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EAN : 9782956284741
344 pages
Nada&Co (01/11/2018)
4.44/5   41 notes
Résumé :
Connaissez-vous cette impression du noeud coulant ?
Celle où vous êtes tellement près du cercle de corde devant vous que vous ne le voyez plus.
Ce moment où vous regardez au travers et sentez que si vous approchez plus, à peine plus....
Peut-être même l'avez-vous déjà autour du cou ?

Michael Stark et Hilton HdB sont liés par un pacte d’amitié.
Quand un drame survient qui remet tout en question.
Comment comprendre ce ... >Voir plus
Que lire après KnysnaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Hilton et Michael sont deux amis... Mais des vrais de vrais hein, qui habitent ensemble, qui ont un pacte secret, qui se vouent une confiance aveugle, qui connaissent tout de l'autre, surtout les points faibles et les blessures. Unis donc, ils vont au delà du possible quand ils auront à surmonter un drame terrible. Mais en cherchant une vérité, ils vont soulever d'autres voiles, qui auraient du ne jamais être dévoilés...
Même si je suis moins enthousiaste que certains, je ne peux que saluer l'écriture de l'auteur. On entre très rapidement dans l'histoire, les personnages sont attachants et mystérieux, l'intrigue est bien menée. Je déplore même quelques pages supplémentaires, dans lesquelles nous aurions compris et écouté les blessures de ce brave Hil, qui nous touche forcément...
Un auteur à découvrir !!! Et à suivre...
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J'ai écumé quasi toutes les (nombreuses) chroniques sur ce bouquin pour voir si quelqu'un avait vu la même chose que moi, et j'en ressors fort contrit et plein de doutes car je suis obligé de l'avouer : rien, nib, que dalle. Je suis le seul, à l'exception peut-être de Poljack (dont je lis toujours les chroniques avec beaucoup d'attention car je me retrouve régulièrement dans ce qu'il dit) qui a vu une ou deux incohérences, sans plus.
Allez, évacuons tout de suite cette corvée et après on n'en parlera plus : je n'ai pas cru à l'intrigue, voilà. Au fur et à mesure du texte, il y a des mystères, des incompréhensions, mais c'est normal, c'est un polar, tout s'éclairera à la fin, me suis-je dit. Je suis arrivé à la fin comme une fleur (j'y reviendrai), tout s'est éclairé en effet. Mais je n'y ai pas cru. Et le pire, c'est que je ne peux même pas dire pourquoi sans divulgâcher le contenu, ce qui est déjà une hérésie en temps normal, mais pour un polar c'est carrément la correctionnelle. Même en parlant par métaphore, ce à quoi j'ai songé, ce ne sera pas discret. Allez, je consens à la rigueur à une métaphore en crochets antispoil, mais je vous aurai prévenus !
Disons, pour faire vite, qu'on peut à la rigueur concevoir qu'un tueur puisse commettre une maladresse… Mais au bout de 4 maladresses, ce n'est plus un tueur, c'est un apprenti plombier.
Alors, il me faut préciser : je ne suis pas un fan de polars et de thrillers. Bien au contraire, j'ai tendance à repousser ce style, comme tout ce qui est à la mode, car les modes sont toujours commerciales, et qui dit commerce dit application d'une recette. Et pour moi, appliquer une recette, ce n'est pas de la littérature. Donc je sais que beaucoup d'auteurs de polars/thrillers que je ne nommerai pas pour ne pas m'attirer les foudres de leur fan club transi, dépassent régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, les limites du rebondissement plausible pour protéger leur sacrosainte chute de la sagacité des habitués du genre. C'est peut-être pour ça, me dis-je (j'essaie de me rassurer), que je suis le seul à avoir vu l'incohérence. Peut-être qu'à force d'avaler des couleuvres énormes, les lecteurs de polar-thriller ont l'oesophage élargi et qu'ils ne sentent plus les couleuvres de taille modérée ?
J'ai conscience d'être aussi un monomaniaque de la crédibilité. J'en ai besoin même quand je lis du fantastique, et non, pour moi ce n'est pas antinomique. Parenthèse fermée, et reproches terminés.
Car pour le reste, laissez-moi vous dire qu'elle dépote, la petite Odehia ! Déjà, merciiiii (c'est très personnel, là encore), de nous avoir fait un polar quasiment sans flics. Ras le bol des condés, du commissaire Pouetpouet, de l'inspecteur Lalouse et du capitaine Connardaigriquittéparsafemmeparcequilpensequasonboulot !
Les personnages sont magnifiquement construits. Contrairement à d'autres, je n'ai nullement été gêné par l'apparition rare et presque éthérée de la belle Knysna. Je me suis même demandé un moment si ce n'était pas un fantôme. Et que le bouquin porte son nom, ma foi pourquoi pas, ça sonne comme une quête lointaine et inatteignable. La petite Natalie et son père Mick sont également criants de vérité, mais c'est bien évidemment ce junkie névrosé de Hilton qui renverse la table par la puissance de sa personnalité. À la fois ange et démon, à la fois agaçant et enthousiasmant, à la fois altruiste et égoïste, tourmenté, torturé, c'est un (anti-)héros de roman noir d'anthologie. Un humain fracassé par la vie comme on les aime, croulant sous les paradoxes.
L'ambiance est délicieusement glauque et suintante, totalement désabusée, servie par un style accrocheur qui ne s'embarrasse pas de fioritures ni de descriptions inutiles, mais qui frappe directement au foie lorsqu'il s'agit de souligner à la fois la vacuité de l'existence, mais aussi ces quelques petites choses essentielles qui font qu'elle mérite d'être vécue, même pour des paumés : l'amour, l'amitié.
Une superbe amitié que celle de ces deux zigues. Pas nian nian ni caricaturale pour un sou, à la fois virile et respectueuse, mais avec ses zones d'ombre. Comme en vrai, quoi.
En bref, si je n'ai pas été convaincu par le côté polar, je l'ai été totalement par le côté roman psychologique et d'ambiance, et d'ailleurs je l'ai descendu quasiment sans le voir passer. Et je me prends à rêver qu'un jour Odehia Nadaco puisse bénéficier de la même post prod que certains auteurs dont là encore je tairai le nom. Si ce jour arrive, ils auront du souci à se faire.
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Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce roman... C'est qu'il m'a été gentillement offert par une amie dévoileuse. Ce roman se trouvait également dans sa liste coup de coeur... Alors, aucune raison pour moi de ne pas m'y plonger... que j'ai fait avec plaisir ! J'ai découvert une plume efficace, direct et une histoire vachement bien ficelée pour un premier roman. Ce que j'ai compris, c'est que l'auteure a mis 8 ans a écrire ce bouquin. Et elle a eu raison de prendre tout son temps, parce qu'elle livre ici une oeuvre complète, pleine d'amitié indéfectible, tissée serrée, une amitié qui a tout traversée, le bon comme le moins bon. Un livre également avec histoire pleine de mystère, captivante, intrigante, avec des secrets de famille, un peu de sang, des énigmes à résoudre... Vraiment, ça été un vrai plaisir de lecture... avec des personnages vraiment attachants, des émotions à fleur de peau.... et une finale très très très touchante ! Je vous le conseille ! Et c'est une auteure à surveiller ! Merci PC37Shu pour le cadeau ! ;)
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Résumé du livre :
Connaissez-vous cette impression du noeud coulant ?
Celle où vous êtes tellement près du cercle de corde devant vous que vous ne le voyez plus.
Ce moment où vous regardez au travers et sentez que si vous approchez plus, à peine plus….

