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3,24

sur 1145 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

"Écrire, c'est voler."
Amélie Nothomb se dévoile, fait des confidences, parle de son enfance, de son évolution, de sa passion pour les oiseaux, fil conducteur de ce roman touchant. A travers des mots poignants, elle parle avec pudeur du drame qu'elle a vécu à 12 ans, qui l'a conduite à l'anorexie, puis de la façon dont elle en est sortie.
de son envie de voler, et par un parallèle entre écrire et voler, elle raconte sa relation à l'écriture.
"Pour s'envoler, l'oiseau sait ce qu'il ne faut pas emporter, tout ce qui pèse." "Pour pouvoir différencier le détail qui compte de celui qui leste, le mot puissant du mot encombrant : un art qui prend des années."

Sa relation avec la mort aussi, le décès de son père, et son rôle de psychopompe, le conducteur des âmes à travers la mort.
"Quand Rilke dit que l'écriture doit être une question de vie ou de mort, je n'y vois aucune métaphore"

La plume est incroyable, singulière, parfois décousue, lyrique, poétique ou brute. J'ai vraiment aimé ce livre, ses mots bouleversants et le talent indéniable qui transparaît.
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Un des intérêts des productions d'Amélie Nothomb, c'est qu'une fois la 150° page en gros caractères tournée, on peut les lire une deuxième fois sans que cela nous coûte de gros efforts.
Grand bien m'en a pris avec "Psychopompe" dont je n'avais retenu d'une première lecture que l'expression d'un certain nombrilisme avec, entre autres, une énième narration de son enfance nomade au gré des nominations de son père diplomate. Malgré cette délectation à parler d'elle encore et encore en entrant dans des détails sans grand intérêt et des digressions dont je n'ai pas vraiment saisi la portée (une visite dans une léproserie au Bangladesh, l'invitation privée d'un armateur à l'enfant qu'elle était encore), Amélie Nothomb nous livre un texte plus riche qu'il n'y paraît au premier abord.
"L'immense majorité des peuples ont identifié l'oiseau au psychopompe." Psychopompe : adj. et n.m., se dit des conducteurs ou des accompagnateurs des âmes des morts, nous apprend le Larousse. D'où une longue évocation de l'univers des oiseaux suivie d'une réflexion sur la mort, auxquelles s'ajoutent d'intéressantes considérations sur l'écriture, mises en exergue en quatrième de couverture : "Ecrire, c'est voler" . On est en droit de pester contre ses incessants retours sur sa personne mais force est de constater que notre romancière, qui observe que ses "rythmes sont saisonniers" comme ceux des oiseaux, nous offre ainsi des moments d'humour involontaire comme lors de cet excès de modestie : "J'apportai le manuscrit à mon éditeur, qui accepta de le publier."
Certains railleront probablement mon appréciation mais j'ai appris de ce "roman" dans différents domaines, et, je le répète après avoir lu une trentaine de ses romans, Amélie Nothomb n'est jamais ennuyeuse, contrairement à ce Prix Nobel si souvent célébré pour sa "petite musique".
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J'avais adoré ses premiers livres et puis au fil du temps je m'en suis éloigné. On m'a offert Psychopompe, sans trop y croire j'ai commencé à le feuilleter et je ne l'ai pas lâché sans l'avoir terminé.
C'est le livre qui explique tout : sa vie, son oeuvre dans son style toujours aussi caractéristique, la patte d'une grande écrivain. Que peut-elle écrire après ça ?
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Grand fan d'Amélie Nothomb, je dois reconnaitre que je ne me suis pas totalement laissé emporter par son récit.
Toutes les références aux oiseaux m'ont laissées de marbre, j'avais un peu de mal à suivre le rythme malgré ce fil conducteur. Néanmoins j'ai été très touché par l'hommage de l'auteure à son papa.
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Définition : adj ou nc, Désigne un conducteur des âmes des morts, dans la mythologie ou la religion. Se dit d'un dieu, d'un héros qui conduit les âmes des morts aux Enfers, ou les en ramène.
Dans ce roman, deux idées bien distinctes.
Une première partie, dans laquelle, Amélie Nothomb partage ses voyages familiaux de pays en pays, du fait des missions d'ambassadeur de son père et sa fascination pour les oiseaux, leurs apparences, leurs vies, leurs vols. Comparant leur liberté à celle de l'écrivain, elle dit « Ecrire c'est voler. »
Dans la seconde partie, l'intitulé de son ouvrage prend tout son sens. En effet, elle revient sur la mort de son père, déjà évoqué dans son roman Premier sang. Elle revit ses relations avec lui, de son vivant comme dans la mort. Un compagnonnage et un accompagnement sensibles et littéraires, apaisants pour elle comme pour lui.
J'ai reconnu son écriture surtout dans ce que j'ai appelé la seconde partie, composée de mots improbables et dans un rapport excentrique avec son père défunt. La première partie, cependant plus obscure, décrit les oiseaux d'une manière farfelu, poétique et imagée. Elle dira, admirative de l'engoulevent : « Son nom parlait pour lui. Etymologiquement, il était celui qui avale le vent… Il était celui qui avait l'aval du vent, il fallait le voir tutoyer Eole… ».
S'approcher du ciel, des dieux psychopompes pour le devenir elle-même tel était sans doute son projet. Elle m'a entrainée dans son sillage.
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« Ecrire, c'est voler », ne serait-ce que pour cette courte phrase, figurant en quatrième de couverture, j'ai eu envie de lire psychopompe. Tiens, d'ailleurs, savez-vous ce que signifie ce mot ? Moi, non ! Alors, au cas où, je me permets de vous en donner la définition :

PSYCHOPOMPE :
adjectif et nom masculin
Conducteur des âmes des morts

« Psychopompe » est le deuxième livre d'Amelie Nothomb que je lis. Je ne sais définir ma relation avec cette plume. J'ai beaucoup d'affection pour son autrice que j'admire pour son entièreté. Mais sa plume me laisse assez dubitative : tantôt je suis perdue, tantôt éperdue ! Et tout cela dans un même ouvrage. Et je dirais que c'est justement ce qui me fascine chez Amélie NOTHOMB.

