Cosmétique de l'ennemi

Lu en 2016. Je n'avais pas été très sensible à cet énième portrait schizophrénique, ce criminel à la culpabilité refoulée, et surtout à cette prose teintée de de mégalomanie, de paranoïa et d'hystérie, bien qu'elle serve la compréhension de l'intrigue.

Je ne cesse depuis quelques mois d'entendre parler d'Amélie NOTHOMB ou de lire des articles consacrant son oeuvre. Autrice complètement inconnue de mon paysage littéraire, j'ai jeté mon dévolu au hasard dans les rayons de librairies sur l'un de ses nombreux romans.

C'est peut être là, une des premières surprises quand on s'intéresse à Amélie Nothomb, le nombre impressionnant de ces romans qui envahissent les rayons.

Avec Cosmétique de l'ennemi je m'attendais, sans trop savoir pourquoi, à un thriller ou un roman noir, pas vraiment à un huit clos dans un hall d'aéroport entre deux individus complètement dérangés.

Ensuite les dialogues qui se sont enchaînés, à un rythme effréné, sont là aussi assez surprenants, tant leurs caractères loufoques inondent les pages. De : « la pâté pour chat » à un viol dans un cimetière… On ne sait pas vraiment où l'on va. C'est déroutant, sans être trop gênant tant le rythme est soutenu.

L'histoire aurait pu en rester là, mais l'acte final donne tout son relief à ce roman. Une ultime surprise qui sonne comme un pied de nez à ceux qui n'ont pas eu le temps, l'envie, ou la volonté d'aller jusqu'au bout de cet éphémère dialogue.

Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2021/2022 pour la lettre N.
On retrouve sans ce court texte, un thème déjà abordé par Amélie Nothomb dans son livre Les catilinaires, à savoir celui de l'intrusion. Un homme envahit un autre homme dans un espace restreint duquel il est impossible de fuir. La seule issue pour abréger l'échange est de le subir.
Dans un dialogue schizophrénique elle interroge la question de la culpabilité, celle qu'on pourrait ne pas ressentir en raison du degré de plaisir éprouvé dans un acte amoral commis.
Tout le long de ce livre que j'ai trouvé drôle, Amélie Nothomb provoque, nargue et bouscule le lecteur par le biais du personnage principal.
C'est à la fois loufoque et profond. le pire est évoqué mais sous un angle qui le banalise.
C'est unique, singulier et à découvrir.

J'ai lu il y a très longtemps Stupeur et Tremblements et avais un souvenir loufoque de cette lecture ! Je réitère à nouveau mon ressenti, Amélie Nothomb est assez dingue ! Dans cette histoire, on passe très vite du jansénisme, à la nourriture pour chat dégusté par un des deux personnages du roman : Textor Textel, le viol et l'assassinat d'une femme...la femme de l'autre personnage : Jérôme Angust.
Je n'ai pas été plus emballée que ça, mais j'ai quand même savouré certains passages de ce terrible dialogue jusqu'aux dernières pages.
La version théâtrale m'intéresserait bien !

Un procédé littéraire conçut comme un piège ?
Oui ce texte m'a un peu retourné.
Lu d'une traite puisqu'il ne compte qu'un peu plus de cent pages.
Je suis tombé dans la ruse d'Amélie comme « une grosse truffe » ?
Peut-être mais avec plaisir et je m'en souviens. C'est ça le talent littéraire Amélie Nothomb m'a une nouvelle fois surpris, ce fut court et agréable malgré le cynisme et le tragique des situations décrites.

Expliquer ce dialogue cette courte méprise est l'erreur à ne pas commettre. Sachez seulement que ce dialogue est efficace, surprenant, parfois comique, parfois si agaçant, si dérangeant. Il va jusque bout d'une logique autodestructrice. Il parle de la culpabilité que l'on peut ressentir parfois.

Amélie s'insinue et décrit la pensée d'un être au bout de sa vie ?
Pour moi oui, j'interprète sa volonté littéraire ainsi. Elle a un talent fou. Elle s'insinue par la même occasion dans nos pensées de lecteurs les plus intimes.
Foncez dans sa pensée et en sa compagnie. Sans hésitation, avec précaution pour vous-même et les autres, parce que l'extravagante Amélie Nothomb ne manque jamais une occasion pour vous plonger dans la confusion.

Alors que Jérôme attend son vol pour Barcelone dans une salle d'attente d'aéroport, il est importuné par un homme au discours étrange. Harcelé, il finit par remettre en question la santé mentale de cet homme.


J'avais beaucoup entendu parler de ce roman d'Amélie Nothomb et j'ai été un peu déçue.
Certes l'histoire est originale, la révélation choquante, les dialogues savoureux, mais la fin explicite m'a laissé sur ma faim.
Ici, je trouve que la fin ouverte aurait offert un vrai plus à l'oeuvre, laissant au lecteur une plus forte impression.


Malgré tout, l'auteure offre dans ce court livre des réflexions intéressantes sur l'intériorité, la culpabilité, la folie. Les personnages sont superbement détestables comme souvent chez Amélie Nothomb.


Cosmétique de l'ennemi ne va pas me laisser beaucoup de souvenirs, en revanche, je ne peux que vous recommander la lecture d'Hygiène de l'assassin, d'Acide sulfurique ou de Stupeurs et tremblements, trois de mes romans préférés de l'auteure, qui vont, à mon sens, beaucoup plus loin et offrent des réflexions plus poussées, une analyse plus approfondie des personnages.

1999, Jérôme Auguste et son parfait opposé Texter Texel, homme insupportable dont tous les oppose. de fil en aiguille Texter lui dévoile sa vie, au fur et à mesure, Jérôme comprend alors que cet inconnu n'est autre que l'assassin de sa femme.

Après avoir ouvert les yeux, il nous apprend que Texer n'est rien d'autre que son ennemi intérieur.

Un fight club à la française aromatisé d'un crime passionnel parfait.

Alors que dire de cette lecture ?
Comme jusqu'ici avec Amelie j'ai été surprise par l'histoire.
Je ne peux toujours pas dire non plus que je suis folle d'elle mais d'un autre côté sur les 5 lectures de ces romans je n'ai jamais souhaité arrêter ma lecture...
Je dirais donc que sa plume quelque part me touche, que ces histoires sont quand même très bizarres mais néanmoins j'adhère quelque part 😜😜
Ici cet espèce de huit clos entre 2personnages se passe dans un endroit tout à fait inaproprié ... un aéroport...
La montée en puissance dans la folie ... Et le final ...efficace... Bref j'ai plutôt bien aimé ... 😜😜

Voilà là un roman qui se résume à un dialogue, un peu bizarre. J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire, mais bon c'est un peu habituel chez cette auteure que j'apprécie assez souvent.
Ce roman reste un que je n'ai pas trop aimé pour ma part. Bien que j'ai ri à certains moments, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre où l'auteur voulait nous amener et même à la fin, je n'étais comme pas satisfaite de ce final...
Bien sûr ce n'est pas ce roman qui m'empêchera de continuer à lire Amélie Nothomb !

Passé le gros sentiment de malaise face aux révélations du personnage insupportable de Texel, que j'ai eu envie de fracasser de suite, j'ai à peine eu le temps de le détester qu'une espèce de deuxième surprise m'a retourné le cerveau. Pestant toujours contre ce bavard ignoble, j'ai encore été surprise par le twist de fin, qui même si un peu gros, est très intéressant. Deuxième Nothomb, je valide.