AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 946 notes
5
38 avis
4
47 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis
Je retrouve Haruki Murakami et le meurtre du commandeur, après un premier tome qui m'avait particulièrement plu. C'est un plaisir de retrouver ces personnages hauts en couleurs, cette maison isolée et intriguante, ce style toujours fascinant. La première partie est vraiment dans la continuité du précédent opus. Mais j'ai un peu été déçu par la suite. L'étrange voyage fait par le narrateur ne m'a pas convaincu. L'auteur opère un changement radical par rapport au reste de l'oeuvre. La fin n'apporte pas vraiment de réponses aux nombreuses intrigues, ce qui n'est pas forcément un problème. Non, le soucis pour moi est que cette fin est particulièrement hâtive, presque bâclée. C'est un peu dommage de finir sur une mauvaise note, mais je garderai tout même un bon souvenir de ce diptyque.
Commenter  J’apprécie          40
C'est avec plaisir que j'ai poursuivi la lecture du "Meurtre du Commandeur" avec le tome 2 (originalité française me semble-t-il) après une pause vers d'autres rives.

Les personnages reviennent avec force et le "surnaturel" devient omniprésent et nous entraîne dans un monde totalement irrationnel et surprenant! Mais la narration entremêle l'illusion et les faits de la vie quotidienne (écouter une symphonie, jouer du piano, faire la cuisine, écouter le bruit du moteur d'une Jaguar....)

C'est l'art de Murakami qui s'exprime pour nous séduire et nous emmener avec lui dans ses rêves.

La fin est quand même un peu précipitée, voire téléphonée, mais cela n'altère pas le souvenir d'ensemble.


Commenter  J’apprécie          40
Incroyable comment l'auteur mêle le fond à la forme et réussit finement à descendre dans les méandres de l'inconscient par son style littéraire, la musique et son jeu d'écriture.
Ces personnages sont surprenants, remplis de secrets où chacun a une place bien déterminée.
A dévorer.
Commenter  J’apprécie          40
‪Une suite un peu moins bonne que le premier tome mais toujours aussi onirique et envoûtante. Beaucoup de questions restent en suspend, néanmoins ce diptyque est une véritable errance poétique et symbolique. Il me tarde de découvrir les autres travaux de cet auteur !‬
Commenter  J’apprécie          40
Je viens de terminer ce tome 2 : La métaphore se déplace. Que dire ? Cet ouvrage qui vient clôturer l'histoire du narrateur est un régal: Murakami nous a peint son décor, ses fondements dans le tome1, on fait connaissance.....Le tome 2 nous fait nous déplacer à deux pieds dans son univers onirique..Nous ne savons pas où nous allons, mais nous y allons quand même grâce à cette plume envoutante! Des questions restent en suspens, d'autres sont élucidées avec finesse et subtilité! Lorsqu'on termine ce livre, on se sent un peu perdu (à chaque fois) on n'a pas forcement envie de sortir de ce monde de peinture, de métaphore et d'idée! un Bijou !
Commenter  J’apprécie          40
.... et voilà, c'est terminé, malheureusement. Je serais volontiers resté plus longtemps dans cet univers, comme cela avait été le cas pour la trilogie IQ89.
L'atterrissage a été un peu trop rapide a mon goût et a lieu dans un monde que j'ai trouvé bien plat, un peu décevant par rapport au reste du récit.
Mais je recommande néanmoins cette lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Dans la même veine que la trilogie « 1Q84 », parait le très feuilletonesque et passionnant « Meurtre du commandeur » d'Haruki Murakami (« Une Idée apparait » et « La Métaphore se déplace »). Soixante-quatre chapitres, de rebondissement en rebondissement, s'enchainent.


Le vieux et très démodé genre du récit à épisodes est ici, comme il se doit, subverti et détourné de façon très personnelle et brillante par l'écrivain nippon. Pour mieux nous séduire, les pistes se multiplient et les thèmes du livre sont variés. le récit s'engage sur de nombreux et divergents sentiers sans jamais, au grand jamais s'éparpiller, s'interrompre. le personnage central, narrateur unique, en effet relie toutes les voies ordinaires ou fantasques et ne laisse en aucun cas son lecteur se perdre ou s'abandonner dans un passage sans issue. Un écrivain plus modeste aurait pu être handicapé par cette surabondance des matériaux, Murakami, lui, fait preuve d'une absolue maitrise.


Pour notre plus grand plaisir, il raconte d'abord la surprenante histoire d'un portraitiste professionnel qui, lorsque sa femme incompréhensiblement le quitte, rompt toutes les amarres. Ce personnage « sans couleur » erre quelque temps puis s'installe, haut perché, dans la demeure d'un peintre célèbre. La douleur de ne pas se sentir au monde et de ne pas communiquer, la dissimulation du moi, le repli sur soi et l'individualisme semblent, comme toujours, bloquer ce héro murakamien dans un monde intérieur. L'écriture blanche, le langage limpide et la multiplication des menus détails de la vie quotidienne renforcent le sentiment d'étrangeté. Sans théorisation, avec simplicité Murakami explore aussi dans ce livre les ressorts de la créativité renaissante chez le peintre. Il fait confiance au récit pour saisir les tours et les détours de l'inspiration artistique et c'est passionnant. le narrateur doit renoncer au portrait de commande, faire preuve d'une attention totale, basculer dans l'imaginaire pour voir surgir « l'Idée » et créer à partir de rien. le peintre explique : « Rendre manifestes, autant que faire se peut, ses informations d'ordinaires cachées et transposer les messages qu'elles véhiculent sous une forme différente, c'est ce que je cherche dans mes propres oeuvres.» Dans les romans toujours les artistes sont les représentants des écrivains. Murakami, comme en passant, met donc en scène, avec beaucoup de bonheur, son propre travail.


