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Henri Borlant (Préfacier, etc.)
EAN : 9782952676939
Editions du Retour (30/11/-1)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Bien sûr il faut écrire, il faut parler tout en sachant que nos pauvres mots ne suffiront jamais à rendre compte de ce que furent les souffrances endurées : la faim de celui qui jour après jour maigrit, perd ses forces, accablé par le désespoir, l'abandon, la saleté, les poux, la boue, le froid ou la chaleur, les coups, les humiliations, la promiscuité, le manque de sommeil, de repos, les appels debout pendant des heures sous la pluie ou la neige, le typhus, la dyse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant de parcourir ces textes, je connaissais, bien entendu, cette ignoble période de notre histoire, la déportation, les camps d'extermination, les travaux forcés, les chambres à gaz… J'ignorais cependant totalement l'existence de blocs réservés à des « expériences médicales » et les traitements particuliers réservés aux malades accueillis dans les « infirmeries ». Je n'aurais jamais eu connaissance d'une telle barbarie sans la lecture de ce document.
Deux parties pour deux témoignages de médecins déportés le 15 juillet 1942 dans le Convoi n°8.
La thèse rédigée par le Docteur André Lettich relate les crimes scientifiques commis au sein des camps. La retranscription de la conférence prononcée par le Docteur Lazar Moscovici, devant les habitants de son village, quelques mois après son retour, nous décrit avec précision le quotidien d'un déporté, de son réveil jusqu'à son coucher.
Dans sa préface, Henri Borlant, déporté à l'âge de 15 ans, précise « Après avoir lu ces textes, on éprouve le besoin de rester silencieux. Un silence respectueux devant toute cette souffrance, cette barbarie qui a atteint des sommets. » Sachez que de nombreuses pauses silencieuses ont entrecoupé ma lecture, refermer le livre, penser à ces corps mutilés, à ces vies brisées, laisser passer la vague d'émotions avant de pouvoir continuer…
« Si certains sont enclins à oublier, nous n'oublierons pas » Lazar Moscovici. Moi, très humblement, je ne peux que vous promettre de ne pas oublier la force et la sincérité de votre témoignage.
Un grand merci aux Editions du Retour et à Babélio.

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Le convoi n°8 (juillet 42), parti d'Angers directement pour Auschwitz-Birkenau, était composé de 827 Juifs, dont 390 femmes. Sur les 801 personnes entrées dans le camp, en 1945 seulement 20 avaient survécu dont une seule femme.

« Nous les déportés, considérons de notre devoir, sinon de dire l'indicible, au moins de faire que ce que nous avons à dire soit transmis et fasse réfléchir. Nous savons aujourd'hui que certains conseillent aux déportés de ne pas trop faire d'agitation au sujet des camps. «


Convoi 8 est un document, récit de témoignages de rescapés des camps de la mort : Auschwitz, Birkenau …. Mauthausen …. Ces témoignages nous sont rapportés par deux médecins, le Dr André Lettich et le Dr Lazar Moscovici qui décrivent les expérimentations « médicales » réalisées sur des déportés. Documents qui se concentrent sur les actes de torture infligés aux déportés par les médecins SS. Convoi 8 est un concentré d'actes barbares, inhumains, de folies meurtrières et sadisme :

Exécutions, souffrances, horreurs, mémoire, douleur, bourreaux, assassinats, mise à mort, cadavres, pendaison, noyades, extermination, chambre à gaz, tortures, stérilisation, castration ….

« 1942, Convoi N°8 » est un document pour ne pas oublier la barbarie du nazisme. Mais c'est avec un sentiment indescriptible que l'on sort de cette lecture, on dépasse des frontières d'une indicible horreur, de l'entendement.

« Après avoir lu ces textes, on éprouve le besoin de rester silencieux. Un silence respectueux devant toute cette souffrance, cette barbarie qui atteint des sommets »
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Les camps de concentration, avec un aspect particulier : le rôle des médecins allemands.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La médecine nazie telle que je l'ai vue pratiquée n'était, je le répète, qu'un trompe-l'oeil : elle visait d'une part à massacrer les déportés, d'autre part, à prendre ses précautions pour pouvoir, après la victoire allemande escomptée, montrer des dossiers bien en ordre établissant que les malades avaient été correctement soignés.
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"Après avoir lu ces textes, on éprouve le besoin de rester silencieux. Un silence respectueux devant toute cette souffrance, cette barbarie qui atteint des sommets"
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Nous les déportés, considérons de notre devoir, sinon de dire l'indicible, au moins de faire que ce que nous avons à dire soit transmis et fasse réfléchir.
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