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EAN : 9782226465382
180 pages
Albin Michel (18/08/2021)
3.77/5   2554 notes
Résumé :
« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »

Sous la forme d’un conte, Amélie Nothomb raconte la vie de Patrick, son père, doux enfant angélique qui, jeune adulte, devra se confronter à la mort.
Un magnifique hommage à la figure paternelle mais aussi à un héros de l’ombre, diplomate à la carrière hors norme.
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Critiques, Analyses et Avis (436) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 2554 notes
Une sauce des Nothomb à la Nothomb, ça vous tente ? Car ici, pas d'élucubrations tirées à quatre épingles (enfin tout de même un peu, on ne changera pas Amélie) mais un plongeon épicé, drôle, fantasque et débridé au coeur de la famille Nothomb. du père d'Amélie en particulier, Patrick Nothomb.

L'enfant n'aura pas eu la chance de connaître son père, mort à la guerre quand il n'était même pas né. À six ans, ses grands parents maternels le jugent un peu mollasson, il a « le corps aussi tendre que l'âme » le gamin. Faut l'endurcir coûte que coûte. Rien de plus simple, il faut envoyer Patrick l'été chez les Nothomb ! Pauvre môme. Il n'imagine pas encore dans quoi il va atterrir.
Mélange d'exaltation et de désespoir, Patrick devra s'y faire.

Amélie Nothomb nous offre un bien sympathique moment de lecture au côté de ses aïeux qu'elle croque dans de judicieux et jubilatoires détails. Les aventures de Patrick Nothomb on pourrait penser que c'est l'horreur mais écrit avec cette fantaisie étourdissante d'Amelie, on se surprend à sourire ou à rire aux éclats. L'humour de l'auteure belge est bien présent et l'univers Nothombélien est un délice de lecture.

Je ne dévoile aucune des péripéties du père Nothomb car un roman d'Amelie, ça ne se prépare pas. Ça se déguste comme une parenthèse hors du temps. Bienvenue dans Premier sang.
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Je n'avais encore jamais rien lu d'Amélie Nothomb (et oui, c'est moi), mais le sujet de celui-ci m'interpelait car j'ai toujours aimé découvrir les racines des gens avant de m'intéresser au reste. Comme l'auteure le souligne indirectement et ironiquement en fin de récit, celui-ci doit son existence à un certain Christian Gbenye, chef des rebelles durant la prise d'otages en 1964 à Stanleyville, dans l'ex-Congo belge… et, même si le compteur des bonnes actions de cet homme ne doit probablement pas battre des records, je me dois donc également de le remercier car cet ouvrage m'a non seulement donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre d'Amélie Nothomb (ma PÀL ne le remercie donc pas), mais également le témoignage de son père : « Dans Stanleyville : journal d'une prise d'otages », publié en 1993.

À travers ce récit, Amélie Nothomb rend donc hommage à son père décédé à l'âge de 83 ans en mars 2020. Pour ce faire, elle se glisse dans sa peau et nous raconte un récit à la première personne, de l'enfance de Patrick Nothomb à ses débuts en tant que diplomate lors de la célèbre prise d'otages de Stanleyville, en passant par ses vacances scolaires chez les grands-parents paternels.

Ce plongeon fantaisiste au coeur de la famille Nothomb débute donc par la plus tendre enfance de Patrick et s'il y a une chose que j'apprécie particulièrement dans la littérature, c'est de revisiter l'histoire à travers le regard d'un enfant…surtout si celui-ci n'est pas né à une époque où l'on passe ses vacances scolaires le cul dans un fauteuil en jouant à la Play Station avec des amis virtuels et anonymes, mais au bon vieux temps où l'on passait les périodes estivales chez les grands-parents à la campagne. Ah, cette bonne vieille époque où les enfants gardaient leurs distances avec des aînés qu'ils respectaient, qui les élevaient à la dure et leur apprenaient à marcher droit… surtout s'il y avait un général dans la famille !

Si j'espérais bien évidemment accrocher à la plume d'Amélie Nothomb, je ne m'attendais par contre pas à ce qu'elle me fasse tant rire. Vu le sujet et la perte récente de ce père, je m'attendais plutôt à ce qu'elle joue avec mes émotions, mais pas avec mes zygomatiques. Mais bon, après avoir passé un excellent moment en compagnie des Nothomb, je comprends aisément d'où lui vient ce grain de folie, ainsi que le style décalé, drôle et fantasque de cet hommage.

