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Mourareau (Autre)
EAN : 9782367342139
243 pages
Au Vent des Iles (19/03/2020)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Bleu, larvé dans son canapé, déambule avec paresse
devant les programmes insignifiants du télécran. Le
président est mort sous des mégaoctets d’insultes
mais il s’en inquiète peu, il est en rade de clopes.
Au travail règne l’ambiance tortionnaire des cols
blancs rangés en batterie, répondant à des ordres
brûlants depuis leurs cubiques. Il se sent claquemuré
dans cette ville ravagée. Bientôt elle l’aura englouti
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bleu est être désocialisé, avachi dans son canapé, ingurgitant des émissions télé toutes plus idiotes les unes que les autres, ou alors la variantes jeux. Il se rend au travail, du moins au début de l'histoire, toujours en retard, habillé n'importe comment, jusqu'au jour où, pris sur le fait, il est convoqué par la direction et… Il donne sa démission car il veut « vivre sa vie », faire quelque chose d'intéressant. Il n'a jamais eu trop besoin de trimer dans sa courte existence, car il est atteint du syndrome de Tanguy.

Il veut fêter le début de sa nouvelle vie, avec sushis commandés au traiteur, et projette de passer une bonne soirée, voire une nuit torride. Mais, ce ne va pas se dérouler de cette façon, car sa démission ne ravit pas sa compagne, Rose alors la soirée tourne court.

Il promet de chercher du travail ! s'ensuit alors un programme chargé, devant la télé, en compagnie du chien Trézor… et un chat, Gustave, qui passe son temps à disparaître.

J'ai essayé d'insister, car je n'aime pas faire une chronique concernant un livre offert grâce à une opération masse critique, j'ai dû négocier avec moi-même, allez, encore 10 pages, prends ce roman au second degré ou au troisième, pour découvrir l'histoire de Rose… « Mais, quand ça veut pas, ça veut pas » comme on dit.

Entre une torture de chaton, l'ecstasy dans la gamelle du chien, les émissions de téléréalité pour animaux, le détour en banlieue pour se procurer du shit, et voilà, je deviens aussi vulgaire que lui, cela doit déteindre… le tout arrosé d'un pessimisme impressionnant et d'une vision du couple qui donne envie de sauter du viaduc de Millau, de se précipiter sur la première boite de prozac qui passe, ou de sombrer dans l'alcool (où est la bouteille de Chartreuse ?), ou pourquoi pas les trois à la fois, d'en finir avec panache quoi…

Je lui ai laissé un maximum de chance, le laissant reposer sur la table de nuit en espérant le déclic miraculeux… qui n'est pas venu. J'ai tenu jusqu'à la page 109 et il y en a 242..

Certes il y a des choses drôles, ce que l'auteur dit à propose de la télévision qui lobotomise tout le monde, par exemple le chien Trézor qui adore regarder « ça se discute » ou encore « L'amour est dans le camp » où il s'agit de former des couples de réfugiés… Ou encore le reportage sur l'École nationale des liquidateurs… On peut remarquer aussi que la Terre un peu pelée de la page de couverture ressemble étrangement au virus au Sars-CoV-2 responsable de la « grippette » (le virus est plus joli quand même !)

J'espère que ce roman trouvera son public, mais entre Bleu qui passe son temps à buller, Rose qui est certes plus dynamique, mais sans plus, ce n'était pas le bon choix. Déjà, cela commençait mal car je me suis oubliée le matin de masse critique et comme j'avais aperçu le livre et qu'il était disponible à quatorze heures… J'ai voulu y voir un signe… En tout cas, j'ai bien programmé mon radio-réveil pour être pile à l'heure à masse critique spéciale « romans graphiques, BD ».

