Rien ne me désole plus que ces gens qui, au moment de goûter un grand vin, exigent de "manger un truc": c'est une insulte à la nourriture et encore plus à la boisson. "Sinon, je deviens pompette", bredouillent-ils, aggravant leur cas. J'ai envie de leur suggérer d'éviter de regarder de jolies filles: ils risqueraient d'être charmés.
Au premier coup d’œil, il y a des êtres qu’on aime et des malheureux qu’on ne peut pas encadrer.
L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part.
Il y a deux attitudes possibles chez ceux à qui je viens de signer un livre : il y a ceux qui partent avec leur butin et ceux qui se rangent sur le côté et me regardent jusqu'au bout de la séance. Pétronille resta et m'observa. J'eus l'impression qu'elle voulait me consacrer un documentaire animalier.
L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part.
Si la première cuite est si souvent miraculeuse, c'est uniquement grâce à la fameuse chance du débutant : par définition, elle ne se reproduira pas.
Tu m’as donné l’occasion d’appliquer l’une des devises de Napoléon, qui mettait toujours une bouteille de champagne au frais, pour après la bataille. « En cas de victoire, je la mérite, mais en cas de défaite, j’en ai besoin », disait-il. – Et quel est ton verdict ?
Combien de fois ai-je vécu ce moment en dédicace : voir apparaître devant moi une personne avec qui je corresponds. Le choc est toujours violent. Passer d'une rencontre de papier à une rencontre de chair et d'os, c'est changer de dimension.
J'ai une très grande expérience des séparations, je sais mieux que personne leur danger: quitter quelqu'un en se promettant qu'on va se revoir, cela présage les choses les plus graves. Le cas le plus fréquent, c'est qu'on ne revoit pas l'individu en question. Et ce n'est pas la pire éventualité. La pire consiste à revoir la personne et à ne pas la reconnaître, soit qu'elle ait réellement beaucoup changé, soit qu'on lui découvre alors un aspect incroyablement déplaisant qui devait exister déjà mais sur lequel on avait réussi à s'aveugler, au nom de cette étrange forme d'amour si mystérieuse, si dangereuse et dont l'enjeu échappe toujours: l'amitié.
Boire en voulant éviter l’ivresse est aussi déshonorant que d’écouter de la musique sacrée en se protégeant contre le sentiment du sublime.
Passer d’une rencontre de papier à une rencontre de chair et d’os, c’est changer de dimension.