Une courte pièce sur deux personnages principaux : Camille, qui vient de sortir du couvent ; Perdican, qui vient de terminer ses études. le père de Perdican (Le baron) souhaite marier son fils avec sa nièce, Camille, mariage entre cousins donc. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, comme souvent pour les pièces de théâtre, et puis ces personnages sont un brin agaçants à jouer avec leurs sentiments, un genre de ‘je t'aime moi non plus'. Ce qui me marque dans cette pièce, c'est la sublime plume
De Musset, j'adore ; et cette fameuse tirade :
PERDICAN. – Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retrouve pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Ce texte fait partie de la période romantique, c'est une période que j'aime beaucoup ; en plus ça tombe pile après le visionnage du film Bright star sur le poète romantique anglais :
John Keats (que j'ai envie de lire maintenant :D ).
Une courte et agréable pièce avec une écriture sublime.
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