Je vais le laisser encore un peu à portée de main, perfectionnisme culpabilisant oblige, mais c'est quand même trop un pensum par les temps qui courent.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Pacifiques au vent des îles, car j'ai découvert un auteur et essayer de pénétrer dans son univers, mais ce n'était peut-être pas le bon moment.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Tout d'abord, merci à masse critique et aux éditions Pacifique pour l'envoi de cet ouvrage.
J'avoue que c'est parce que c'est un roman offert en l'échange d'une critique que je suis allée jusqu'au bout. Sinon, je pense que je n'aurais pas été plus loin que les 50 premières pages. La narration se vit par le biais des trois personnages principaux : Bleu, Rose, et leur chien Trézor. L'histoire se passe dans un futur relativement proche, mais néanmoins les dérives du monde actuel ont démesurément grandi, se sont amplifiées jusqu'à l'extrème. C'est une vision, effectivement, d'un monde où l'on pourrait se retrouver dans une vingtaine, trentaine d'années...
Le principal problème de cette histoire, à mon sens, c'est qu'il n'y en a pas. Car la mise en place du décor ne peut pas constituer une trame suffisante, elle devrait servir de cadre et la narration devrait s'appuyer dessus. Là non. le décor et c'est tout. Des reflexions sur ce qui se passe, des descriptions, encore des descriptions, des anecdotes qui ne servent pas à grand chose (sinon à poser encore un peu plus le décor), et voilà. Je résume les actions des personnages en quelques mots. Bleu démissionne. Ils décident de partir à la conquête d'une nouvelle vie dans les îles.
Le style est très très (trop ?) riche, le vocabulaire est recherché, les tournures de phrase sont parfois complexes et cette difficulté dans la lecture ne m'a pas aidée non plus, c'est vrai. On sent chez l'auteur une pratique de longue haleine, un regard assez noir sur ce qui l'entoure mais cependant non dénué d'humour.
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Vous êtes sceptiques concernant l'avenir de notre société et vous pensez qu'il vaut mieux en rire (même jaune) qu'en pleurer ? Alors ce livre est fait pour vous. Dans Méridien Zéro, Mourareau exacerbe les failles, les dérives, les contradictions de notre société occidentale contemporaine pour peindre un tableau de ce que cette dernière pourrait devenir de pire. Avec un savant mélange entre ambiance apocalyptique, humour noir et absurde, Mourareau signe un premier roman dystopique aussi drôle qu'inquiétant, à prendre au 36ème degré… ou pas.
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Vision du couple assez pessimiste, étrange projection de l'avenir, le tout raconté avec beaucoup d'humour - noir, et un angle de vue original... Ce roman m'a laissée assez perplexe... La narration est assez inégale, après une première partie foisonnante et cocasse, le rythme s'essouffle, pour reprendre avec originalité dans un deuxième temps. La fin m'a surprise et donné envie de relire certains passages !
Ce roman est à découvrir, et son auteur à suivre, pour ceux qui aiment les histoires d'anticipation sociale...
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Un roman incisif et désopilant comme on les aime, dans un style dystopique plein d'humour -noir- et de sarcasme -cynique. On rit jaune et on grince des dents, mais on passe un moment savoureux en compagnie des trois anti-héros splendides : Bleu et Rose, un couple de parisien à la dérive qui se retrouvent aux antipodes dans l'espoir d'une fuite salvatrice, et le brave Trézor, leur bichon intrépide.
Une critique acérée de la société, en pleine actualité en cette période de confinement !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Cette génération, comme toute génération, croyait vivre la fin de l’histoire en enterrant l’ancienne. Elle venait au monde, dernière arrivée, en se considérant comme l’avant-garde qui allait creuser la tombe de la précédente. Mais, même les avant-gardes les plus sublimes sont frappées d’obsolescence (programmée). Vingt ans d’écart et on parle déjà de préhistoire.
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La composition dans son ensemble ressemblait à une oeuvre d’art abstraite peinte par un artiste avant-gardiste, un festival de couleurs irisées par les reflets ondulés de l’eau épousant les coraux. Ils restèrent plusieurs heures en apesanteur, évoluant en trois dimensions dans ce milieu liquide.
Bleu tenait Rose par la main afin de l’accompagner dans cette expérience minérale et minimaliste. Elle finit par se prêter au jeu. Chaque cavité révélait des animaux magiques. Ils vivaient ça comme un baptême d’explorateur. Ce monde était vierge, comme eux l’étaient de ces mondes.
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Ils faisaient cap sur Mehetia. Rose pensait aux Marquises.
Eux avaient projeté de s’installer sur cette île sortie du néant, un caillou posé sur l’océan. Monsieur G expliqua brièvement dans un brillant monologue qu’il y avait trop de monde aux Marquises. Trop peuplé. Trop bousillé. Ce n’était qu’un mouroir pour des carcasses d’artistes comme Brel, Gauguin, et bien d’autres encore. Mehetia était inhabitée et difficile d’accès. Monsieur G
la présenta comme un délicieux jardin abandonné.
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Depuis près d’une semaine, ils vivaient seuls, à deux, sans aucun contact
ou presque. C’était comme une immersion en apnée, ils n’avaient personne d’autre avec qui se quereller. Faute de mieux, l’un servait de bouc émissaire aux humeurs de l’autre en rabaissant le niveau de la discussion à de soudaines chamailleries, aussi brèves qu’inutiles.
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Sa bonne volonté ne l'avait pas empêché de s'échouer sur les réseaux sociaux, de la même manière qu'une mouche fatiguée se colle à un miroir, piégée par son reflet et l'impression de profondeur offert par la glace.
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