AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 62 notes
Comment dire ? J'ai lu toutes les critiques et je comprends le point de vue de chacun des lecteurs... C'est un livre écrit au présent, en des phrases simples et claires qui s'enchaînent facilement. Elles sont le plus souvent déclaratives ou descriptives. C'est très bien écrit et j'y ai trouvé du plaisir.
Mais ce présent perpétuel finit par clocher et la répétition des faits, pensées et propos par lasser. Pourtant, le passé est bien présent lui aussi, peut-être même trop, puisque l'on ne parvient pas toujours à discerner le moment où se situe le discours du narrateur. le futur est lui aussi évoqué à maintes reprises, mais sans offrir davantage d'ouvertures à la pensée et de perspectives à la vie. À côté du temps et de l'attente,
j'ai le sentiment qu'une autre thématique importante est celle de la confusion, confusion des perceptions, en lien avec les propos scientifiques sur le fonctionnement du cerveau humain, et de la fragilité de ce que nous prenons pour des réalités intangibles. Faut-il y voir une critique de nos temps présents ?
Je referme le livre sans aucune certitude par rapport à l'histoire elle-même. le narrateur nous a-t-il menés en bateau depuis le début ? Peut-être que oui, peut-être que non, est ce simportant de le savoir ? Qui sort de la voiture et monte l'escalier à la dernière page ? Que celui qui a compris me le dise !
Commenter  J’apprécie          10
Je ne connaissais pas cet auteur, pourtant un écrivain majeur espagnol mais ce n'est pas ce roman qui me conduira à lire d'autres livres de lui. Et encore une fois, méfiez-vous des jugements que l'on trouve sur la quatrième de couverture :

Un thriller psychologique impressionnant

La Vanguardia

on est loin d'un thriller ! Même si une angoisse se diffuse dès les premières lignes du roman.

Un homme raconte par le détail son installation à Lisbonne, dans un appartement dans lequel il attend son épouse, Cécilia. Dès les début, on sent que son souci de créer une appartement exactement à l'identique de celui qu'ils habitaient à New-York est bizarre et puis, ce personnage d'Alexis l'ouvrier parfait semble étonnant aussi. On sent bien qu'on ira vers une révélation finale qui contredira tout ce bel agencement autour d'une femme trop parfaite.

Donc nous sommes avec ce « je » nous ne découvrirons qu'à la fin son prénom, Bruno, qui a vécu l'effondrement des tours jumelles le septembre 2001, c'est sans doute le déclencheur du roman en tout cas cela occupe une grande place dans ses réflexions. Cecilia qu'il attend travaille dans un laboratoire et étudie le cerveau des rats qu'elle a d'abord traumatisés, elle étudie, en effet, les traces de la peur dans le cerveau. La belle image de Cécilia perd un peu de son lustre quand le narrateur raconte les singes enfermés dans des cages dans son laboratoire. Une seule échappée vers l'extérieur de l'immeuble dans un palais racheté par un homme très riche et un peu fou mais sinon nous sommes tout le temps avec Bruno et sa chienne et on attend … Godot ? non Cécilia qui ne viendra pas, elle non plus. Cela nous donne des réflexions sur le temps qui ne m'ont que très peu intéressée.

On sent que le cerveau de cet homme est malade qu'il est en quelque sorte comme les rats du laboratoire de Cécilia mais cela ne fait ni un thriller ni un roman, en tout cas pour moi, je suis certainement complètement passée à côté de cet écrivain pourtant si connu et à qui je reconnais un très beau style bien servi par une traduction de qualité.
Lien : https://luocine.fr/?p=17823
Commenter  J’apprécie          40
Un auteur que je découvre avec ce livre que j'hésite à critiquer car il me laisse un sentiment un peu flou.
Une impression d'être un peu passée à côté d'une grande oeuvre.
D'avoir lu un texte magnifique et profond mais de n'avoir pas su l'apprécier à sa juste valeur.

Si vous voulez de l'action, ce livre n'est pas pour vous. C'est un livre sur l'attente, une description des pensées du narrateur qui s'est installé à Lisbonne et attend que Cécilia, sa femme, le rejoigne.
Il a emménagé l'appartement de façon presque identique à celui dans lequel ils vivaient à New-York.

Le début à été un peu laborieux pour moi car malgré une belle écriture, je ne ressentais pas ce petit quelque chose qui fait que l'attention est aiguisée, je ne me sentais dans l'attente de rien...Le narrateur me semblait plutôt commun.

Et puis l'intérêt est venu quand j'ai commencé à me poser des questions sur sa santé mentale. Je me suis même demandé si sa femme existait vraiment.
Et finalement j'ai globalement bien plus apprécié la fin que le début.

