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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne connaissais Gérard de Nerval que de nom mais n'avais jamais eu l'occasion de lire l'une de ses oeuvres.

On reconnait tout de suite le courant littéraire auquel appartient l'auteur : la plume est on ne peut plus romantique. Gérard de Nerval dépeint dans cette nouvelle les visions fantastiques qui l'assaillaient lorsqu'il sombrait dans la folie. C'est très poétique mais empreint d'une profonde souffrance.

L'ensemble est forcément décousu puisqu'il est difficile de trouver du sens aux rêves de l'auteur. Il n'y a pas vraiment de fil narratif, l'auteur ayant seulement souhaité partager son expérience.

C'est d'ailleurs à mon sens tout l'intérêt de cette nouvelle, puisqu'elle se base sur ce que Gérard de Nerval a réellement vécu. Elle nous permet de plonger dans son état psychique, de partager sa façon de percevoir le monde et les êtres, de comprendre sa folie.

J'ai beaucoup aimé sa plume mais la nouvelle m'a laissée sur ma faim. J'y ai cherché du sens et n'en ai pas trouvé, ça m'a décontenancée. Mais Aurélia m'aura donné l'envie de découvrir une autre oeuvre de Gérard de Nerval.

PS : je regrette que l'éditeur (Livre de poche - libretti) n'ait pas laissé le lecteur s'approprier la nouvelle, en découvrir le sens, la saveur. Les notes sont presque plus nombreuses que le texte et j'ai horreur de ça. J'ai beau me dire "ne regarde pas la note", le renvoi casse ma lecture et me rassoit dans mon siège. Impossible de savourer les mots. Est-il bien utile pour la compréhension du texte de savoir que telle rue a changé de nom, que tel ami de l'auteur habitait effectivement dans cette rue etc... ? Pour moi, la réponse est clairement non.
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Je sors perplexe de cette lecture... Sans doute n'étais-je pas au diapason, l'esprit pas préparé, ouvert à ce voyage hallucinatoire!
Ado, j'avais aimé des livres comme Les Chants de Maldoror et les poèmes très mystiques des Romantiques, mais je pense qu'aujourd'hui, s'il n'y a pas de trame un peu plus précise, je ne parviens pas à m'accrocher... ou non justement, à me laisser aller!

Plongeant dans la folie, Gérard de Nerval, pour se soigner, écrit ses rêves et ses visions. Grand érudit, il rencontre dans ces pérégrinations cauchemardesques différentes figures mythologiques et la figure entêtante d'Aurélia, qu'il a aimé jadis; le récit est entrecoupé de moments où il émerge de nouveau dans le monde réel, mais la folie le regagne à chaque fois.
Le fil est difficile à suivre dans le sens où au lieu d'avancer, on a plutôt la sensation de baigner dans un univers mystique où présent, passé futur, vie et mort se confondent...

Dans cette édition, Aurélia est suivi de Pandora, une histoire courte nous transportant cette-fois-ci à Vienne à la Saint-Sylvestre, le narrateur est fou de désir pour Pandora, une comédienne qui se joue de lui.
Encore une fois, je n'ai pas réussi à entrer dans le récit, bien qu'elle soit courte et plus simple que la précédente.
A croire que le monde De Nerval et le mien ne partagent pas la même culture...
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Une courte lecture mais plutôt dense et très étrange, où le rêve se mêle à la réalité, ou peut-être est-ce l'inverse ? Toujours est-il que malgré ses 90pages, c'est une lecture qui ne vous laisse pas indifférent et dont on ressort un peu perdu, du moins pour ma part.
Dans cet univers onirique, ou hallucinatoire, Nerval nous explique que le monde des rêves n'est pas un monde de notre imagination mais qu'il existe bel et bien, et que nous pouvons y accéder par un état de veille. On y rencontre alors tous les êtres connus et perdus, mêmes ceux encore bien vivants et mêmes des inconnus et rien ne les distinguent...Nerval semble lui même perdu dans cet univers mais comprend simplement que c'est grâce à lui qu'il arrive à vivre dans le monde des vivants, car persuadé que la mort, et donc le rêve, lui permettra de retrouver tout ce qui lui est cher. C'est assez complexe et il faut suivre l'auteur dans ses réflexions, j'ai, pour ma part, décroché pas mal de fois et dû recommencer la lecture de quelques paragraphes tant les propos qu'il tient peuvent être parfois étranges, voire incompréhensibles. Mais les idées qu'il nous livre ici sont intéressantes et l'idée que le monde des rêves est en fait celui qui nous attend après notre mort pourrait en enchanter plus d'un, ou pas...

