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Un roman extrêmement dur sur la relation mère-fille qu'entretiennent une immigrée noire et sa fille, plus blanche de peau. le déracinement, la honte de ses origines, créént des êtres démunis, qui ne se donnent pas le droit d'exister, et dépendent ainsi des autres pour éprouver ce droit.

Malinka, qui appelle sa mère « la servante », changera son nom pour le franciser en « Clarisse». La violence de l'aliénation de sa mère (immigrée et femme de ménage) ne lui est pas supportable. L'amour total de la mère pour sa fille est alors un poids qui pèse trop lourd, en même temps qu'elle en ressent une culpabilité destructrice.

De la même manière que la mère de Malinka-Clarisse cherchera toujours l'amour de sa fille sans pouvoir le revendiquer, Clarisse, devenue Clarisse Rivière se rendra docile à l'homme qu'elle épousera, jusqu'à ce qu'il se lasse totalement de cet être qui ne sait pas exister, qui ne sait pas montrer de désaccord.

Marie Ndiaye écrit dans une langue retorse, parfois presque lourde, pour décrire ce poids et cette culpabilité, et la manière dont Malinka-Clarisse doit se protéger de mille armures psychiques pour affronter le regard de sa mère. Souvent, au sein d'une même phrase, Malinka et Clarisse se croisent, s'affrontent et se cachent l'une l'autre, pour mieux souligner que l'identité du personnage a été complètement sapée par cette honte première d'une mère noire et femme de ménage.

Cette filiation vénéneuse se poursuit dans la relation que Malinka-Clarisse nouera (ou ne parviendra pas à nouer) avec sa fille, Ladivine, qui donne son nom au roman.

Si l'écriture est à certain moment un peu lassante, de temps en temps gratuitement alambiquée, l'intrigue et la psychologie des personnages justifient une écriture retorse, et il en ressort néanmoins un roman magnifique, qui laisse des traces.
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Aie.
Quand j'écoute des interviews de Marie Ndiaye, elle me transporte dans un univers complètement décalé, j'ai l'impression qu'elle voit une autre version du monde, que j'ai envie de découvrir.
Mais cette lecture a été pénible, je n'ai parfois clairement même pas intégré où l'auteure voulait m'amener, j'ai souvent décroché. L'impression de se rapprocher de l'histoire, de la frôler, sans jamais la comprendre. Je me suis sentie étrangère à la trame, mise de côté.

