Ecoute le chant du vent (suivi de) Flipper, 1973

Je n'ai toujours entendu que des louanges concernant l'oeuvre littéraire d'Haruki Murakami et c'est avec impatience que j'ai commencé à le découvrir. J'ai tout à fait logiquement choisi de commencer par le début, le premier, à savoir : « Ecoute le chant du vent, suivi de Flipper, 1973 ». Ai-je bien fait ? Je m'interroge encore ...
La préface écrite par l'auteur me la rendu très sympathique et à renforcé mon envie de le lire.
Son écriture est agréable, abordable, naturelle. Il est très facile de lire Murakami. Mais j'avoue être restée sur ma faim ... Je me suis ennuyée, attendant le moment où j'allais basculer ... et j'attends toujours... c'est la raison pour laquelle je pense que je n'aurai pas dû faire mes premiers pas dans l'univers de Murakami avec ce livre. Mais je tenterai une nouvelle fois, avec un autre livre.
J'aurais un peu de mal à résumer ces deux nouvelles, alors je m'abstiens...

Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas comment l'auteur qui m'a emportée avec le meurtre du commandeur, intéressée avec 1Q84 a pu être à l'origine l'auteur de ces textes.
C'est simple, le plus intéressant dans ce livre est la 1ère partie, avant les histoires elles-mêmes, où il explique comment il est devenu écrivain.
Mais les histoires.... et encore peut-on parler d'histoires? Sans queue ni tête, sans forcément d'intérêt...sans forcément tout comprendre.
Par respect pour l'auteur qu'il est devenu, j'ai lu les textes en entier, parfois en diagonale...pour voir, et cela m'a pris du temps, car rien ne venait contrecarrer ma déception...

Ecrits quand H.Murakami avait 30 ans, ces 2 ouvrages relèvent davantage d'une succession d'esquisses, d'exercices d'entrainement, de constitution d'un réservoir d'idées qui seront réutilisées par la suite que d'oeuvres cohérentes. Si j'ai eu le plaisir de retrouver le style de Murakami, les visions souvent décalées de ses personnages, son univers mi-onirique mi-prosaique, des personnages types de son oeuvre future, je me suis vite lassé de ces courts chapitres avec un lien ténu les uns avec les autres. Je n'ai pas terminé "Flipper 1973".

J'ai décidé de lire ce premier livre de Haruki Murakami après avoir découvert sa Profession romancier, qui m'avait énormément encouragée, et en me souvenant des « amants de Spoutnik » et de « La Ballade de l'impossible » qui m'avaient profondément touchée il y a longtemps. « Écris d'une façon simple, écris comme tu peux » -- telle était l'idée principale qui m'avait plu beaucoup après des mois d'impasse créative et d'auto-flagellation pour ne pas pouvoir écrire comme les grands maîtres. « Écoute le chant du vent » -- c'est le premier roman de l'écrivain, qu'il a écrit dans son temps libre, en parallèle de son travail principal, après avoir compris que sa vocation était dans l'écriture.
Malheureusement, le livre ne m'a pas impressionnée du tout. Pendant tout le temps que j'ai passé à le lire, j'ai attendu que ces dialogues futiles et sans fin aboutissent à quelque chose de considérable, mais ça n'a pas été le cas. Les références à la musique et au cinéma ne m'ont pas touchée, car pour moi tous ces titres sonnent creux. Il n'y a pas de sujet en tant que tel. Les histoires des relations du narrateur avec les filles avec qui il couchait et avec la fille à neuf doigts, sont ennuyeuses et nauséabondes. Ce n'est peut-être pas mon genre de littérature, ou je ne comprends rien. Je suis quand même contente que ce roman ait gagné le prix Gunzo, sinon Murakami n'aurait probablement pas continué à écrire.

Pourtant fan, et après avoir dévoré "des hommes sans des femmes", je n'ai jamais plongé dans cet univers si incohérent. M Murakami je vous suivrai dans le prochain avec enthousiasme alors...ne me décevez pas :)