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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
150 pages de pur délice !
Tout commence par un corps déchiqueté retrouvé à l'intérieur d'une chambre fermée de l'intérieur.
A partir de là, l'auteur nous entraîne dans une enquête palpitante, à la recherche d'un étudiant disparu dans une forêt, ce sera l'occasion de rencontrer des personnages aussi étranges que charismatiques et de se rendre dans des endroits imprégnés de la moiteur, de la lourdeur et de la fange poisseuse, oserais-je dire poissonneuse, sombre et malodorante qui hante l'univers de Lovecraft.
L'auteur nous emmène dans une quête palpitante à travers le monde, un récit original, teinté de références diverses et variées à des livres, des auteurs, des chansons, comme Frank Herbert, Harry Potter ou même Michel Sardou !
J'ai adoré cette ambiance mystérieuse, terrifiante, glauque et visqueuse, qui est un hommage fort réussi à l'univers de Lovecraft, tant par le style de l'écriture que par les lieux décrits, les personnages mis en scène et les nombreuses références aux écrits du « maître ».

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Ultra référencé et intelligemment construit.

Comment faire dans l'original quand la culture pop s'est déjà emparé de l'univers lovecraftien pour en faire à peu près tout et n'importe quoi ?
Alex Nikolavitch connaît la recette et elle est savoureuse, bien plus que la fricassée de tentacules de la tante Gudule.

Dans ce petit ouvrage de 150 pages, vous croiserez Annie Wilkes in love à Innsmouth, vous suivrez les aventures de Dakota Williams (universitaire archéologue et aventurier sans peur de son état), vous lirez des articles de Lois Alley (street name of course).
Vous pourrez ainsi collectionner les références à l'envi et sans vous lasser (enfin j'espère ! ). D'ailleurs, j'ai dû en louper tellement moi-même que j'ai déjà envie d'opérer une seconde lecture.

Et pour les néophytes en HPL, pas de panique ! Nul besoin d'avoir son diplôme en sciences occultes et histoire des religions obscures de la Miskatonic, une bonne dose de curiosité pour les contrées du rêve suffira.

C'était un vrai régal, le petit Cthullu en culotte de soie sauvage du plateau de Leng.
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Le dossier Arkham est un livre assez curieux, d'un auteur qui a déjà largement flirté avec les entités de Lovecraft ou les concepts utilisés par l'auteur de Providence. Il a notamment produit la BD HP Lovecraft, celui qui écrivait dans les ténèbres, en 2018, ou Eschaton, qui met en scène des entités proches des Grands Anciens de Lovecraft.

Le dossier Arkham se présente comme un carnet fourre-tout d'un enquêteur privé, mandaté par le père d'un étudiant de l'université Miskatonic, disparu au cours d'une expédition dans les forêts autour du village de Dunwich. L'histoire est présentée sous forme chronologique, au grès des investigations du privé Mike Danjer. En préambule, on apprend au passage que ce dernier a été retrouvé mort dans des conditions étranges faisant penser à un suicide. On est donc dans une mise en place typique d'une histoire du mythe.

La trame générale apparaît comme assez opaque, l'enquêteur faisant intervenir plusieurs histoires a priori indépendantes, mais de fil en aiguille le lecteur se rendra compte que le tout est lié, explique des choses, jusqu'à un dénouement final qui laisser peu de place au doute. Les éléments collectés par notre enquêteur sont très diverses, allant du récit d'expédition à de la correspondance, en passant par des articles de journaux, des publicités, des compte-rendus médicaux, bref tout un tas d'indices qui poussent le lecteur à se faire sa propre enquête, comme on peut le faire dans un jeu de piste (ou une enquête de Sherlock Holmes détective conseil pour les joueurs).

Alex Nikolavitch est un fin connaisseur de l'univers de Lovecraft, et fait intervenir de nombreuses histoires de ce cher HPL, mais aussi des concepts, entités, et tout un tas de choses que l'on peut relier au mythe : livres, objets, lieux. Les lecteurs qui connaissent peu l'oeuvre vont sans doute louper pas mal de références, +/- évidentes, mais pourront se rattraper sur d'autres clins d'oeil faisant appel à la pop culture, ou juste à des jeux de mot qui pullulent dans tout le livre, avec une densité plus élevée dans certaines parties. Je suis sûr d'en avoir loupé certains, mais j'en ai relevé un sacré paquet, dont certain involontairement en lisant à voix haute… Célindanaé me demandait de temps en temps pendant ma lecture pourquoi je pouffais tant… et me demandait aussi « mais il n'y a que des blagues dans ton livre ? » Pour autant le livre ne se résume pas à cela, mais toutes ces petites blagues ou références permettent d'immerger le lecteur dans le délire de l'auteur, dans un monde un peu plus léger bien qu'il traite de choses assez sombres et pleines de terreurs.

