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Les mystères de soeur Juana tome 2 sur 3

Vanessa Canavesi (Traducteur)
EAN : 9782258201521
352 pages
Presses de la Cité (08/06/2023)
4.06/5   34 notes
Résumé :
Ma plume rouge est sang. Prends garde, impie...

Don Carlos Sigüenza y Góngora a disparu. Il ne reste de lui qu’un chapeau couvert de sang retrouvé dans la cour du palais royal. Aidée de la novice Alina et de Matea, sa fidèle servante, soeur Juana mène à nouveau l’enquête. Retrouver Góngora lui permettra peut-être d’expier d’anciens péchés…
Mais quelqu’un semble décidé à ne pas laisser le génial astronome reparaître. Est-ce à cause de cette comè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai eu un peu de mal à retrouver mes marques dans ce second volume. Beaucoup d'informations avaient été données dans le premier et j'essayais de me les remémorer, surtout en ce qui concerne les personnages et le contexte politique et social !

Le Mexique en 1689, c'est la nouvelle Espagne où l'Inquisition se développe aussi vite que les inégalités ! C'est donc un contexte très particulier et peu familier pour une enquête, qui plus est au sein d'un couvent où sont réunies des religieuses de la classe dominante, des servantes autochtones et des esclaves noires !

J'ai eu plaisir à retrouver Alina, novice et sa domestique Matea enquêtant sur des disparitions ! Celles d'un astronome, ami de Juana et le frère d'Alina ! Petit à petit nous allons découvrir l'ambiance générée par la controverse des sciences et de leurs diffusions face à la rigidité de la religion.

Ce que j'aime particulièrement c'est l'Histoire riche et tourmentée de cette époque, mêlée à l'intrigue dans une colonie européenne ! le plus, c'est le côté gourmand du livre, du chocolat, du chocolat et encore du chocolat, tel le thé pour les anglais, comme panacée !

L'auteur a eu une riche idée de placer ces enquêtes à cette époque de l'Histoire du Mexique qui est un grand croisement de civilisations et le creuset d'un monde émergent ! J'attends la suite avec plaisir et pas mal d'impatience !

#Sangdencre #NetGalleyFrance

Jeux en Foli...ttérature XVII
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J'avais adoré le premier tome, Mort au couvent. Je n'en ai pas moins apprécié celui-ci.

C'est le branle-bas de combat ! Pensez un peu : Don Carlos Sigüenza y Góngora a disparu. du célèbre astronome, on n'a retrouvé qu'un chapeau ensanglanté. Soeur Juana va mener l'enquête, aidée de sa fidèle Matea, servante et confidente, sans oublier la jeune novice, Alina, placée au couvent contre son gré. 

Dans ce Mexique du XVIIe siècle, il ne fait pas bon d'avoir le nez versé dans les sciences. L'inquisition est à chaque coin de rue. Et le fait qu'une religieuse s'empare de cette affaire n'était franchement pas pour me déplaire ! J'ai retrouvé cet humour qui m'avait déjà plu dans le premier tome, ainsi que quelques personnages clés, même si on peut lire les différents opus indépendamment les uns des autres.

Je vous laisse, je vais attaquer le tome 3 !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Second tome d'une série mettant en scène des religieuses dans un couvent au Mexique au 17 ème siècle, ce roman peut se lire séparément du premier.
J'ai eu plaisir à retrouver la soeur Juana, une lettrée passionnée par les sciences, et plusieurs religieuses déjà rencontrées dans le premier volume, dont Alina une novice placée dans ce couvent contre son gré par sa très riche grand-mère.
Dans ce volume, il n'y aura pas de meurtre à résoudre, mais des disparitions très inquiétantes, celle d'un astronome qui était sur le point de faire paraître un livre aux théories très controversées, et celle également du frère d'Alina. Car à cette époque, science et religion ne font pas bon ménage et l'inquisition n'est jamais loin.
J'ai beaucoup aimé retrouver l'ambiance de l'époque, arpenter la ville en compagnie de Matea, la servante d'Alina, j'ai à nouveau dégusté toutes les douceurs sucrées servies au couvent, notamment les innombrables carafes de chocolat, j'ai été confrontées à des domestiques, à des esclaves et à des hommes et des femmes puissantes, et le tout forme un roman fluide et haletant qu'on dévore avec grand plaisir.
Je remercie NetGalley et les éditions Presses de la Cité pour cet envoi.
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Après "Mort au couvent", le premier tome de la série de polars historiques intitulée "les Mystères de Soeur Juana" de l'auteur mexicain Oscar de Muriel, "Sang d'encre" est le deuxième opus mettant en scène les enquêtes de Soeur Juana Inés de la Cruz au couvent de San Jeronimo qui n'est pas de tout repos. Je remercie les éditions @pressesdelacite et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de le découvrir avec grand plaisir.

