De la jalousie

Avec un titre qui sonne comme un traité philosophique, l'auteur norvégien nous livre un recueil de 6 nouvelles sur un thème qui verse toujours dans le tragique. Comme toujours avec ce format, le ressenti est variable selon les histoires: j'ai trouvé que les plus courtes étaient les meilleures - disons les moins mauvaises - la première, en particulier. Mais bon, finalement l'ensemble n'est pas très réussi. Les femmes ne sont pas les mieux considérées, les hommes sont minables, et j'avoue qu'après la nouvelle inaugurale je me suis un peu ennuyée ... Pour un coup d'essai dans un nouveau registre de la part de l'auteur, ce n'est pas un coup de maître.
Merci quand même à Masse Critique & à Gallimard.

La jalousie… toujours mortelle…

J'ai suivi Jo NESBO de façon régulière jusqu'au "Léopard"- roman d'action et d'aventure à l'énergie époustouflante. Par la suite, je l'ai senti quasi "mystique" faisant de son héros, Harry Hole, un personnage christique portant sur ses épaules les malheurs de ce monde…

Pas de Harry Hole dans "De la jalousie". Il s'agit d'un recueil de douze nouvelles illustrant les diverses facettes d'un sentiment universel, celui de la jalousie. A cette occasion Jo NESBO met en scène des situations diverses motivées par la jalousie et pouvant conduire à des actes de vengeance extrêmes comme le crime parfait.

La nouvelle est un genre difficile qui peut vite devenir caricatural, avec des récits superficiels voire artificiels. C'est le reproche que je fais à cette oeuvre. le magicien qu'est Jo NESBO semble avoir ciselé à la perfection ses "chutes", ses pirouettes finales au détriment du récit ou des personnages.

Malgré tout, le recueil se laisse facilement lire en offrant une vue transverse de la société, de ses différents milieux où le sentiment de jalousie trouve à s'exprimer et à s'épanouir avec des passages à l'acte toujours tordus.

Ma nouvelle préférée : "la file d'attente" (sans doute parce qu'il y est question de vengeance sociale).

Je n'aimais pas beaucoup. de l'auteur j'avais adoré "le bonhomme de neige" puis apprécié moyennement "leur domaine" mais celui-ci m'a nettement moins plu même si certaines nouvelles sont bien pensées. Les nouvelles me semblaient lentes et longues .

Pour la première fois à ma connaissance, Jo Nesbo s'essaie à l'exercice difficile de la nouvelle.

Les histoires, de longueurs très différentes, ont pour point commun la jalousie qui ronge les protagonistes et les consume.

Les conjoints volages ont une place de choix dans ces nouvelles et sont fréquemment à l'origine d'une envie de se venger qui démange la partie lésée.

Les héros de ces nouvelles sont des personnes ordinaires, que l'on rencontre chaque jour dans notre quotidien, qui sont confrontées à une situation qui les rend jalouses. Mais il est aberrant de constater à quel point leur imagination débordante provoque des réactions extrêmes. C'est par exemple le cas de cet homme qui pense que sa femme le trompe et qui tue le supposé amant sans même s'assurer qu'il s'agit bien d'une infidélité et qu'il s'attaque à la bonne personne.

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On dit qu'on est jaloux que de ce qu'on aime. La jalousie est une façon de montrer à l'autre qu'on tient à lui. A moindre échelle. Car la jalousie excessive peut conduire à des extrêmes que Jo Nesbo illustre dans sept nouvelles compilées dans son ouvrage "De la jalousie". La première, Londres, m'a particulièrement plu. Toutes démontrent une nouvelle fois la capacité de l'auteur de jouer avec les mots. Il maîtrise parfaitement ses personnages et sait transporter son lecteur dans leur intimité. A découvrir.

Je suis grand fan de Jo NESBO, auteur de polars réputé grâce à sa série autour de l'inspecteur Harry HOLE, que j'ai adoré suivre au fil de ses aventures, tant les enquêtes sont fouillées et le personnage sombre mais attachant.
J'ai beaucoup aimé aussi son précédent livre "Leur domaine", qui s'éloigne du polar pour le thriller psychologique.
Ici, l'auteur s'attaque à un genre que je n'aime pas particulièrement, les nouvelles, car j'ai toujours l'impression que l'histoire a un goût de trop peu, ou d'inachevé, selon les cas. Ces nouvelles ont toutes pour sujet la jalousie, donc j'en attendais beaucoup, car ce défaut (si c'en est un ) est souvent à l'origine d'un meurtre.
de ce côté-là, je n'ai bien sûr pas été déçu !
La nouvelle que j'ai préférée est "Phtonos", sans doute parce que c'est la plus longue, la plus développée.
J'ai apprécié également la première "Londres", pour sa pirouette finale et un sujet inhabituel, ainsi que "La file d'attente" pour la description du racisme ordinaire qui sévit en Norvège.
Mais les suivantes ne m'ont pas intéressé outre mesure, soit parce que je n'ai pas bien compris le propos, soit parce que j'ai trouvé que l'histoire était confuse (dans "Odd" notamment).
Ce livre ne m'a donc pas réconcilié avec ce genre de littérature.