Peut-être même l'avez-vous déjà autour du cou ?
Michael Stark et Hilton HdB sont liés par un pacte d'amitié.
Quand un drame survient, qui remet tout en question.
Comment comprendre ce qui s'est passé ?
Comment protéger l'autre de sa propre incapacité à accepter ?

La relation complexe entre Hilton et Knysna viendra rapidement troubler la recherche d'une réponse, ramenant de vieux démons et mettant en péril un équilibre difficilement construit.

Mon avis :
Il y a des livres que vous achetez pour des raisons évidentes : parce que vous aimez l'auteur, parce que la couverture vous plaît, parce que vous en avez entendu du bien, parce que le prix est abordable, parce que le sujet vous intéresse… Et puis, il y a les livres que vous achetez sur des critères plus subjectifs voire même par hasard.

Concernant Knysna, c'est exactement ce qui s'est passé : j'étais en train de remplir mon panier Amazon et Knysna était proposé en suggestion. Un clic et hop dans la besace !

Il est resté longtemps dans ma pile à lire (bah oui, nous sommes tous otages des recommandations des groupes de lecture ou des amis bienveillants, qui veulent ruiner notre compte bancaire). Puis peu à peu, il est remonté vers le haut de la pile.

J'ai d'abord fait connaissance avec son auteur sur les réseaux sociaux, notamment au travers de ses interventions dans des groupes que nous avions en commun, puis enfin, parce que je suis allé lui parler directement en message privé.

Et comme je suis du genre à croire dur comme fer que le hasard n'existe pas, il me fallait lire ce livre !
En résumé, j'ai rencontré Odehia et j'ai lu Knysna !

