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sur 1235 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Murakami n'a de cesse d'immerger le lecteur que je suis, dans un univers mêlant poésie, fantastique et onirisme, à travers ces histoires étranges, fantastiques. On est plongé dans du quotidien, bercé de poésie surréaliste : "de la libération des oreilles", « d'une neige qui ressemble à la cervelle des gens », de rêve emprunt de symbolisme (« vache et la tenaille »).

Nous sommes souvent plongé entre deux mondes : celui du réel mêlant errements et désoeuvrements puis des moments de folies poétique. On se demande si l'écriture n'est pas faites sous substances hallucinogènes ? Pour le réel, on est tout au long de ce récit guidé musicalement par les musiques américaines : Rolling Stones et les Beach boys, puis le Jazz. Musique que l'on se doit d'écouter en lisant afin de rythmer cette course harassante au mouton.
Le narrateur lit les nouvelles aventures de Sherlock Holmes, peut-être un guide de lecture pour le lecteur dans cette enquête au mouton. Un mouton spécial, d'une race inconnue : « Un mouton d'un blanc pur, avec sur le dos une touffe de poils bruns décrivant la forme d'une étoile “, plutôt une race qui n'existe pas, un genre de mouton extra-terrestre qui …. Je vous laisse découvrir.

Dès Lors que j'eu finit la dernière page de "La course au mouton sauvage", il m'a semblé tomber dans un état de "manque-mouton", j'ai regardé par la fenêtre et "Le ciel était d'une pureté à vous donner mal au coeur", on m'a alors demandé : "-Tu peux me résumer ?", "-Si je résume, ça n'aurait plus aucun sens.".

Bon, je vous laisse je vais allé nourrir ma "Sardine", et écouter un disque de Bill Withers par exemple.
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Un des livres les plus dérangeant de Murakami, en ce sens qu'on ne sait pas où on va, où on est, qui est qui .... L'écriture est comme toujours avec lui très simple et très belle, et certains passages sont un vrai rêve éveillé qui nous emporte très, très loin. Difficile (impossible) à résumer, il faut se laisser glisser dans le monde onirique de l'auteur. On peut ne pas aimer, mais pour moi c'est un vrai enchantement.
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Une nouvelle fois Haruki Murakami nous conduit sur les sentiers escarpés d'un monde onirique, à la frontière entre la réalité triste et un univers fantastique. Éveillé, le sentier s'estompe et les deux mondes s'interpénètrent.
Combien de moments participent des deux ? Hormis le personnage central, bien ancré dans le réel, tout semble osciller, balancer, se chercher, se perdre.
Comme souvent dans les romans de Murakami, les personnages jouent à cache-cache avec une incertaine réalité et nous entrainent dans leur course.
Mais pour en revenir à notre mouton, ce roman est tout simplement du Murakami. Il faut, pour l'apprécier, savoir lâcher prise et s'égarer.
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Ce roman de Haruki Murakami est la suite de ses deux tout premiers récits intitulés « Écoute le chant du vent » et « Flipper, 1973 ».

On est en 1978. le narrateur a maintenant la trentaine. Il travaille toujours avec son ami d'enfance (son associé). Mais désormais, leurs affaires ont bien évolué (leur petit bureau de traductions s'étant transformé en agence publicitaire performante).

Le héros a divorcé, mais il est resté ce même « bon vivant » (amateur de bières et grand fumeur).
Il a toujours du mal à s'engager et à donner du sens à sa vie banale. Il est nonchalant.
Il vit seul, avec son vieux chat, dans un petit appart tokyoïte. Il fait la rencontre d'une jeune fille (occasionnellement mannequin), dont il tombe littéralement sous le charme. Il est absolument fasciné par la grande beauté de ses oreilles ! (« le galbe du lobe dépassait en douceur toutes les courbes de la terre, le volume de sa chair potelée transcendait la vie. »)