Peut-être que Ladivine n'était tout simplement pas une bonne approche pour découvrir cette auteure, à bientôt Marie, pour un autre roman.
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J'ai aimé ce livre de noirceur sous des apparences lentes et tranquilles. Désagrégation, impossibilité d'être, construction sur du vent. Une belle réussite
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C'est une fresque familiale que nous livre Marie NDiaye et elle s'intéresse plus particulièrement aux trois femmes: Ladivine Sylla, Malinka Sylla également appelée Clarisse Rivière et Ladivine Rivière.
Ladivine Sylla, femme de ménage, élève seule sa fille Malinka. Celle-ci, abandonnée par son père, a honte de sa mère, de sa couleur de peau et de sa situation sociale. Elle s'en détache d'ailleurs en la considérant comme ‘la servante'.
Adolescente, elle fugue et s'invente une deuxième vie sous le prénom de Clarisse. C'est comme un nouveau départ pour lequel elle renie ses origines et sa mère aimante.
Clarisse fait la connaissance et se marie avec Richard Rivière. Cette union représente une ascension sociale pour Clarisse, qui pourtant, n'arrive pas à se détacher de ses racines et se sent obligée d'aller rendre visite à la servante une fois par mois. Elle mène deux vies bien séparées, qui ne se côtoient pas. le seul lien entre ces deux vies, le prénom de sa fille, qui est celui de sa mère...
De peur de dévoiler sa véritable identité, elle ne s'implique pas réellement dans sa vie de famille, elle la vit de l'extérieur ce qui conduit son mari à la quitter. Elle s'éprend alors d'un pauvre homme à qui elle révèle sa vraie identité et cela la conduira vers une mort prématurée.
A cette histoire de générations plutôt standard se mêle une partie plus fantastique, incarnée entre autre par un chien qui pourrait symboliser le totem protecteur de la famille. Pour être honnête, on ne comprend pas bien le fait que Ladivine (deuxième du nom) disparaisse et se transforme en ce chien qui fait des apparitions au fur et à mesure du roman et semble incarner tour à tour Clarisse, la servante ou Ladivine Rivière.
Le livre est construit de manière plutôt classique, la narration se concentre sur une génération à la fois de la plus ancienne à la plus récente. Les personnages masculins ont droit également à leur part de lumière, mais ils ne paraissent pas intéressants, tout gravite autour de Clarisse / Malinka.
L'écriture est plutôt complexe, les phrases travaillées, longues, deviennent par moment illisibles et n'aident pas à rendre cette lecture limpide.
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Marie NDiaye nous conte là une drôle d'histoire, à l'africaine pourrait-on dire, et je dois avouer que j'ai eu du mal à accrocher avec le côté onirique du récit, qui n'est pas le plus important en nombre de pages – même s'il en constitue le fil conducteur – de sorte que j'ai pu lire le roman jusqu'à son terme sans trop souffrir de mon infirmité imaginative. D'un point de vue grossièrement prosaïque, en mettant de côté le ou les chiens en lesquels réside le surnaturel, l'histoire raconte le destin de cinq ou six personnes, dont deux Ladivine, la première étant la grand-mère de la seconde, celle-ci ne connaissant pas celle-là et inversement car la fille de l'une et mère de l'autre, Malinka, a voulu dès sa majorité couper les ponts avec sa mère. Mais elle n'y est qu'imparfaitement parvenue, si bien qu'elle mène une double vie, correspondant à sa double culture, disons "magique-africaine" et "rationnelle-européenne".
La dualité est un mot-clé de ce roman, et on la retrouve dans le balancement psychologique qui anime les personnages, parfois tout proche de l'invraisemblance quand ils pensent "blanc" puis "noir" à quelques minutes d'intervalle. Mais on accoste là, précisément, aux territoires fantastiques où le raisonnement cartésien a perdu toute sa puissance face à des forces qui le dépassent : pourquoi un homme quitte-t-il son épouse au bout de vingt-cinq ans alors qu'il n'a concrètement rien à lui reprocher ? Pourquoi se lie-t-il, plus tard et en un autre lieu, avec une femme qui porte le même prénom ?
Le style de l'auteure, tout comme ses analyses psychologiques, est quelquefois entortillé mais si l'on aime l'écriture XVIIIe siècle, on s'y retrouve.
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Je vous confie ma critique : EPOUVANTABLEMENT répétitif et mortellement inintéressant : le dégoût d'une fille pour sa mère, ce jour a la page 34 sur456 ! Après avoir dit plusieurs fois à haute voix: p...qu'il est con ce livre....je l'ai balancé de toute mes forces dans l'étang de la base de loisirs! Je n'irai jamais plus demander conseil à une certaine passionnée libraire. Entre "soie" et "belle du seigneur" Arrosoir et persil !!!😠👎👎👎😤😤😣
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Le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps. En grossissant ou en décalant très légèrement certains traits, certaines émotions, Marie Ndiaye parvient à montrer des personnages très justes, et à nous faire sentir comme personne la difficulté qu'il y a à savoir qui on est.
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Mon avis sur ce livre est assez partagé. Dès les premières pages, j'ai été captivée par l'histoire de Malinka/Clarisse. Puis, le récit prend un tour plus angoissant, plus sombre, ce qui m'a vraiment dérouté. Malgré, la très belle écriture de Marie Ndiaye, j'ai trouvé certains passages très longs. Néanmoins, l'univers de ce roman ne m'a pas laissé indifférente.
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Quel est le seuil extrême de souffrance qu'un enfant peut infliger à sa mère ?
Jusqu'à quel point une mère peut pardonner à son enfant ?
Quelle part de nos proches nous sera à jamais cachée, inconnue ?
Si vous voulez plonger dans ses questionnements, lisez ce livre.
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