Mais j'ai quand même le sentiment d'être passée à côté de quelque-chose et d'être restée un peu en dehors du roman.
Commenter  J’apprécie          50
Aujourd'hui je vais évoquer Tes pas dans l'escalier roman lisboète hypnotique du romancier espagnol Antonio Muñoz Molina.
L'histoire de Tes pas dans l'escalier est assez simple : le récit énamouré d'un homme qui attend la femme qu'il aime. le narrateur, tardivement nommé Bruno, est arrivé récemment au Portugal. Dès l'incipit il précise : « je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde. Les conditions y sont inégalables. L'appartement se trouve dans une rue silencieuse. du balcon on voit le fleuve au loin. (...). Au bout de la rue, au-delà du fleuve, s'étend la ligne des collines de l'autre berge et le Christ aux bras ouverts qui semble vouloir prendre son envol. » La ville dont il est question est Lisbonne qui est systématiquement opposée et comparée à New York d'où il a décidé de partir. Il était sur place le 11 septembre 2001, a recueilli et hébergé sa future compagne alors traumatisée. L'attente est donc double dans cette histoire : celle de la femme aimée Cecilia et celle impliquant toute l'humanité de la probable fin du monde. L'intrigue n'est pas précisément datée dans cette dystopie futuriste. Trump est au pouvoir aux Etats-Unis, la menace climatique est à son acmé : sécheresse draconienne, phénomènes météorologiques extrêmes, incendies gigantesques. Lisbonne semble un peu préservée. L'homme s'installe seul dans un premier temps dans la ville où sa femme doit le rejoindre prochainement. A l'aide notamment d'un employé polyvalent local Alexis et d'une femme de ménage il aménage l'appartement, attentif au moindre détail pour installer un cocon où le couple se sentira bien. Il reconstitue au Portugal l'intérieur américain. L'environnement n'est pas le même, depuis la terrasse il assiste fasciné au ballet incessant des avions. Il sait que bientôt Cecilia sera à bord de l'une des carlingues. Elle est une chercheuse en neurologie, voyage beaucoup et est en pleine activité professionnelle. Elle partage avec son époux le résultat de ses recherches notamment sur la mémoire. le narrateur a été licencié et mis à la retraite ce qui l'a poussé à partir de l'autre côté de l'Atlantique. Il est accompagné de sa fidèle chienne Luria qui elle aussi attend à ses côtés, docile et indolente. Tes pas dans l'escalier est un roman de l'attente, de la solitude, de l'amour à distance. le sentiment qui domine est celui de la saudade lusitanienne, difficilement définissable, mélange de nostalgie, de mélancolie et de douceur. le narrateur tourne parfois à l'obsession, sa mémoire défaille, il mélange les temps et les époques. Progressivement il devient inquiétant, le lecteur se demande s'il dispose de toutes ses facultés et s'il ne réinvente pas sa réalité. Au-delà de la petite musique de l'attente s'établit une partition plus angoissante.
Tes pas dans l'escalier est un joli roman poétique et en même temps un peu triste. Cette dystopie intègre des préoccupations contemporaines et à travers le personnage du narrateur propose une réflexion très intéressante sur le devenir du monde, probablement plus vivable malgré ses hordes de touristes et d'investisseurs à Lisbonne qu'ailleurs.
Voilà, je vous ai donc parlé de Tes pas dans l'escalier d'Antonio Muñoz Molina paru aux éditions du Seuil.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
Commenter  J’apprécie          20
waouh ! j'ai pas l'habitude d'être tranchée comme ça mais là… c'est écouter un homme se plaindre pendant 250 pages ce qui n'est, soyons clairs, pas du tout ma came. j'ai hésité à l'arrêter avant la fin mais je me suis dit qu'il fallait quand même aller au bout. et pourtant même la fin m'a laissé de marbre.
bref, je ne recommande pas du tout, sauf si vous aimez écouter un homme parler de sa vie et de sa femme parfaite pendant qu'il attend.
Commenter  J’apprécie          00

