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3,5

sur 358 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En ce temps-là, il écrivait toujours sur la table de la cuisine, tard dans la nuit, jusqu'au petit matin. Il s'appelait déjà Haruki Murakami. C'est toujours émouvant d'assister sous nos yeux à la naissance d'un écrivain qu'on aimera plus tard, furieusement...
Ecoute le chant du vent (suivi de) Flipper, 1973 sont ses deux premiers romans. Figurant dans un seul volume où l'auteur en explique la genèse, cela les rend à jamais indissociables, ne serait-ce que dans mon coeur.
Je suis entré de plein pied dans l'univers fantasque, un peu mystique, décalé, pour ne pas dire déjanté, de l'écrivain. Il y a comme une ambiance douce-amère qui se dégage de ces pages en partance... Tout est un peu là déjà sans l'être encore vraiment...
Le narrateur, un jeune homme,- c'est Haruki Murakami à n'en pas douter, amateur de bières, de filles, de jazz et de mélancolie...
Dans le premier roman, l'été est là avec son insouciance, la chaleur des jours qui semblent s'étirer indéfiniment.
Une main féminine apparaît innocemment , il lui manque un doigt à la main gauche. C'est peut-être un détail pour vous... Mais cette jeune fille vient se frayer un chemin dans les pas et les gestes du narrateur le temps de cet été où il ne se passe presque jamais rien.
Presque. Tout est là chez Murakami et commence presque ici pour notre joie...
Ce premier roman dit avec humilité la naissance de l'écriture, de l'inspiration, des premiers mots qu'on jette sur une page vierge. C'est une écriture inspirée du quotidien, un quotidien banal, mais pourquoi ne pas lui donner du sel ? J'ai vu émerger les thèmes, les univers, les chemins de Murakami... Déjà.
Derrière la désinvolture d'un été insouciant, la musique des Beach Boys, des bières qui coulent à flot, deux amis ici veulent devenir écrivains, rien que pour cela, même si l'un d'eux s'appelle le Rat, même s'ils fréquentent tous deux le J' Bar, on a seulement envie de les écouter.
J'ai retrouvé le Rat, cet ami rencontré lors d'un précédent récit, La course au mouton sauvage. Chez Murakami, le passé et le présent sont tels qu'ils sont, presque dérisoires. Avec le futur, il existe un « peut-être ».
Dans le second roman, nous découvrons le narrateur pris dans sa lecture de la critique de la raison pure, de Kant, tandis que son existence est bousculée par l'arrivée dans son appartement de deux jolies soeurs jumelles qui passent leurs journées au lit à faire des mots croisés et leurs nuits à se blottir tout contre lui. Il semble qu'au début, sa lecture philosophique n'en fut pas troublée.
Ne connaissant pas la portée de la critique de la raison pure, je me suis alors demandé si, moi-même, plus jeune bien sûr, me retrouvant dans une telle situation, deux jolies soeurs jumelles déboulant dans mon lit, aurais-je pour autant lâché ma lecture de cette oeuvre philosophique essentielle ?
Il y a de la tendresse dans ces deux récits, il y a de la douleur aussi qui ne dit jamais son nom.
L'ennui est un magnifique paysage, dans l'attachement aux choses simples.
La mort guette en embuscade.
L'art de Murakami, ce sont ces fausses digressions, le quotidien le plus banal, le plus ordinaire, traversé brusquement par la transgression d'un élément, d'un geste, d'une rencontre...
Quant aux jumelles... Les voir traverser ainsi sa vie, nos vies forcément de lecteur, ma vie donc... Les voir ainsi dans la lumière de l'automne... Quel bonheur !
Et puis, il n'y a que Murakami pour dire la passion pour les flippers, pour l'un d'entre eux en particulier, une passion charnelle, presque érotique, dire cette rencontre avec la machine, la bête, dire ce désir de manière touchante et échevelée...
Ces deux récits se parlent forcément, comme deux échos, évoquant l'amitié, la fraternité, jetant une tendresse infinie autour des personnages comme un halo de lumière.
Certes, ils n'ont peut-être pas encore la force tellurique de l'oeuvre qui viendra plus tard, mais ô quelles sont belles déjà les fondations.
Un puits que l'on creuse dans son esprit pour y déverser ces petits riens qui traînent dans nos pas désabusés, et là-haut tout là haut, il y a ces oiseaux par-dessus tout, dans les interstices du ciel...
Écrire pourquoi ? Écrire pour ne pas oublier.
Jamais.
Ces deux récits ont la beauté d'un jour paisible de novembre où une lumière diaphane brille sur toute chose.