Que raconte ce livre ?
C'est l'histoire de deux amis de longue date qui n'ont pas grand-chose en commun, voire même que tout oppose et qui sont pourtant unis par un pacte d'amitié.

Hilton, le mec pété de tunes, issue d'une famille qui a pignon sur rue, qui aurait tout pour être heureux, mais qui préfère ne pas en profiter (ou alors, peut-être qu'on ne lui en laisse pas vraiment l'occasion). On le sent même lutter pour ne pas entrer dans le cadre familial.

Michael, le mec à la vie ordinaire, vendeur de puces électronique, un mariage parti à la dérive, une garde partagée pour l'amour de sa vie, « Nat » âgée de 5 ans.

Et enfin Knysna, la petite amie enivrante et volage d'Hilton, qui va peser dans ce livre, plus par son absence mystérieuse que sa présence indispensable.

Odehia nous l'écrit au fil des pages : Michael et Hilton n'ont rien en commun et pourtant, le premier a sorti le second d'un mauvais pas. Maintenant, c'est au tour de ce dernier de lui rendre la pareille, dans des circonstances que personne n'aimerait avoir à connaître.

Hilton, attablé tranquillement dans un bar, le nez dans son portable, est rejoint par Michael et Nat. Tous trois s'apprêtent à partager un agréable moment. Nat adore Hil, Hil adore Nat. Michael se rend au comptoir pour commander des boissons. Un temps qui restera en suspens avant LE drame (que je vous laisse découvrir sous la plume d'Odehia… une description de la scène juste, des mots simples pour une issue fatale).

Un passage qui vous envoie un coup de poing dans l'estomac, qui vous file les larmes aux yeux, qui vous fait dire, que plus rien ne serait jamais comme avant.

Une fois le drame passé, nous n'avons envie que d'une seule chose : nous joindre à Michael et Hilton pour tirer toute cette affaire au clair.

Hilton fait fonctionner son réseau pour enquêter en parallèle sur le drame, et la réapparition supposée de Knysna, « l'insaisissable ». Michael s'y essaie également avec plus ou moins de succès.

Est-ce que les recherches vont aboutir ? Je vous laisse le découvrir… et accompagner les personnages dans ce roman noir, car il s'agit bien ici d'un roman noir :

Knysna n'est pas une romance ni un récit érotique, ça, c'est clair (même si nous avons droit à une scène fugace, et bien en place dans laquelle nous n'avons aucune difficulté à nous imaginer à la place des protagonistes).

J'ai trouvé que le rythme était un peu retombé après la scène du drame, mais au fur et à mesure que les chapitres avancent, on comprend comment l'auteur a placé les curseurs pour rendre son récit addictif.

Odehia ne s'attache pas aux longues descriptions des lieux, des personnages… non, son truc, c'est de faire d'un drame, une histoire noire et poignante. le genre d'histoires qu'on aime tous lire, car c'est bourré de situations difficiles, tristes, extrêmes, parfois glauques, des moments sombres qui touchent à des personnages auxquels nous finissons vraiment par nous attacher (à des degrés différents pour chacun). le genre de lecture qui dérange, mais que l'on ne peut pas s'empêcher de continuer.

Nous avons droit à plusieurs composantes : le drame dans ce bar, la mystérieuse Knysna, le sombre Hilton, le rôle de sa richissime famille, la vie de Michael… de quoi nourrir les neurones du lecteur et l'envie d'accompagner une « pseudo » enquête policière en toile de fond.

La fin du livre est noire… sombre… très sombre… Personnellement, je ne l'avais pas vue venir et, comme pour la scène du bar, un nouveau coup de poing dans l'estomac, qui fait grossir cette boule dans la gorge et poindre les larmes au coin des yeux.

L'écriture est maîtrisée, tout comme le style, le côté sombre et complexe des personnages, traités avec justesse. Les quelques passages plus « lents » accentuent à merveille la noirceur du roman et de son contenu. La lecture est parfois douloureuse voire même violente, mais c'est nécessaire pour servir un texte de qualité.

Merci Odehia ! Merci beaucoup ! C'est ton premier livre et il est vraiment TRÈS réussi. On sent que tu avais besoin de dire des choses, besoin que « ça sorte ».

Ayant déjà obtenu une réponse à la question : « quand est-ce que tu sors ton second livre ? », je m'abstiendrai de la poser à nouveau, et je me contenterai d'attendre sagement, tout en continuant à te côtoyer, toi Odehia, auprès de qui j'ai beaucoup à apprendre.

Pour les fans du genre « roman noir », ce roman est à lire de toute urgence.

