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Oh là la, grosse déception ! J'avais découvert Marie Ndiaye avec son prix Goncourt, ce nouveau roman ne m'a pas convaincu. Dès le début du roman, j'ai ressenti un malaise qui s'est prolongé pendant les 400 pages de ce livre.
[...]
Le style est beau, les phrases sont ciselées et enrichies de termes rares et riches mais le seul plaisir de belles phrases ne fait pas un plaisir de lecture. Je n'ai pas du tout accroché aux personnages, rien compris à leurs motivations et pour finir j'ai été soulagé de terminer ce roman car il suinte l'angoisse.

Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Incontestablement Dans le paysage littéraire français, Marie N'Diaye occupe avec d'autres auteurs comme Céline Minard ou , Mathias Enard , une place de premier plan par leurs exigences formelles qui donnent à leur écriture et à l'univers de leurs romans, un caractère d'une grande singularité.
Ladivine ne déroge pas à la règle et c'est peut être justement cela la limite d'une littérature qui semble obéir à un système.
Dans la première partie du livre c'est le thème récurent chez MND de l'ambiguïté qui se trouve puissamment décliné avec comme matériau de travail la notion de haine de soi, de sa condition.
Mais alors que le livre semble prendre un tour politique, la seconde partie en rupture ,s'attache en définitive, à travailler l'idée du double sur les bases d'un récit par ailleurs assez peu convaincant.
Il faut attendre une nouvelle partie pour que cette fois la distance à soi qui travaille les personnages se mue en une espèce de réalité B avec l'apparition du Surnaturel.
Malgré la richesse et l'inventivité du travail de MND on ne put se départir du sentiment d'être en présence de quelque chose de scrupuleusement fabriqué en lieu et place de la promesse de liberté que revendique cette littérature, ce qui fait en somme dans ce livre que MND est finalement là ou on l'attend.
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Tout tourne autour de la figure de ce chien que l'on retrouve sur la cinquantaine d'années que dure l'histoire de ce roman, mais aussi à Langon, Berlin, au-delà des mers... Il semble insinuer l'idée que tout se retrouve, se reproduit, que les identités se décalquent, s'insinuent, se réfléchissent... Deux Ladivine et deux Clarisse dans le roman.. des robes jaunes portées par des personnes à deux bout du bout du monde... des rapports avec leurs parents que les enfants entretiennent toujours froids, distants et méprisants... ces personnages qui ne veulent rien et obtiennent moins encore... et ce voyage étrange et cet épisode dans la forêt. Un air de conte de fée dans ce roman onirique où l'on hésite souvent sur la manière dont la réalité objective serait perçue si elle nous était rapportée ainsi... un peu long tout de même.
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Il est assez difficile de parler de ce livre et de l'histoire qu'il raconte; il me semble qu'on adhère - ou pas - à l'écriture de M. N'Diaye et à ses pensées. L'écriture, très soignée, très travaillée, un peu répétitive et souvent poétique, faite de phrases assez longues, sert parfaitement le propos: il y a en nous, dans notre être intérieur comme un enfermement, une anxiété, quelque chose qui étouffe un peu. L'histoire est celle de deux femmes qui s'appellent "Ladivine" toutes les deux; l'une est la petite fille de l'autre mais elles ne se connaissent pas; entre elles, Clarisse Rivière, la mère de l'une et la fille de l'autre, et qui aura une destinée peu banale; il y a aussi un grand chien brun, comme un ange gardien ... M. N'Diaye explore de façon détaillée certains moments de la vie de ses personnages et s'intéresse à nouveau aux problèmes du poids des origines, de la transmission de certaines difficultés à vivre, de l'incommunicabilité entre les êtres, même dans une famille, même chez ceux qui s'aiment. Les êtres humains, pour l'auteur sont souvent ambigus; ils ne peuvent être aimés que s'ils sont honnêtes et responsables. Un très beau livre qui réserve quelques surprises extra-ordinaires.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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Quelle étrangeté ! Quelle inquiétante étrangeté ! Marie Ndyaie n'a pas son pareil pour nous raconter des histoires de dépersonnalisation dans une atmosphère de déréalisation.
Il s'agit ici d'une lignée de femmes qui ne sont pas puissantes, qui sont damnées, empêchées, marquées par la honte et la relégation sociale.
La fille de la servante Ladivine change d'identité et de prénom, ne lui présente ni son mari, ni sa fille, à qui elle donne cependant le prénom de sa mère.
Les relations familiales et de couple se délitent, les personnages ne parvenant plus à entrer en contact , la honte de soi et des autres les envahissant. Cela se termine parfois dans un bain de sang.
Et il y a ces chiens que nous retrouvons au fil de ce récit, et dans lesquels les personnages semblent se réincarner.
On a l'impression d'être dans un rêve ou plutôt un cauchemar.
La lecture de cet ouvrage teinté de réalisme magique n'est pas aisée ; la langue de Marie Ndiaye est somptueuse mais parfois tortueuse. Elle compose une litanie dans laquelle il est parfois difficile d'entrer
mais son univers est ensorcelant.
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Encore quelques heures (jours) passés en compagnie des étranges créatures de Ndiaye, pourtant si proches de nous et en même temps fantomatiques. le style ici est fait peut être plus dans le ressassement que dans les autres romans que j'ai lu d'elle, mais fondamentalement son univers reste identique. Trois personnages féminins principaux ocupent le devant de la scène : Ladivine "l'ancienne", femme de ménage venue habiter Bordeaux, sa fille Malinka, qui a la peau blanche et s'est inventée une vie loin de sa mère. Elle se fait appeler Clarisse et épouse Richard Rivière, concessionnaire auto à Langon. Ils ont une fille, qu'elle appelle Ladivine, comme sa mère qu'elle ne voit qu'un jour par mois dans le secret. Leur font pendant trois personnages masculins principaux, Richard, le mari de Malinka-Clarisse, Feddy Moliger, qui l'assassinera après le départ de Richard et Marko, le mari de Ladivine la jeune avec qui elle vit à Berlin. Les lieux sont variés : Bordeaux, Berlin, Annecy et un pays africain non précisé dans lequel Ladivine la jeune s'évanouira mais le ressassement reste très fort, très présent. Les personnages ne peuvent échapper à leurs culpabilités, à leurs sacrifices et à leurs actes mauvais également. Mais comme toujours chez Ndiaye, chacun reste un mystère pour lui même et pour les autres et le fantastique s'en mêle, ici certains des personnages se transformant en chiens errants.
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C'est le deuxieme livre que je lis de cette auteur et ce sera le dernier. On dit d'elle qu'elle a recu le Goncourt, tant mieux, que son style est clair et extraordinaire, tant mieux, que c'est un auteur brillant . encore tant mieux. Mais helas trois fois helas, je n'ai pas pu apprecier ni l'un ni l'autre, des phrases trop trop lourdes, des enchevetrements d'etats d'ames insupportables, et des pages et des pages pour dire et redire la meme chose.