Ah, Antonio Munoz Molina ! Il y a entre cet auteur et moi une longue histoire, une très longue histoire, une interminable histoire... de procrastination. Depuis combien de temps je me suis promis de le lire, et surtout « Dans la grande nuit des temps » ? le canyon abyssal que représente ma pal en terme de temps de lecture n'en garde aucune trace sédimentaire. Par contre il y a eu récemment une résolution de début d'année aux vapeurs optimistes sur un fil de Florence, comme quoi il serait bon de mon côté d'ouvrir enfin un livre de l'aficionado du temps, pourquoi pas justement le 29 février de cette année à rallonge quotidienne. C'est chose faite, même si j'ai pas attendu le supplément de temps à notre calendrier pour ouvrir « tes pas dans l'escalier ».
le narrateur quant à lui est un spécialiste de l'attente, et s'est installé dans une bulle temporelle du côté de Lisbonne, en emménageant le futur appartement que Cécilia et lui devraient habiter dès qu'elle sera arrivée. Son présent est ainsi une vie de transition en attendant Cecilia, même s'il paraît osé de parler ici de vie à part peut-être celle d'objets, qu'il dispose à l'identique de leur logement à New-York, et qui réactivent sa mémoire d'un passé américain. Une non-vie plutôt, une existence en léthargie comme une quête de refuge hors du temps en attendant Cecilia avec sa chienne Luria, pour attendre en couple la fin du monde. Les souvenirs new-yorkais assiègent ses pensées, trauma apocalyptique du 11 septembre qui résonne avec l'angoisse généralisée d'un monde perclus de catastrophes et d'incendies notamment, vie amoureuse avec Cécilia et vie professionnelle, la sienne dont il semble soulagé d'en avoir été mis dehors et celle de Cecilia, neuro-scientifique que l'on suivra dans ses travaux laborantins. Il sera ainsi question de mémoire et en particulier celle de la peur, une mémoire qui pourra se faire le réceptacle amnésique de dates voire de l'absolution du temps, tout cela pouvant aboutir au mirage dans la conscience du temps qui passe.
Roman d'une littérature de la nuance, de l'attente, de la mémoire, de l'illusion et d'une sorte de mélancolie angoissée, on pourrait croire qu'il ne s'y passe pas grand chose, si ce n'est justement ce pas grand chose qui peut prendre de la place dans le désert de l'attente. La serrure du nouvel appartement coince comme un symbole et c'est le doute qui s'insinue assez tôt dans l'esprit du lecteur, avant que des aspérités dans la fin du récit ne viennent érafler pour de bon la quiétude lisboète de cette attente polissée.
J'ai bien aimé, mais de là à dire que j'ai été passionné... Ce roman m'en a rappelé d'autres que ma mémoire capricieuse m'empêche de saisir avec précision, des livres aux souvenirs incertains coincés quelque part entre « un homme qui dort » de Pérec, « les gommes » de Robbe-Grillet ou plus récemment « Oh canada » de Russel Banks sur la mémoire. Je pense avoir fait une erreur à vouloir le lire en février, en cette fin d'hiver frissonnant de signes d'un printemps précoce, dérèglement climatique oblige. Mauvais timing, c'est plutôt un livre d'automne à mon avis. J'aurais peut-être dû attendre un peu plus.

(merci en tout cas Florence, je continuerai je pense avec Molina)
Commenter  J’apprécie          5513
Parce que Prix Médicis étranger 2020, parce que Lisbonne que je connais un peu et les 4T de Télérama. Déroutant, les lieux m'ont bien aidée à patauger dans ce marasme cérébral. J'étais agacée par un début très répétitif d'un quotidien tellement banal et d'un décor répété comme un vibrato. Je me suis laissée manipuler par l'auteur avec des questions permanentes, il est fou, il est où, c'est inventé, c'est vrai, c'est qui, c'est Alzheimer? Mais ces questions sans vraies réponses créent de l'angoisse sur la santé mentale de cet homme qui se barricade dans du concret, du répétitif. le temps devient prioritaire, secondaire et impalpable. En parallèle, il y a les expériences scientifiques sur le cerveau qui n'allègent pas l'ambiance, un licenciement brutal, injuste sans parler de la fin du monde qui se rapproche. le dénouement semble lointain tellement on voudrait que cesse l'attente de la femme adulée, inventée, morte dans l'attentat des tours jumelles, quittée ou en voyage? La fin expédiée comme un château de cartes qui s'écroule ne soulage pas le mal-être et la tension dominante. Etrange ce livre qui me retient, j'aimerais justement qu'il sorte de mon cerveau malmené. Et je sais pourtant qu'il va rester dans ma mémoire comme un certain Dino Buzzati.
Commenter  J’apprécie          52
J'ai tout d'abord été très séduite par le style de ce livre et très vite intriguée par le mystère qui hante cette histoire . J'ai imaginé divers scénarios pour expliquer l'absence de Cécilia. J'ai espéré trouver des clés au fil de la lecture , mais j'ai fini par me lasser d'attendre et de ne rien voir venir . Au final , la lecture de ce livre m'a mise plutôt mal à l'aise et j'avais hâte de le terminer . J'ai eu beaucoup de mal à suivre les méandres de la pensée du narrateur, à comprendre les raisons de sa solitude dans cette ville où il avait rêvé de commencer une nouvelle vie en compagnie de la femme qu'il aime et qui n'arrive jamais ...
Commenter  J’apprécie          10
Un roman délicat d'un homme qui attend sa femme à Lisbonne après avoir quitté New-York. On trouve dans ce roman le passage d'une vie passée, la vie dans une mégapole, intense et riche à ce passage à une vie à l'abri du tumulte dans la quietude et le repos des rues anguleuses et rafraichissantes de Lisbonne. Mais un Lisbonne qui sonne creux sans Cécilia, l'amour attendu du narrateur qui n'existe que dans les souvenirs de cette vie de leur amour naissant à New-York. On échafaude des hypothèses. On pourrait être dans la peau d'Alain Delon dans soleil trompeur. Il y a quelque chose qui cloche dans cette douceur Lisboete. Il me reste quelques pages pour le découvrir. En espérant que l'attente vaudra cette mise en bouche.
Commenter  J’apprécie          10
Un homme attend sa femme Cécilia dans la ville de Lisbonne.

