On avait annoncé cette oeuvre "
Le meurtre du Commandeur" comme comparable à 1Q84, dont le fantastique foisonnant ne m'avait pas tout à fait séduite (même si je reste fan de Murakami) Là, l'histoire m'a semblée plus resserrée et cohérente...bref, j'ai préféré cette histoire.
Bien sûr, le fantastique est toujours présent, avec les thèmes habituels de ce romancier : l'existence d'une réalité parallèle, un monde secret. On y trouve aussi la conception, en rêve d'un bébé, phénomène curieux déjà observé dans 1Q84 ! A noter l'mage très forte du puits présent dans les "
Chroniques de l'oiseau à ressort"...cette fois, il s'agit plutôt d'une fosse mais finalement assez similaire, avec cette idée troublante et dérangeante, de l'attraction à la fois du refuge et de la mort possible en fonction de la présence ou pas d'une échelle !
Restent les personnages du Commandeur et de Menshiki. le commandeur qui se matérialise et se dématérialise sous la forme d'un personnage d'un tableau et qui obtiendra de notre héros qu'il réalise le "meurtre" afin que la boucle soit bouclée ! le voisin mystérieux, Menshiki, personnage troublant et complexe, parfois bienveillant, parfois inquiétant, et dont, finalement, on ne connaît que peu de choses. Car assez souvent chez Murakami, les choses restent en demi-teintes, dans l'inachevé (comme les tableaux que peints le personnage).
Par ailleurs, j'ai retrouvé tout ce j'aime chez cet auteur, l'introspection du personnage, sa sensibilité, l'évocation du passage délicat de l'adolescence, la figure de l'absente aimée (femme ou soeur). Et puis, bien sût l'importance de l'art, la peinture et la musique.