Je ressors donc un peu perdue mais pas du tout déçue par cette lecture, plutôt étonnée car je ne m'attendais pas vraiment à ça. Je pense qu'une relecture sera nécessaire pour vraiment comprendre tout ce que l'auteur nous livre et je m'y replongerai à nouveau avec plaisir car c'est un univers fascinant que Gérard de Nerval nous propose ici, le tout écrit avec une magnifique plume.
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Ayant découvert Gérard de Nerval par la lecture d'Aurélia, j'ai abordé ce livre dans le cadre, là encore, du programme du bac de Français.
Bien qu'imposé, comme beaucoup de ses co-listiers, ce roman m'a captivé et permis de découvrir un univers qui, bien que torturé, ouvre des horizons que seule l'imagination de l'auteur - et du lecteur - peut limiter.
Un bon souvenir.
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J'ai un avis assez différent de la plupart des critiques que j'ai lues ici. Alors oui, j'ai vu une recherche de l'écriture, une expérience même. Mais ce n'est pas le récit d'un amour, d'une passion même tragique entre Aurélia et le Narrateur, puisque Aurélia disparaît - au sens propre, très vite, sans que le Narrateur ne nous ai livré les conventions habituelles d'un roman d'amour, une description de sa beauté, du son de sa voix, du charme de son esprit. Aurélia ne parle pas, et pour cause, elle n'est qu'un prétexte aux divagations mystiques, aux folles rêveries, aux délires oniriques du Narrateur. Je ne suis peut-être pas assez familière de l'oeuvre de Gérard de Nerval pour pouvoir apprécier ces passages, que j'ai d'ailleurs trouvé assez long, avec des ruptures brutales en quelques lignes - le Narrateur se prend pour Napoléon, assiste à une messe, se bat dans la rue, retrouve un ami - il a de nombreux amis d'ailleurs malgré son comportement... Je me suis retrouvée à survoler ces passages.
En réalité, ce que j'ai apprécié, c'est Cthulhu... Je ne dis pas que Nerval s'est inspiré de Lovecraft, c'est anachronique, mais le contraire serait-il possible ? Dans les délires du Narrateur, outre la figure d'une femme mystique tour à tour Vierge, Isis, Conscience, Ange... - mais sans jamais être incarnée sensuellement, sans devenir désirable d'ailleurs, il y a une insistance sur les anciens dieux, de très anciens dieux, des créatures chtoniennes hantant des grottes ou des nécropoles. Ils ont disparu comme chez Lovecraft dans des catastrophes, des déluges ou des fléaux surnaturels, des épidémies aussi. Comme chez Lovecraft aussi, le texte multiplie les allusions à des cités en ruines, des villes détruites. On retrouve également plusieurs évocations de magies orientales, de sorcelleries cabalistes.
L'amour se mêle donc à la mort, l'ange aux monstres, le souvenir aux visions, comme si tous les écrivains désespérés étaient hantés par les mêmes images.
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Étrange ce livre.
Étrange parce que le titre , les critiques , l'introduction nous font attendre un récit d'amour inaccessible pour cette Aurelia dont la silhouette se font peu peu dans la brume, comme son prénom qui s'efface progressivement au profit de quelques *****.
Et c'est un récit onirique d'hallucinations que j'y ai trouvé... Mais que je n'ai pu savourer au début tant j'attendais d'apercevoir Aurelia!
Ce n'est que progressivement que j'ai apprécié voire savouré le style des rêves et de la folie de son auteur.
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Tout de suite après avoir achevé "Sylvie", j’ai lu "Aurélia". Les deux œuvres sont fort différentes, même si c’est le même auteur (représenté par le narrateur) qui raconte ces histoires. "Sylvie" évoque les aventures romantiques et les douces rêveries d’un homme nostalgique, attaché à son terroir natal, passionné et velléitaire en face des femmes. "Aurélia" est plus réaliste et plus difficile: son texte transcrit directement les poussées de cette folie qui saisit périodiquement Gérard de Nerval et qui le pousseront au suicide... Certes, ce n’est pas de la folie furieuse et les douleurs psychiques ressenties ne semblent pas intenses. Mais le sujet est bien l’aliénation mentale. Il s’agit de visions, de rêves, de sensations, qui apparaissent comme fantastiques et situés en dehors de notre monde. L’écrivain se veut exhaustif, entre dans tous les détails oniriques, va au bout de l’autobiographie de sa folie. Pour le lecteur, c’est parfois long, mais c’est souvent étonnant et troublant. Quoique assez surprenant, "Aurélia" me semble être un texte remarquable: il est tout à fait en avance sur son temps (le milieu du XIXème siècle), car son auteur se donne la parole pour évoquer sans complaisance (et avec une certaine poésie) ses propres troubles mentaux.
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Une oeuvre très dérangeante, les troubles psychiques de l'auteur sont tellement forts et présents tout au long du livre que je n'ai pu m'empêcher de le refermer avec un certain soulagement. En toute honnêteté ma lecture a été superficielle.
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Après avoir rencontré "Aurélia" de Gérard de Nerval par deux fois dans des lectures, dont "La carte et le territoire" de Michel Houellebecq, je me devais d'aller à la rencontre de cette oeuvre. Cette nouvelle est un voyage étrange que l'auteur nous invite à faire, entre le rêve et la folie sous forme de récit poétique. Cela a sans doute un peu vieilli et perdu de sa splendeur. En tout cas, ce ne fût pas l'extase en ce qui me concerne.
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