L'astronome génial Don Carlos Siguenza y Gongora a disparu soudainement du jour au lendemain, ne laissant derrière lui que son sombrero ensanglanté dans la cour du palais royal. Est-ce à cause de cette comète maléfique, surgie du ciel en 1689, qui a causé une terreur sans nom dans les Amériques ? Ou bien à cause de ces manuscrits très controversés que cet érudit était enfin parvenu à faire publier, remettant en cause la prophétie sur les comètes ?

Soeur Juana, aidée de la novice Soeur Elena et de sa fidèle servante indienne Matea, comptent bien faire toute la lumière sur cette étrange disparition, quitte à s'attirer les foudres du puissant Archevêque Aguiar. L'affaire s'avère d'autant plus inquiétante que le frère d'Alina, Demian, parti à la recherche de son ami Don Carlos, demeure, lui aussi, introuvable... Décidément la vie cléricale ne manque pas de piquant à San Jeronimo !

J'avais beaucoup aimé le premier tome de cette série de romans historiques mêlant habilement faits réels et fictifs, et ce deuxième opus est tout aussi réussi. Les faits réels donnent de la vraisemblance et de la crédibilité à l'intrigue, ce qui permet de s'instruire tout en se distrayant.

Le ton humoristique, la plume fluide et le style vivant de l'auteur rendent la lecture très agréable. Malgré quelques longueurs au début, le suspense est bien présent à partir du dernier tiers jusqu'au dénouement. le rythme va crescendo au fil des pages dévoilant peu à peu les énigmes à résoudre par les religieuses afin de découvrir la vérité.

La structure narrative alterne entre les points de vues des trois protagonistes : la poétesse Soeur Juana, l'herboriste Soeur Elena et la servante indienne Matea. Cette dernière joue un plus grand rôle en tant que messagère dans ce tome, alors que le premier était plus centré sur l'arrivée de Soeur Elena au couvent.

Je conseille ce roman à celles et ceux qui s'intéressent à la culture mexicaine dans les années 1690 où se mêlent les superstitions religieuses aux connaissances scientifiques limitées de l'époque. J'ai hâte de découvrir le tome 3 !
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Nous retrouvons soeur Juana, Alina et Matea, au couvent de San Jeronimo. Après des meurtres internes au couvent, nos trois enquêtrices vont être confrontés à deux disparitions énigmatiques : celle d'un ami de soeur Juana : Carlos Sigüenza y Góngora, ainsi que celle du frère d'Alina, Demián. Si, d'abord, nos trois détectives amateurs soupçonnent une affaire de moeurs, très vite, elles se retrouvent à résoudre des messages cryptés, et à suivre la piste d'un livre mystérieux…
Essai transformé !!! En effet, ce deuxième tome des Mystères de Soeur Juana, lu « pour voir si ça progresse », vient donc confirmer la bonne impression globale laissée par le précédent. On retrouve évidemment ce qui fait l'originalité de « Mort au couvent », c'est-à-dire son personnage principal : cette religieuse hors normes, poétesse, ayant d'ailleurs réellement existé. le contexte historique et géographique est encore une fois parfaitement restitué, montrant une documentation maîtrisée.
En plus d'une intrigue intéressante (qui peut parfois sembler traîner en longueur), l'auteur ajoute une touche d'humour, de manière à alléger davantage l'atmosphère, installée dès le premier tome (pas facile d'être léger, lorsqu'on est dans un couvent, dans une société de Nouvelle Espagne qui se met en place depuis un siècle et demi, et où domine une religion catholique qui imprègne toute la vie…). Les personnages ont également gagné en caractère, donnant cette fois la part belle à l'indienne Matea. Outre ce que je viens de citer, l'intrigue permet à l'auteur de développer des thèmes plus profonds : le racisme envers les autochtones, le poids et les abus de la religion, l'homosexualité. En bref, donc, une deuxième aventure de soeur Juana et ses comparses, que j'ai plus appréciée encore que la première.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
— Ce n’est pas une question de religion mais de pouvoir, murmura sœur Gertrudis. C’est de la politique.