Ce court ouvrage est donc une vraie lecture plaisir, une manière de découvrir le monde de Lovecraft sur un ton très léger. Les lecteurs peu familiarisés avec l'oeuvre de cet auteur vont sans doute rater un paquet de références, car il demande une solide, voire très solide culture pour apprécier à sa juste valeur tout le travail humoristique de l'auteur. Mais même sans cela on suit sans problème l'enquête, qui est à la croisée entre du Indiana Jones avec de vrais morceaux de nazis dedans, et les aventures pulps américaines des années 20 et 30. Pour les rôlistes, il fournit quelques bonnes idées de personnages non joueurs et personnellement il me permettra de faire rigoler mes joueurs si j'arrive à replacer quelques jeux de mots.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Si vous comptiez découvrir l'histoire de Cthulhu et des autres Grands Anciens en vous évitant la prose d'H.P. Lovecraft ou de ses successeurs immédiats, passez votre chemin. le dossier Arkham d'Alex Nikolavitch est certes d'une lecture très facile et très agréable, mais il présuppose que son lecteur a un minimum de connaissance dans la mythologie bâtie par le « rêveur de Providence ». Et au-delà de l'univers maudit du Necronomicon, une bonne connaissance de la pop-culture du 20e comme du 21e siècle n'est pas un luxe pour comprendre tous les jeux de mots, toutes les allusions et tous les clients d'oeil du texte, y compris le retournement final.
Si vous avez les bases, de quoi parle le dossier Arkham ? D'une enquête policière menée par un certain Agent Chris Carter (oui dès le départ, la vérité est ailleurs) sur la mort mystérieuse d'un détective privé visiblement déchiqueté par une bête invisible dans son bureau fermé. Pour résoudre ce mystère, l'agent — et vous qui lisez l'ouvrage par la même occasion — devra reprendre le dossier constitué à l'occasion de sa dernière affaire : la disparition d'un certain Kurt Plissen, étudiant à l'université Miskatonic. de coupure de presses en rencontre pittoresque dans les villages côtiers de Nouvelle-Angleterre ou à l'ombre des mesa du Far-West, en passant par des récits de pulp hauts en couleur, ce dossier dresse en filigrane l'affrontement entre deux sectes à l'aube et durant la Seconde Guerre mondiale pour profiter d'une mystérieuse configuration astrale et activer la venue d'une tout aussi mystérieuse entité. En clair, hâter la venue du fameux Case Nightmare Green des Laundry Files de Charles Stross. Sauf que l'entité en question n'atterrira pas franchement dans le même hôte et la face du 20e siècle en sera bouleversée.
Le dossier Arkham est un court livre richement illustré très plaisant, sorte d'Almanach Vermot de l'univers Lovecraftien, raconté sans les inévitables lourdeurs de style de l'écrivain américain. Si vous avez la moindre connaissance des êtres et personnages évoqués, ne serait-ce qu'en ayant joué à L'Appel de Cthulhu, vous serez vite en terrain familier. Et plutôt que d'affronter des terreurs indicibles, vous risquerez de mourir de rire…
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Le Dossier Arkham est un récit métalovecraftien protéiforme. À travers la mise en scène du dossier d'un enquêteur tué par des forces occultes, Alex Nikolavitch déploie une intrigue tentaculaire autour de sectes qui appellent des horreurs cosmiques de tous leurs voeux. le récit s'appuie sur des références très érudites aux récits de H. P. Lovecraft, mais aussi d'autres clins d'oeil plus comiques.
Si vous aimez Lovecraft et les oeuvres qui jouent avec ses récits, je vous recommande le Dossier Arkham !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Coucou !

Nouvelle chronique pour un roman très intéressant et très inhabituel. Et vous savez que j'adore ce qui n'est pas habituel.

Un détective privé, Mike Danjer, est retrouvé mort, le corps affreusement mutilé et entouré d'un tas de papiers. Ce tas de papiers, c'est une très longue enquête ayant pour thème le professeur Blake, un chercheur de l'université du Miskatonic aux recherches... étranges, et dangereuses. de document en document, enquêtez pour comprendre les raisons du meurtre... A vos risques et périls.

