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EAN : 9782366244656
32 pages
Cambourakis (08/01/2020)
4.38/5   45 notes
Résumé :
Après le succès de «Comme un million de papillons noirs», le nouveau livre de Laura Nsafou et Barbara Brun. Reprenant les codes du conte africain, elles proposent une histoire de formation et de tolérance autour de deux soeurs jumelles à la teinte de peau de couleur pourtant différente.
Au cours d'une partie de cache-cache prolongée jusqu'à la nuit tombée, celle à la peau plus foncée découvrira que sa beauté, sans être semblable à celle de sa soeur, est bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais beaucoup aimé le premier album de Laura Nsafou, Comme un million de papillons noirs, que j'ai par ailleurs offert à deux enfants. Dans le Chemin de Jada, l'autrice parle de colorisme à travers l'histoire de deux soeurs noires. En effet, l'une d'entre elles est plus foncée que l'autre et subira d'autant plus de remarques du fait de sa couleur de peau.

Dans notre société raciste, les personnes à la peau plus claires sont mieux considérées et appréciées, leur peau étant même considérée comme "plus jolie".

À travers cet album, Laura Nsafou parvient à parler aux plus jeunes de ce problème complexe qu'est le colorisme, au travers de l'histoire de ces deux jumelles. le propos, sublimé par les illustrations de Barbara Brun, me semble juste.

C'est un texte très poétique et joli, que j'ai beaucoup aimé, même si j'ai préféré le premier album. Celui-ci est toutefois excellent et permet d'aborder auprès des enfants des thématiques importantes !
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Le pitch permettant de parler des différences de couleur de peau part simplement de Jumelles, des héroïnes ont pourtant une couleur de peau différente. Lors d'une partie de cache-cache qui se prolonge jusqu'à la nuit tombée, l'une d'elle découvre que sa beauté est réelle même si elle n'est pas semblable à sa soeur.
Un album sur le modèle du conte africain traité subtilement des thèmes de la réconciliation, la sororité et l'acceptation de soi.
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Le duo d'auteures Laura Nfasou et Barbara Brun tiennent un crédo remarqué et remarquable autour de la beauté et de l'esthétique noire auprès d'un jeune public.

Avec "Comme un million de papillons noirs" chez le même éditeur Cambourakis - très spécialisé dans les auteurs de la littérature jeunesse des pays du nord tels que la Suède-, les deux auteures permettaient aux jeunes lectrices au travers d'une belle histoire d'apprécier le métissage de leur cheveux crépus, comme ceux de l'héroïne.

Cela permettait également de travailler sur la méconnaissance des petits autres qui n'ont pas l'habitude de ce type de cheveux et qui maladroitement pourraient le trouver disgracieux.

L'aventure était donc à la fois plaisante mais aussi éducative.

Il y avait un vrai parti pris thématique puisque nous reviendrons avec ce nouvel album sur le sujet de la "négritude" , comme cela se disait, avant de déclarer politiquement incorrect le terme pour décrire cette spécificité.

"Le chemin de Jada" apportera aussi un éclairage supplémentaire et complémentaire à l'univers de toutes ces héroïnes de couleur, il existe un racisme des personnes clairs de peau vers les gens foncés de peau mais il existe aussi un racisme entre les personnes de couleur aux-mêmes.

Ce détail fort sera le point de départ de cette nouvelle aventure en quête d'une acceptation de son identité et d'un peu plus de tolérance.

Iris et Jada sont des jumelles.

Iris est d'une belle couleur de chocolat au lait tandis que sa soeur Jada était aussi foncé que le plus délicieux des chocolats noirs.

Mais là encore, on fera intervenir au gré de l'entourage la notion de beau, en comparant et en jugeant ce qui est inhabituel comme moins attrayant, voire injustement laid.

Notre Jada , le sentira, le verra, l'entendra et un jour, elle ne souhaitera plus rester dans sa propre maison puisqu'elle ne s'y sentira pas autant aimée qu'Iris.

Le personnage nous touchera doublement car elle ressentira plus sensiblement les choses, Jada est aussi timide qu'Iris est hardie.

Un soir de promenade, Jada se perdra dans la nuit, au point même que la nuit elle-même ne l'aura pas vu passer. Comme si les étoiles refusaient aussi d'illuminer sa présence.