— Exactement, acquiesça sœur Juana. L’Espagne a besoin de l’or, du bois et des navires que l’on produit ici. La Couronne n’est toujours pas remise des désastres de la guerre de Quatre-Vingts Ans, et les mauvaises langues prétendent que la monarchie espagnole ne s’en remettra jamais totalement. Imaginez que, soudain, les colonies qu’il lui reste de ce côté du monde se soulèvent ?
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Don Manuel s’éclaircit la voix.

— Ce n’est pas tant mon opinion qui compte. Tu sauras, ma fille, dit-il en s’adressant à Alina, qu’il y a des personnes, parmi lesquelles l’archevêque Aguiar, qui soutiennent que les Indiens ne furent pas créés en même temps que le reste des hommes. Et puisqu’ils ne descendent pas d’Adam, le Seigneur les a placés sur ces terres reculées, loin de Son œuvre maîtresse qu’est l’humanité. Cela ferait donc des Indiens de simples créatures du Seigneur. Sans âme. Sans espoir de salut. Alors de là à parler de canonisation, imaginez !

Il prononça cela avec un naturel confondant, comme si Matea, l’Indienne qui venait de lui servir son porto, n’existait pas. Alina vit les mains brunes de la jeune fille se crisper autour de la carafe.

— Ne me dites pas que vous croyez vous aussi à ces inepties, réagit sœur Juana. Quiconque a eu affaire à des Indiens et les connaît n’oserait affirmer qu’ils sont dépourvus d’âme.

— Je le sais, ma sœur, je le sais, mais pour le moment, tel est le consensus au Vatican. Voilà pourquoi notre travail d’évangélisation est si important.

Il se tourna vers Matea, qui crut qu’il allait lui adresser une parole clémente, mais l’évêque se borna à donner de petits coups sur son calice pour obtenir plus de liqueur.
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Sœur Juana entrelaça les doigts.

— Je vous l’accorde. Mais cette affaire est particulièrement épineuse pour deux raisons. Tout d’abord, parce que celle qui passe pour l’aguicheuse est doña Elvira, et son mari s’en lave les mains. C’est typique des aristocrates : ils versent tous dans le péché et la débauche, s’incitent même mutuellement au mal, mais ce sont toujours les femmes qui sont perfides et coupables…
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— Mon frère aussi a disparu. Je ne vais pas commencer à écarter des hypothèses à cause du rang ou du titre de certains. Les pires crimes ont toujours été commis par des aristocrates. Ouvrez n’importe quel livre d’histoire, vous verrez.
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— De qui donc, alors ?
— De votre petit-fils.
— Demián ?
— Exact. Que vous avez envoyé à la capitale pour trouver une épouse.
Doña Marina se couvrit le visage de sa grosse main gantée.
— J’imagine déjà. Ivresse ? Jeux d’argent ? Bordels ?
Le père Nuñez ricana.
— Si seulement.
— Si seulement ?
— Disons qu’il est devenu l’ami intime de…
Il s’éclaircit la voix.
— … don Carlos Sigüenza y Góngora.
— Et qui est-ce encore, celui-là ?
Le père soupira.
— Vous êtes bien mal informée. C’est un autre scribouillard qui s’est attiré la sympathie des comtes de Galve. Ces derniers le paient pour pondre un pavé insipide d’aventures qui ne valent pas tripette.
— Encore un qui roule sur l’or ?
— Pensez-vous ! C’est un crève-la-faim. Il est aumônier dans un affreux hospice réservé aux… hum… vérolés.
— Vérolés ?
— Les personnes atteintes de la syphilis.
— Je sais ce que cela veut dire. Mais en quoi cela me concerne-t-il ? Soutire-t-il de l’argent à mon Demián ?
— Non, pire.
— Pire ! s’exclama doña Marina, qui ne pouvait rien concevoir de plus tragique que de perdre son argent.
Le père baissa d’un ton.
— Don Carlos jouit d’une certaine… réputation.
— Réputation ?
— Oui. Il appartenait à l’ordre de la Compagnie de Jésus, mais il en a été exclu il y a vingt ans. La raison de son renvoi n’a jamais été établie, cependant… Les mauvaises langues l’accusent de…
Il s’approcha de la grille pour marmonner le dernier mot. Au même instant, l’organiste plaqua un accord assourdissant.
— Je n’ai pas entendu, dit la comtesse.
Le père chuchota à nouveau, à peine plus fort, mais l’accord final se prolongeait.
— Je n’ai toujours pas enten…
— Sodomie !
Son cri exaspéré coïncida avec la pause solennelle entre deux cantiques, et le mot infâme se propagea jusqu’aux fidèles, aux mères et aux enfants."
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