Et l'attente est l'un des thèmes principaux de « Tes pas dans l'escalier », l'histoire de ce narrateur qui attend sa femme, restée de l'autre côté de l'Atlantique à New York, tandis qu'il prépare l'appartement qui sera désormais leur foyer.

Ce narrateur vient de se faire licencier de son entreprise, un travail abêtifiant qui servait à enrichir quelques actionnaires inconnus. Il ne travaillera plus, c'est décidé. Et se consacrera uniquement à sa femme.
Elle est une brillante scientifique, spécialisée dans des travaux sur la mémoire. Elle mène des expériences avec tout un tas d'animaux, pour mieux comprendre le mécanisme de la mémoire humaine. Pour l'instant elle se remet d'un fort traumatisme : son appartement à Manhattan était situé non loin des fameuses Tours, et pendant plusieurs semaines après le 11 Septembre 2001, elle n'a pu accéder chez elle. Elle a donc cohabité avec notre narrateur qui était ravi de l'héberger.

Depuis ils ont décidé de s'installer à Lisbonne. Elle pourra sans difficulté travailler pour un laboratoire européen, et poursuivre ses recherches.
Mais pour l'instant, il l'attend.
C'est l'été, et il fait très chaud à Lisbonne. Un peu partout, d'ailleurs, sur la planète, des incendies font rage et déciment les forêts. le changement climatique est en marche, au Portugal comme ailleurs.

Il y a de fortes similarités entre New York et Lisbonne : villes de fleuves, le narrateur ne cesse de les comparer et de les rapprocher, comme il le fait entre l'appartement new yorkais et lisboète. Seule la chienne Luria lui rappelle qu'il est l'heure de sortir dans les rues, sinon notre narrateur va consacrer l'essentiel de son temps à la lecture de l'un des nombreux ouvrages qui constituent leur bibliothèque commune.

Le temps. On retrouve ici l'un des thèmes préférés du fameux auteur espagnol, celui qui nous a donné « Dans la grande nuit des temps » que j'ai tellement aimé. Il y est aussi question de mémoire, de traumatisme, et de ce temps dilaté que constitue l'essentiel de l'attente. Et nous, lecteurs, éprouvant comme une forme de langueur, nous attendons avec lui.

Il y a un côté hypnotisant dans « Tes pas dans l'escalier ». Les jours passent, il se passe très peu de choses, la chaleur s'installe, et Cécilia n'arrive pas. Et pourtant on reste accrochés aux pas du narrateur, lui-même guettant les pas dans l'escalier de celle qui n'en finit pas d'arriver. Un fond d'angoisse sourd également dans le roman, avec l'onde de choc du 11 Septembre qui n'en finit pas de faire des ravages pour tous ceux qui ont vécu l'évènement, mais aussi par cette menace sourde de cette chaleur et de ces incendies, sentinelles d'alarme d'un avenir angoissant.

Seule l'apparition d'une femme – sosie potentielle de Cécilia – rencontrée à l'occasion d'un happening culturel assez improbable, dont seuls les ultrariches ont le secret, va réveiller un peu notre narrateur, le temps d'une rencontre qui aurait pu devenir idylle.

Le style d'Antonio Munoz Molina est toujours là. L'auteur de « L'hiver à Lisbonne » glisse dans une forme de mélancolie ou de nostalgie d'un passé désormais révolu. « Comme l'ombre qui s'en va », un titre d'un autre livre de lui, est un peu son envers : ici l'ombre devrait venir, et, comme chez Buzzati, ne vient pas encore. Mais on l'attend.

Et nous, ses lecteurs, attendons déjà son prochain récit.

Lien : https://versionlibreorg.blog..
Commenter  J’apprécie          4528




Lecteurs (215) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5287 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}