« Ça doit être ça, atteindre le fond. La douleur se vit dans l'épiphanie, quand une bêtise nous semble belle à l'extrême. »
Je te parle tout seul est d'abord et avant tout le récit d'un deuil. le narrateur qui, comme son auteur, n'a pas encore 20 ans, pleure son amant, d'une dizaine d'années son aîné, mort dans un accident d'auto dont il a été témoin impuissant. le gouffre semble impossible à combler, alors que les autres attendent de lui un geste, un sourire, histoire de les rassurer sur leurs propres limites, sans doute. Peut-on réellement prendre conscience de l'ampleur d'un amour, même celui de notre meilleur ami? Peut-on oser mettre des mots sur l'effroyable, quand celui que l'on souhaite soutenir a accepté les bases d'une relation dominant-dominé, espérant peut-être en tirer une rédemption symbolique, après avoir été victime d'inceste?
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