Je ne suis pas un expert de
Freud et encore moins de
Michel Onfray.
Mais, après avoir lu, "
Le crépuscule d'une idole" je retiendrai les deux choses suivantes :
Michel Onfray, contrairement à
Freud, n' a jamais entamé une "Seconde topique", c 'est à dire, réévaluer son travail passé et le modifier, bien des années après comme l' a fait
Freud après avoir découvert le principe psychanalytique.
Michel Onfray, lui, semble considérer que chaque livre, voire chaque phrase de lui, sera inscrit dans le marbre pour l'éternité, et donc non questionnable, ni critiquable.
La seconde chose que je voulais dire, plus triviale, mais néanmoins porteuse de vérité, est que du vivant de
Freud, il ne reste qu'un seul témoignage radiophonique de 1939, une très courte interview de la BBC.
Freud est devenu célèbre dès le début du siècle, j'imagine qu'il a du être bien souvent sollicité par les médias de l'époque.
Michel Onfray lui, accourt dès qu'un média quelconque le siffle pour venir théoriser sur tout et n'importe quoi, en submergeant l'auditeur de contres vérités pseudo intellectuelles débitées à une vitesse telle qu'il est pratiquement impossible de le reprendre point par point, principalement par manque de temps d'antenne. Une technique efficace mais qui ne le préservera pas bien longtemps lui même de "la contre expertise" à son sujet, qu'il affectionne tant.
Je ne pense pas que
Freud aurait de toute façon accepté de d'aller "faire de la promo" et "débattre" chez
Laurent Ruquier avec Rudolf Valentino, Georges Carpentier, et
Maurice Chevalier, qui étaient, dirons nous, les
Guillaume Canet,
Maitre Gims et Zazie de l'époque à laquelle il vécut.
Pour conclure je pense que
Onfray devine bien sur qu'il sera, à l'inverse de
Freud, totalement oublié dans 20 ans, et j'imagine que cette pensée doit le terrifier grandement.