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Marie Neuser, je ne connaissais pas, les éditions l'Ecailler, non plus.
Leur mot d'ordre "On ne broie pas du noir, on en édite!"
Tout un programme, mais le roman noir n'est pas vraiment ma tasse de thé café et pourtant quand ma bibliothécaire m'a conseillé ce livre - alors qu'elle n'a pas les mêmes goûts que moi - allez savoir pourquoi, je l'ai écoutée ... et je ne l'ai pas regretté.

Je me suis laissée entraîner, pas tant par l'intrigue qui est déjà un peu dévoilée dans la 4ème de couverture, mais par la belle écriture de Marie Neuser, son beau portrait d'adolescente, sa fine analyse psychologique et des liens familiaux, sa magnifique peinture des paysages corses. Elle sait à merveille distiller le doute et peu à peu, dans un quotidien plutôt banal, le malaise grandit.

Anna a seize ans. Elle est une ado mal dans sa peau, rebelle, incomprise, un peu gothique. Ses rêves la conduisent à Londres, Paris ou New-York.
Au lieu de cela, elle doit passer ses vacances, comme chaque année, avec des parents ringards dans une maison isolée en Corse.
Marie Neuser croque formidablement bien cet âge, pas des plus heureux.
J'ai souvent souri à la lecture de ces pages qui ont réveillé des souvenirs.

Mais quand Hélène, la soeur aînée débarque avec sa petite fille d'un an, la tension monte et on ne rit plus du tout.
L'histoire est racontée du seul point de vue d'Anna, mais peu à peu on partage ses doutes, on épouse ses convictions.
Avec elle, on a envie de crier à ses parents: écoutez moi, je ne suis plus une gamine, ouvrez les yeux.
Un roman brûlant, comme le soleil corse.

Je ne peux que vous inciter à lire Marie Neuser dont la langue est si riche.
Lien : http://leslivresdechris.blog..
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On a tous eu seize ans mais tous différemment. Même celles et ceux qui rentraient dans des moules. Après Je tue les enfants français dans les jardins, où Marie Neuser parle du harcèlement scolaire, avec Un petit jouet mécanique, c'est les étés en vacances où à seize ans on ne matche avec personne qui est abordé avec finesse et rudesse en même temps. Toute la dualité de la plume douce mais acérée de l'auteure.

Anna, adulte, mariée et mère revient dans la Corse de ses étés de jeunesse à Acquargento. Elle y a passé des semaines à côté de (mais pas avec) ses parents. Elle raconte des dîners où chacun monologue sur son centre d'intérêt mais où le dialogue est inexistant. Une ado qui aime lire, l'art, dessiner et écrire. Une ado qui s'en fout de la mode et qui du coup vit à côté des autres. Et c'est sans compter l'arrivée surprise d'Hélène, sa grande soeur. Douze ans d'écart, une vie. Hélène est venue avec sa fille Léa, un an. Un petit ange. À travers cet été où Hélène délaisse sournoisement sa fille, Anna raconte son désoeuvrement à coexister, sa réalisation que sa soeur est méchante, la distance qui existe entre elles deux, ce fossé qui s'agrandit de jour en jour.

Un roman écrit avec un « vous » narratif auquel je me suis vite habituée. Un roman noir et sombre d'une adolescente qui vit en marge de tous, mise de côté constamment, jamais écoutée et pourtant très observatrice. L'adolescence incomprise dans toute sa splendeur.

Bref, un roman sous la chaleur corse qui réveille une isolation qui colle quelle que soit la manière dont vous avez vécu vos seize ans, que vous ayez ses frères et soeurs ou pas !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Au risque de déplaire, vu les critiques élogieuses sur ce bouquin, c'est l'écriture... Je n'ai pas du tout adhéré !!! Je l'ai trouvé hermétique, étouffante, compliqué... J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, tellement l'écriture m'a semblé froide... C'est sur que c'est noir, ce roman... et cette écriture qui ne m'a pas plu doit jouer sur l'atmosphère du roman... Mais j'ai vraiment, au final, l'impression d'être passé à côté à cause d'elle justement... Ce bouquin n'était pas pour moi... On passe à un autre !! Mais mention spécial au cadre, cette Corse que je rêve de voir un jour...
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Si vous vous lancez dans cette lecture, ne lisez pas la 4e de couverture ! Pour un roman qui tourne autour des 150 pages, elle en dit bien trop.

