Le weekend dernier, j'ai craqué en m'achetant la BD
La petite mort(e) de
Davy Mourier. C'est une suite à la trilogie
La petite mort du même auteur, on s'intéresse donc aux deux générations suivantes, c'est à dire le fils et la petite fille de
la petite mort. Mais sachez qu'il n'est pas obligatoire d'avoir lu la trilogie pour lire
La petite mort(e).
Pour moi, c'est un gros coup de coeur car je retrouve l'humour noir et satirique de
Davy Mourier que j'aime tant.
On commence donc à suivre le fils de
la petite mort qui est devenu adulte et a une femme. A la différence de
la petite mort de la trilogie, son fils adore son métier de faucheur, c'est un vrai sadique. Par exemple, il est ami avec un serial killer humain et aime regarder agoniser les victimes. On apprend aussi qu'il est un pur machiste vis à vis de sa femme. On le déteste déjà et cela ne fait que commencer.
Un jour, il devient Papa mort sauf qu'au lieu d'obtenir une petite mort, il obtient une petite morte, autrement dit une fille ! Papa mort est en colère, il n'accepte pas sa fille et ne lui montre aucune affection. Pour son éducation, il l'envoie dans une école privée avec d'autres créatures maléfiques. Cela va à l'encontre du mode de vie qu'avait
la Petite mort dans la trilogie, celui d'aller en école publique avec d'autres enfants humains afin de mieux les connaître. On voit que Papa Mort déteste être comparé à son père. L'identification aux personnages est ici possible puisque
Davy Mourier leur donne des comportements humains de notre société occidentale, ce qui rend encore plus fort l'histoire.
Je vous parle beaucoup de Papa mort mais il a un rôle important dans cette histoire. Pour revenir à
la petite morte, elle rencontre son premier amour à l'école sauf que c'est un humain ! ce dernier est super malchanceux puisqu'il a été envoyé par erreur dans cette école. Alors quand Papa mort découvre que sa fille est amoureuse d'un humain… il voit rouge ! le conflit familial prend des proportions dramatiques incluant violence physique ce qui m'a beaucoup choquée. Je pense que c'est volontaire de la part de l'auteur pour rappeler que derrière son humour, il dénonce des sujets graves et actuels sur le thème de la violence au sein de la famille, qu'elle soit physique ou psychologique.
La fin est brutale et donne envie de découvrir une suite, je ne sais pas si
Davy Mourier a prévu d'en écrire une mais je le souhaite vivement.
Pour conclure, c'est un gros coup de coeur une fois de plus. J'ai beaucoup apprécié
La petite mort(e), je trouve que l'auteur a fait un bel effort dans les expressions du visage de Papa mort, notamment la colère. La BD semble d'ailleurs un peu plus gore que la trilogie. Je rappelle donc que les BD
La petite mort et
La petite mort(e) ne sont pas destinées aux enfants mais aux adultes et adolescents.
Si vous aimez l'humour noir, n'hésitez pas, foncez !
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