AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 1716 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ne soyons pas trop exigeant avec Amélie Nothomb, ses récits ont le mérite d'être simples, courts et vite lus, ce qui leur épargne le plus souvent de devenir ennuyeux. Vite lue, vite oubliée, il ne restera rien de cette histoire qui rappelle un peu « La guerre des boutons » mais qui ne parvient jamais à convaincre. Nothomb est simplement un auteur qu'on aime ou qu'on n'aime pas.

Pourtant son style simple d'adolescente douée peut séduire, car elle fait souvent preuve de malice et d'humour, et elle a la capacité de pouvoir écrire comme un enfant, sans se ridiculiser, et nous fait découvrir au fil de son oeuvre quelques aspects de sa personnalité. Reconnaissons-le, Nothomb est une championne de l'autodérision et de l'ironie.

Paru en 1993, « le sabotage amoureux » est le second roman publié par Nothomb. Dans ce court récit, elle nous raconte sa vie en Chine de 1972 à 1975, où son père a été muté, alors qu'elle est âgée de 7 ans. Le narrateur-personnage raconte l'histoire à la première personne car Nothomb adopte le style autobiographique pour nous nous livrer ses réflexions amusantes sur la vision du monde à 7 ans. Avec beaucoup d'humour elle décrit son environnement quotidien. Comme toujours, le style est simple, les phrases courtes, à l'image du roman, et Nothomb fait preuve de beaucoup d'imagination dans la cruauté des enfants qui ne s'embarrassent pas d'idéologie, tout leur est bon pour épancher leur agressivité.

Pour résumer : un court récit, pas vraiment passionnant mais à la portée de tous, qui peut accompagner le lecteur dans le train ou sur la plage, ou meubler une soirée où on n'a pas le courage d'attaquer un « pavé », ne rien attendre de plus.
Commenter  J’apprécie          652
« Le sabotage amoureux », ou trois ans de la vie d'Amélie Nothomb en Chine, de 1972 à 1975, une tranche d'enfance.

A l'âge de cinq ans, elle apprend que sa famille doit quitter le Japon, pays où elle est née et qu'elle adore (au point qu'elle a cru pendant longtemps être japonaise), lorsque son père diplomate est muté à Pékin. Dans ces années-là, « avoir fait la Chine » est du dernier chic sur un CV d'ambassadeur, mais la réalité est moins brillante. En Chine, les expatriés sont cantonnés dans des ghettos confortables (« pour ne pas contaminer les Chinois »), derrière des murs de brique et des écrans de fumée, sans contact avec « la désespérance, la coulée de béton, la surveillance » et la pauvreté, bref, la réalité du communisme local. Au point que « bien des diplomates disaient qu'en fin de compte ils n'avaient aucune idée de ce qui se passait en Chine ».

Mais la petite Amélie n'a qu'une vague conscience de tout cela et ne s'en préoccupe guère, il y a bien assez à faire dans le ghetto. Son vélo est un cheval fougueux qui l'emporte dans de folles équipées, elle a été désignée éclaireuse dans la guerre enfantine mais cruelle qui oppose le camp des Alliés à celui des Allemands de l'Est, et puis surtout, il y a Elena, une fillette un peu plus jeune qu'elle. La belle, l'inaccessible Elena, dont elle tombe absolument, éperdument amoureuse, et qu'elle n'aura de cesse de conquérir.

Gamine inénarrable, cette narratrice de sept ans est savoureuse de vanité, de suffisance et de préciosité. Ses aventures sont loufoques, même si elles lui vaudront ses premières blessures d'amour (-propre).