Anna revient après des années d'absence dans la maison d'été de ses parents en Corse, une baraque perdue dans la nature de l'île de beauté, isolée et pleines de souvenirs. Très vite, la narration à la première personne change et revient sur l'enfance et surtout l'adolescence d'Anna dans cette maison en utilisant le vouvoiement. Derrière ce "vous", le lecteur est appelé à devenir Anna, 16 ans, adolescente rebelle, gothique, dessinatrice, auteur de poèmes, du rock plein les oreilles, les soeurs Brontë sur la table de chevet, les artistes décadents au répertoire de ses références. Anna qui déteste l'isolement de la maison d'Acquargento. Anna silencieuse au milieu d'un couple parental, d'une famille dans laquelle personne n'écoute véritablement les autres.
Quand, après avoir disparu pendant plus d'un an, Hélène, soeur de 12 ans l'ainée d'Anna, débarque en Corse avec sa fille de un an, Anna adore immédiatement la fillette. Entre Hélène et elle, par contre, aucun lien sororale ne s'est jamais créé et ce n'est pas parti pour changer.

J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans le texte. Ce "vous" qui devrait interpeller le lecteur m'a, à l'inverse, laissée à côté du texte, me donnant plutôt l'impression de m'introduire dans une conversation qui ne m'était pas adressée. J'ai trouvé très longue la mise en place du "décor" pour un roman si court, d'autant que ce n'est pas faute de revenir et par la suite sur ce qui a déjà était dit.
Pour autant, l'atmosphère lourde et oppressante se ressert petit à petit sur le lecteur et dès l'arrivée d'Hélène, on a envie d'en savoir ce qui va se passer, quelle histoire contient véritablement le canard mécanique retrouvée par Anna adulte dans les premières pages.

Pour moi, ça reste une lecture en demi teinte. J'ai fini par aimer le style après avoir été déroutée par ce "vous", j'ai trouvé que la tension oppressante était bien menée, les relations entre les personnages bien dessinées. Par contre, je me suis un peu ennuyée, notamment dans l'étalement des références artistiques, musicales, littéraires, qui ont un petit côté "ça fait bien".

J'aurais tout de même la curiosité de lire autre chose de cet auteur.
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Un livre très prenant. le style - le je au présent et le vous dans le passé pour la même personne - déroute un peu. Par contre, l'atmosphère est très bien rendue et il n'y a pas d' "explications psychologiques" à la fin ce qui est très agréable. La personnalité de l'adolescente est très bien rendue.
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Merci à Masse Critique et aux éditions L'Ecailler.

20 ans après les faits, Anna revient à Acquargento, ce hameau de Corse où elle a passé les deux mois d'été de ses 9 ans à ses 16 ans. Autant petite fille, elle se plaisait dans cet endroit sauvage, à 10 minutes en voiture de la mer, autant adolescente, elle ne supporte plus cette maison aménagée de bric et de broc, cette plage où elle ne côtoie que des gens qu'elle juge inintéressants, ces vacances où elle s'ennuie dans la seule compagnie de ses parents.

« Les faits », Anna va nous les raconter à la 2ème personne du pluriel, un besoin de distanciation pour lui permettre d'affronter ce qui s'est passé l'été de ses 16 ans.

Une arrivée surprise : celle de sa soeur Hélène et de sa petite fille d'un an, Léa. Douze ans séparent ces deux soeurs qui n'ont de « soeurs » que le nom : aucun atome crochu entre elles, aucun dialogue, aucune connivence ….. un triste état de faits que regrette Anna…… et qui est dû à la personnalité de son aînée …. égocentrique, narcissique, « méchante » comme le dit leur maman.
Très vite, Anna va se rendre compte qu'Hélène a un comportement bizarre, inquiétant envers sa fille : hystérique quand la petite est malade, blessée, mais l'exposant à des dangers et la soignant de façon très personnelle.

Dès le début du roman, on sait que la situation se terminera de façon dramatique : dans une armoire, l'Anna adulte retrouve le « petit jouet mécanique » qui servait de doudou à Léa : « Alors j'ai étouffé un cri, je l'ai serré contre moi. »

Le comportement névrotique d'Hélène – le syndrome de Munchausen par procuration – sonne très vrai « médicalement parlant ». L'auteure décrit avec une grande justesse les idées, les sentiments, les réflexions d'une adolescente cultivée, aimant la lecture, l'écriture, douée pour le dessin, avec ses complexes mais aussi ses envies, ses rêves et ses espoirs. Cependant, je suis restée assez indifférente face à l'histoire et aux personnages …. L'émotion que je pensais ressentir n'a pas été au rendez-vous …



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Un petit Jouet Mécanique
Marie Neuser
Editions L'Ecailler 2012