Tout à l'air de se passer pour le mieux, quand un jour, se présente à l'agence un mystérieux homme en noir (« Un homme étrange aux propos étranges »). Il s'avère que cet homme mystérieux est le n°2 d'une organisation mafieuse de l'extrême droite japonaise (organisation qui a une emprise totale sur la politique et l'économie du pays et dont la puissance ne semble pas avoir de limites !).
Et l'intrigue commence ici : en fait, l'agence a fait paraître une photo de moutons pour illustrer la campagne publicitaire d'une société d'assurances sur la vie, et l'homme en noir demande qu'on lui explique pourquoi, sur cette photo, figure un mouton de race inconnue, qui porte sur le dos un dessin en forme d'étoile !
Mais, le héros est incapable d'expliquer cette étrangeté, et il refuse de lui révéler la provenance de la photo originale. Alors l'homme en noir le menace, lui disant qu'il a toutes capacités pour porter un grave préjudice à leur agence. Ainsi, n'ayant pas d'autre choix, le héros va devoir impérativement retrouver au plus vite le mouton sauvage en question…

Au passage, on apprend qu'il y a beaucoup d'espèces de moutons, mais cet animal qui nous semble gentil, a des moeurs rudes : le bélier dominant élimine toute concurrence et se renouvelle à chaque saison, épuisé par le labeur intense qu'il a dû fournir auprès des brebis.
On fera le parallèle avec ce qui se passe dans le récit, et ce qui se passe en politique ! Une jolie métaphore !
En effet, les hommes ont des partisans qui les font durer aux plus hautes fonctions, ce qui aboutit à des oligarchies. Très conservateurs, ils s'accrochent à leurs privilèges et n'acceptent que les idées qui les servent !

S'en suivent beaucoup de péripéties où interviennent de curieux personnages : le Maître, le chauffeur de limousine, un Docteur- es moutons, un homme-mouton, …
Quelques notions d'histoire du Japon et de l'Asie s'insèrent aussi dans le récit (évocation de la guerre russo-japonaise, du panasiatisme : idéologie qui promeut l'unité des peuples asiatiques contre l'impérialisme occidental).
Et tout s'enchaîne parfaitement dans cette histoire. Tous les plus petits détails se mettent progressivement et tout doucement en place pour former un grand ensemble très cohérent à la fin !

Murakami nous fait naviguer dans un récit où on ne sait pas toujours vraiment distinguer ce qui est réel de ce qui est imaginaire. On se retrouve comme embué dans le fantastique, et ça fait du bien !

J'ai trouvé que l'écriture de Murakami était plus riche dans ce roman que dans les 2 récits précédents.
Il sait choisir habilement quelques petites phrases pour préparer le passage vers une atmosphère pesante et inquiétante : « Les cigales se limaient désespérément le corps comme pour rappeler une saison approchant de sa fin », « Un silence habité par le pressentiment d'une mort inévitable » …
Et quand l'atmosphère est pesante, Murakami glisse une phrase d'humour dans le récit, comme pour détendre et peut-être aussi pour rendre le lecteur plus attentif à ce qui va suivre ensuite…
« - Alors à plus tard » dit l'homme. Et il raccrocha, d'une façon qui me laissa un arrière-goût désagréable. Pour m'en débarrasser, je fis une trentaine de pompes, une vingtaine d'abdos, la vaisselle et une lessive de trois jours ».
La description de son vieux matou m'a particulièrement amusé ! « Ses coussinets ressemblaient à des pois chiches tout racornis, ses oreilles étaient définitivement infestées par la vermine et, l'âge aidant, il pétait une bonne vingtaine de fois par jour », et aussi « Trois pigeons bien dodus perchés sur un poteau électrique poussaient des roucoulements dénués de sens. A moins que ces roucoulements ne voulussent au contraire dire bien des choses. Que leurs cors au pieds leurs faisait mal, qui sait ? »
Et quand le récit vire à l'enquête policière, Murakami met dans les mains de son héros « Les aventures de Sherlock Holmes » ! Et parfois le héros regarde un « Hitchcock » !
Des thèmes reviennent souvent dans ses récits, tels que le temps qui passe et le sens à donner à sa vie : « Ainsi ai-je vécu ce mois, un peu comme d'autres noircissent les unes après les autres les dates sur un calendrier » ; « Il y a des choses qui s'en vont avec l'oubli, d'autres en se volatilisant, d'autres encore dans la mort ».
Il y a aussi beaucoup de sensualité et de lyrisme – attiré par les corps, les oreilles : « Elle était irréellement belle. D'une beauté que je n'avais jamais vue ni imaginée jusqu'alors… Tout y était exagéré jusqu'à l'arrogance… » et « Elle avait vingt et un ans, un corps splendide, tout élancé, et deux oreilles d'une perfection ensorcelante ».

