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EAN : 9782081497887
196 pages
Flammarion (18/09/2019)
4.11/5   19 notes
Résumé :
« Ce matin, sur mon kayak, je suis partie, seule, pagayant vers ma liberté toute neuve. Percy m’a quittée hier. Il a décidé de ne pas poursuivre le voyage. Me laissant libre de partir avec lui ou pas. Tel un ultimatum. Je ne l’ai pas suivi. La tempête que nous avons essuyée avant-hier était-elle à l’image de notre couple qui chavire ? Peut-être. C’est donc moi qui le quitte. Au fond, je l’ai déjà fait depuis longtemps, je crois. Et devant moi la liberté. »
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Charlotte Perriand mérite vraiment d'être connue et c'est pourquoi après avoir été voir l'exposition « le monde nouveau de charlotte Perriand » à la fondation Vuitton et lu le très beau livre de Laure Adler, j'ai choisi la fiction pour entrer dans son univers, à l'occasion du vingtième anniversaire de sa disparition.
Virginie Mouzat a écrit un journal fictif plutôt qu'une biographie ou un récit pour raconter la vie trépidante et active de cette femme qui est d'abord une inventrice.
Généreuse, Charlotte Perriand veut exercer le métier d'architecte pour le bien de tous et être l'une parmi d'autres qui se met au service du plus grand nombre. Ce n'est pour elle ni un statut social ni un titre mais un devoir. C'est pour cela qu'elle va travailler au 35 rue de Sèvres dans l'atelier de le Corbusier durant dix ans. Parfois on se demande pourquoi elle admire tant Le Corbusier. D'ailleurs elle se pose elle-même la question lorsqu'elle reçoit des lettres montrant son indélicatesse et sa misogynie. Il pense que l'aménagement intérieur est une chose de femme, un art mineur en quelques sortes. Charlotte Perriand a un autre point de vue, elle pense qu'il y a l'art du créateur qui est singulier mais que l'art d'habiter est universel.
Elle possède une approche concrète, voire matérialiste du devenir du monde, un monde où l'urbanisme rendrait moins lourdes les servitudes du travail, tout en respectant le corps sans asservir l'esprit.
Ce journal tourne beaucoup autour de ses amis artistes, Fernand Léger, Pierre Jeanneret, Jean Prouvé, Picasso, Calder, Miro, Dora Maar ou Sonia Delaunay... et donne beaucoup de places à son voyage au Japon et en Indochine où elle se marie (pour la deuxième fois) avec Jacques avec qui elle a une fille, la petite Pernette qui prend une grande place dans sa vie.
Je regrette pourtant le manque de précisions sur son engagement politique et surtout sur le projet de construction des Arcs 1600 et 1800 sur lequel elle a travaillé durant 20 ans, à peine ébauchée dans son journal, ce qui est surprenant.
Mais ce qui me semble essentiel c'est que Virginie Mouzat montre que Charlotte Perriand est probablement l'une des premières à défendre l'idée de diversité culturelle qui enrichit le patrimoine mondial au lieu de le réduire.


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On connait l'oeuvre architecturale de Charlotte Perriand (1903-1999) mais moins sa vie personnelle. Virginie Mouzat, qui a eu accès à ses carnets, prend le parti de la raconter en imaginant son journal intime.
Par périodes très ciblées (ses débuts, son séjour au Japon, la naissance de sa fille, son retour en France après la guerre, la fin de sa vie...), nous allons suivre les pensées imaginaires de Charlotte Perriand.
C'est passionnant.
Il y a ses relations professionnelles avec Le Corbusier (ce n'est pas un chic type), ses amis comme Fernand Leger, sa relation si intense avec sa fille Pernette, ses réflexions en découvrant le Japon ou bien les difficultés à être femme dans ce monde d'hommes à cette époque là.
Le style est parfaitement adapté à un journal et rend attachante cette femme si forte et précurseur tout en étant fragile.
On reste un peu sur sa faim et ce journal aurait pu sans difficulté être beaucoup plus long ; cela se lit d'une traite.
Une occasion de découvrir Charlotte Perriand que je recommande.
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Exceptionnelles aventures décrites ici dans un style très dynamique par Virginie Mouzat, au-delà du journal de bord. Charlotte Perliand, à travers ce journal imaginaire, vit devant vos yeux, traverse les décennies les plus folles des années Art Deco, avec un regard différent de femme, d'artiste et de créatrice, voyage durant la 2guerre mondiale au japon, forge son réseau, mène ses succès, remporte l'estime de tous, remise tous ses gains sur le tapis, elle est libre, follement libre et déterminée à le rester. J'ai été bouleversé par ce style, cette vie que je connaissais avec ses créations, cette fougue dévorante de vie.
Un livre de culture, indispensable comme une gourmandise sur l'Art.
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Énergisant !
Merci Charlotte Perriand ! D'avoir été une éclaireuse, d'avoir tenu bon malgré des événements pas toujours favorables et à une époque où la femme était encore confinée à des tâches plutôt subalternes. La Fondation Vuitton vous réserve un bel hommage et à lire l'ouvrage de Vitginie Mouzat on trouve cela totalement mérité.
Merci donc
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joli récit dans la peau de Charlotte Perriand
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tous ces objets naturels, anonymes, humbles et fonctionnels m'ont mille fois mieux parlé du Japon que ses tentatives d'imiter l'Occident. Ici, il n'y a pas une si grande différence d'esprit entre la conception d'une maison familiale et le palais de l'empereur. Un choc quand on vient comme moi d'une Europe ou l'architecture aristocratique et bourgeoise toise l'habitat populaire.
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Pétain a créé un nouvel ordre des architectes. Corbu, Auguste Perret et Freyssinet, sans diplôme ont droit à une dérogation. Moi pas.
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Pierre et moi toujours jubilants en pleine nature, les poches pleines de cailloux et de feuilles mortes. Nous sommes des glaneurs de beauté.
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