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EAN : 9782702153871
272 pages
Calmann-Lévy (13/04/2016)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Voici l’histoire de John Devine, coincé dans un village ennuyeux au fin fond d’une campagne irlandaise fantasmagorique, entre Lily, sa mère célibataire, accro à la Bible et au tabac, et ses voisins, Mrs. Nagle, qui passe son temps à l’espionner, et Harry Farrell, homme à tout faire alcoolique. Quand Jamey Corboy, rimbaldien autoproclamé et habillé en conséquence, débarque en ville, la vie monotone de John semble soudain s’ouvrir sur de nouveaux horizons. À mesure qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Traduit par Marie Boudewyn

John Devine est né dans un coin paumé de l'Irlande, près de Kilcody, dans une caravane, un soir d'orage. Bébé infernal, il ne laisse aucun répit à sa mère jusqu'au jour où elle a l'idée de lui chanter un air qui lui passe par la tête, un vieil hymne : John the Revelator. Il change alors radicalement et se met à dormir dix heures par nuit paisiblement.
C'est John qui nous raconte son histoire. Il souligne qu'il doit son nom de baptême au frère de Jacques le Majeur, disciple préféré de Jésus, "le saint patron des imprimeurs, des tanneurs et des typographes", mais aussi celui qui écrivit le livre de l'Apocalypse. Sa mère, célibataire, accro à la Bible, aimait lui rappeler l'histoire de Jean quand il était enfant.
Apocalypse, bébé infernal, on sent déjà une ambiance d'enfer se pointer dans ce roman dès les premières pages...
Il n'y a pas grand chose à faire à Kilcody. John grandit, entouré de sa mère, d'une voisine qui les espionne et d'un alcoolique. Un jour débarque dans le village un jeune à peine plus âgé que John, Jamey Corboy (on pense tout de suite à l'appeler Jamey Corbeau !), excentrique, cultivant son mystère avec art, adepte de Rimbaud : "Il portait un manteau Crombie qui lui battait les mollets. Un jean noir et des bottes militaires, les cheveux lisses plaqués en arrière, le front haut, un nez plutôt aquilin. Il avait un regard d'un bleu intense". Un solitaire qui aime s'isoler sous le préau de l'école "pour gribouiller dans un cahier à spirale plutôt que de donner des coups de pied dans un ballon de foot". Un garçon à la naissance mystérieuse, adopté. Ce sont les livres qui lient les deux jeunes : Jamey, qui lit Rimaud en Afrique explique à John qui était ce type, à sa façon :
"Il a révolutionné la poésie à vingt et un ans, puis il a tout plaqué et s'est taillé en Afrique, où il a fait fortune en trafiquant des armes et des esclaves. (...) Lui et ses potes buvaient de l'absinthe dans un troquet baptisé le Rat mort, à Paris. Un soir, Rimbaud est monté sur la table, il a baissé son pantalon, a coulé un bronze et a peint un tableau avec. Au rayon des blasphèmes, il n'y allait pas de main morte non plus ; il aimait graver des inscriptions sur les bancs publics. Merde à Dieu."
A son tour, John lui explique que sa lecture favorite est L'Abrégé Harper, que Jamey trouve "dégueulasse", genre "porno pour lombrics".
Les deux deviennent rapidement ami et leurs vies vont changer à tous les deux. Une beuverie, le saccage d'une église, l'un qui se fait prendre à la place de l'autre mais une amitié sans failles.

J'ai aimé l'ambiance gothique de ce roman irlandais, premier roman que je lis de Peter Murphy qui a déjà publié La rivière d'Enoch O'Reilly (traduit en France en 2014). Un titre étrange qui m'a attirée. Des personnages à la fois mystérieux et fantasques. du mystère (même la mère de John a un secret à révéler. Et John devra faire un choix cornélien).
J'ai aimé les personnages hors normes de ce roman dont l'humour noir parsème les pages. J'ai aimé la plume simple mais inventive de Peter Murphy, qui arrive à planter un décor et une ambiance gothiques dans ce coin paumé d'Irlande, en s'amusant à sa façon des textes bibliques
.

Mais j'ai beaucoup moins aimé les récits annexes qui se greffent au récit principal et finissent par nous faire perdre pied - pourtant, j'ai lu d'autres romans avec le même procédé, comme ceux de Joseph O'Connor, entre autres, où ça ne m'a pas du tout fait cet effet). J'ai eu de vrais moments d'ennui à cause de cela.

Une lecture avec des hauts et des bas donc mais une jolie histoire sur l'amitié, abordée de manière originale, sur l'influence que peuvent avoir les gens, la littérature et la poésie sur notre vie.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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John Devine est né un soir de tempête, dans un village paumé au fin fond de l'Eire. Sa mère l'a appelé John, du nom de l'apôtre préféré de Jésus, celui qui a écrit le livre de l'apocalypse, celui qui n'a pas fini en martyr. Bercé aux récits bibliques nimbés de légendes irlandaises contés par la douce voix maternelle, John a grandi. Il a quinze ans cet été. Il est solitaire, désenchanté. Sa lecture d'un traité de biologie sur les parasites tourne à l'obsession, lui évite de penser à l'avenir. L'âge adulte ne lui dit rien qui vaille. Un immense corbeau noir plane dans son ciel, assombrit ses rêves. John a peur. Sa mère semble atteinte d'un mal incurable. Trop de tabac, trop d'alcool. Elle s'affaiblit. Elle le laissera seul, bientôt. Sa rencontre avec Jamey Corboy, jeune dandy amoureux de Rimbaud, le propulse dans l'adolescence avec son lot d'expérimentations : cigarettes, whisky, petites puis grosse bêtise. Les ailes du corbeau n'ont jamais autant occulté la clarté solaire.

La suite ici : https://blackrosesforme.wordpress.com/2016/09/05/john-lapocalyptique-de-peter-murphy/
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu étais une sacrée terreur. Comme tu souffrais de coliques, tu ne me laissais plus fermer l'oeil. Dès que tu avais fini de manger, tu devais faire ton rot. Après, bien sûr, tu régurgitais, et tu avais encore faim, alors je te nourrissais de nouveau et, dès que je te mettais au lit, il fallait changer ta couche, alors je te reprenais dans mes bras, tu te réveillais pour de bon et tu avais encore faim. Tu me persécutais, fiston.
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Il te plaît, ton bouquin ?
- Mh... "
Elle le refermait d'un coup sec, sortait une Major de son paquet et en ôtait le filtre.
"Trop de descriptions. Je sais à quoi ressemble un arbre."
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Tu sais, me dit-elle, les yeux plissés à cause de la fumée, on dit que ce qui ne tue pas te rend plus fort. N'en croit pas un mot. Ce qui ne te tue pas te rend malade.
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