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Fin des années 1990, Tokyo, Japon. le contexte nippon n'est alors pas au mieux entre l'explosion de la bulle immobilière du début de la décennie qui engendra une terrible crise économique, le grand séisme de Kobe et l'attaque au gaz sarin en 1995. Murakami Ryū parsème d'ailleurs son Parasites de quelques références par-ci par-là de ces tristes événements. de même qu'il n'oublie pas les déchirures mémorielles d'un passé plus ancien avec plusieurs évocations significatives de la seconde guerre mondiale et de la défaite subie par l'archipel.

En même temps, ouvrir un livre de cet auteur histoire de s'envoler gaiement vers le pays de Hello Kitty, ça tient de l'utopie à l'état pur.
Ici il met en scène un personnage atypique et psychologiquement très instable. Uehara vit refermé sur lui-même et sans sortir - mode hikikomori extrême - depuis sa deuxième année de collège, huit années auparavant. Il est persuadé d'avoir été envahi par un étrange ver très long et plat, en primaire, qui lui donne des pulsions de violence réprimées à coup d'antidépresseurs, de somnifères et anxiolytiques.
Sa découverte du monde d'Internet, qui n'a pas encore alors l'omniprésence actuelle, va paradoxalement le conduire à sortir et regagner le monde du dehors... Certes par un cheminement à la Murakami Ryū...

Le ton est extrêmement froid et clinique. La narration centrée sur Uehara nous plonge en accès direct dans ses troubles et délires, de façon d'autant plus dérangeante qu'à certains moments, comparé aux masses grégaires attroupées autour d'un nouveau portable ou autre, il semble presque plus sensé. Dans le sens où sa coupure du monde le tient à l'écart des errances et désespérances de la société japonaise reprochées par l'auteur (ici comme dans ses autres ouvrages).

Même si le roman n'est pas très épais, un bon élagage au moment de la relecture avant publication n'aurait pas été inutiles. Entre des longueurs dans le cheminement de Uehara et des litanies de textes abscons qu'il trouve sur Internet, il y a de quoi rebuter le lecteur parfois.
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Hermétique et froid.
Comme souvent dans les romans de Ryû Murakami. Mais poussé à son extrême ici.
L'auteur nous déverse sa rage d'un Japon où les rêves et l'espoir sont formatés voire annihilés par une société stricte, élitiste et sans repères.
Mais ce Japon souffre.
De tous les traumatismes liés à la seconde guerre mondiale et surtout de l'Unforgettable Fire" qui mit le pays à feu et à sang, liquéfiant les chairs et les esprits, obligeant la société à se durcir pour survivre, à s'imposer des règles et des codes rigides pour se reconstruire.
Plus de 50 ans après, les ravages, peurs, phobies se font toujours ressentir dans la société nippone.

L'individualisme, le positif, celui qui crée les rêves et oblige l'individu à se dépasser, à se nourrir d'espoirs pour se construire des promesses d'avenir plus éblouissantes devra être la réponse selon l'auteur.

Du coup, on appréciera le parcours symbolique du personnage principal, vivant reclus chez lui au début du roman, pour devenir l'explorateur des déchirures du passé nippon et qui se servira du meurtre pour se transcender et changer le cours de sa vie, passant du statut de chenille apeurée à celui de papillon mortel.

Pour en arriver là, il faudra néanmoins subir une lecture glacée, éprouvante, clinique, sans passion, pleine de digressions sentant le remplissage qu'il conviendrait de dégraisser pour rendre plus digeste.
L'histoire passionne peu, Uehara, le personnage principal, n'étant pas d'un charisme fou et ses pérégrinations guère passionnantes.

Heureusement ce bouquin est souvent traversés de fulgurances littéraires, de phrases d'une poésie déchirante et somptueuse. Ça sauve du néant. 2/5
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Lu à l'époque de sa sortie en France, ce roman m'a longtemps marqué. Un jeune homme, vraisemblablement psychotique, en passant ses journées sur Internet va se retrouvé investi d'une mission par un groupe terroriste. Répandre un gaz toxique dans le métro de Tokyo (si je me souviens bien). A travers cet acte, cet ado se découvre, reprend contact avec lui-même, avec la vie.
En toile de fond, encore et toujours, la solitude et l'isolement dans une société en perte de valeurs où les individus sombrent dans la folie. La société japonaise est malade.
C'est du grand Ryu Murakami, peut-être juste un poil en dessous de « La consigne ».
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Un abandon.
Uehara est un jeune homme souffrant de troubles mentaux qui vit en reclus. Persuadé qu'un ver vit dans son corps et est responsable de ses pulsions violentes, il entre en contact avec une mystérieuse entreprise qui encourage son délire.

