Animabilis

♫L'été est arrivé. Chante fort, coucou !
Graine qui pousse et pré fleurit,
la forêt maintenant est en feuilles.
Chante, coucou ! Coucou, coucou ...♫
"Sumer Is Icumen In "est un chant en canon traditionnel anglais du XIIIe siècle.
Illustré ici dans le Prologue et l'Epilogue par une représentation de l'enfance au Moyen-Age...
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Péripéties ésotériques, au son d'un canon
Saupoudrées de celtitude et d'exotisme anglo-saxon
Chien noir aux yeux Rouges, Padfoot est revenu
Se confondre en certitudes, Mëy s'ouvrir à l'inconnu
Ce n'est pas facile d'écrire sur rien.
Mëy c'est plus compliqué que de parler pour ne rien dire...
"Le journaliste recherche la vérité et tente laborieusement de l'écrire
Le poète écrit sa vérité pour dire au monde d'essayer de trouver lui-même la sienne"
Le vent qui souffle n'agite même plus sa peine
Parfums qui flottent, murmures dans la forêt lointaine
On entend le coucou, duo de sons, qu'en chaînes
Rancoeurs ancestrales, témoignages
Ecrire des lignes mouvantes comme des marécages
Comme un rapport de Brodeck, Murat réécrit l'histoire
Plantes, cailloux, forêts, nuages
Et l'espace éternel ont une mémoire...
Vivifiant, stimulant, exaltant, qui peut rendre vivant
Les élémentaux voire le cinquième élément !!
Animabilis bien sûr aux Editions Futuropolis

Je suis passée à côté de cette bd.... j'ai été très sensible au graphisme,les planches sont magnifiques mais je suis restée hermétique au texte. L'histoire de ce beau et ténébreux journaliste parisien qui vient enquêter dans le Yorkshire sur des phénomènes mystiques m'a laissé de marbre. La poésie en prose m'a parue trop sophistiquée , Snob et donc pour moi ,inaccessible. Dommage...

Cette histoire commence sur une chanson du Moyen Âge, puis nous transporte directement au 19ème siècle.

Le lecteur est alors immédiatement plongé dans une ouverture typique des récits fantastiques du XIXème anglais, avec un voyageur étranger dans une lande inquiétante... En tournant les pages, on trouve aussi le motif de la caverne, lieu de socialisation dans cet endroit perdu et où notre étranger glane quelques informations sur les évènements mystérieux qui se sont réroulés en ces lieux. Si l'unique motivation de notre personnage est de trouver des détails ésotériques et croustillants qui plairont à son public, il comprend vite que les locaux sont peu enclins à partager ce qu'ils savent avec lui...

Un début très prometteur et des planches vraiment superbes n'auront pas réussi à me faire apprécier cette histoire qui se trraîne et apparaît vite bien creuse. Bref, je n'ai pas réussi à trouver un quelconque ontérêt à ce récit. Dommage

Thierry Murat nous entraîne avec son personnage Victor de Nelville dans une enquête fantastique dans la campagne britannique des années 1870. Il est journaliste pour un journal parisien qui recherche du sensationnel et des phénomènes étranges. Mais l'enquête va laisser place aux réflexions poétiques de Victor, on sent chez lui la lutte entre le poète et le journaliste, deux façon différentes d'appréhender le monde. le style graphique est sobre et austère, laissant une place importante aux mots. le texte est superbe, chargé de poésie dans le style post-romantique. On à l'impression de décoller parfois, de partir dans des réflexions éthérées, mais la fin va nous remettre les pieds sur terre et nous donner les clés pour nous finalement submerger. C'est une bande dessinée qui sort des sentiers battus, qui renoue avec le poème illustré, qui nous invite à respirer, ou à retenir son souffle, juste pour la beauté des mots.

Esthétiquement parlant, c'est très beau. Les dessins se succèdent lentement tout comme l'histoire mais je n'ai pas vraiment accroché à cette dernière : trop de non dit peut être. Un jeune journaliste Français est mandaté par son journal en Angleterre pour écrire sur une espèce de loup garou (Padfoot) qui s'attaquerait aux moutons. Il passe sa vie dans l'hôtel où il loge, rencontre deux ou trois personnes dont Hodkins, un vagabond qui finit mal, une jeune femme qu'il rejoint la nuit dans sa cabane...
De journaliste il devient poète, poèmes dédiés à sa muse...
Voilà un résumé non exhaustif. Et malgré le coup de coeur ressenti pour son album précédent en Amérique, là pas grand chose hormis sur le dessin toujours très beau.

Une bande dessinée assez étrange qui se déroule dans l'Angleterre de la deuxième moitié du XIXème siècle, où un jeune journaliste français vient enquêter sur une affaire de massacres plus ou moins ésotériques dont raffole le lectorat du journal parisien qui l'emploie.

Les dessins sont splendides et en parfait accord avec l'ambiance de l'histoire. le récit m'a semblé un peu brouillon, mêlant enquête, mythes celtiques, religion et poésie. Difficile de s'y retrouver dans tout cela et de comprendre ce que l'auteur a voulu nous raconter.

