Vénus érotica

Vénus Eroticas est mon premier livre d'Anaïs Nin, d'ailleurs je n'avais jamais entendu parlé de cette auteur avant de tomber sur cet ouvrage ( pourtant j'avais déjà lu un livre d'Henry Miller , offert avec l'opération Masse critique à l'époque) . Je précise cette anecdote, car je ne pensais pas que celle-ci était si connue. En même temps, je ne suis pas une férue de ce type de littérature à la base.

Vénus Eroticas comme beaucoup d'entre-vous ne m'a pas laissé indemme. Certaines de ces nouvelles m'ont beaucoup dégouté par leur thème ( pédophilie, nécrophilie, inceste...) . J'ai même parfois saturé et hésité à arrêter ma lecture. Heureusement qu'il y avait la préface pour expliquer le contexte de l'écriture de ces histoires. En réalité, c'était plus le profil psycologique de l'auteure qui m'a intrigué au final , à chaque fin, je me posais la question " mais pourquoi a-t-elle écrit ça ? " , "qu'est ce qu'elle veut exprimer à travers ses personnages ?" , il y a t'il vraiment une explication rationnelle en réalité...?
Avec une visualisation globale sur l'ensemble des nouvelles, on peut s'apercevoir que tout type de situation est représenté.

Après avoir écouté une interview de la traductrice elle-même, j'ai compris que j'étais tombé sur le mauvais livre pour découvrir Anaïs Nin et ses secrets.
Cette ouvrage est gauché et loin d'être son meilleur cependant il reste l'un des ouvrages de référence de la littérature érotique .

J'ai essayé la littérature érotique et je me suis rendue compte que ce n'était pas du tout ma tasse de thé. Mais au moins je mourrai moins bête.
Par contre, il est indéniable qu'Avais Nin a une plume recherchée et des talents littéraires. Mais il me manquait des sentiments, de l'amour vrai (eh oui je suis une indécrottable romantique).
Je n'ai pas aimé cette façon de changer de partenaire tout le temps, et surtout j'ai fait un gros blocage dès les premières pages avec la pédophilie et l'inceste. Je pense que j'aurais moins souffert pendant ma lecture si cette nouvelle avait été placée en dernier.
Idem j'ai été dégoûtée par cette histoire de faire l'amour avec une personne décédée...
J'ai l'impression qu'il faut faire son marché, l'auteure en a mis pour tous les goûts et il faut choisir la nouvelle qui répond à vos critères. J'ai failli abandonner ce livre plusieurs fois mais j'en suis quand même (difficilement) arrivée à bout !

Livre de commande "Venus érotica" est un recueil de textes érotiques d'Anaïs Nin écrit dans les années 1940 aux États-Unis. Ce livre est célèbre parce qu'il a fait scandale mais probablement aussi parce qu'il a été écrit par une femme.
Dans ce recueil il y a quinze nouvelles qui sont très inégales.
Anaïs Nin a une approche basée sur la psychologie dans la recherche du plaisir sexuel (des hommes et des femmes) mais le côté inceste ne me plait pas du tout, surtout quand il s'agit de petites filles. Alors écrire des textes mettant en scène des enfants pour faire fantasmer des vieux messieurs riches et libidineux très peu pour moi. Heureusement, toutes ses nouvelles n'ont pas cette teneur.

Quelle déception ! On m'avait vendu Anaïs Nin comme la maîtresse de l'érotisme. du bien écrit, du Verlaine en prose. Quelques critiques Babelio avaient ajouté à ce tableau la sensibilité féminine. Bon en fait, c'est de l'érotisme de base. Je ne vois pas ce qui permet de dire que ce livre recèle plus de sensibilité féminine que n'importe quel écrit érotique à part le fait de savoir qu'il est écrit par une femme. La femme ne prend son plaisir que par et pour l'homme. L'homme est cette force de la nature virile qui "chevauche", "domine", qui bande toujours plus dur et plus longtemps si en bonus il avilit et salit. La femme, elle, est soumise et hystérique, inconstante... Bref, pas de quoi transcender l'art d'écrire le sexe. Quant aux relations lesbiennes, eh bien, elles sont soit un grand préliminaire géant pour hétéro en mal de sensations fortes ou associées, je vous le donne en mille, à la frigidité.
Ce n'est certes pas mal écrit mais on finit tout de même par tourner en rond en matière de vocabulaire. Donc le style ne sauve pas le navire.

Vénus Erotica est un recueil de 15 nouvelles.
Ces nouvelles ont été commandées à Anaïs Nin en 1950 par un mystérieux collectionneur.
Celui-ci lui commandait des nouvelles sans poésie ni détours.
C'est pour cela qu'elles sont très peu romancées et qu'elles ne sont que purement et simplement une suite de descriptions de relations sexuelles, sans grand chose autour.

Depuis que je suis en âge de lire d'autres livres que des livres d'images, j'ai toujours entendu parler de Vénus Erotica comme étant un best-seller de la littérature érotique et même pour certains le livre de référence du genre. J'avais hâte de lire ce livre, sans jamais trouver le temps ni le moment de me lancer.

Et bien ma lecture m'a beaucoup déçue, m'a beaucoup ennuyée aussi.
Après avoir terminé la première nouvelle je me suis à peu près dit ça "Alors ça parle d'inceste, il n'y a aucune féminité dans l'écriture, ce serait écrit par un homme ce serait pareil".
Et bien mon avis n'a jamais changé au fil des nouvelles.
Si ce n'est les thèmes qui passent de l'inceste au viol, du viol à la pédophilie, de la pédophilie à la nécrophilie, et j'en passe.
Thèmes sulfureux à l'époque, dotant plus écrits par une femme, mais qui ne passeraient absolument pas de nos jours dans une oeuvre érotique contemporaine.

Je n'ai absolument pas adhéré au style d'écriture qui pour moi est typiquement masculin. Alors d'accord je veux bien prendre en compte que ces nouvelles sont écrites pour un homme, qui a certaines exigences et certains goûts. Mais comment une femme comme Anaïs Nin peut écrire qu'une femme jouit au simple contact d'une main sur son sexe ?
Pour que j'adhère à de la littérature érotique il faut un minimum de réalisme, ce que je n'ai, à mon grand regret, pas retrouvé dans ce livre.

De plus les nouvelles sont très inégales en terme de taille, certaines ne font que 3 pages alors que d'autres en font 60. Ces dernières sont bien trop longues, je me suis parfois un peu perdue dans toutes ces partouzes et ces changements de partenaires sexuels parfois au sein d'un même paragraphe. Clairement l'absence de romance et de cadre autour de ces descriptions manque grandement.

J'ai aimé le style d'écriture, mais le fond m'a plus souvent dérangé qu'inspiré. Et même lorsque l'histoire réussissait à m'emporter, je n'ai pas apprécié la fin trop abrupte de chacune des scénettes.

De l'avoeu même d'A. Nin, son mystérieux commanditaire lui a demandé de "supprimer" au maximum les passages poétiques pour insister le plus possible sur les actes sexuels bruts. C'est dommage, car cette auteur a une belle écriture, les furtifs passages où un début de récit en dehors de l'acte sexuel se met en place, on a envie qu'elle nous en dise plus. On a envie qu'elle nous parle un peu des personnages, de leurs vies de leurs relations, sentiments. Cela manque, on se lasse vite du défilé inintérompu de scènes érotiques "brutes". Si vous voulez apprécier A. Nin, sa belle plume et sa capacité à déchiffrer les rapports humains, lisez plutôt "un hiver d'artifice".