Je dis ici un grand merci à ma camarade bretonne qui m'a permis de découvrir ce magnifique livre.

♫ I, I love the colorful clothes she wears
And the way the sunlight plays upon her hair ♬
♫ I hear the sound of a gentle word
On the wind that lifts her perfume through the air ♩ ♩ ♩

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J'avais envie de découvrir cet auteur japonais, et parmi ses livres, un titre m'a interpellé : « Ecoute le chant du vent », suivi de « Flipper, 1973 ».
En fait, il s'agit de ses deux premiers romans courts, écrits sur sa table de cuisine, et qui lui ont valu un succès immédiat au Japon !
Dans sa préface, H. Murakami explique qu'il a mis environ six mois pour rédiger « Ecoute le chant du vent ». C'était un travail très laborieux pour lui. Il considérait dans un 1er temps que le résultat ne le comblait pas. Il se sentait inexpérimenté, quand il comparaît ses récits à ceux d'autres auteurs.
Mais il devint convaincu que l'on pouvait exprimer des sentiments et des intentions avec un nombre restreint de mots et de tournures. Au fur et à mesure de sa progression, en renonçant à tout ornement superflu, son écriture s'est dotée d'un style souple et naturel, et d'un rythme tout à fait personnel.
C'est en 1979 qu'il écrit « Ecoute le chant du vent ».
C'est l'histoire d'un jeune homme (racontée à la 1re personne par le narrateur), qui est étudiant à l'université de Tokyo.
Il passe ses vacances d'été avec sa famille dans sa ville natale, qui est un petit port où il s'ennuie beaucoup. Il traîne le plus souvent dans un bar, à boire bière sur bière et à manger des frites ! Ses discussions se limitent à deux personnes, qui sont le tenancier du bar, « J. » un immigré chinois, et le « Rat », son ami et alter-ego, avec qui il passe des nuits entières « à refaire le monde » !
Un soir, dans les toilettes du bar, il trouve une fille ivre morte par terre. Il fouille dans son sac, trouve son adresse, ses clefs… la reconduit chez elle. Il lui tient compagnie toute la nuit jusqu'à ce qu'elle se réveille. Il lui assure alors que rien ne s'est passé entre eux. Elle ne veut pas le croire. Malgré tout, plus tard, une relation naît entre eux…
« Ecoute le chant du vent » est écrite sous la forme d'une succession de chapitres courts.
J'avoue qu'au départ, j'étais un peu dérouté à la lecture de cette 1re nouvelle, qui m'apparaissait comme une histoire qui n'avait « ni queue, ni tête », mais petit à petit, je suis rentré dans son univers un peu surréaliste !
Le style et la langue sont très simples, mais jamais simplistes, et Murakami a vraiment une façon unique et personnelle de raconter ses histoires !
La 2e nouvelle, « Flipper, 1973 », apparaît comme le pendant de la 1re nouvelle.
On continue à suivre l'histoire de « J. » et du « Rat ». Dans la 1re partie (intitulée 1969-1973), le narrateur nous parle de sa vie : il a monté avec un ami un bureau de traductions, et il vit avec deux jumelles, qui se sont incrustées dans son petit appartement ! (Elles n'ont pas de noms. Ils les distinguent par le n° représenté sur leurs T-shirts : 208 et 209 !)
Il se remémore quand il jouait sur un vieux modèle particulier de flipper avec son alter-ego, le Rat.
Il avait trouvé une salle de jeux où il était littéralement envoûté par ce flipper, sur lequel il passait des journées entières, au risque même de ne pas assumer son travail au bureau de traductions !
Malheureusement un jour, cet établissement de jeux ferme définitivement. Alors en 1973, le héros, littéralement addict, par en quête de ce fameux modèle de flipper.
Il fait fort heureusement la rencontre d'un professeur d'université qui, lui-même passionné de flippers, l'aidera avec ses connaissances et son réseau de contacts à retrouver ce fameux modèle de flipper !
J'ai apprécié les thèmes qui reviennent souvent dans ces deux récits et les questionnements du narrateur et des personnages. Par exemple : la musique, la littérature, la philosophie, la solitude, la mélancolie, l'incapacité des personnages à exprimer leurs sentiments, le manque de communication, la disparition, la quête, …
J'ai été charmé par son écriture simple et belle, et par sa façon si particulière de raconter ses histoires, avec aussi des clins d'oeil humoristiques.
J'ai maintenant hâte de lire la 3e partie de cette trilogie du Rat, intitulée « La Course au mouton sauvage », que H. Murakami considère dans sa préface, marquer le véritable début de sa carrière de romancier.
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Il était une fois un propriétaire de bar au Japon, grand amateur de jazz, dont les affaires marchaient plus ou moins bien. Un jour d'avril 1978, il eut une illumination : et s'il écrivait un roman ! Peu inspiré, il peina sur sa copie en japonais avant de passer à l'anglais dont sa connaissance loin d'être parfaite lui permit de trouver un rythme et une scansion qui lui convenaient. Il ne lui restait plus qu'à traduire son manuscrit dans sa langue natale. Et c'est ainsi que Haruki Murakami écrivit son premier roman, nuitamment, sur une table de cuisine. C'est ce que raconte l'auteur, près de 30 ans plus tard, dans la préface de ses deux premiers récits : Ecoute le chant du vent et Flipper 73, dont il a enfin autorisé une nouvelle publication et la traduction. A eux deux, ils forment une trilogie avec La course au mouton sauvage sauvage avec lequel les lecteurs français découvrirent Murakami en 1990. Les deux courts romans ont un parfum familier pour ceux qui ont suivi l'écrivain depuis 25 ans. Cette sensation de vide et d'évoluer dans un monde flottant à la lisière du fantastique, elle est bien présente et compense l'intérêt tout relatif des intrigues qui intéressent finalement peu Murakami. Mais le charme volatil de ses ouvrages à venir, bien qu'encore à l'état d'embryon, est bien présent. le personnage du Rat agit comme un contrepoint à celui du narrateur. Dans Ecoute le vent, ce dernier est un étudiant pendant les vacances d'été qu'il passe à écluser force bières avec son ami le Rat. Dans le second, ils sont moins proches, mais la consommation d'alcool n'a pas diminué pour autant. Simplement, le double de Murakami a un travail (traducteur) et il vit avec des jumelles avec lesquelles il dort (mais ne couche pas ?). Un temps, il recherche de façon obsessionnelle un type de flipper qui a disparu et qui symbolise ses plus jeunes années. Et c'est à peu près tout. le temps passe, la vie bégaie et l'on se demande avec l'auteur si elle a vraiment un sens. Quel bonheur de retrouver Murakami encore hésitant et commençant déjà à poser les jalons de ce qui constituera l'essence de son oeuvre future !
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Un volume très court d'une centaine de pages. Mais une bonne introduction à la suite de cette trilogie. L'action démarre en 1970, le narrateur, de retour dans une petite ville en bord de mer, trompe l'ennui en buvant de la bière avec son ami « le Rat », et fréquente une jeune fille libérée. Des souvenirs sont évoqués, des questions existentielles et métaphysiques également.

