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3,79

sur 4752 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Dans la famille "je lis un auteur avant de le critiquer", j'ai donc choisi cette semaine la carte "Guillaume Musso". Bonne ou mauvaise pioche ?

Alors oui, c'est vrai, je n'avais encore jamais tenu un Musso entre les mains et j'avoue d'ailleurs avoir très bien vécu sans jusque là. Il est aussi vrai que je tordais le nez avec un rien de mépris à l'évocation de cette "littérature" qui sentait pour moi son "piège-à-cons" à 100 mètres. "Encore un qui veut s'enrichir à faire frémir de l'ovaire la ménagère de moins de 50 ans", voilà exactement ce que je me disais. Mais, vous avouerez comme moi qu'il est très déraisonnable voire blâmable de juger un auteur sans rien connaître de son oeuvre...

Je dois dire que le présent roman a dépassé toutes mes espérances. Je pensais découvrir de la soupe populaire "littéraire" et j'ai fait un plouf retentissant dans une soupe aux navets aussi épaisse que salée !

"Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie.
Inscription anonyme gravée sur un banc de Central Park

C'est un matin de janvier, dans la baie de New York, à l'heure où le jour l'emporte sur la nuit...

Très haut dans le ciel, au milieu des nuages qui filent vers le nord, nous survolons Ellis Island et la statue de la Liberté. Il fait froid. La ville entière est paralysée par la neige et le blizzard.
Soudain, un oiseau au plumage argenté crève les nuages et descend en flèche vers la ligne de gratte-ciel. Ignorant les flocons, il se laisse guider par une force mystérieuse qui l'entraîne vers le nord de Manhattan. Tout en lançant des petits cris d'excitation, il survole Greenwich Village, Times Square et l'Upper West Side à une vitesse stupéfiante pour finir par se poser sur le portail d'entrée d'un parc public.
Nous sommes au bout de Morningside Park, tout près de l'université de Columbia.
Dans moins d'une minute, une lumière s'allumera au dernier étage d'un petit immeuble du quartier.
Pour l'instant, une jeune Française, Juliette Beaumont, profite de ses trois dernières secondes de sommeil.
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*

Lorsque la sonnerie retentit, Juliette lança un bras aléatoire vers la table de nuit qui projeta le radio-réveil sur le sol et fit cesser immédiatement le terrible buzzer.
Elle émergea de sa couette en se frottant les yeux, posa un pied sur le parquet brillant et fit quelques pas à l'aveuglette avant de se prendre les pieds dans le tapis qui glissa sur les lattes cirées. Vexée, elle se releva avec célérité et attrapa sa paire de lunettes qu'elle détestait porter, mais que sa myopie rendait indispensable car elle n'avait jamais supporté les lentilles de contact.
Dans l'escalier, une collection hétéroclite de petits miroirs chinés dans les brocantes lui renvoya l'image d'une jeune femme de vingt-huit ans aux cheveux mi-longs, et au regard espiègle. Elle lança une moue boudeuse à la glace puis tenta de remettre un peu d'ordre dans sa coiffure en arrangeant à la va-vite quelques mèches dorées qui virevoltaient autour de sa tête. Son tee-shirt échancré et sa petite culotte en dentelle lui donnaient une allure sexy et mutine."

On s'arrête là ? Vous en voulez encore ? Moi, non ; et c'est exactement là que je me suis arrêtée. Ces premières phrases m'ont fourni tous les renseignements dont j'avais besoin.

Merci, Guillaume Musso, d'être assez honnête pour annoncer tout de suite la couleur à vos lecteurs. Merci de ne pas faire semblant de bien écrire. Merci d'avouer dès les premières lignes que votre livre est une daube commerciale. Merci de nous décrire sans tarder votre héroïne qui ressemble trait pour trait à la femme à laquelle vos lectrices les plus fans rêvent de s'identifier, ce que, n'en doutons pas, elles s'empresseront de faire, tombant dans le panneau que vous leur avez si obligeamment préparé. Comment s'étonner qu'elles crient au génie ?!

Guillaume Musso,
Voltaire disait que la seule chose qu'il regrettait dans sa vie était de n'avoir pu lire tout ce que la terre comptait de livres et bien, je pense que je vous ai déjà accordé suffisamment de temps et d'attention et oui, je vais me baser sur ce que je viens de lire pour juger l'ensemble de votre oeuvre. Cela, je vais le faire sans scrupule.