Me voilà donc ravi de vous avoir lue Amélie et ravi d'avoir fait votre connaissance Patrick. Puissiez-vous reposer en paix en sachant que je m'évanouis également à la vue de la moindre goutte de sang…voire même souvent à la seule évocation de sa présence…Boum!!!
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Devenir son père le temps d'un livre, c'est le geste fou d'Amélie Nothomb pour ressusciter son père décédé en mars 2020. Accoucher de lui pour le garder vivant et lui dire au revoir, sereinement. Ecrire devient ainsi à la fois un acte d'amour et de force. Cette étonnante première personne est emplie de sensibilité, porté par une écriture qui a le goût du mot juste et de la précision, chaque phrase étant centré sur le verbe dans une quête de simplicité qui donne beaucoup d'allant à un récit plein de vie et à l'humour exquis.

Je me suis régalée durant toute la première moitié consacrée à l'enfance de son père. Les passages se déroulant dans le château ardennais de ses grands-parents maternels sont formidables de lucidité enjouée. C'est là que Patrick Nothomb est envoyé pour s'endurcir et découvre une éducation darwinienne où il faut survivre à son enfance. Malgré les efforts de sa Bonne-Maman qui s'agite à fabriquer de la confiture de rhubarbe, la horde des enfants n'est quasi pas nourrie, pas chauffée, pas nourrie. le sordide de la situation est désamorcée par un sens de la drôlerie qui décrit un enfant adorant partager une liberté chaotique auprès d'une tribu ensauvagée.

Toute la deuxième partie centrée sur la vie de jeune adulte de son père m'a semblé nettement moins intéressante, plus pâlotte, y compris l'épisode de la prise d'otages de Stanleyville en 1964 au cours de laquelle des rebelles congolais ont retenu durant trois mois près de 1600 otages, Patrick Nothomb étant le jeune consul belge chargé des négociations. En fait, comme cela a été souvent le cas avec ses derniers romans, j'ai tendance à trouver que l'auteure bâcle un peu ses derniers chapitres, me laissant sur ma faim après les promesses pleines de brio du démarrage.

Reste une lecture très plaisante dans laquelle on sent toute l'admiration et la tendresse d'une fille pour son père qui écrit la gloire de son père avec une gaieté jamais teintée de mélancolie mais gorgée de sève.
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Premier sang débute avec un jeune homme de vingt-huit ans face à un peloton d'exécution. Sur le point de mourir, mis en joue par les douze hommes, il confie : « La seule chose que je ressens est une révolution extraordinaire : je suis vivant ». Alors qu'il est sur le point de mourir, se dégage de ces premières pages une volonté de vivre.
Cet homme devient le narrateur et voit défiler sa vie, de sa naissance jusqu'à ses vingt-huit ans.
L'absence de son père durant l'enfance, il n'avait que huit mois quand il est décédé et le désamour de sa mère à son encontre le marquent fortement. Il est élevé par ses grands-parents maternels dans un milieu aristocratique. Son grand-père le trouvant trop tendre et trop doux décide de le faire séjourner lors des vacances scolaires chez son grand-père paternel noble et poète, chez lequel il va faire connaissance avec tout le clan Nothomb, des oncles et des tantes presque aussi jeunes que lui. Ces séjours plus que spartiates ont de quoi endurcir notre garçon.
Lorsque le nom de Nothomb apparaît, le lecteur comprend alors que ce jeune garçon, puis jeune homme, Patrick, n'est autre que le père de l'auteure.

Il évoque également sa phobie du sang, découvrant qu'il s'évanouit à sa vue et termine avec cette terrible prise d'otages au Congo, orchestrée par des rebelles en 1964 et le rôle important et délicat qu'il a eu en tant que consul, s'étant proposé comme négociateur.
Et c'est le retour au peloton d'exécution, la boucle est bouclée. La phrase finale, très subtile est de bon augure.
Amélie Nothomb a ainsi savamment construit son roman, un bel hommage très original à son père décédé le 17 mars 2020. Elle s'est glissée dans la peau de celui-ci, lui rendant ainsi la vie en lui donnant la parole, un bel adieu !
J'ai trouvé vraiment excentrique et à peine crédible la vie que mène l'arrière-grand-père paternel de l'auteure, Pierre Nothomb et surtout la manière dont il a élevé ses nombreux enfants et son petit-fils Patrick, mais lui seulement pendant quelques périodes. Il fallait être sacrément costaud à l'époque pour avoir une chance de survivre à ces méthodes très spéciales même s'il est certain que celui qui avait reçu cette éducation était prêt à faire face à l'adversité ! C'est pourtant avec drôlerie et humour que cette enfance nous est contée.
Par contre, la vie diplomatique de ce jeune père, nommé consul à Stanleyville dans ce Congo qui venait d'obtenir son indépendance est particulièrement intéressante, et l'action, la créativité et le talent dont il a fait preuve pour négocier la protection des membres de la communauté internationale otages des révolutionnaires Simbas avec le régime révolutionnaire de l'Armée populaire de libération particulièrement bien relatées, mais peut-être un peu trop longuement… .
Difficile de résister à l'écriture légère, fluide, énergique et souvent ironique d' Amélie Nothomb !
Premier sang a décroché le Prix Renaudot 2021.
Merci à Cathy pour m'avoir prêté Premier sang, deuxième roman que je lis d'Amèlie Nothomb, le premier ayant été Stupeur et tremblements.