Iris sera t-elle la seule à voir Jada, comme elle est?

L'album est une bonne idée car en plus de révéler la beauté de Jada, il conduira les petits lecteurs à se montrer observateur, à apprécier, une peau doré comme un croissant ou une peau noire, lise et brillante comme une perle noire.

Laura Nfasou se montrera adroite et ne forcera pas le trait, elle n'empruntera pas le chemin du jugement, elle racontera, sans désigner ce qui est bien ou ce qui est mal, gentil ou méchant. Les actes parleront d'eux-mêmes.

Sans mauvais esprits, les tons chauds et couleurs cacao du soir qui tombent et ceux des personnages nous évoqueront vraiment agréablement le bon chocolat chaud.

La tombée de la nuit en fin d'aventure sera agréable, douce et nettement plus apaisée, en ayant fait la paix avec soi-même.
Le texte est chouette.

"...sous l'éclat des étoiles, la peau de la petite fille n'était pas claire comme les matins d'été, ni dorée comme des bijoux de fête; Non, elle était brune comme les prunes du printemps, et foncée comme les ailes d'un papillon moiré!..."
Un album utile.
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Je vais être honnête, je n'ai pas été particulièrement touchée par cette histoire.
Déjà je n'ai pas accroché aux illustrations, pas de mon goût, trop classiques, trop lisses.
Ensuite j'ai trouvé le texte trop bavard, trop "scolaire" si je puis me permettre, trop plein d'insistance.
Oui mais il faut dire aussi que le sujet est intéressant. le jugement par la couleur de peau, trop foncée, même au sein d'une famille, d'un village de couleur, le sentiment de rejet, la comparaison au sein d'une fratrie. C'est intéressant, trop peu traité, et beaucoup d'enfants pourraient s'y reconnaître, même au delà de la question de la couleur de peau finalement (blond/brun, petit/grand, beauté/intelligence,... nous sommes beaucoup à avoir vécu des comparaisons dans l'enfance).
En résumé je dirais que le fond est intéressant, mais la forme un peu juste, cela aurait mérité un meilleur traitement. Mais ce n'est que mon avis.
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Ce livre aborde une thématique qui n'est pas si souvent traitée : la différence de couleur de peau et surtout la comparaison entre soeurs. Jada a la peau très foncée et elle est souvent comparée à sa soeur jumelle qui a la peau plus claire et que tout le monde trouve plus belle. Jada, elle, est "aussi foncée que les enfants de la nuit" comme dit sa grand-mère. Et ces mots entrent dans la tête de la petite fille, qui finit par partir à leur recherche.
Ce livre, au-delà de la différence de couleur de peau entre membre d'une même famille, aborde plus généralement les différences qui peuvent être faites entre deux enfants, les comparaisons...
J'ai bien aimé les illustrations et les couleurs que j'ai trouvé plutôt jolies.
J'ai juste moyennement apprécié la conclusion et le fait que tout à coup l'histoire parte sur du "surnaturel" à ce point, à parler au soleil, à la lune et aux étoiles. En fait, c'est surtout que le début de l'histoire ne m'avait pas fait envisager ce développement, puisqu'il était très réaliste. du coup, c'était un peu surprenant et pas trop ce que j'attendais. Car la conclusion reste un peu floue et on ne sait pas vraiment si Jada va être mieux considérée au sein de son village... Même si les dernières pages laissent deviner que oui, dorénavant, cela ira.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les deux soeurs échangèrent un sourire, puis contemplèrent la nuit étoilée.
Désormais, Jada n'aurait qu'à lever les yeux pour être rassurée : que l'on soit le soleil, les étoiles ou la lune, il existe de nombreuses manières de briller.
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Loin de là, Jada avançait dans les bois, curieuse.
Leur partie de cache-cache avait duré jusqu’au soir : alors, peut-être
verrait-elle un enfant de la Nuit ? Elle se demandait où ils pouvaient bien habiter.
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Après tout, pourquoi chercher à être aimée d'un seul village, quand on est aimée des étoiles du monde entier ?
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Existait-il un village où une peau foncée suscitait l'admiration ? Où ses reflets brillants inspiraient les plus beaux chants ?
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