Une envolée littéraire et philosophique.
« Désormais, écrire, ce serait voler ».
Un roman très personnel, intime et introspectif, où l'autrice se livre, de sa plume atypique et fantasque.
Je l'ai trouvé subtil et déroutant.
Une lecture de haut vol, avec un tournant philosophique, qui m'a laissée un peu perchée parfois.
L'autrice raconte quelques fragments de sa vie. Sans omettre des épisodes sombres, un évènement traumatique, l'anorexie, et la renaissance.
C'est en fine observatrice, admiratrice et conteuse talentueuse, avec sens du détail et de l'analyse, qu'elle nous présente sa passion des oiseaux et son histoire de dialogue avec les morts.
«
Psychopompe est un adjectif et un nom masculin qui désigne les conducteurs des âmes des morts dans l'Antiquité. (Larousse) ».
Une ode à l'écriture. Des moments forts et des ouvertures à de profondes réflexions.
Envol. Patience. Persévérance et reviviscence.
Et toujours des touches d'humour et d'émerveillement. de spiritualité et de perplexité.
Le passage concernant les confidences liées au fort lien avec son père a particulièrement résonné en moi.
«
Premier sang » est d'ailleurs à lire, tout comme «
Soif » qu'elle évoque aussi dans ce roman, formant ainsi un triptyque - une Trinité – avec «
Psychopompe ».
Fidèle à son style (à sa plume !), j'ai apprécié lire ce court mais exigeant roman d'
Amélie Nothomb.
La part de spiritualité, mystères, et libre interprétation m'ont intriguée et séduite, comme l'important côté symbolique.
Et ce, dès le début du roman. La grue, animal plein de grâce, sacrée au Japon, emblème de paix et d'espoir.
*
J'ai eu envie d'associer à ce roman deux écoutes musicales « The Cold Song » de Purcell et « le chant des oiseaux » de
Pablo Casals.