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Avec Premier sang, c'est la première fois que je lis Amélie Nothomb et je ne l'ai pas regretté. Il faut bien un début à tout.
Dès la première scène, je suis très intrigué car un homme raconte qu'il est devant un peloton d'exécution… qu'il va être fusillé. Ensuite, l'autrice me laisse là et il faudra attendre la fin du livre pour que cette énigme soit résolue.
S'ensuit alors un récit mené avec brio par un homme qui m'apprend que son père est mort alors qu'il n'avait que 8 mois. Ce père était en apprentissage pour être démineur. Hélas, il est tombé sur une vraie mine alors qu'il pensait avoir affaire à une fausse.
C'est donc avec Claude, sa mère que ce gosse aurait dû grandir mais celle-ci le confie aussitôt à sa propre mère pour se livrer tranquillement aux mondanités. Son gosse, le narrateur, s'appelle Patrick mais elle le nomme Paddy. Cela fait plus snob car Claude est une adepte de la mode anglaise. Même ses parents, elle leur donne le nom de Mommy et Daddy.
Patrick a 4 ans lorsque débute la seconde guerre mondiale. À Bruxelles, c'est le meilleur portraitiste de la ville, M. Verstraeten, qui réalise un tableau avec Claude et son fils. Celle-ci, une fois le tableau terminé, affirme ne pas l'aimer car elle est amoureuse du peintre…
Arrive alors un temps fort de Premier sang. Comme Patrick est trop gentil, agréable mais top mou, Dadddy décide de l'envoyer chez les Nothomb, dans sa famille qui habite Pont d'Oye, au coeur des Ardennes belges. J'ajoute que Daddy est militaire, du grade de général, et que, pour emmener son fils à Pont d'Oye, il a revêtu son uniforme…
Après quatre heures de train, de Bruxelles à Arlon, Patrick qui n'a que 6 ans, découvre avec ravissement la forêt puis son grand-père, le baron, Pierre Nothomb. Ce dernier n'a eu que treize enfants…
Patrick est ébloui par l'édifice où vit sa famille mais quand les cinq enfants qui vivent encore à Pont d'Oye, débarquent, c'est une véritable horde de Huns ! Sans coup férir, ils se jettent sur les gâteries préparées par Mommy. Ils dévalisent aussi ses vêtements et on comprend vite pourquoi.
À table, c'est encore pire puisque le baron se sert d'abord et que les plus grands suivent jusqu'au plus jeune qui n'a plus rien. Alors qu'il aurait dû être désespéré, Patrick s'adapte, souffre de la faim, se salit et doit se contenter d'un peu de rhubarbe car c'est la guerre.
En plus, il doit subir les vers écrits par le baron qui se prend pour un grand poète. Surprise, quand les deux mois de vacances se terminent, il quitte Pont d'Oye avec regret.
Ensuite, il n'a qu'un seul souhait, y retourner, même pendant les vacances de Noël. Là, il est époustouflé en admirant la forêt sous la neige.
C'est au cours de l'été 1951 que Patrick découvre enfin son point faible lorsque Lucie, autre fille du baron, saigne du nez : il s'évanouit. Ainsi, je comprends la signification du titre : Premier sang. On le traite de femmelette et ce sera pour lui un vrai handicap.
Avec le talent d'écriture qu'on lui connaît, Amélie Nothomb me régale de son style efficace, précis et sans temps mort.
Suit l'adolescence, la découverte des filles. Patrick est bien conseillé par son ami Jacques. Sa phobie du sang lui joue alors un bien mauvais tour.
Les fameuses lettres qu'il écrit pour son autre ami, Henri. Tour cela crée un épisode savoureux alors que Patrick étudie le droit à l'Université de Namur, la seule ville belge aimée par Baudelaire, comme le précise l'autrice.
Quand Patrick veut se marier, Pierre Nothomb, le baron, se manifeste encore. Des années s'écoulent avec une brillante carrière diplomatique, à Kinshasa avant d'être nommé Consul de Belgique à Stanleyville, toujours au Congo. Depuis 1966, cette ville s'appelle Kisangani.
Là, je vous abandonne car les dernières pages de ce roman comportent un épisode dramatique avant la révélation finale concédée par Amélie Nothomb dans l'épilogue.
Comme je l'ai bien laissé entendre, Premier sang m'a beaucoup plu, je me suis régalé, j'ai souffert aussi, j'ai ri au cours de certains épisodes de ce roman fort bien mené par une Amélie Nothomb impressionnante de maîtrise et à l'écriture excellente de bout en bout.
Aussi, je remercie vivement Cathy qui m'a poussé à enfin découvrir une autrice qui ne m'attirait pas jusque-là. À retrouver, peut-être ?