Pour celles et ceux qui voudraient se laisser tenter, foncez ! Je vous attends pour en parler.
Lien : http://www.chroniquesauscalp..
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Je tiens à remercier l'auteur, O. Nadaco, pour la lecture de son livre dans le cadre d'un service presse. Ce n'est pas la couverture qui m'a plu, mais le résumé qui est alléchant et intrigant.

Revenons à l'histoire de Knysna. Heureusement que je ne dois pas le prononcer, mais l'un des personnages lui le fait souvent. Il s'agit de Hilton, un homme tourmenté par un passé dont nous n'avons pas tous les détails du départ. Entre lui et son meilleur ami Michael, un pacte de sang les lie, bien plus fortement que n'importe quel lien de sang. Leur relation semble les stabiliser mutuellement et lorsque la fille de Michael perd la vie, c'est tout un monde qui s'effondre. Une double, voire triple enquête se profile. Sur le meurtre de la petite Nat, sur les diverses absences de Knysna, sur un autre point également. Alors justement Knysna, la jeune femme qui est la petite amie de Hilton, surnommé Hil la plupart du temps, que vient-elle faire dans toute cette histoire ?

Du départ l'histoire est dédoublée, même si par moment je me suis demandée si tout n'était pas lié à une seule et même personne. Ce qui est le cas d'une certaine manière, sauf que je ne m'attendais pas du tout à cela. En fait, plus j'avançais dans l'histoire et plus je visualisais le film qui allait peut-être se dérouler. J'ai été très surprise de la fin qui m'a fait dire qu'un des personnages a finalement gagné sa bataille. Les événements s'enchaînent et nous cherchons le ou les points communs. Des absences injustifiées et très longues, des liste de noms, d'hôtel, des chiffres qui défilent, des soirées qui donnent des envies de meurtres, une famille tellement aimante que tous les membres se battent pour ne pas assister au gala... L'auteur garde une énorme part de mystère et de noirceur autant sur le récit que sur les personnages.

Le drame est tenace, la douleur ne s'arrête jamais. Lorsque nous découvrons en même temps que Hil qui est derrière tout cela il ne peut pas y avoir de paix. le dégout, l'envie de cracher à la figure de ce visage. Sachant les moyens énormes qui ont été mis en oeuvre juste pour un point de détail... C'est affolant de voir jusqu'où certaines personnes sont capables d'aller pour résoudre ce qui leur semble être un problème.

En parlant des personnages, j'ai beaucoup apprécié Hil et Michael, mais aussi Nat qui vit à travers eux. tout comme sa mère, ou même celle de Hilton. Cette dernière est à double facette, montrant que rien ne peut l'atteindre, appliquant la mode du "moi-je" afin de ne pas oublier son nombril, écrasant les autres du mieux qu'elle peut en lançant de gentils petits mots venimeux. de l'autre elle est calculatrice, acariâtre, une véritable peste... En fait elle n'a qu'un côté et n'hésite pas à ce servir de son pouvoir pour faire place nette dans sa propre famille.

Les relations autour de Hilton sont importantes pour comprendre ses faits et gestes. Cet homme a souffert et souffre toujours. Nous apercevons ce passé sulfureux empli de bagarres qui la maintenu et le maintien en vie. Michael est son point d'ancrage. Knysna est celle qu'il aime et n'arrive pas à s'en défaire malgré tout ce qu'il croit. Quant à sa mère, comme dit le dicton : on choisit ses amis pas sa famille...

Avec NAt, c'est une douceur, une tendresse entre eux qui est ressenti tout au long du récit. Avec sa soeur Stacy, un fil ténu entre les deux semble se resserrer pour mieux se casser. Elle aurait peut-être pu l'aider, mais comment faire si la personne en face ne nous parle pas ? Les relations forgent un homme, ou une femme. C'est grâce aux autres que nous évoluons, que nous apprenons. Faire des erreurs, continuer d'avancer et se casser les dents.

Les émotions sont importantes, les sentiments également. L'auteur arrive à ne pas nous faire pleurer, à ne pas tomber dans le désespoir le plus profond malgré tout. Je ne peux évoquer certains points car il faut lire pour pouvoir comprendre que l'auteur arrive à nous manipuler pour nous amener là où il le désire.

Certains passages sont plus complexes à comprendre, comme si nous n'avions pas tous les éléments, ce qui est le cas, car nous n'avons les informations qu'au compte-goutte et parfois en non-dits. Quelques répétitions sans gravité car j'ai plus l'impression que c'est pour appuyer là où il faut.