Mais la fracture biographique fait basculer la morne vie du narrateur. Il est bousculé par quelques rencontres et une série d'évènements tous imprévus et bizarres. Dans ces pages le réel semble étrange et l'étrange apparait comme naturel. le narrateur fait la connaissance et les portraits d'un impeccable et étonnant voisin ainsi qu'une d'une mystérieuse et laconique jeune fille. D'abord insolites dans le premier volume, les faits deviennent absolument fantastiques dans le second. Rencontre énigmatique et muette dans un restaurant d'autoroute, découverte d'une splendide peinture traditionnelle (Nihonga), mise à jour d'une fosse mystérieuse, sons de cloche, apparitions multiples, disparition de la jeune fille, épreuve épiphanique, souterraine et surnaturelle se succèdent. La peinture trouvée dans la maison, transposition d'un drame personnel et historique (Le Commandeur), semble ouvrir un monde parallèle. Tout prend du sens, tout angoisse, les musiques, l'obscurité, les rêves, les ombres, le bruit des insectes, la pluie, le silence soudain, le confinement ; les puits communiquent avec l'en-deçà. La réalité en effet se métamorphose subrepticement et impose des épreuves qui changent profondément le personnage principal. La mise en présence avec les autres, avec les objets et avec des évènements produit, par le passage de la vie intérieur à autre chose, des effets qui sont mis en perspective. « Quand on met les émotions en mots, elles deviennent des songes » nous dit l'auteur. Il tente donc de ne pas décrire indépendamment les sentiments de ses personnages mais donne mandat aux évènements pour cela. L'écriture, comme simple et direct témoignage, nous dit-il encore, ne permet pas d'avantage de rendre compte de l'expérience aux limites, du bouleversement et de son impact sur les hommes. Seuls la fiction, le surnaturel suggèrent l'indicible. Empiler des histoires simples, des phrases simples permet finalement à Murakami de décrire une réalité infiniment complexe.


Dans les dialogues du « Meurtre du Commandeur », il est question d'amour, de paternité, de mal, de mort … Murakami est de ces romanciers qui, en racontant des histoires passionnantes, aident ses lecteurs à trouver un sens et à structurer leur esprit. L'auteur déclarait ainsi au « Monde » : « Je crois au pouvoir des bonnes histoires. Une fiction peut aider à révéler une parcelle de vérité. » Il est impossible de lâcher ce livre de près de mille page.
Commenter  J’apprécie          40
Suite directe du livre I, ce deuxième tome 2 s'avère plus abouti, et permet au héros de parcourir un monde fantasmagorique.
La jeune fille que le narrateur peint disparait, et un nouvel univers s'ouvre. L'ambiance sereine qui faisait le charme du Livre I trouve également sa place dans ce nouvel opus. Mais, par on ne sait quel talent, La Métaphore se déplace est plus passionnant, moins longuet. le lecteur bascule, en même temps que le héros, dans le fantastique, dans un thriller étrange avec comme motif, la recherche de la jeune ado. On découvre, en même temps que le portraitiste, un environnement surnaturel où Murakami s'épanche avec soin sur la solitude, sur la notion d'humain et le poids des souvenirs. Ce roman permet à l'auteur d'écrire sur ses obsessions (mort, claustrophobie, perte de son identité).
Autant le Livre I souffrait de longueurs inutiles, autant ce Livre II joue avec la temporalité & l'ennui pour mieux nous offrir de beaux moments de mélancolie.
Commenter  J’apprécie          40
L'univers fantasmagorique d'Haruki Murakami est ici supporté par un narrateur discret, délicat. Portraitiste récemment séparé, il s'installe dans une maison qui a été habitée par Tomohiko Hamada, un grand peintre au passé tourmenté. Dans le grenier de cette maison, il trouve une toile du vieil artiste désormais absent à notre monde. de cette toile naîtra une Idée… qui transportera le narrateur dans un lacis de métaphores dont il doit sortir indemne pour sauver une fillette à laquelle il s'est attaché. Au-delà de cette aventure, c'est l'écriture onirique de l'auteur qui m'a fascinée. On se laisse transporter dans un monde incertain, cherchant à l'appréhender tout en acceptant ses zones d'ombre. Et après avoir refermé les deux tomes du «Meurtre du Commandeur», on reste habitée par une étrange impression...

Tout le récit est métaphorique… et il semble qu'il faille le garder en soi longtemps pour en saisir les nuances.
Commenter  J’apprécie          40
Ce deuxième livre est indissociable du premier, il prend la suite de l'autre sans aucune sorte de rappel des sujets en cours à la fin du livre un.
J'ai moins apprécié ce livre que le précédent.
Les aspects surnaturels étaient plus présents, le thème de la peinture moins central. J'ai trouvé quelques longueurs et il me reste un sentiment d'incohérence à la fin de cette lecture. Certains événements sont décrits comme étant liés, mais le lien effectif n'est jamais révélé. Je pense en particulier à la corrélation entre le passage du narrateur dans les souterrains, et le retour de Marié. le premier événement est décrit par le Commandeur comme étant l'élément déclencheur du second, mais le récit ultérieur de sa propre disparition par Marie ne révèle, selon moi, aucune lien de causalité.
Beaucoup de questions restent en suspens à la fin de cette lecture, qui ne permet pas de lever l'entièreté des mystères apparus au cours des livres un et deux. Il en résulte une certaine déception, bien que le style et l'atmosphère soient aussi délicieux que dans le livre un.
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (1934) Voir plus




{* *}