Le texte se présente comme un énorme puzzle. Comme le titre l'indique, il s'agit d'un dossier. Il contient des rapports de police, des articles de journaux, des morceaux de carnets, de romans, des photos, des publicités, des articles universitaires... Et c'est à vous de comprendre ce qui s'est passé, sur quoi enquêtait Mike Danjer et pourquoi il est mort (et qui l'a tué, éventuellement). Pour le coup, ce n'est pas comme dans un roman policier. Dans un roman policier, la fin explicite ce qui s'est passé. Ici, l'intrigue n'est pas explicite. C'est à vous de la reconstituer du début à la fin.

De là, plusieurs interprétations sont possibles. On apprend très vite que le professeur Blake, notamment, fricote avec les champignons hallucinogènes, l'alcool, la drogue, les fantasmes et donc votre enquête peut parfaitement prendre une tournure réaliste. Et puis... Il y a aussi le côté sombre du professeur Blake qui fricote avec les Grands Anciens. Mais si, vous savez, les créatures des oeuvres de Lovecraft ? Ouais, celles-là. Et donc l'enquête, elle peut aussi prendre des allures très inquiétantes, et la plongée dans la folie de certains personnages rencontrés dans le texte peuvent prendre une toute autre signification. Culte, fantasme, réalité, manipulation scientifique... Toutes les pistes sont possibles !

J'ai adoré ma lecture. C'est vraiment un format très inhabituel, et étant une grande fan des textes à multiples épaisseurs, je me suis régalée avec ce manque d'intrigue explicite. On peut imaginer tout ce que l'on veut, approuver ou rejeter nos propres théories, et rester dans la même incertitude que les personnages que vous allez rencontrer puisqu'on ne sait pas quelle version de votre histoire est la bonne.

Le texte est aussi truffé de références culturelles, allant des Lacs du Connemara à Sherlock Holmes, et elles sont très intelligemment placées. Je dirai cependant qu'elle sont parfois peut-être un peu trop nombreuses parfois pour garder son sérieux (notamment la référence au Lac du Connemara, présenté comme une phrase de rituel. J'ai hurlé de rire.)

Je recommande totalement l'expérience. C'est un tout petit livre, mais il s'étire en longueur tant les possibilités de réfléchir dessus sont intéressantes. J'ai passé un super moment, et je me suis éclatée.

Le texte est accessible pour tous, que vous ayez déjà des connaissances sur l'univers de Lovecraft ou que vous soyez totalement novice. Vous vous y retrouverez quoi qu'il arrive.

C'est un gros coup de coeur, et une pépite un peu méconnue qui plus est. Je vous encourage vivement à vous y pencher !
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Alex Nikolavitch fait fort avec le Dossier Arkham (Éditions Leha, 1920) et nous prouve s'il en était besoin que la fiction néo-lovecraftienne se porte bien et peut encore nous surprendre agréablement. le sujet est pourtant banal : un détective supposé s'appeler Mike Danjer est retrouvé mort, atrocement mutilé, dans son appartement à Arkham en décembre 1941. Un apparemment bien sûr fermé de l'intérieur. L'enquête ne débouchera sur rien. Mais il est proposé au lecteur un petit livret, joliment présenté, regroupant tous les papiers retrouvés chez la victime. Charge à nous d'essayer de démêler l'écheveau. On y trouvera des notes prises par des étudiants de la Miskatonic partis en recherche anthropologique dans la forêt de Dunwich, le compte-rendu de plusieurs excursions dans la sinistre cité d'Innsmouth, des documents sur une intrépide tentative d'exploration de plateau de Leng, sur une brève incursion dans les Contrées du Rêve ou encore le récit d'une recherche effectuée à Sanaa pour retrouver de la maison d'Abdul Alhazred. le dossier est d'autant plus jouissif qu'il est truffé de clins d'oeil humoristiques, comme l'eau des collines d'Arkham qui rend des couleurs, les conserves de fricassée de tentacules de la mère Gudule ou encore les pilules Randolph Carter pour renforcer la Foi. Quant aux personnages rencontrés, j'ai une petite faiblesse pour un certain S.T. qui après avoir professé à la Miskatonic s'est retiré dans un ashram dans l'Himalaya.
Bravo à Alex N.
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