Nous sommes ici sur un livre très complet mais aussi très complexe; en effet, le sujet est vaste l'histoire de la pop des années 50 et 69 avec pas moins de 500 pages (entre explications, note de synthèse, bibliographie…). Les années 50-60 sont vecteur de nouveautés : nouvelles pratiques, nouveaux produits culturels mais aussi nouveaux médias.
L'auteur nous explique donc au début, le style musical n'est pas apprécié et même dégradé par les médias : critique du volume sonore, de la qualité des sons, du comportement du public mais aussi de la performance aussi bien du chanteur que du public avec par exemple le déhanché d'Elvis Presley qui sont peu apprécié pour l'époque mais qui pourtant aujourd'hui est devenu culte. Il faut savoir que pour beaucoup, ce style a une mauvaise image : cela va engendrer de la délinquance …
A l'époque, on parle aussi d'auto censure des musiciens afin que leurs musiques correspondent aux normes de l'époque; voir même dans certains pays (tels que Cuba ou l'Egypte), c'est une interdiction complète. On estime alors que celle-ci est apolitique et qu'elle détourne les gens de l'actualité et les hypnoses.
En 1969, la pop marque la télévision publique (a l'inverse des médias contrôlé par l'Etat) et s'ouvre davantage à la jeunesse avec de nouveaux formats d'émission (par exemple: les concerts pop à horaires fixes), les magasines pour jeunes qui font concurrence aux magasines associatifs; les nouveaux médias contribuent largement au succès de la pop.
Aujourd'hui, une culture pop est encore dans nos habitudes d'écoute. Mais au départ était dénigré, jugée vulgaire et jugée responsable de la délinquance chez les jeunes générations.
Un grand travail de recherche a été effectué sur ce sujet et ça se ressent mais le livre est très complexe par la longueur des phrases qui parfois perdent leurs sens (peut être dû à la traduction ?). L'auteur étant allemand, c'est t'es souvent l'exemple de l'Allemagne qui revient; ce qui pour les jeunes générations comme moi peut être complexe à situer et à comprendre
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Ce livre est la thèse qu'a écrite l'auteur.
Ayant déjà écrit un mémoire ( dans la douleur la plus absolue et never de la vie je le referai ) je mesure tout le travail qu'a accompli l'auteur.
La bibliographie, les références et les notes de bas de pages sont incroyablement complètes.
Maintenant ce livre est il accessible à une personne non musicologue ? Je ne le pense pas.
C'est un travail de recherche qui peut apporter un éclairage sur une période qu'on peut trouver intéressante mais pour le grand public, dont je fais partie il est un peu trop ardu.
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Pour raconter une aventure culturelle devenue phénomène de société, l’historien allemand se concentre sur la réception de la révolution comportementale – et la panique morale qui l’a accompagnée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Sous le slogan « London : The Swinging City », l’article de couverture décrivait le phénomène dans lequel on voyait encore, dix ans plus tôt, l’expression de la déviance de la jeunesse, comme étant désormais tout naturellement une « culture pop colorée et effervescente ».
Ce n’est que progressivement sur les changements dans la culture quotidienne et le mode de vie ont été compris comme un renouveau culturel et non plus comme les symptômes d’un déclin du respect de la loi et de la morale.
Le boogie-woogie d’aujourd’hui est un canal par lequel s’infiltre le poison de l’américanisme, menaçant d’engourdie les cerveaux de la population active. Cette menace est aussi dangereuse qu’une attaque militaire au gaz.
La jeunesse faisait vrombir des moteurs tunes, écoutait et jouait de la musique rock, dansait le Monney, le jerk et le twist et créait des pratiques et produits culturels, qui furent en partie réimportés aux Etats-Unis
L’émergence d’une critique réfléchie de la pop, qui prenait au sérieux les nouveaux styles musicaux d’un point de vue esthétiques, était en cours.