Guillaume Musso,
tant que nous en sommes à échanger des civilités, vous me permettrez de vous éclairer sur un point que nul écrivain ne peut ignorer s'il prétend vraiment en être un : l'incipit est la clé de voûte d'une oeuvre littéraire. L'incipit a pour rôles principaux de planter le décor et d'annoncer les personnages majeurs. Cela, vous l'avez fait, j'en déduis que votre personnage principal est un pigeon (comme votre lecteur) ! Mais l'incipit, c'est bien plus que cela, son rôle fondamental dépasse largement cette vision fonctionnelle de la première page ; l'incipit DOIT créer un lien entre l'oeuvre et son lecteur, il doit accrocher son lecteur à l'oeuvre, il doit donner à son lecteur la première émotion, celle qui, au fil des pages, s'amplifiera ou se détériorera au gré du talent de l'auteur mais jamais, jamais, jamais, il ne doit être cette espèce de brouillon de rédaction narrative de niveau 5ème que vous nous servez avec votre roman "Sauve-moi'.

Alors, Guillaume Musso, si vous le permettez et avec tout le respect que je vous dois (ou pas), je vais me "sauver" moi-même, et tout de suite, et à toute vitesse.
Serviteur.
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Comment rédiger une critique d'un livre aussi mauvais que celui-ci ?
Tout est mauvais : le lecteur averti ne prendra aucun plaisir à parcourir ces quelques 400 pages, s'ennuyant la moitié du temps et fustigeant la totalité du récit. Ici, on est bien loin des amours tumultueuses et profondes de Cathy et Heathcliff, la référence tendant plutôt du côté de l'énorme daube qu'est "50 nuances de Grey"... Résumons l'histoire (si histoire il y a) :
D'un côté, Juliette, une jeune Française à la tête aussi vide que son physique est banal ; elle est partie "vivre ses rêves" à New York, signe de son inintelligence. le décor est très vite planté, c'est une fille que toutes voudraient être, qui donne l'illusion lors d'un seul repas d'être cultivée (que le lecteur se rassure : ce n'est qu'une illusion, mal faite de surcroît). Déjà, on reste clairement dans les standards éternels de Musso, qui ne doit avoir qu'un seul prototype de femme à décrire : la Basique jolie. Idiote avec ça. Et comme si cela ne suffisait pas, ce personnage n'a aucune personnalité, aucune profondeur, rien.
De l'autre côté, le docteur Sam (il va falloir s'y faire : Musso adore les docteurs). Évidemment, Sam est beau - Non, pas beau, juste avec du charme - et dans le livre (qui ne fait quand même que 400 pages !), 3 ou 4 femmes succombent à ses charmes. Lui aussi est vide comme le cerveau d'une méduse et, à part vivre "endeuillé" (ce qui ne l'empêche pas, après avoir réfléchi une trentaine de secondes, de se jeter sur Juliette tout en lui racontant qu'il est un homme marié... Bien sûr, Juliette ne veut pas sortir avec un homme marié, c'est même son leitmotiv ! Mais son charme est trop puissant.. et elle succombe (comme si quelqu'un avait pu un jour croire le contraire)... on retiendra la logique de ses personnages, qui n'ont aucune force de caractère), et soigner des gens à tour de bras, il n'est rien. A partir de là, difficile de construire une histoire... et pourtant ! Musso s'y attelle mais il aurait mieux fait de jeter ses brouillons au feu et que personne ne le lise... C'est juste mauvais.
La façon dont il écrit est facile à deviner : il s'installe devant son ordinateur et il place simplement des mots à la suite des autres. Parfois, ça fonctionne, d'autres fois, non, et l'éditeur gavé d'argent que lui apportent des lectrices en quête de (Dieu sait quoi) ne pense même pas à le corriger. Quand il manque d'inspiration, s'il ne sait plus quoi dire, aucun souci : il rajoute un élément totalement inutile et (où trouver un autre mot pour qualifier cette bassesse... ?) qui survient d'on ne sait où. Exemple criant : Sam a rencontré Grace Costello, et la recherche. Son lourd secret (pas de spoil car ce n'a aucune importance dans le livre), le fait qu'il vienne d'une mauvaise banlieue, lui est utile pour soudoyer une femme (sans foi ni loi non plus, malléable à souhait) et lui demander de chercher cette Grace. Oh surprise, Grace est morte, lui apprend-on (tiens donc). Il s'interroge donc (accompagné de deux ou trois mots de vocabulaire : il ne faudrait pas non plus que ça devienne trop compliqué !). Et à ce moment-là, Musso n'a plus d'inspiration. Même s'il brûle d'envie d'écrire sa fin (plate à souhait), il