Dans ce volume le narrateur rencontre pour la première fois le Rat et se lie d'amitié avec lui. Il n'y aura pas plus d'explications sur ce surnom. Mais on connaitra les activités de son père plutôt louche qui l'ont rendu riche. Enfin les nombreuses rencontres du narrateur avec les femmes (il y a même une jumelle), les beuveries chez le barman chinois Jay avec bière et cacahuètes. le narrateur est étudiant en biologie !.

Tout au long de ce roman Murakami nous offre de nombreuses références musicales américaines pop et rock des années 60. Mais il ne s'en tient pas là, car les références et citations littéraires sont également nombreuses :Henry James, Ray Bradbury, Hemingway, Fitzgerald, Michelet, Tolstoi. Un seul nom d'écrivain « Dereck Heartfield » qui est plusieurs fois cité et semble le mentor du narrateur ne semble être qu'un pseudonyme.

C'est la part de fiction et de rêve que l'on retrouve dans Murakami, mais avec un aspect si réel que faire la part des choses devient ambigu. Un premier roman court mais très attachant, ou l'on retrouve bien des thèmes qui seront repris dans les autres romans de Murakami.
Je trouve que c'est une belle introduction à la course au mouton sauvage pour l'atmosphère et la rencontre de ce personnage mystérieux qui est le Rat.

