Dans ce tome 7,
Hiroya Oku utilise les mêmes recettes que dans les 2 tomes précédents. En l'occurrence, d'une part, il se repose sur pas mal de décors réels (à base de photos) sur lesquels il pose les personnages. Cela renforce l'immersion et l'impact des scènes. Il est immanquable de se sentir happé par les scènes dans la mesure où elles évoquent notre quotidien. D'autre part, en supprimant les textes, dialogues, etc. et en multipliant les planches muettes (à part les bruitages), Oku accélère la lecture. Ce faisant il accroît la tension, l'angoisse et amène le lecteur là où il veut... C'est intelligent.
Là où il veut... c'est à la confrontation entre Hiro et Inuyashiki. Opposition des styles, conflit de génération, etc. On est dans du déjà-vu, mais c'est efficace et bien amené.
Le point fort du dessin (car personnellement j'ai peu de goût pour la surabondance de photos), ce sont les vsages. Dans la dynamique des corps, Oku a fait des progrès mais c'est encore parfois fort statique.
Le tome se lit vite, d'une traite quasiment. Cela évite au lecteur de réflechir à un certain vide dans le propos. Beaucoup de planches sont inutiles, n'apportent rien au propos et servent à meubler. Oku sombre parfois même dans la facilité (avec la scène du bébé, par exemple). Dans les scènes incontournables, on a quelques interactions entre Hiro et son amie qui tente de le raisonner. Idem pour les réseaux sociaux et les adolescentes qui fantasment sur Hiro (fascination du mal), mais on avait déjà cela dans les tomes précédents. Ou le clash final entre les deux cyborgs.
Bon, ne boudons pas son plaisir non plus. Après deux tomes (très) faibles, on a ici un tome 7 ben mené et qui apporte un début de frisottis de souffle épique. On s'en contentera pour l'instant.