Animabilis est un long questionnement sur l'homme, son rapport à la femme, à l'art, à la solitude, comme pour les précédents albums qu'il a publié. Thierry Murat est un artiste. Un de ceux pour qui l'acte de création vient répondre aux coups de boutoir de l'esprit. Alors sans cesse Murat revient aux sujets qui semblent l'obséder. Comme s'il cherchait toujours à comprendre, comme si sa matière lui échappait sans cesse, de sorte qu'il lui faille l'étudier encore et toujours sous de nouveaux aspects. Un photographe captant l'âme des nations indiennes. Un vieux pêcheur pris dans une course-poursuite avec la nature. Un ex-taulard en quête d'une mystérieuse femme. Et pour Animabilis, le poète journaliste qui ne sait comment poser des mots sur le mystère de la Femme…

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L'album de Thierry Murat a pour protagoniste un journaliste épris de poésie qui s'empare – par le biais de l'écriture – du monde qui l'entoure. le récit, très inspiré et profondément littéraire nous charme à la manière d'un envoûtement. Les mots dévoilent une plume qui épouse la beauté des ambiances du XIXe et l'on laisse aisément le réel nous échapper pour céder à la tentation du fantastique, des croyances ancestrales et à la magie des sorcières d'un autre temps. Entre l'incantation fascinée et l'ode à la femme et à la féminité, le texte de Thierry Murat s'offre la noirceur de Poe que l'on mélangerait à l'audace d'un poète maudit. La prose poétique qu'il insuffle à ses pages est venue définitivement convaincre la littéraire que je suis et j'ai aimé ce personnage qui tentait d'épingler des vertiges comme Rimbaud les fixait dans Une Saison en enfer.
[...]
D'une beauté sobre et d'une élégance insolente. Admirabilis Animabilis.
Lien : https://aumilieudeslivres.wo..

Cela fait bientôt une quinzaine d'années que Thierry Murat fait son chemin d'auteur de BD. Capable d'adapter (Elle ne pleure pas, elle chante, Les larmes de l'assassin, le vieil homme et la mer), de collaborer avec un scénariste (Au vent mauvais avec Rascal) ou de signer ses propres scénarios (Etunwan), il nous projette cette fois-ci dans l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, plus précisément dans le comté de York. Et il ne faut pas plus de 5 minutes pour être envoûté par sa narration. La singularité de son graphisme épuré (sa patte graphique), le rythme lent mais l'intensité de ce qui est suggéré et la beauté du mystère vous aspirent immédiatement. L'histoire met donc en scène Victor de Nelville, un jeune homme de 20 ans, qui va mener une enquête dans une contrée marquée par sa culture et ses croyances populaires, alors qu'il doit effectuer un reportage. Et le début du récit n'est pas sans rappeler l'ambiance des romans de Conan Doyle. Parmi la population locale, le frenchie se démarque en faisant à peu près le même effet qu'un cheveu sur la soupe de ces paysans, ayant affaire à une mystérieuse maladie qui décime leurs troupeaux. Et il se trouve que ces braves gens relient ce malheur au retour d'une créature maléfique. Avec son art de planter des décors qui traduisent le climat rural de cette Angleterre et les relations sociales, ses pages muettes qui en disent si long, une sorte de douce tension hypnotique s'installe d'emblée. Et à l'image de ces fameuses traditions druidiques, la poésie, pour sombre qu'elle soit, s'invite dans cet étrange et fascinant décor. Si Thierry Murat met tout le monde d'accord pour ce qui est de l'esthétique, il faut souligner la qualité de son écriture, qui est un hommage appuyé à la littérature Romantique. Nelville écrit, mais c'est bien entendu la voix de Murat qui s'exprime. Et comme il n'est pas question de vous en dire plus, sachez que cette enquête (ou reportage) entraîne le lecteur là où il ne peut pas soupçonner d'être conduit. Encore un sacré tour que nous réserve l'auteur, une invitation à toucher l'Absolu. Un tour qu'un druide lui-même n'aurait pas renié, pour un bouquin qu'on vous conseille absolument, car il ne quittera plus votre âme !

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Hiver 1872. Un journaliste français foule les chemins enneigés du Yorshire pour faire la lumière sur d'étranges phénomènes inexpliqués. Accueil glacial par les habitants du cru, corneille qui veille, brebis décimées, sursauts moyenâgeux, légendes, rivalités, tête baissée nous entrons dans cette BD à l'atmosphère envoûtante. On ressent le froid, la neige, la solitude, les brocs qui claquent à l'auberge. Thierry Murat tisse une intrigue sourde et feutrée, sur fond de superstition et de folklore, évoquant la méfiance des hommes et la condition des femmes.

Je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi, mais j'ai beaucoup aimé, cette atmosphère enveloppante, ce graphisme qui rend l'hostilité palpable. Etonnant et marquant. Je ne saurais que trop vous recommander d'y jeter un oeil, et de vous laisser happer.
Lien : http://casentlebook.fr/anima..