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Critique de nounours36


Sept petites nouvelles autour de l'écriture, de l'interrogation de ses peurs, de ses appréhensions écrire. On pourra s'interroger sur la part d'autobiographique de ces histoires, mais on en retiendra surtout des liens avec ses autres nouvelles : L'annulaire, Hôtel Iris, mais toujours en frôlant l'imaginaire ou de rencontres qui sont improbables mais toujours avec un style fluide des plus agréables



Le royaume des disparus (31 pages): le ciel est saturé d'obscurité, la détresse de la narratrice : une auteure qui doute de son métier d'écrivain. Puis compare l'écriture à une forêt dense, puis une mise en abime se fait en traversant une grotte : l'auteure se retrouve dans un royaume ou vivent les disparus.

Plagiat: (31 pages) : l'auteure dont son frère cadet est mort, tué par des délinquants, puis un accident de voiture immobilise la narratrice :"Aux deux genoux, aux côtes, au menton et au poignet droit, j'avais en tout sept os cassés, plus une fracture du crane...." A l'hôpital elle rencontre une jeune femme qui va lui raconter la trame de son prochain roman.

L'échec de Mademoiselle Kiriko (30 pages) : La mère de la narratrice employait des domestiques, l'une d'elle est Kiriko (ex-employé de bureau dans une fabrique de meubles) . Souvenirs des onze ans, (un doigt sectionné référence à "l'annulaire"), Kiriko aide l'enfant dans des situations critique.

Edelweiss :(27 pages) L'auteure rencontre dans un jardin un homme qui lit un de ses romans. Il se promène avec cousu dans son manteau de nombreuses poches qui chacune contienne un livre. Elle lui adresse la parole mais n'arrive plus à s'en défaire. Plus tard elle recoit un long courrier de cet inconnu, 33 pages de notes ne contenant que des citations de ses romans. Ce fan se prétend être son frère cadet champion de natation mais décédé. Une référence est présente à "Hôtel Iris", L'auteure apprend qu'elle est enceinte, mais son amant est rentré chez sa femme.

Lithiase lacrymale ( 15 pages ): Apollo, son labrador est malade, elle l'amène chez le vétérinaire . Sur le chemin un inconnu lui vient en aide et sauve le chien. "Le père de mon fils (chef d'orchestre) excepté ( aimé le chien). Il a fini par nous tourner le dos et s'en aller p138"

L'atelier d'horlogerie (27 pages) : L'auteure se rend dans une île du Sud pour une commande et finaliser son roman. Elle rencontre un vieil homme qui porte des fruits, elle s'inquiète pour lui mais n'arrive pas à communiquer. Puis une rencontre avec un chef d'orchestre, ces hommes s'entremêlent..On retrouve une obsession d'Ogawa pour les fruits 'La grossesse, Tristes revanches)

Résurrection (15 pages) : la narratrice fait hospitalisé son fils de cinq mois car une de ses testicules est enflé, puis coïncidence une poche d'eau dans son dos et la disparition de sa voix. Rencontre avec une vieille femme : Anastasia...

On a comme liant de ces nouvelles, la narratrice auteure (nouvelles simili auto biographiques), enceinte puis avec son bébé, et Apollo le labrador. Les nouvelles ne sont à priori pas dans un ordre chronologique, ordre que je n'ai pas compris, elle est avec son bébé puis on lui annonce qu'elle est enceinte : solution de l'éditeur ?.

Donc sept nouvelles bien inégales, en quatrième de couverture il est dit que 'Ce livre est un véritable miroir de l'oeuvre de Yoko Ogawa', je suis bien loin de le penser. Peut-être la nouvelle "Edelweiss" avec les références que l'on trouve à Hôtel Iris, mais je trouve les autres nouvelles qui composent ce livre bien en dessous de ces autres récits. 'Tristes revanches' ou 'la mer' proposent des nouvelles plus finalisés.

On retrouve bien évidemment beaucoup de références au monde Ogawa : anomalie du corps, éclatement de la sphère familial, description des substances corporelles, imaginaire et onirisme avec une narration précise et poétique.

Je vais découvrir 'les paupières' qui est parait-il un écrit en écho à la bénédiction inattendue.

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