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3,97

sur 1262 notes
[Chronique complète sur mon blog].

Dans cette histoire, nous sommes à Paris en 1897. Toutes les femmes aristocrates se pressent au Bazar de la Charité pour assister à une vente mondaine. Lorsqu'un incendie se déclenche, provoqué par un appareil de projection cinématographique, les flammes prennent très vite. le bilan est de plus de 120 mort·es et 250 blessé·es, majoritairement des femmes. Parmi elles, se trouvent Constance d'Estingel, pour qui la foi est très importante, la charismatique duchesse d'Alençon et Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve qui est depuis rejetée par ses pairs.

Fort heureusement, les descriptions de l'incendie ne sont pas trop longues, mais ça a rendu quand même une partie de ma lecture éprouvante. Gaëlle Nohant a su (trop ?) bien raconter un tel événement et cette partie m'a bouleversée.

C'est un très bon roman historique qui, s'il s'inspire de faits réels et de certains personnages ayant existé, a su trouver sa patte et capter l'intérêt de ses lecteur·rices. L'autrice est douée pour nous décrire l'époque mais aussi le terrible incendie du Bazar de la Charité et de ses désastreuses conséquences. C'est un livre qui m'a touchée et émue, j'ai aimé le style d'écriture et j'ai envie de m'intéresser davantage à cet événement que je ne connaissais pas.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Lecture agréable pour moi, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce livre devienne passionnant.
L'action se passe en mai 1897 lors du Bazar de la Charité. Tout le monde veut se montrer à cet événement. On va suivre 3 femmes que tout oppose. Un grand incendie va détruire le bâtiment qui abrite cette oeuvre de charité. de nombreuses victimes, pour la plupart des femmes, ne parviendront pas à s'échapper. Les issues de secours ainsi que les moyens pour lutter contre l'incendie étaient bien insuffisants. L'auteur décrit très bien l'atmosphère de l'époque, l'arrivée du cinématographe, les limites de la médecine à ce moment-là, les convenances, les fractures sociales...
Peut-être aurais-je préféré un portrait plus complet de l'une des trois héroïnes, plutôt que trois ou même quatre personnages, si l'on compte Laszlo, d'importance quasiment équivalente.
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Fidèle à mes idées (peut-être des préjugés), lorsque j'ai vu la bande annonce de la minisérie le bazar de la charité sur TF1, j'ai cherché le roman à la médiathèque ! Oui je préfère me plonger dans l'atmosphère et me faire mon idée d'abord, avant que le réalisateur m'impose la sienne !
Nous sommes en mai 1897 à Paris et le combat est rude entre les différentes dames patronnesses : il faut sélectionner des vendeuses pour le bazar, une sorte d'événement très mondain en fait où il faut être vu pour s'assurer une bonne image.
C'est le cas de la comtesse Violaine de Raezal, veuve. Sa réputation étant légèrement entachée par un amour de jeunesse, il lui faut se racheter une conduite.
Dans ce nouvel entrepôt, dans un décor médiéval avec des boutiques aux noms charmants « la truie qui file », « le cadran bleu », … et une église gothique, les organisateurs cherchent vraiment à attirer les badauds avec l'annonce de la présentation du cinématographe !
Mais c'est hélas lui, modernité, progrès, qui amène la mort en ce lieu : les gaz utilisés s'enflamment et un feu gigantesque éclate.
Hormis cet événement historique, l'autrice nous fait découvrir la condition féminine à l'époque : les femmes dont la réputation ne tient qu'à un fil, l'importance de leur chevelure, le développement de la neurologie à l'époque et cette idée récurrente de l'hystérie féminine, les veuves …
Bref un roman très plaisant et oui je vais regarder l'adaptation maintenant !
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Violaine de Raezal vient de perdre son mari et se sent désoeuvrée. Elle tente d'obtenir l'amitié de Sophie d'Alençon (petite soeur de Sissi), épouse du petit fils de Louis-Philippe. Son but est de se racheter une réputation à l'occasion du Bazar de la charité. Elle réussit tant bien que mal à se faire une place auprès de cette grande dame respectée.
Constance d'Estingel a été élevée dans un couvent. Ses parents ne lui apportent pas beaucoup d'amour et n'aspirent qu'à la voir mariée. Elle a trouvé une seconde mère en la personne de Mère Marie-Dominique. C'est en toute confiance qu'elle vient lui demander conseil au sujet de son prochain mariage avec Laszlo de Nérac. C'est à la suite de cette entrevue qu'elle décide de rompre les fiançailles.
Laszlo de Nérac, le fiancé éconduit de Constance tente de se faire un nom dans le milieu du journalisme. Il se fait embaucher par le journal « Matin ».
Ces personnages vont être réunis autour du même drame, l'incendie du Bazar de la Charité le 4 mai 1897.
Tour à tour, Gaëlle Nohant nous fait vivre cet évènement à travers les voix de ces personnages et bien d'autres encore.
Un roman passionnant qui se lit très vite tellement l'histoire nous porte. A partir d'éléments réels, elle a construit des personnages avec de très fortes personnalités. On tressaille aux premières fumées et lorsque l'incendie s'intensifie. L'auteure nous emporte avec elle au gré de sa fantaisie. le contexte historique est très bien exprimé. Une belle écriture riche en vocabulaire mais sans être pompeuse. Une très belle réussite et un prix France Bleu/Page bien mérité.
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Il fut un événement qui faillit remettre en question la naissance du cinéma, occulta aussi un temps les débats autour de l'affaire Dreyfus et sur lequel Gaelle Nohant a jeté son dévolu pour développer l'intrigue de son roman La part des flammes. le 4 mai 1997 le Bazar de la Charité s'enflamme alors qu'une foule essentiellement féminine se presse autour des comptoirs que tiennent ces dames de la noblesse et la haute bourgeoisie pour leur vente de charité annuelle.