Ici, l'autrice nous explique son lien très personnel avec les oiseaux, ce lien fusionnel qui fait d'elle l'une des leurs. de sa vie d'oeuf, à son envol, nous suivons tout au long de « Psychopompe », son évolution, sa transformation.
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Avec ce livre je découvre la vie d'Amelie Nothomb sur laquelle je ne m'étais jamais penchée.
Dans le flux de son écriture vive, guillerette, riche, philosophique, elle insère des faits sombres et bouleversants dans de courts paragraphes.
Je les ai reçus comme un coup de poignard en plein estomac. Amélie Nothomb m'émeut dans chacun de ses livres au moment où je ne m'y attends pas.
Ce livre confirme mon admiration pour cette autrice.
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A partir de différents éléments autobiographiques, l'autrice nous parle de ‘'deuil''. Amélie Nothomb évoque le décès de proches, mais aussi différentes épreuves personnelles telle que le déracinement, l'agression et la maladie qu'il importe de surmonter pour survivre. Dans son cas c'est l'écriture qui permet d'affronter la vie.
Amélie Nothomb fait de l'Esprit Saint un oiseau passeur entre la vie et la mort: un psychopompe. Elle même aspire à devenir oiseau donc psychopompe à son tour (l'inverse fonctionne également).
Dans ce livre qui n'est pas un traité d'éthologie aviaire, j'ai apprécié la manière de parler des oiseaux et cette magnifique punchline: ‘'Ecrire, c'est voler''. Plus généralement, j'ai aimé la façon de raconter l'intime, de dire la folie et l'écriture.
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Amélie Nothomb nous ouvre les portes de sa psyché, où l'observation des oiseaux se transforme en une métaphore puissante de sa vie tumultueuse. Fille d'un diplomate, elle a appris à tisser son nid là où les migrations familiales la conduisaient. Un périple qui l'a menée à développer une fascination grandissante pour les volatiles. Des rues du Japon aux horizons du Bangladesh, en passant par les vastes étendues de la Chine et les vastes plaines des États-Unis, elle nous confie avoir tracé son parcours parsemé d'ailes et de plumes. À travers une écriture introspective, l'autrice partage des fragments de sa vie, dévoilant des pans douloureux de son passé. Les « mains de la mer » évoquent avec délicatesse un traumatisme enfoui sur une plage du Bangladesh et le récit se transforme en une traversée intime de son existence. Les ombres de l'anorexie planent également, modelant son corps en un moineau léger, à la limite de l'apesanteur terrestre. Ce voyage introspectif se révèle être une libération, une délivrance symbolisée par le style dont elle se sert avec une dextérité magistrale. L'écriture, initialement un rempart contre la chute, se transforme en une aile salvatrice, permettant de prendre son envol.
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Une envolée littéraire et philosophique.
« Désormais, écrire, ce serait voler ».
Un roman très personnel, intime et introspectif, où l'autrice se livre, de sa plume atypique et fantasque.
Je l'ai trouvé subtil et déroutant.

Une lecture de haut vol, avec un tournant philosophique, qui m'a laissée un peu perchée parfois.

L'autrice raconte quelques fragments de sa vie. Sans omettre des épisodes sombres, un évènement traumatique, l'anorexie, et la renaissance.
C'est en fine observatrice, admiratrice et conteuse talentueuse, avec sens du détail et de l'analyse, qu'elle nous présente sa passion des oiseaux et son histoire de dialogue avec les morts.
« Psychopompe est un adjectif et un nom masculin qui désigne les conducteurs des âmes des morts dans l'Antiquité. (Larousse) ».
Une ode à l'écriture. Des moments forts et des ouvertures à de profondes réflexions.
Envol. Patience. Persévérance et reviviscence.
Et toujours des touches d'humour et d'émerveillement. de spiritualité et de perplexité.

Le passage concernant les confidences liées au fort lien avec son père a particulièrement résonné en moi.
« Premier sang » est d'ailleurs à lire, tout comme « Soif » qu'elle évoque aussi dans ce roman, formant ainsi un triptyque - une Trinité – avec « Psychopompe ».

Fidèle à son style (à sa plume !), j'ai apprécié lire ce court mais exigeant roman d'Amélie Nothomb.
La part de spiritualité, mystères, et libre interprétation m'ont intriguée et séduite, comme l'important côté symbolique.
Et ce, dès le début du roman. La grue, animal plein de grâce, sacrée au Japon, emblème de paix et d'espoir.
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J'ai eu envie d'associer à ce roman deux écoutes musicales « The Cold Song » de Purcell et « le chant des oiseaux » de Pablo Casals.
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