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Emmanuel Jouanne (Traducteur)Pierre-Paul Durastanti (Traducteur)
EAN : 9782207305300
192 pages
Denoël (22/05/1992)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Quand on habite Veritas, il est impossible de mentir : à dix ans, chaque citoyen est conditionné par électrochoc à dire la vérité en toute circonstance. Et comme l'imaginaire relève du mensonge, avec lui ont disparu le rêve, les métaphores, le cinéma, la religion, la publicité, le maquillage, le père Noël... les «déconstructeurs» ayant pour fonction de traquer et détruire toutes les formes de fiction héritées du passé. Jack Sperry est un de ces censeurs sans complex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans cette courte dystopie plus dans la veine d'un "Fahrenheit 451" que d'un "1984" Morrow nous décrit une société purgée de tout mensonge. Par un conditionnement dès l'age de raison, les citoyens de cet état utopique, les veritasiens, se retrouvent dans l'impossibilité de mentir. C'est le cas de Jack Sperry, rouage essentiel de cette société puisque critique chargé de "nettoyer" les ouvres du passé de tout mensonge, fut-il simple poésie... jusqu'au jour où le destin tragique de son enfant va le mettre en porte-à-faux de ses valeurs veritasiennes.

Habile réflexion sur la nature de la vérité et du mensonge, sur le danger à pencher résolument et avec excès dans un sens ou dans l'autres, comme de la prison absolue que peut être nos certitudes ; et Morrow fait aussi ici un travail remarquable sur le langage notamment de cette société de vérité où tout y est dit tel qu'il est : café Buvable ; shampoing Bourgeois ; steak de vache assassinée ; voiture Ford Fonctionnelle ; etc.

De plus, j'ai trouvé le déclencheur qui va forcer le narrateur à remettre en cause cette utopie étouffante de vérité, bien plus crédible que nombre de textes du même genre ; même si, genre oblige, le manichéisme des valeurs règne en maître à Veritas.

Un texte sympathique, donc, sans être révolutionnaire en son genre ni changer radicalement la donne des grandes dystopies écrites au XXe siècle, se laisse lire tout en apportant sont lot de réflexion sur notre propre situation, ce qui est finalement le but de toute dystopie.
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Ce roman m'a laissée une peu déroutée. Je l'ai lu dans une collection pour la jeunesse mais je ne l'ai pas trouvé facile pour ce public à cause des références culturelles et de l'implicite du texte.
Dans une société où le mensonge n'existe plus (parce que la population se fait "brûler le cerveau" à 12 ans), Jack exerce le métier de déconstructeur, une sorte de critique d'art qui consiste à détruire tout ce qui diffère de la réalité. le lecteur découvre une société de consommation modérée par des propos objectifs peu publicitaires ("sandwich à la vache morte à un prix raisonnable") où les adultes conditionnés tiennent des conversations assez surréalistes en s'échangeant froidement des vacheries.
Mais le jour où il apprend que son fils est atteint d'une maladie incurable, le héros est prêt à accepter l'illusion pour tenter de prolonger la vie de ce dernier...
Cela invite à une réflexion intéressante sur le pouvoir des mots et l'usage de la parole et du savoir-vivre en société.
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Jack Sperry habite à Veritas. Une ville où l'on doit dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. Les métaphores sont bannies des poèmes, les oeuvres de fiction sont implacablement livrées aux flammes, les produits de supermarché sont étiquetés en conséquence (café pas très bon, nouilles de basse qualité, etc.) les cerveaux sont "brûlés", conditionnés au sortir de l'enfance pour en extirper toute fantaisie. La moindre évocation d'un mensonge vous révulse, vous rend malade, vous ne le supportez plus.
La vie quotidienne est donc très différente de ce que nous connaissons. Les rapports humains aussi. Si une femme vous attire, vous le lui dites sans ambages. Si votre patron vous enquiquine, vous lui déclarez votre déplaisir. Si votre enfant est mourant...
... si votre enfant est mourant, pouvez-vous le laisser agoniser sans réconfort ? C'est le dilemme de Jack dont le fils contracte une maladie incurable. Et il l'aime tant qu'il décide de contourner la loi, de rejoindre la résistance pour apprendre à mentir, afin d'offrir à son enfant une mort paisible.
Un roman très court, qui désoriente de prime abord, mais qui devient très vite captivant.
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Soyons d'accord, je ne suis pas bien sûr d'avoir saisi la morale, s'il y en a une… La vérité à tout prix, c'est mieux que la possibilité de mentir ? Pouvoir mentir, c'est avoir la liberté de vivre ? le mensonge est un mensonge ?
La fin m'a laissé un peu sur la mienne pour ça…
Pour le reste, tout se déroule on ne peut mieux, l'écriture est fluide, on ne s'embête pas trop de détails ou descriptions matériels inutiles pour laisser place à la réflexion…
Une sorte de conte philosophique propre à se poser des questions…
Avec une première partie légèrement déstabilisante quand on n'a pas lu le 4ème, à se demander comment il va tenir tout un livre avec ça ; quelques scènes bien amusantes avec cette vérité à tout prix, une histoire qui se pose de façon intéressante…
J'aurais été encore plus emballé si la fin m'était apparue plus claire avec aussi, peut-être, un peu plus de rebondissements où de problèmes dans cette histoire qui se déroule bien, mais tranquillement, sans obstacles, la rendant un poil moins trippante et plus intellectuelle…
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Jack Perry est "déconstructeur" : il détruit toute forme de fiction pour que l'absolue vérité puisse régner dans sa ville, Véritas. Jusqu'au jour où son fils est atteint d'une maladie grave et incurable : dire la vérité n'est pas toujours si facile qu'il le croyait et Jack découvre les cas de conscience et la responsabilté individuelle qu'engage ses paroles.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il n'y a pas de preuve objective de la vie après la mort, et les témoignages sur le paradis ne peuvent être considérés autrement que comme des vœux pieux, de l'autosuggestion, ou les effets de la privation d'oxygène sur le cerveau. (p.69)
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- Regarde Toby. Il ne lui reste pas longtemps à vivre. Tu le sais, n'est-ce pas ?
- Non, je ne "sais" pas ça. (...) Même s'il ne lui reste "vraiment que peu de temps à vivre, Martina, ça ne signifie pas que ces moments-là ne seront pas les meilleurs qu'un petit garçon ait jamais eus. (p.187)
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Je suis monté au premier. AVERTISSEMENT : CET ASCENSEUR EST ENTRETENU PAR DES GENS QUI HAISSENT LEUR BOULOT. PRENEZ-LE A VOS RISQUES ET PERILS. (p.66)
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James Morrow vous présente son ouvrage "Lazare attend" aux éditions Au diable Vauvert.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2425226/james-morrow-lazare-attend
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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