Lien : http://nounours36.wordpress...
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Je n'ai jamais lu de romans de Murakami. Il y a des auteurs qui vous échappent, vous ne savez pas pourquoi. C'est grâce à l'opération masse critique que j'ai découvert cet auteur, et cette découverte passe par ses deux premières oeuvres, ça tombe plutôt bien ! Il serait difficile de résumer ces courts romans. On retient plutôt une atmosphère, une volonté de prendre son temps et d'observer de manière détachée, non sans tendresse, les événements et personnes croisées en chemin. L'humour n'est pas absent, saupoudré par petites touches subtiles.
J'ai beaucoup apprécié la préface de l'auteur qui raconte ses débuts d'écrivain, son besoin d'écrire avec une très étonnante simplicité.
Il est désormais évident que mon chemin de lectrice devrait croiser à nouveau les écrits de Haruki Murakami.
Merci à Babelio et aux éditions Thélème pour cette rencontre.
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Il est particulièrement intéressant de découvrir Murakami avant Murakami, quand on est vraiment fan de cet auteur: son originalité était-elle déjà perceptible dans ses tout premiers textes, restés longtemps inédits ? La réponse est: oui, d'une certaine manière. Cette façon nonchalante de raconter une histoire volontairement sans queue ni tête, ces personnages à côté de leurs pompes, ces douces dérives dans la digression, cette façon de capter l'attention sans avoir l'air d'y toucher… oui, on retrouve cela dans les romans publiés ultérieurement. Pour commencer à écrire, Murakami a volontairement largué certains des postulats littéraires généralement admis: ici l'auteur ne se soucie pas d'analyse psychologique, ou d'approfondissement des personnages ou de progression dramatique. Ce faisant, il est devenu un romancier à nul autre pareil.
En fait, je n'ai lu que "Ecoute le chant du vent". Le narrateur, un étudiant nonchalant, vit presque hors du temps, partagé entre musique, cigarettes, bière et rencontres fortuites, sans compter son amitié avec "le Rat" (qui reparaitra plus tard, dans "La course au mouton sauvage"). Il parait que cette histoire se situe entre le 8 et le 26 Août 1970, mais l'auteur aurait tout aussi bien choisir de raconter une autre tranche de vie du héros, dont la vie est minimaliste. Et le plus fort, c'est que l'on ne s'ennuie pas en lisant cette longue nouvelle.
Il n'en reste pas moins que Murakami a fait beaucoup mieux dans ses romans plus récents. Il a plus clairement structuré ses histoires, fixant une trame bien déterminée (quoique semi-fantastique), tout en conservant ce style d'écriture faussement paresseuse, mouvante comme des sables mouvants. On s'y enlise avec plaisir…
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Un roman inédit en France et enfin publié. Un texte puissant et une écriture fluide, majestueuse. Un vrai ravissement qui nous prépare aux trois tomes magiques de 1Q84. Haruki Murakami ne craint de dépeindre des sentiments contradictoires, c'est quelquefois violent, jamais anodin.
Fiction et rêve se trouvent ainsi mêlés dans une poésie étonnante qui marque les écrits d'un très grand.
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Ce n'est pas forcément la meilleure production de l'auteur, mais on sent quand même la griffe d'un grand narrateur derrière ces nouvelles qui correspondent à ses oeuvres de jeunesse.

La préface n'est pas inintéressante puisqu'elle nous permet de découvrir le procédé créatif de Murakami, et explique notamment le sens de la phrase courte et percutante qu'il a su développer. Il part en effet d'un texte rédigé en anglais (avec sa connaissance plus limitée du vocabulaire de cette langue) avant de trauire en japonais.