De temps en temps apparaissent de délicates images poétiques, comme :
« le silence était posé là-dessus telle une fine poussière ».

Au fil de la lecture de ce roman, mon intérêt n'a fait que croître, et j'étais pressé de connaître la fin de l'histoire ! J'y ai davantage découvert l'univers de Murakami. C'était différent de ce que j'avais pu lire auparavant et j'ai adoré l'intrigue, ce côté surréaliste et l'atmosphère qui s'en dégage.

Et d'ailleurs, pour saisir l'histoire dans sa globalité et sa continuité, je suis satisfait d'avoir lu « Écoute le chant du vent » et « Flipper, 1973 », avant.
J'ai été tellement emballé par ce roman, que j'ai décidé de lire « Danse, danse, danse », qui est une suite de « La course au mouton sauvage » et qui, avec les récits précédents forme une tétralogie !
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C'est un roman japonais avec une petite enquête, puisque le personnage principal recherche le fameux mouton pour une personne très énigmatique.
Il y'a quelques longueurs, mais ce roman reste agréable à lire.
C'est peut-être dû au fait qu'il y'a du mystère autour de ce mouton.
On se demande s'il va ke trouver et ce qui va advenir.
Je recommande ce roman qui nous fait nous poser des questions.
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Fin de la trilogie du "Rat" et 4ème roman de l'auteur, 'ai retrouvé ici le style de Murakami , qui vous reoturne subrepticement le cerveau et qui manquait tant à ses derniers ouvrages. Ce c^té fantastique léger que m'auteur nous force doucement à accepter comme le réel au point qu'il devient impossible de faire différence entre les fantasmes du personnage et sa réalité. Et bien sûr le coté Matriochka de Murakami qui arrive à raconter des histoires dans des histoires, un vrai délice :D.

Le scénario nous emmène à l'aventure dans une exploration fantastique du Nord du Japon, où l'on savoure le voyage avec délice voguant loin de notre quotidien.
Les descriptions sont très immersives, les personnages, chacun particuliers et attachants à leur manière.
Le sujet insolite du mouton est bien exploité et l'on enrichit notre culture ovine bien plus que l'on aurait imaginer au départ.
L'équilibre entre fantastique, absurde, folie est réalité est savamment dosé et définitivement envoûtant.

En résumé, ce voyage fantastique à la thématique inhabituelle dans un environnement immersif peuplé de personnages particuliers nous transporte au fil des pages dans un Japon où le suspense, les retournements scénaristiques et les questions sans réponses se côtoient permettant de s'évader avec plaisir du quotidien.
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Et voilà, deuxième roman du Maître Murakami que je li … Et encore une fois j'ai été transporté. Oui, transporté dans ce Japon des années fin 70 et transporté dans l'imagination de Haruki Murakami. Cet auteur a un talent indéniable pour faire de chaque phrases et de chaque mots de la poésie, j'ai eu l'impression de flotter dans un monde métaphysique pendant toute ma lecture.

La course au mouton sauvage est le troisième tome de la Trilogie du Rat, qui avait donc commencé par Écoute le chant du vent et Flipper, 1973 . J'ai appris il y a peu que dans « Danse, danse, danse » un autre roman de Murakami, nous retrouvons le narrateur présent dans cette trilogie. Donc, comme dans les premiers tomes, j'ai été happé par cette histoire et par ce héros, un mec lambda et qui se dit très seul alors qu'il est toujours en très bonne compagnie.

J'ai une fois de plus aimé voyager à travers la poésie ultra-moderne de Haruki Murakami. J'ai aimé ce voyage onirique dans son univers bien à lui, il y a de la magie qui flotte à travers toutes les pages, à travers toutes les phrases de cet auteur, c'est beau, cela fait du bien et franchement j'en redemande.

