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EAN : 9782070387687
192 pages
Gallimard (25/05/1993)
3/5   2 notes
Résumé :
L'escalier des heures glissantes est l'histoire d'un banquier français, bon chic, bon genre, plongé soudain dans les plaisirs sans complexe de la jeunesse romaine.
Roman au ton taquin, moqueur et divertissant, c'est un cousin issu de germain, façon XXe siècle, des contes libertins du XVIIIe siècle. L'allégresse y a droit de cité, et la satire. Sous son ton frivole et désinvolte, c'est aussi un conte philosophique dans la tradition, développant, avec légèreté ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette critique pourra paraître en décalage par rapport à celles que je vous livre habituellement, peut-être, un peu hardie (pour user d'un aphorisme et ne pas dire grivoise) et bien je me lâche ! Ainsi, sera-t-elle assortie à ce roman publié en 1984. Je m'étonne que ce roman n'ait fait, à ce jour, l'objet d'aucune critique par un lecteur Babelio. Il a maintenant 32 ans, l'âge de la maturité, il conserve la virilité de son âge ! Il est plein d'une fougue jubilatoire, il raconte avec une faconde humoristique, une truculence égrillarde et un vocabulaire joyeux, sans vulgarité, la rencontre fortuite de Ludovic, Duc de Tempête, banquier richissime (le pléonasme s'impose pour montrer le niveau de son capitale), et d'un jeune romain Giancarlo, "murateur " (maçon) au hasard d'une panne de voiture, celle de l'une de ses cinq Rolls Royce, au pied des escaliers de la Place d'Espagne. Tempête est venu à Rome pour effectuer une sorte d'audit permettant de remettre à flot la fortune vaticane. le remède s' avérera d'ailleurs efficace : Placer aux bons endroits « les bénitiers de sauvetage »
Grand duc (et non pas grand prince, puisque tel n'est pas son rang nobiliaire), Ludovic va se prendre d'amitié pour ce jeune homme qui présente un profil de statue grecque (ou latine d'ailleurs) , l'autre est moins parfait : un angiome, plus simplement une tâche de vin corrompt, quelque peu, cette perfection.
Les premières heures de la rencontre sont équivoques. Ludovic n'est pas un de ces étrangers qui cherchent une rencontre assortie d'une relation avec un jeune latin, pourtant Giancarlo n'aurait, pas été hostile à une telle relation.
Notre duc qui commence à apprécier les découvertes impondérables que cette parenthèse lui offre, bouscule son agenda et décide de rester quelques jours à Rome, ville qu'il ne connaissait pas.
Ce sera l'occasion d'une échappée libre pour découvrir la ville éternelle : le Janicule, la Place Navone, bien sûr, le quartier Parioli, le Pincio, le largo argentina , la via Giulia, les faubourgs populeux… et nous, à leurs basques, nous suivons, avec intérêt la visite…
Des passages un peu « glissants », certes comme ces escaliers de marbres de la Piazza di Spagna, mais toujours avec une verdeur savoureuse et spirituelle !

C'est un récit qui prend l'allure d'un conte philosophique moderne, un rêve éveillé ( pas trop finalement) , sans personnages fantastiques, sans contrée de cocagne à moins bien sûr que Rome ne devienne au hasard des promenades, des déambulations, des discussions, des découvertes, ce pays fabuleux que chacun rêve de découvrir, et où Ludovic retrouve des notions de vie simple, prise de conscience de ce que peut être la vraie vie.
La lecture s'achève par le post-scriptum d'Eric Ollivier, quelques lignes encore cocasses .
Un bon moment de lecture et la découverte d'un écrivain que je ne connaissais pas, qui nous a quitté il y a un peu plus d'un an,


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mêlés aux flâneurs, Giancarlo relate cette anecdote que répètent trop de guides, mais qui illustre bien la complicité, l'esprit romains de toujours, grain de sel de la vie italienne et de la poésie : "La grande fontaine des quatre fleuves au centre de la place comporte quatre statues de géants. L'un deux assis sur un coude, se protège le visage de la main en regardant l'église comme si elle allait s'effondre sur lui. On dit que le Bernin avait donné cette pause à son fleuve pour railler son rival, l'architecte Borromini, et lui reprocher d'avoir édifié une église vouée à s'écrouler. En riposte, Borromini ajouta, son édifice achevé, et comme un hiatus au-dessus de son fronton géométrique, la statue de Sainte-Clotilde ; elle a le geste de calmer les inquiétudes du fleuve en contrebas, comme si elle voulait dire : n'aie pas peur, moi présente, cette église de t'écrasera pas".
La facétie plait au duc. Il aime cette aptitude à brocarder à coups de chef-d'oeuvre.
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