Téhéran quelques mois avant la Révolution islamique. L'atmosphère n'a jamais été aussi tendue que pendant cette fin de règne du Shah et la montée rapide de l'islamisme. Les étudiants essaient de se passionner pour la littérature ou le
théâtre alors que la tragédie se joue sous leurs fenêtres. Pourtant les passions amoureuses se développent sur fond d'inquiétude et de projet de départ à l'étranger. Niloufar et Mithra, égéries de Kamran, Nader et Isamïl, interprètent
Tchékhov…
Voilà, comme chez Maryane Satrapi et
Chahdortt Djavann, un témoignage de cette période troublée de Téhéran. Ici les sensations du narrateur, sa perception des gens et des lieux, prennent le pas sur la description pure. C'est à une très belle promenade à travers Téhéran, à la fois poétique et tragique, que nous convie l'auteur.