Texte difficile qui demande certainement une re-lecture pour comprendre le sens profond. Un texte baigné de symbolique et de référence. le court avant-propos et la postface de
Charlotte Farcet donne un certain nombre de clés de lectures. Néanmoins, l'écriture m'a semblé très variable oscillant entre le vulgaire, le familier et le discours savant presque ésotérique. Cette variabilité de niveau dans les dialogues m'a gêné dans la lecture de cette pièce. Certes une pièce de théâtre est écrite pour être entendu et vu, la mise en scène entre autre apporte une ou des grilles de lectures, donne à comprendre et réfléchir, apporte du sens aux mots. La lecture seule du texte est réducteur. C'est peut-être ce point qui a limité mon intérêt. Cependant, au fil du texte on ressent un profond désespoir sur fond de destruction et de mort, et une volonté de retrouver la paix et l'humanité.
"Si par le plus grand des hasards, par exemple au sortir d'un brouillard épais, un homme croisait sur son chemin l'enfant qu'il avait été et si tous deux se reconnaissaient comme tels, alors, inévitablement, les deux s'écrouleraient la face la première contre le sol, l"homme de désespoir et l'enfant de frayeur" (postface)