Le Bazar de la Charité était un aménagement provisoire construit pour l'occasion dans un grand hangar parisien, rue Jean Goujon. Reproduisant le décor d'une rue commerçante en galerie couverte, il était entièrement construit en bois et carton pâte. Les dispositions constructives de l'époque ne prévoyaient en outre pas d'issues à la mesure de la foule qui s'y pressait. Les flammes parties de la cabine de cinéma se sont propagées à une vitesse stupéfiante et n'ont laissé aucune chance à nombre de ces dames piégées dans ce décor devenu fournaise. Cent trente d'entre elles périrent par le feu.

Cet ouvrage se présente comme la chronique bien documentée d'une époque, à partir d'un événement tragique qui a marqué la vie parisienne. Drame, qui touchant principalement les classes privilégiées, fait figure de symbole de fin de règne d'une survivance de l'ancien régime.

Avec une belle écriture précise et souple, Gaelle Nohant applique une fiction autour de ce terrible événement qui respira longtemps les chairs brûlées et suscita de nombreuses polémiques quant au rôle des hommes dans ce sauve-qui-peut de l'enfer. A la noblesse de rang social, à l'égalité des sexes, elle se plaît à substituer la noblesse de coeur qui confère à ce roman une tournure morale bien amenée.

La petite soeur de l'impératrice Sissi, Sophie, duchesse d'Alençon, y a perdu la vie avec un héroïsme qui a apporté la preuve de la sincérité de son engagement pour la cause qu'elle défendait.
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La part des flammes raconte le dramatique incendie du Bazar de la charité le 4 mai 1897 à Paris , incendie qui a fait plus d'une centaine de morts .
J'avais déjà entendu parler de cet événement tragique et j'en connaissais les grandes lignes , la mort parmi les nombreuses victimes de la duchesse d'Alençon , plus jeune soeur de l'impératrice Elisabeth d'Autriche dite Sissi .
J'ai beaucoup aimé le récit de la vie de la duchesse d'Alençon , j'ai découvert son histoire d'amour si triste , durement réprimée par la société de l'époque où la femme appartenait à son mari , n'avait pas de droits , et puis le chemin particulier que Sophie d'Alençon a emprunté pour survivre , celui du don de soi , du renoncement au bonheur de femme qu'elle va remplacer par la pratique de la charité chrétienne, cette femme va se consacrer aux pauvres de Paris avec la même passion , les mêmes excès que dans sa vie de femme à laquelle elle renonce , elle sera désormais une épouse sans reproche , une amie fidèle mais qui aura besoin de liberté , faire la charité sera sa façon de fuir une existence formatée .
J'ai aimé cette évocation d'une personnalité hors norme , peu douée pour le bonheur comme beaucoup de menbres de cette famille célèbre , il me semble que l'auteur aurait pu creuser un peu plus ce personnage remarquable .
Voilà où je voulais en venir , le livre m'a semblé beaucoup trop romanesque , pas assez fouillé , l'époque est certes différente , hypocrite à souhait ,mais l'auteur reste en superficie des événements .
Je suis restée un peu à l'écart lors des passages qui évoquent le traitement de l'hysterie , pathologie très courante à l'époque où les femmes étaient prisonnières des tabous de l'époque , où le moindre écart était durement puni , les hospitalisations sous contrainte étaient fréquentes .
Donc avis mitigé sur un sujet qui m'a beaucoup intéressé
Un livre que je recommande tout de même pour les amateurs de romans historiques.
Et voilà j'ai terminé mes six livres pour le Prix Horizon , merveilleuse aventure qui se terminera au mois de Mai , je suis enchantée par cette nouvelle expérience riche en amitiés nouvelles , en découvertes littéraires .
Merci à Armel Job !
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Paris 1897. Une grande manifestation se prépare, Paris s'agite. Au Bazar de la Charité est organisée la plus mondaine et la plus attendue vente caritative. Beaucoup de monde se réunit sur place, essentiellement les femmes de l'aristocratie. Un cinéma est également installé. Tout s'organise à merveille, le beau temps est au rendez-vous, la bonne humeur aussi. Mais, un incendie se déclare. Les rideaux et les boiseries s'embrasent.