se doute qu'un livre de 40 pages est trop peu étoffé (en pages, pas en histoire). Alors, il sort son héros dehors, et qui l'arrête ? un homme, qu'il (et nous) ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, et qui lui ordonne de venir avec lui. Une page de gagnée, dans le jargon Mussoéen. le dialogue qui suit est d'un vide sidéral (désolée, la galaxie, pour cette comparaison) : -"Ne cherchez pas Grace, je l'ai aimée et elle est morte" -"Mais je l'ai vue" -"Impossible, j'ai vu son corps mort et Ô Dieu que je l'aimais". Grâce (sans mauvais jeu de mot) à cela, Musso comble les trous (plus ou moins, car son récit tout entier est un "trou", au final) de son histoire et nous ennuie encore un peu plus. La logique ? On la cherche toujours.
Bien sûr, ce ne sont que quelques exemples, mais les 400 pages, rassurez-vous, fourmillent de détails tout aussi mauvais les uns que les autres. L'histoire se finit - évidemment - bien, avec toutes les deux pages des sortes de morales sur la vie et la mort... Non, Musso, tu n'es pas philosophe. Et, avant qu'une réplique ne se fasse entendre, il est évidemment possible de traiter de sujets graves dans un roman fantastique, la preuve avec le sublime "La Ligne Verte" de Stephen King : si on en ressort avec des larmes dans les yeux (voire sur les joues), ce n'est certainement pas parce qu'il nous martèle toutes les deux pages que vive la vie et où va la mort.
Bon, inutile de s'attarder plus que de mesure sur un aussi gros navet : c'est mauvais et, même pour passer le temps, ça ne fonctionne pas tant ça sonne faux. Il est triste de voir gâchées ces idées de base, qui seraient peut-être bonnes si jamais un talent les appuyait... Mais non. Autant de dégâts pur l'histoire que pour les yeux.
A éviter. Évidemment.
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Premier livre pour moi de Guillaume MUSSO. Je peux comprendre ce qui plait dans ce type de lecture : une histoire légère, où les neurones peuvent se mettre en pause, une écriture abordable pour tous. Mais... du coup ça me fait penser temps que l'on peut perdre devant du contenu TV anesthésiant qui ne nous apporte rien...
Dans ce roman on tombe dans les clichés de la pauvre jeune fille paumée qui tombe sur son sauveur qui bien sûr gagne bien mieux sa vie et est bien plus brillant puisque..c'est un homme. Bref sans être féministe, c'est déjà mal parti pour moi dès le début du roman. Et on continue et on a le droit à un récit plat qui manque d'intérêt et de rebondissements.
Vous l'aurez compris je n'ai pas apprécié, mais il s'agit d'un de ses premiers moments. J'aurai donc tout de même la curiosité d'en lire un ou 2 autres afin de me faire mon opinion sur le talent (ou son absence) de cet auteur.
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Un jour, il faudra que l'on m'explique l'engouement mondial pour les Musso. Il écrit toujours la même chose. Une histoire niaise à New York, souvent sans intérêt. Un dénouement soit décevant, soit tiré par les cheveux. Souvent les deux en même temps.
Je suis plutôt bon public en général, mais là, c'est vraiment trop niais.
C'est le troisième Musso que je lis, et sans aucun doute mon dernier.
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On m'a prêté les livres de Guillaume Musso, j'ai beaucoup le premier donc j'ai décidé de lire les suivants. Mais voilà les deux autres mon beaucoup moins intéressé. J'adhère pas trop au fait de l'arrivée d'un messager pour prévenir du futur décès d'un être sur terre. Par contre je reconnais que l'écriture est fluide, et que Guillaume Musso sait mettre du suspense et garder le lecteur, car malgré tout on a envie de connaitre la fin de l'histoire et on lit jusqu'au bout.
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Comme beaucoup, j'ai un jour lu, un plutôt deux romans de Guillaume Musso, le nouveau petit génie de la littérature, encensé par la critique de l'époque et d'aujourd'hui. Peut-être avais-je fondé trop d'espoir, mais bon c'est pas grave... Je vais reprendre un "Paul Auster", c'est mieux. Tout ça pour dire que je n'ai pas accroché, mais pas du tout sur ces deux romans "Sauve-moi" et "Seras-tu là?"
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Comme j'aime bien les livres de Marc Levy et qu'on les compare souvent… je me suis laissée tenter !
Et j'ai vraiment eu l'impression de lire un français qui veut faire son américain…mais ça ne colle pas !