Pardon de cette franchise, je suis allee pourtant bravement jusqu'au bout des deux livres, mais avec tout le respect que je lui dois, jamais je ne recommencerai, c'est par trop epuisant, et pourtant j'aime les auteurs qui mêlent la psychologie, les drames. et qui nous font reflechir mais alors la, c'est par trop l'art de couper les cheveux en .... mille morceaux, de ne pas s'accepter tel qu'on est et de melanger enfin tout et rien....
Bonne chance aux futurs lecteurs
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Trois femmes « impuissantes ».

Le destin de trois femmes, la mère Ladivine Silla a la peau noire, elle fait des ménages pour élever sa fille.

Celle-ci, Malinka, née de père inconnu a la peau blanche et malgrès l'amour qu'elle porte a sa mère, elle refuse ses origines et change de ville et d'identité afin de fuir cette « honte « .
Elle devient Clarisse Rivière

Lorsqu'à son tour elle devient mère, Clarisse prènome sa fille Ladivine, mais lui cache l'existence de cette grand-mère.

A l'age adulte Ladivine part vivre à Berlin ou elle a une vie heureuse avec mari et enfants jusqu'à un voyage dans un pays inconnu, probablement l'Afrique de sa grand-mère inconnue.


Un récit à l'intrigue sinueuse servie par une écriture agrèable malgré la longueur de certaines phrases
Qui m'a souvent dérangé.
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Ladivine c'est d'abord l'histoire de Clarisse Rivière/Malinka, qui cache sa véritable vie à sa mère et qui cache sa mère à sa famille. Mais c'est aussi l'histoire de Ladivine Sylla, puis celle de Ladivine Berger née Rivière. Trois femmes, Trois générations, Trois femmes impuissantes, dont la vie leur échappe. Trois femmes incapables de sincérité, de vérité, incapables de se comprendre
Marie NDiaye écrit là un livre d'une puissance littéraire rare, on tombe sous le charme de cette écriture, de ce style, de cette langue travaillée et simple à la fois. Les phrases s'enchainent, formant des paragraphes qui sont autant de petits poèmes en prose. Marie NDiaye, un auteur qui restera, un auteur qui appartient sans conteste à la littérature, une véritable expérience de lecture.
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Ce roman se penche sur l'existence assez ordinaire de trois femmes pour souligner l'ambiguïté des sentiments.
Malinka a honte de sa mère mais elle donne pourtant son prénom à sa fille unique, Ladivine...
Il règne une atmosphère étrange dans le roman, à la frontière du fantastique. Souvent c'est poétique et original (comme lors des apparitions des chiens), parfois c'est irritant (comme ces mésaventures dans ce pays inconnu dont on ne sait pas le nom).
J'ai bien aimé ce roman même si les aspects fantastiques m'ont parfois un peu agacée. C'est un livre qui oblige à une lecture active car l'autrice sollicite l'imagination et la réflexion de ses lecteurs pour combler les blancs.
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