Dans ce dernier tome que je pourrais presque qualifier de thriller fantastique, voir fantasmagorique, nous partons à la recherche d'un mouton … Oui, d'un mouton avec une étoile sur le dos. Mais tout cela n'est que prétexte pour partir à la quête de soi-même, à la quête de son « moi », comprendre cette solitude, comprendre cette vie et de toute évidence, il n'y a que Murakami pour nous faire vivre cette expérience. Dans ce roman sont évoqués l'amitié, l'amour, le rêve et la vie.

Voilà, dernier roman du maître pour moi en 2019, mais je vous assure que l'année 2020 va être pour moi placée sous le signe de Murakami, je compte bien lire tous ses romans.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Haruki Murakami (né en 1949) est sans nul doute le romancier japonais contemporain le plus lu en France. La traduction de "La course au mouton sauvage" est parue en France il y a longtemps: en 1990. Ce livre est très représentatif de l'auteur, quoiqu'il s'agisse de son troisième seulement.

La quatrième de couverture de l'édition de poche donne la trame du récit. Un jour, le narrateur – un jeune publicitaire désenchanté – est convoqué par un gros bonnet de l'extrême-droite. La raison ? par hasard, il a utilisé une photographie d'apparence quelconque, qui montre un mouton d'une race spéciale, marqué d'une étoile dans le dos, en train de brouter avec ses congénères dans un coin de nature non identifié. Le héros reçoit un ultimatum: il doit retrouver ce mouton. Cette bizarre affaire a quelque chose à voir avec l'un de ses amis, surnommé le Rat, qui est parti on ne sait où. Avec sa girl-friend (jamais nommée), le narrateur part pour l'île d'Hokkaido. C'est là que commence la "chasse", qui aboutira presque miraculeusement.

Comme très souvent chez Murakami, l'histoire est à la fois réaliste et fantastique. Un autre auteur en ferait sans doute un thriller haletant. Au contraire, ici le rythme est nonchalant, l'écriture presque relâchée, les propos empreints d'une banalité voulue. En fait, c'est la seconde fois que je lis "La course au mouton sauvage" et, au début de cette relecture, j'ai été légèrement agacé par cette ambiance et ce ton. Mais la deuxième moitié du roman m'a à nouveau captivé. Murakami sait admirablement créer un monde qui ressemble au nôtre, mais qui n'est pas vraiment celui dans lequel nous vivons. Je recommande donc ce roman, plébiscité aussi par beaucoup d'autres lecteurs.
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Pas de doute, cette course au mouton sauvage m'aura fait courir... L'histoire tire sur le fantastique et paraît complètement loufoque : une jeune publicitaire divorcé et une peu en déshérance est contacté par le secrétaire de l'homme en noir. Ce dernier, mi homme politique influent - mi mafioso a vu son charisme s'envoler le jour où son esprit a été colonisé par un mouton sauvage qui depuis l'a abandonné pour se trouver un autre corps à habiter. Notre jeune publicitaire ayant pris le mouton en photo, c'est à lui que l'on confie la mission de le retrouver? Il sera épaulé dans cette quête par une jeune femme dont l'attrait principal sont ses oreilles...
a priori, pas de quoi emballer un lecteur, mais voilà, c'est Murakami qui est à la plume, avec son univers onirique (le passage de la cabane dans la montagne est de ce point de vue une grande réussite) et forcement me voilà accroché pour de bon. L'auteur nous fait glisser dans un fantastique qui flirte toujours avec le réel et son écriture a un côté addictif qui nous tient collés à ses pages jusqu'à la conclusion. Cette dernière, comme souvent avec Murakami reste ouverte à la réflexion du lecteur.
Encore un coup de coeur pour moi.
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Pourquoi j'ai adoré ce livre?

Est car il aborde la vision d'un monde où le réel et le subtil se mêlent?
Sans aucun doute car dès le début j'ai ressenti que quelques chose pouvait se développer durant sa progression.
Est parce que le style d'écriture à pu me mettre en transe ?
Oh oui, par moment je n'arrivai à m'en décoller et cela faisait bien longtemps que je ne l'avais ressenti dans une lecture.

L'histoire, l'intrigue sont superbement écrit et entremêlés.
Oui, j'ai adoré ce livre qui m'a été offert.
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