La quatrième de couverture explique que ce roman contient plus que ces quelques faits, mais je me suis arrêtée après une centaine de pages et je n'en sais pas plus que ce bref résumé.

J'avais trouvé ce roman dans une boite à livres et j'avais été intriguée parce que ç'avait l'air très bizarre ^^ Alors, bizarre, ça ne l'était pas tant que ça, sachant qu'il est question de troubles mentaux. C'est ce qui m'a plus dans ce que j'ai lu: compte tenu de la condition du protagoniste, on ne sait pas ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. C'est un thème qui me plaît beaucoup et j'avais bon espoir d'apprécier ma lecture. Les deux premiers chapitres étaient plutôt encourageant. Mais l'auteur m'a perdue dans le 3e chapitre avec des explications scientifiques d'une part (je me suis complètement enlisée à partir de ce moment) et d'autre part avec la description des activités masturbatoires de son héros. J'ai commencé à m'ennuyer et à perdre le fil de ce que le lisais. Quand je me suis aperçue que j'avais relu plusieurs fois la même page et que je n'avais aucune idée de ce qu'elle racontait, j'ai préféré laisser tomber.

Dommage, mais je pense essayer de lire d'autres titres de l'auteur par curiosité pour son oeuvre. Si vous en avez à me conseiller, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉 Et si vous l'avez lu, votre avis m'intéresse d'autant plus que je n'ai pas su apprécier cette lecture.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un livre à découvrir assurément.
On se laisse facilement entraîner dans cette histoire qui aurait pu rester celle d'une psychose si elle n'avait rejoint les thèmes qui hantent les livres de l'auteur et qui semblent caractériser Sa société japonaise. A mille lieues des clichés bonbons sucrés et des gentils mangas de la télévision pour enfants....égoisme, isolement, solitude, folie, indifférence, violence...

Pour d'autres manifestations de sa lecture de la société nippone, lisez "Miso Soup" ou encore "Bleu presque transparent." et si après ces livres, auxquels vous ajouterez la trilogie Ecstazy, Melancholia et Thanatos, vous ne vous lancez pas dans la lecture systématique de cet auteur, eh bien, cela prouvera que nous n'avons pas les mêmes goûts!
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pas mon Murakami préféré, même si je n'ai pas pu en décrocher pendant des heures, y compris un vol Paris-Tokyo où j'aurais mieux fait de dormir. Un peu raide.
Pour les non-connaisseurs de Murakami, commencez plutôt par les bébés de la consigne automatique. Kyoko me plait bien également.
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Eh bhé quelle lecture périlleuse !Cela nous raconte l'histoire de Uehara, un ado paumé, solitaire, en marge du monde ( comme toujours avec ryu murakami qui nous dresse une vision du japon chaotique) qui s'intéresse à l'internet ( sa seule occupation) et s'y pert. Il tombe sur un site -INTER BIO-qui le persuade qu' il a été choisie pour tuer des personnes.(du coup sa l'oblige a sortir un peu de chez lui!bhé ouais c'est le prix a payer!) Pour couronner le tout,cet ado se croit habitué par une sorte de ver avec lequel il vit en symbiose et qui l'oblige a faire le mal. J'ai lu la moitié du roman et survolé l'autre. le sujet - les dérives de l internet - est très intéressant mais mon dieux, il y a bien trop de longueurs. Même en lisant une page sur vingt on comprend l'histoire ! J'aime beaucoup l'auteur mais ce roman est loin d'être un de mes préférés .Bizarrement le roman m' a rappeler des scènes des bébés de la consigne automatique et également du film "le cercle ".
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difficile a expliquer, un homme qui pense avoir un ver dans son corps et qui vit enfermé chez lui, sort de son isolement gràce à internet mais à quel prix! Une société , Inter-bio veut sauver le monde........... tout se mélange! La société Japonaise est-elle perdu aussi?
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Un roman étrange, violent, malsain...Le thème du reclus se découvrant une passion qui l'amènera à sortir de son ermitage, thème archi-classique, prend aussi une tournure meurtrière.
Certains passages sont captivants, le style, contradictoire, contribue à nous plonger dans les méandres du cerveau dérangé du personnage principal, mais le livre se révèle rapidement plat, sans que le twist final ne parvienne à rendre les choses plus intéressantes.
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