieu de la forêt.
On se rend compte qu'il a appris à faire plein de choses, il est vraiment impressionnant.
On apprend plein de choses,c'est vraiment chouette
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Printemps 2016, cinq ans après l’abominable catastrophe du Tôhoku. Nous sommes toujours dans notre montagne, au sud de Fukushima, l’ombre noire de l’accident nucléaire commence à s’estomper peu à peu. Peu importe l’activité des humains, la nature reste inébranlable et reprend ses droits de façon providentielle. En se mettant au milieu de cette verdure nouvelle, on se sent tout de suite bien et enveloppé dans une énergie de croissance et de vie. Difficile de croire que tout ça a été contaminé par la radioactivité. La nature est une harmonie sans fin qui repose sur la vie. N’est-elle pas capable de se purifier seule de toute contamination avec le temps et sans l’intervention de l’homme ?
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Tu vois qui c’est Yakumo Koizumi ? Il a émigré au Japon à l’ère Meiji, il s’appelait en fait Lafcadio Hearn. Ce serait le premier étranger à avoir expliqué au monde ce qu’était un tsunami suite au séisme de Meiji Sankiru en 1886. Yakumo Koizumi a été naturalisé japonais, c’était un homme de lettres qui a couché sur le papier la culture, les histoires orales et les traditions du Japon pour les exposer au monde entier. Dans ses écrits, Yakumo Koizumi mentionne le séisme de Meiji Sankiru et le tsunami qui a suivi. Il y a un texte qui s’appelle Un dieu vivant…. Koizumi s’est dit qu’il fallait transmettre cette leçon aux futures générations.
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Ces grands séismes laissent des cicatrices qui restent plus longtemps sur terre qu’une vie humaine. L’histoire des catastrophes du Japon, c’est l’histoire du peuple victime et de sa renaissance. Le Tôhoku est en train de surmonter le récent cataclysme avec ténacité. Je suis sûr qu’il va complètement se remettre…
Les catastrophes obéissent à un cycle où on les oublie un temps avant qu’elles reviennent. J’ai l’horrible impression que ce cycle se raccourcit.
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Pour moi, l’accident nucléaire de 2011 est dû au fait qu’on donne la priorité à l’économie et au profit, c’est le paroxysme de la course au progrès. C’est une situation critique flagrante. Même si je suis juste un mangaka et non un écologiste ou un savant, notre époque m’effraie. Il faut que les choses changent avant qu’il ne soit trop tard.
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J’ai aussi aidé un chasseur du voisinage à dépecer un sanglier qu’il avait attrapé dans un piège, en échange d’un peu de viande. On l’a bien cuisinée. Il n’y a pas de meilleur moyen de remercier le sanglier de nous donner sa vie.
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