Un texte court et drolatique, ironique dans ses piques lancées à la Chine communiste.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          530
Le Sabotage Amoureux est un petit livre sympathique dans lequel Amélie Nothomb livre quelques souvenirs d'enfance.
Le récit est très drôle, j'ai beaucoup aimé le ton ouvertement vaniteux de l'héroïne. C'est bien écrit, c'est frais, c'est loufoque. En bref, ça se lit bien et j'ai passé un bon moment.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai longtemps hésité avant d'oser lire Amélie Nothomb, auteur populaire mais dont la personnalité ne m'attirait pas vraiment. Pourtant dans cette histoire de petite fille en Chine, dans le quatrtier des ambassades, elle raconte sa vie, ses jeux, en passant par la tendresse et la cruauté de l'enfance.
C'est une lecture qui ne m'a pas transporté, j'ai davantage apprécié d'autres autobiographies, mais elle écrit bien et on se laisse emporter par ce récit, qui semble ne pas se prendre la tête mais qui est tout de même bien rédigé et bien construit. Une lecture plaisante somme toute.
Commenter  J’apprécie          100
Au siècle dernier j'ai eu une période Amélie Nothomb. J'ai lu plusieurs de ses romans dans les années 90 car je trouvais les sujets originaux et ses livres courts faciles à lire.
Je me souviens très vaguement du deuxième Roman de l'auteure belge « le Sabotage amoureux », autofiction publiée en 1993. Pourtant j'ai encore quelques images de cette petite fille, gosse de riches, enfant d'ambassadeurs (je crois) et autocentrée, qui découvre la rivalité enfantine dans un pays nouveau, la Chine communiste, alors qu'elle vient du Japon impérial et aristocrate. Mais, je ne me souviens pas d'un roman politique, plutôt initiatique sur la découverte des autres, des différences, la cruauté de l'enfance, la haine mais aussi l'amour.
Souvenir de lecture plutôt agréable mais pas indispensable.
Commenter  J’apprécie          90
Lecture mitigée sur ce sabotage amoureux. Toujours la même admiration pour le phrasé sophistiqué d'Amelie Nothomb, j'ai ressenti dans cet opus beaucoup d'onirisme dans un univers très noir. Trop à mon goût. L'histoire ne m'a pas attiré.
Commenter  J’apprécie          60
Deuxième roman d'Amélie Nothomb, le sabotage amoureux évoque, en quelques pages, les ravages du sentiment amoureux, la déconstruction de soi et l'apprentissage des règles de l'amour non réciproque. Un récit sous forme de quête enfantine, où se côtoient guerre, victoires, armistices et désillusions. Une métaphore de l'amour violente, toujours entre perte de soi et découverte de l'autre. Un récit d'amour et de guerre qui ne parvient cependant jamais à convaincre parfaitement. Une oeuvre trop courte qui développe parfois à outrance certains passages secondaires (la guerre entre enfants expatriés par exemple) sans jamais parvenir à rendre réellement attachants ses personnages.
Une découverte en demi-teinte pour ce petit récit au vocabulaire recherché qui manque parfois de profondeur.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
Commenter  J’apprécie          60
Un imaginaire très riche dans un monde si brute. Et je dirai que les enfants sont peut-être plus violents que leurs parents. Ils sont un tampon de la société et de ce que pensent leurs parents. Quoi de mieux qu'un ghetto chinois sous la dictature pour faire une reconstitution de la second guerre mondiale avec des enfants ? Les conditions d'insalubrité de leurs jeux sont les mêmes que durant la guerre, mais pour eux c'est un jeu. le décalage est très prenant.
Hormis cela, je n'ai pas du tout été étonnée ni par la narration, ni par l'histoire, ni par le cynisme d'Amélie Nothomb. On pourrait croire qu'en écrivant autant, elle essaierait de travailler ses intrigues, mais chaque fois que j'ouvre un de ses livres, c'est toujours la même recette. Il n'y a que Mercure qui m'ait un peu étonnée. Nous retrouvons à nouveau une héroïne cynique, qui aime commander les autres et qui rencontre des gens dans une situation toujours délicate. J'ai donc lu ce livre avec désintéressement et déception. Elle nous ressert toujours la même sauce de nos jours avec ses nouveaux romans.
Lien : http://challengeabc2012.blog..
Commenter  J’apprécie          60
C'est le deuxième roman d'Amelie Nothomb que j'ai ouvert, et par conséquent, j'étais encore dans un état d'esprit de découverte du style. Je ne sais donc pas si je l'ai apprécié en tant que livre ou en tant qu'Amelie Nothomb. C'est une belle description d'un état émotionnel irrépressible, d'autant plus excessif que le sujet est un enfant. le style d'Amelie Nothomb sert merveilleusement bien le sujet.
Commenter  J’apprécie          50
Dans le cadre du challenge que j'organise autour des romans de l'autrice j'ai lu ce mois-ci le sabotage amoureux qui est le deuxième roman qu'elle a ecrit. Il s'agit d'une relecture pour moi mais je n'avais pas dû le relire depuis une dizaine d'années.

Ici Amélie Nothomb raconte le dépaysement qu'elle a connu entre son départ du Japon et son arrivée en Chine. Fille de diplomate, elle est habituée aux déménagements mais l'ambiance de la Chine du début des années 70 est vraiment un choc pour la petite fille.

Les familles de diplomates sont regroupées dans des quartiers sécurisés qu'Amélie comparent à des ghettos. Les jeux d'enfants se limitent à jouer à la guerre, toujours en quête d'un ennemi en puissance. Un comble quand on pense que tout ces enfants sont filles et fils de diplomates qui oeuvrent pour la paix.

Lorsque la petite Amélie va rencontrer Elena, elle va clairement être en admiration devant la petite fille totalement indifférente à son environnement.

Ce roman est très court (la version du Livre de Poche fait 124 pages), j'aime le style de l'autrice comme toujours. Les petites phrases tellement justes et suffisamment piquantes pour me pousser à la réflexion. L'histoire de fond n'est pas ma préférée, mais le monde imaginaire des enfants est sans limite et cette histoire nous le prouve à nouveau.
Lien : https://leblogmathildebouqui..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (4715) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1178 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}