Citations sur Vivre une vie philosophique (35)
Thoreau écrit :
"On a beaucoup de professeurs de philosophie, mais peu de philosophes."
Qu'est-ce qu'un grand homme ?
De tout temps, les civilisations ont fait place aux figures humaines qui dépassaient les hommes: le génie, le héros, l'artiste, le saint, le sage, le prophète, le demi-dieu... Nos temps démocratiques, surgis de la sciure dans laquelle tombe la tête de Louis XVI le 21 janvier 1793, croient que l'égalité c'est l'égalitarisme, autrement dit, la plupart du temps, qu'il faut promouvoir la haine de ce qui est grand- une pathologie qui ne pourra jamais obtenir que ce qui est petit soit autre chose que petit ni autrement que petitement. (p. 11)
Comment être un indien dans un monde où il n'y a plus d'indiens ? En faisant table rase des principes enseignés par la morale dominante, par l'époque, par les religieux, les pasteurs, les prêtres, les intellectuels, les philosophes, les penseurs, les journalistes et autres farcisseurs de crâne. (p. 50)
Il reçoit des esclaves fugitifs dans sa cabane. Thoreau n'est donc pas si fâché avec les autres et leur bonheur qu'il veut bien le dire. Souvenons-nous de ses trois chaises, deux pour les amis, une pour lui. (...)
Un véritable ennemi de l'humanité n'aurait eu qu'une chaise, la sienne ! (p. 102)
Thoreau fut libertaire, c'est son épine dorsale politique (...)
C'est l'art de se donner ses propres règles et de vivre en leur regard, sans jamais nuire à autrui. C'est la sculpture de soi, la construction de soi, sans se référer à un catéchisme, fût-il un catéchisme contre les catéchismes. (p. 80)
Thoreau attaque les soldats, les militaires, les prêtres, les journalistes, les prédicateurs, l'école, l'Etat, l'Eglise, l'argent, les hommes politiques. Il écrit : "Je suis habité par des pensées de meurtre envers l'état et mon esprit ne peut s'empêcher de comploter contre lui". Mais il cueille un nénuphar et recouvre sa sérénité. (p. 103)
Thoreau écrivait, dans "La désobéissance civile" :
"Que votre vie soit le frottement qui arrête la machine".
Dans "De l'éducation obligatoire et forcée", Thoreau ( 1817 - 1862 ) souhaite que le gouvernement pratique l'école obligatoire pour éduquer l'âme de l'individu, donc de la communauté.
Les Américains sont "les esclaves d'un tyran économique et moral". Esclaves du négoce, des préjugés, des conventions, du commerce, de l'industrie, de l'argent. La politique, quelle qu'elle soit, ne remet jamais ces vices en cause.
Pas besoin de longs discours ou d'oeuvres complètes longues comme le bras sur le rayonnage d'une bibliothèque pour expliquer comment réaliser le bonheur des hommes...rien d'autre que cet appel à la responsabilité et à la volonté de chacun : ne plus vouloir dans les faits ce qu'on prétend ne pas vouloir dans les mots. Agir et réagir, cesser de gémir.