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critiques presse (8)
Telerama
11 juillet 2023
Dans ce bel hommage, singulier récit à la première personne dans lequel la parole est donnée à Patrick Nothomb, la romancière est au meilleur d’elle-même : cruelle, tendre, drôle.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
06 février 2023
Patrick Nothomb est mort le 17 mars 2020, à l’âge de 83 ans. Il était pour sa fille Amélie non seulement un père aimé, mais sans doute aussi une source d’inspiration. Un être auquel elle était liée par une de ces affinités électives que le sang n’explique ni ne justifie.
Lire la critique sur le site : Telerama
MadmoizellePresse
08 janvier 2022
Avec l’audace qui la caractérise, la romancière raconte son père, un homme très vite confronté à la mort. Un bouquin qui nous noué la gorge et auquel on pensera encore longtemps.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
LePoint
13 septembre 2021
Tendre, drôle, apaisant « Premier Sang », hommage à celui qui lui a donné la vie.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaTribuneDeGeneve
07 septembre 2021
Avec «Premier sang», la sorcière des lettres réussit un tour de magie, elle accouche de son père.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Bibliobs
07 septembre 2021
Dans « Premier Sang », la romancière à succès s’est glissée dans sa peau de son père, disparu en 2020. Elle en tire une comédie pétillante et inconvenante.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Elle
06 septembre 2021
Avec son trentième roman, « Premier sang », Amélie Nothomb rend un doux hommage à son père, Patrick. De son enfance à sa carrière de diplomate : elle raconte sa vie sous la forme d’un conte.
Lire la critique sur le site : Elle
LeFigaro
31 août 2021
Dans Premier sang, son trentième ouvrage publié, la romancière fait revivre son père, décédé le premier jour du confinement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (202) Voir plus Ajouter une citation
Le plus grand moment de mon année, c’était le train Bruxelles-Habay du premier jour des vacances d’été. J’emportais toujours le cadeau de Grand-Mère qui, avec les années, devint mon livre préféré. À force de le lire, je repérai, au sein d’un long poème intitulé Le Bateau ivre, une succession de vers qui me tordit l’âme :

Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Cette flache, je la connaissais. C’était un vague ruisseau caché dans la forêt. L’époque n’était pas à la sécheresse, il y avait des rivières un peu partout dans les Ardennes, mais celle-là, lente et triste, était la mienne, où je me rendais seul. Je décidai que je l’appellerais la flache.
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Chaque fois que je ne craignais pas de le déranger, je prenais André contre mon cœur. Le mystère renaissait à chaque étreinte : un gouffre d’amour, aussi vide que plein, me déchirait la poitrine. C’était une gigantesque interrogation : la paternité était ma vocation, je le sentais, et pourtant, je n’avais aucune idée de ce en quoi elle consistait.
Je comptais sur le bébé pour me l’enseigner.
(page 141)
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Cette élégante bâtisse du dix-septième siècle avait connu des jours meilleurs. Sa beauté, qui consistait surtout dans son emplacement, adossé à la haute forêt et surplombant le lac, sentait le délabrement. Ce qui le sauvait était sa couleur, un lavis de coq-de-roche qui, à la lumière du soleil, se déclinait en nuances d’ocre rose et de pêche de vigne.
(page 36)
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D’un naturel plutôt taciturne, j’appris à devenir un moulin à paroles. J’étais le nouveau Shéhérazade : de mon aptitude à parler dépendait la vie de mes compatriotes. Bien sûr, il ne fallait pas dire n’importe quoi, les rebelles m’écoutaient vraiment. Mais en cas de panne sèche, la sagesse consistait à reprendre mon discours de zéro.
(page 146)
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Depuis cette affaire, il m’est resté un réflexe plein de sagesse : ne jamais tomber amoureux d’une femme sans l’avoir vue fâchée. La contrariété révèle la personnalité profonde. Tout le monde peut se mettre en colère, moi comme les autres, mais il y a un mur de différence entre la saine fâcherie et le visage offensé. Celui-ci anéantit chez moi la cristallisation.
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Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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