Les romans au style un peu pauvre et aux mots faciles ne me dérangent pas plus que ça, tant que l'histoire tient la route et retient mon attention. Malheureusement, je n'ai pas trouvé que la trame avait un grand intérêt. Et surtout, les personnages et les situations ne sont pas assez fouillées, pas toujours attractives, à mon goût.
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Mon premier et dernier Musso. On parlait tellement de cet auteur que j'ai voulu savoir, j'ai su.
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Il y a quelques années, bien avant d'avoir des idées toutes faites au sujet de Musso, j'avais trouvé chez ma mère ce présent livre, trainant sur le coin d'une étagère. Je ne sais quelle force m'a guidée jusqu'aux dernières pages de ce ramassis indigeste de mots et de paragraphes plus fades les uns que les autres. le titre accrocheur m'a attirée, mais c'est bien la seule chose !

L'histoire en elle-même n'est pas si insipide que ça, prenant le bon côté des choses, il pourrait s'agir d'un scénario destiné à être adapté au cinéma. Mais non, c'est bien un roman dont l'auteur est l'un des plus populaires du moment. Foutaises ! Comment est-ce possible ?

Habituellement, je n'aime pas juger un livre sans l'avoir lu jusqu'à la fin, c'est sans doute ça qui m'a permis d'achever ma lecture. Tellement facile à lire, bourré de clichés, mortellement ennuyeux et incroyablement MAL ÉCRIT.
Quitte à choisir un livre "de gare" dont la lecture ne demande pas trop d'effort, préférez de loin un manga ou le premier tome de Harry Potter.

Première et dernière fois, je ne perdrai pas mon temps à retenter l'expérience Musso, pour ma part, un roman lu est déjà bien trop.

Je ne comprendrai sans doute jamais l'engouement que M. Musso provoque. Lectures faciles et sujets mielleux semblent amplement suffire à l'appétit littéraire de certaines dames (ou autres gentlemen).


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Ce livre est le premier (et le seul à ce jour) Guillaume Musso que j'ai lu. Je l'ai bien choisi, lisant toutes les quatrièmes de couvertures des livres avant de me décider sur celui ci : Sauve-Moi.

Autant dire dès le départ que la trame de l'histoire n'a pas tourné telle que je l'imaginais… le début, introductif, est plaisant, simple, romantique. Enfin le détournement arrive : le crash de l'avion. Et avec celui-ci débute la deuxième partie du roman, que j'ai bien moins aimé. En effet je m'attendais à du surnaturel, certes, mais pas à ce retournement dans l'histoire et l'apparition d'un nouveau personnage : Grace. Son histoire à elle m'a laissé de marbre et ne m'a pas vraiment intéressé, hors elle occupe une grande partie du roman, au détriment de Juliette, supposé personnage principal aux cotés de Sam, que j'ai beaucoup aimé en revanche.

Alors voila, les pages se tournent sans suspens haletants et le roman coule lentement pour en arriver à une fin qui essai de nous surprendre, sans vraiment réussir. Cela ne retire pas le fait que c'est une belle fin, qui laisse un petit sentiment de satisfaction et de joie.

Alors oui, ce livre m'a un peu déçue tout simplement parce que l'histoire a pris un tournant inattendu pour moi. Je pense relire un livre de Musso plus tard, mais je m'informerai plus sur l'intrigue.
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