En quelques minutes, c'est tout le Bazar qui s'enflamme. À l'intérieur se trouvent près de 200 personnes. Plus de 125 périssent dans les flammes. Parmi elles, 118 femmes sont brûlées par leurs tenues extrêmement inflammables.

Parmi les victimes, se trouve Sophie d'Alençon, duchesse et soeur de Sissi, impératrice d'Autriche.

J'ai adoré ce roman historique qui se déroule lors du tragique incendie du Bazar de la Charité dans le Paris mondain du 19ème siècle

Grâce à cette lecture, on découvre cet événement marquant à travers le destin de trois femmes : Sophie d'Alençon, Violaine de Raezal et Constance d'Estingel.

La première, personnage historique réel, périt dans les flammes ; les deux autres, personnages fictifs, sont blessées et lourdement affectées.

Le roman démarre sur les préparatifs et l'engouement engendrés par cette vente. Toutes les aristocrates veulent s'y rendre et y être vues.

Gaëlle Nohant décrit la tragédie avec minutie. Puis, il y a l'après : la recherche des victimes, les séquelles des survivantes, les conséquences sur la vie des familles.

Des femmes, des filles, des épouses, et beaucoup d'enfants sont marqués à vie par les brûlures.

L'autrice parle alors de tous ces destins brisés, des rapprochements qui se créent, des nouvelles amitiés qui n'auraient jamais existé sans ce drame et surtout de ce désir de liberté.

J'ai beaucoup aimé le descriptif de l'époque, de la médecine, de la place de la femme et sa condition sociale, du rôle du père et de l'ascendant du mari.

À partir d'un fait divers dramatique, Gaëlle Nohant développe plusieurs réflexions sur la société de l'époque.

Un livre vraiment vraiment passionnant.

Une très belle lecture.


Lien : https://labibliothequedemarj..
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d'accord avec toutes les critiques positives
le style, l'histoire, l'explication sur les aliénations fausses de femmes,
le fait que les monuments ont en charge le décès de beaucoup d'ouvriers;
à lire et acheter à un libraire l'ancre des rêves.
le site des libraires qui livrent des ouvrages ne fonctionne pas hélas.
Bug, bogue !
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Gaëlle Nohant donne pour point de départ à son roman un fait historique réel: l'incendie du bazar de la Charité en 1897 où était réuni un grand nombre de femmes de l'aristocratie. Lors de cet évènement, 3 d'entre elles vont se croiser: Sophie, duchesse d'Alençon (et accessoirement soeur de l'impératrice d'Autriche, Sissi), Constance d'Estingel et Violaine de Raezel. Leurs vies vont être liées à jamais par cet incendie et chacune va trouver dans les autres le moyen d'avancer dans sa vie, de s'émanciper un peu.

Magnifique et passionnant, ce roman historique est une petite merveille qui se lit comme un polar. Mélangeant réel et fiction, Gaëlle Nohant nous offre un roman racé et élégant où se croise domestiques et aristocratie, la vie des uns et des autres étant étroitement mêlée. Les personnages principaux sont formidables et variés, et ils sont complétés par des personnages secondaires qui apportent un peu de légèreté au roman, notamment Mary Holgart qui met son grain de folie dans cette aristocratie guindée.
Un très bon moment de lecture.
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Après le Moyen-Age, je me suis plongée dans cette histoire du XIXeme. Eh bien, si peu d'évolution dans les rapports humains, dans les conditions de la femme ...
Toutes les femmes de l'aristocratie française rêvent d'être au Bazar de la charité, fier étendard de la foi chrétienne, pour la grande majorité qui tient plus de l'apparat que d'une foi profonde et sincère. Mais pour Violaine de Raezal l'enjeu est autre, d'une part il s'agit d'honorer le voeu de son mari décédé mais également de pouvoir subvenir à ses besoins car sans mari, on est plus rien, et encore pire lorsque nos beaux-enfants nous haïssent. Alors lorsque la duchesse d'Alencon la prend son aile (tout comme la jeune Constance), elle se prend d'une amitié sincère et dévouée pour ses femmes qui cachent une blessure comme elle.
Tout ce beau monde est là et encore plus en ce jour funeste puisque le nonce sera présent. Peu après son départ, un feu se déclare et envahit tout le Bazar, emportant femmes, enfants, hommes, aristocrates comme petites gens.
Qui survivra à cette hécatombe ? Combien en resteront marqué à vie ? Comment peut-être exister dans cette société d'apparence avec les stigmates du feu ?
Heureusement, de véritables amitiés vont se nouer et faire s'élever les personnes fragiles mais humaines.

Un magnifique roman historique !
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