Anna a seize ans. C'est dur, l'adolescence. Les vacances en tête à tête avec les parents, la même plage que depuis toujours, les mêmes murs, la solitude brûlante d'un village de bergers en Corse. Magnifique. Magnifique, mais étouffant.
Les aspirations d'Anna la conduisent loin. Rome ou Paris, Londres ou New-York, une école de design, des rêves d'écriture. Quels parents peuvent comprendre ça ?
Venant troubler cette routine estivale, débarque la soeur aînée, Hélène. Trente ans, blonde, ronde, quand Anna est sèche et brune. Nulle complicité entre les deux soeurs, nulle tendresse. Une indifférence autrefois, glissant aujourd'hui vers la rivalité et bientôt la haine. Hélène est venue avec Léa, son bébé de un an, qui conquiert instantanément le coeur d'Anna.
Cependant que l'adolescente fond pour cette nièce qui apprend juste à marcher, le comportement de sa soeur l'intrigue, puis l'inquiète. Hélène pousse des cris de diva au moindre bobo de son bébé, se précipitant aux urgences pour une piqure de guêpe. Mais alors, pourquoi ne pas chasser les guêpes ? Pourquoi ne pa

Une angoisse permanente va se nicher dans le coeur d'Anna qui se sent pousser des ailes d'ange gardien. Sera-ce suffisant pour éviter le drame ? [...]

La suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Nous sommes en Corse et une adolescente nommée Anna revient dans la maison où, avec ses parents elle passait les mois d'été de son enfance, où elle s'ennuyait à mourir et rêvait juste de partir. En ouvrant le placard, elle retrouve un petit jouet mécanique qui déclenchera en elle les souvenirs précis de cet été particulier. Elle se souvient du temps où à 16 ans elle était "La fille d'Acquargento", celle qui s'ennuyait ferme dans cet endroit isolé. Celle qui rêvait d'école de design à New York, de rock, d'une vie trépidante. Celle qui, incomprise de tous, avait tout perçu alors que les autres ne l'écoutaient pas. Jusqu'à ce que le drame se produise.
Ce livre était intéressant, choquant, prenant, j'ai facilement pu m'identifier au personnage d'Anna, j'ai trouvé qu'elle me ressemblait beaucoup, donc ce livre m'a vraiment plu et m'a très intéressée, j'ai tout de même trouvé qu'il y avait trop d'informations sur la 4e de couverture mais cela n'a pas gâché mon plaisir de lire ce livre que je recommande grandement à tous les amateurs de thrillers, drames et romans " choquants ".
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Ce court roman se lit d'une traite! La quatrième de couverture raconte déjà pas mal de choses donc je m'abstiens de résumer l'histoire mais c'est un roman noir sans concession, sans fin heureuse possible. Un roman à l'ambiance moite et oppressante. Un roman à lire de toute urgence!
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Dès le début de ce roman, nous savons qu'un drame a eu lieu, lorsque nous suivons le regard d'une jeune femme qui revient pour la première fois depuis vingt ans dans la résidence secondaire de sa famille.
La narration au présent cède très vite la place au passé, avec un usage original de la deuxième personne du pluriel pour tout le récit, et ce "vous" facilite notre emprunt des yeux et des émotions de la jeune Anna. Emotions aussi vives que l'on peut en avoir à 16 ans. Surtout lorsqu'on rêve d'une carrière artistique, qu'on est fan de Wharol ou de Baudelaire, et qu'on passe l'été coincée entre les névroses familiales, au coeur d'une Corse sauvage. Nous sommes transportés dans la chaleur oppressantes de ce village en ruines, livré aux murmures du vent et où les animaux règnent en maître. Les descriptions des paysages sont exceptionnelles, tout comme celles de la maison, chef-lieu du TOC d'accumulation de toute la famille, théâtre de relations rongées par la lassitude et les incompréhensions. Nous pénétrons la chambre-sanctuaire d'Anna, partageons ses frustrations, ses rêves d'ailleurs, son regard acide.
Et puis un beau matin, une arrivée inattendue bouscule la morne routine de la jeune fille: sa soeur de 12 ans son aînée, Hélène, débarque. Avec son arrogance, ses manières de princesse, ses crèmes de beauté et ses magazines. Et surtout, avec Léa. Son bébé d'un an.
L'adorable petite fille ne tarde pas à conquérir le coeur d'Anna, qui ne pensait pas être du genre à s'émouvoir d'un babillage. Un premier incident survient. Puis un second. Et le doute s'installe chez la jeune fille... Hélène aurait-elle une étrange manière de veiller sur Léa ?
J'ai trouvé ce roman extrêmement bien écrit, même si les descriptions sont à mon avis trop denses bien qu'excellentes. le thème principal est abordé avec subtilité, et bien d'autres themes sont présents, approchés avec justesse: le passage à l'âge adulte, la singularité, la composition avec une famille imparfaite...
Une belle découverte.
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