Les deux textes présentés sont fortement teintés de nostalgie. Lire du Murakami, c'est un peu comme visiter une station balnéaire après la saison... On suit avec intérêt l'évolution sentiementale des personnages. Certains paraissent irréels, comme issus d'une génération spontanée au cours de l'histoire. C'est notamment le cas deux deux jumelles. L'oeuvre conserve donc la caractère onirique cher à l'auteur, tout comme cette quête d'un flipper que seul un Murakami pouvait nous faire partager avec intérêt.
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Voilà enfin les deux premiers romans d'Haruki Murakami traduits et publiés en France. Ainsi, « écoute le chant du vent » et « flipper, 1973 » sont les titres des deux premiers tomes de ce qui est communément appelé « la trilogie du rat » et qui est plutôt une tétralogie puisqu'un quatrième et dernier volume vient clore cette série de livres. J'ai un peu hésité à acheter cet ouvrage, car j'espérais voir apparaître d'ici un an un volume avec l'ensemble des quatre titres et puis… Si j'ai de la chance, l'an prochain sortira un second tome avec les deux derniers titres de la tétralogie.

Haruki Murakami est l'un de mes écrivains contemporains préférés… Ainsi, je dirais que le style d'écriture d'Haruki Murakami est un savoureux mélange entre la plume de Paul Auster et celle de Kobo Abe. Ma remarque est peut-être erronée, mais je me suis fait cette réflexion tout de suite après avoir découvert Haruki Murakami en 2001 avec « la fin des temps ».

Dans le premier texte, nous suivons le quotidien du narrateur, un jeune étudiant en biologie qui ne donne jamais son nom. Il a 21 ans et il aime les Beach Boys. Ainsi, ce dernier nous parle de son ami « le rat », un amoureux de la bière, mais pas des livres ni de la gent féminine. Dans cette histoire, il y a aussi le barman, mais surtout la femme, celle que le narrateur a rencontrée par hasard dans les toilettes de son bar préféré, le « Jay's Bar ». Comme bien souvent dans les livres d'Haruki Murakami il y a énormément de références culturelles, c'est ainsi que Tolstoï côtoie Michel Polnareff, Mickey Mouse, Beethoven et tant d'autres. Sans difficulté on s'attache à l'histoire ainsi qu'aux personnages, l'écriture est simple sans être simpliste et la préface (rédigée par l'auteur lui-même en 2014), nous en apprend un peu plus là dessus. Ainsi, bien que le texte soit très court on ressort de ce livre empreint d'une certaine mélancolie, nostalgie… Cependant, dans ce premier récit, bien que l'on retrouve avec beaucoup de plaisirs l'agréable style d'écriture d'Haruki Murakami, il manque la touche d'étrangeté, de surréalisme qui apparaît dans la plupart de ses romans. Je ne fais pas là une critique négative, mais simplement une remarque, d'autant plus que l'atmosphère fantastique que j'aime tant dans l'oeuvre d'Haruki Murakami va apparaître dans le second texte.

Dans le second livre, le narrateur, un traducteur qui travaille à son compte et qui s'intéresse aux flippers, vit avec des jumelles. Ce dernier reconnaît les deux soeurs à l'aide de leur t-shirt, l'un marqué du numéro 208 et l'autre de celui de 209. En parallèle à l'histoire du narrateur, on retrouve avec plaisir « le rat », mais aussi le barman du « Jay's Bar » toujours fidèle au poste. On apprend qu'il est Chinois. Dans ce récit, le temps, la vie, les situations passent tandis que la mémoire s'efface comme une bille de flipper qui finit par se perdre…

« Ecoute le chant du vent » et « Flipper, 1973 » sont des romans très intéressant, mais mon roman préféré d'Haruki Murakami reste encore à ce jour « la fin des temps ».

J'ai parlé de surréalisme, mais je me demande si l'on peut qualifier l'oeuvre romanesque d'Haruki Murakami de surréaliste. Qu'en pensez-vous ? Aimez-vous cet auteur ? Quel est votre livre préféré d'Haruki Murakami ?

Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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En tant que grande fan de Murakami, j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir ses 2 premiers romans.

J'y ai retrouvé avec bonheur sa plume unique, marquée ici par les balbutiements du début. On sent que son style se crée tout en étant déjà excellent.

Il explique d'ailleurs au début comment il a écrit ses livres, et a cherché à simplifier son style en essayant d'écrire en anglais. C'est super intéressant.

Attention, si vous n'avez jamais lu cet auteur, commencez plutôt par ses livres plus récents car ses 2 premiers romans ont une trame narrative limitée voir un peu absente et on passe parfois de chapitres à chapitres avec une logique difficile à suivre.

Si vous aimez déjà cet auteur, testez ses 2 premiers romans pour vous faire plaisir et voir l'évolution dingue de cet auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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