En conclusion, Knysna est un personnage qui n'est pas réellement présent physiquement tout au long du livre, mais qui a une énorme importance pour les autres. C'est par elle qu'arrive bon nombre de décisions, de choix, d'illusions ou de déceptions. Un bon polar qui vaut le coup qu'on s'y attarde !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/knysna-o-nadaco-a127744808
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
"Les larmes montaient aux yeux de l'embourgeoisée. Difficile de se faire rejeter dans un moment où tout son être est à vif. Et il ne connaissait que trop bien ce sentiment : elle avait toujours très bien su le lui faire ressentir. L'espace d'un instant, il faillit se sentir minable de lui faire ça. Pourquoi reproduire le mal quand on sait ce qu'est la douleur ? Mais pour elle… Il fallait couper court à cette conversation au plus vite, et pour toujours. Il allait lui en donner pour son déplacement."
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Une larme dégringola le long de son nez. Il l’essuya du revers de la main et renifla, comme s’il pouvait ainsi ravaler toutes celles qui attendaient encore de se tracer un passage sur son visage. Il baissa le pare-soleil et vérifia son allure dans le miroir de complaisance. Ses yeux marron et son visage un peu rond faisaient comme si de rien n’était. Rien… Mais elle était pourtant tellement. Avant que chagrin et sanglots ne reprennent le dessus, il se mit en mouvement, sortit de la voiture et ferma la portière à clef. Il se retrouva sous l’averse, les gouttes de pluie venant remplacer les larmes sur ses joues, comme si le ciel avait voulu partager sa peine. C’était rafraîchissant, il se sentait vivant, présent au monde. Il regarda le ciel couvert, d’un gris uniforme et insondable. Chaque personne faisait partie d’un tout, de l’univers. Molécules parmi les molécules, chaque être devrait se sentir à sa place dans un magma de matière où la vie et la mort ne devraient avoir aucune signification.
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Il sentait l’isolement qu’il créait autour de lui s’étendre peu à peu. Il éliminait une à une les rares personnes qui semblaient s’intéresser à lui. ‘C’est ton choix. Tu n’as pas à les impliquer dans tes histoires. Tu fais assez de mal comme ça.’ Voilà les mots qui tournaient dans son esprit, rationalisant les cris de désespoir qu’il aurait voulu hurler au monde. Mais rien ne sortait. Sa gorge était serrée, les autres ne comprenaient pas. Les autres étaient différents et alors à quoi bon les impliquer ? Qui aurait été capable de comprendre sa détresse ? Quelque chose en lui n’allait pas, qu’aucune thérapie, qu’aucun mot, qu’aucune personne ne pourrait changer. Du coin de l’œil, il regarda sa petite sœur : certainement pas Stacy, si heureuse et vivante. Alors dans un mouvement qu’aucun d’eux n’avait vu venir, il passa doucement sa main sur le dos de celle de Stacy, comme une caresse. Sa sœur tourna vers lui un regard perturbé, pendant un instant si bref qu’il ne fut pas sûr de ne l’avoir imaginé. Stacy lui sourit de nouveau mais n’ajouta rien, dans ce contact si inhabituel elle venait d’avoir sa réponse : quelque chose n’allait pas.
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Madame Heartfield de Beauschene était satisfaite de voir que ses enfants ˗ sauf Hilton, qui ne s’impliquait jamais vraiment ˗ allaient la soutenir pour remettre l’entreprise pharmaceutique sur de bons rails. Elle termina la séance en se levant de table et fit un geste à Max pour que celle-ci soit desservie. Hilton la vit sortir de la pièce sans un regard pour eux, ni au revoir, ni quoi que ce soit. Un vrai soulagement. Il ne supportait pas quand elle faisait semblant. Il la haïssait encore plus dans ces moments-là. Il la détestait à un point qu’il savait malsain, qu’il ne pouvait avouer à personne et qui pourtant l’envahissait totalement. Il lui arrivait de se sentir nauséeux rien qu’en sachant qu’il allait la voir. Et il lui arrivait d’avoir ces images de violence, de violence terrible qui lui traversaient l’esprit sans qu’il ne puisse rien y faire. Il n’en ressentait pas de honte. Peut-être un léger malaise parce qu’il savait que ce n’était pas « normal ». Parce qu’il y prenait plaisir, comme à un fantasme
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Il se retrouva seul dans la chambre. Devant lui était posé un livre noir, sans titre. En le regardant de plus près, il vit que la tranche avait été passée au feutre indélébile noir, tout comme le titre sur la couverture. Geo Stone était tout ce que l’on pouvait encore y lire. Mick l’ouvrit à la première page et lut, avec un frisson lui parcourant l’échine... Les larmes inondèrent de nouveau son visage. Des pages étaient marquées. Il prit le courage de s’y aventurer.
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