AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 392 notes
Ce que j'ai ressenti:…Invitation à la rêverie et au voyage…

Etre lu, c'est être caressé.

La perte d'un être cher et la douleur de celui qui reste…Toute cette histoire tourne autour de cette reconstruction après le drame d'un duo qui n'a pas fini de s'aimer…César, c'est l'homme brisé qui veut en finir avec cette souffrance, en dépit de tout ce qui lui reste…Mais la vie réserve parfois de jolies surprises, aussi délicieuse qu'une Nana impertinente…

Est-ce que c'est ça le deuil? Etre confronté au silence? Se fracasser constamment contre le mur de l'absence? Chialer tout en conservant l'espoir d'un miracle?

J'ai particulièrement apprécié de retrouver dans ses pages, la beauté et la simplicité de vie qui règne dans les îles Grecques, de ressentir encore l'émerveillement devant ses paysages époustouflants, ainsi que me remémorer ses légendes antiques. Rien que pour cet instant de souvenir ravivé, j'ai adoré cette lecture. Cette ambiance de sérénité devant une douceur de climat méditerranéen: l'envoûtement de l'air marin, le réconfort d'un soleil brillant, l'ensorcellement de la pierre ancienne…C'est une invitation au voyage mais aussi une plongée immersive dans les textes mythiques, et le flot nous emporte vers des sirènes, les demi-dieux aux destins fabuleux, la poésie des aventures extraordinaires dans ses livres poussiéreux…Croire au merveilleux, quelle bien jolie idée…

« J'aime les mots, leur sens ancien, les passerelles que ça crée. L'impression d'un ordre, d'une cohérence, d'un enracinement, le seul qui tienne dans ce monde de folie. »

Ca et là, posés comme des ailes de papillons, des citations en lettres grecques, pour nous rappeler la force de ses écrits, qui ont réussi à traverser les siècles comme une envie de se relier à l'ancien pour mieux appréhender le présent…Ce roman est hanté par l'ombre des attentats, et on ressent malgré cette perpétuation de la violence, le doux espoir, qu'au regard des chaos du passé, on saura garder la vaillance de ses héros fantastiques, et surtout le besoin de transmettre leurs vraies valeurs…Ces textes « magiques », derniers remparts vacillants face à l'heure de la surconsommation et la surenchère d'informations, qu'il nous faut pourtant réveiller pour la génération future…Tel est le joli message que cet auteur passionné, essaye de faire passer…

« -C'est quand même, il faut l'avouer, rempli de livres que plus personne ne lit. Que plus personne ne lira.
-Pourquoi dites vous ça? C'est idiot. Les enfants aimeront toujours ces récits fabuleux.
-J'espère que vous avez raison. »

Quel moment d'apaisement que cette lecture qui finit en beauté sur une touche des plus romantiques et poétiques…C'est bien le coeur battant, qu'on referme ce livre avec cette impression d'avoir dégusté un petit instant mielleux, un bonbon merveilleux…

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          602
Dans un environnement bourgeois vaguement décadent, César, héros moderne et déprimé, ne réussit pas à surmonter la mort de celle qu'il aime encore de toute son âme, que son corps réclame par tous les pores de sa peau.

À la recherche du temps passé et heureux avec Paz, César se lance dans un voyage dans une Italie solaire, la nostalgie d'un bonheur et d'un partage à jamais révolus empoisonnant chaque instant de ce pèlerinage. Et puis il y a une rencontre qui fait partie de celles qui guérissent un peu... Elle le ramène à son enfance et lui ouvre un horizon. Malgré la perte et le chagrin, César a encore un avenir sur cette terre. Il renaît au monde et prend conscience de son rôle de transmission, de son futur dans la paternité qu'il se sentait incapable d'assumer, de son fils qui est un prolongement au delà de la mort.

Avec Christophe Ono-dit-Biot, il faut aller au delà des phrases spontanées, candides ou chargées de mythologie, pour apprécier et se laisser porter par la beauté des images et des sentiments, pour Croire au merveilleux. Merci à Babelio et aux Éditions Gallimard pour ce beau voyage aux apparences trompeuses.
Commenter  J’apprécie          590
Où l'on retrouve César – pas trop la pêche César faut avouer – héros et narrateur de « Plonger » découvert pour ma part il y a peu et commenté ici-même, pour les ceusses qui auraient envie de suivre.

Où l'on retrouve donc César qui tente (ou pas) de survivre au deuil de sa Paz et à l'obsédante énigme de son amour perdu.

Pas bien joyeux tout ça pour commencer. Au-delà du désespoir, pourtant, s'amorce très vite, et presque en parallèle, une histoire nouvelle doublée d'un lumineux retour aux sources, troublant périple intérieur proche de la quête initiatique ou du conte onirique.

Retrouvailles solaires de la mer omniprésente et des paysages enchantés de la Grèce ou du littoral amalfitain déjà évoqués dans « Plonger », où l'on se prend à rêver d'un nouvel éveil au monde pour qui osera enfin croire au merveilleux...

Il est cohérent Christophe. Sa prose et son personnage lui ressemblent, illustrant fidèlement, je crois, sa sensibilité, son amour du beau, l'importance qu'il prête au temps de l'enfance et cette universelle fascination pour les mythes antiques dont l'éclairage et la transmission lui tiennent particulièrement à coeur.

Un auteur clairement habité par son récit, sans autre prétention que celle d'exprimer sa propre vision de l'existence, et de la partager. Transmettre, toujours transmettre... et générer ici un simple et authentique plaisir de lecture.

Ҩ

Mille mercis à Christophe Ono-dit-Biot pour sa chaleureuse disponibilité, ainsi qu'à Gallimard et Babelio qui ont permis cette jolie rencontre pour de vrai.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          503
Christophe Ono-Dit-Biot est un écrivain qui me « parle au coeur ».
J'aime ses histoires pleines d'amour, de sensibilité, de chagrin, de deuil mais aussi de bonheur et d'espoir.
Avec une écriture poétique et imagée, il sait me bouleverser avec des histoires simples.
Avec lui, il ne m'est pas difficile de « Croire au merveilleux ».

Dans ce dernier roman, j'ai eu plaisir à retrouver César et Paz et à « Plonger » dans un immense amour à jamais détruit.
César ne se remet pas de la mort de son épouse, la présence de son petit garçon ne réussit pas à combler l'absence.
Au moment où il décide d'en finir, le destin en décide autrement en la personne de la voisine qui vient sonner. Elle est jeune, jolie, se prénomme Nana, se dit passionnée par la littérature grecque, tout comme César.

C'est vrai que présenté comme ça, on peut penser à une histoire un peu mièvre parfumée à l'eau de rose, mais non, croyez-moi, nous en sommes bien loin.
« Croire au merveilleux », c'est accompagner un homme meurtri dans un très beau voyage intime pour renaître dans le coeur d'un enfant qu'il négligeait faute de se sentir capable d'en être le père.

Cette histoire est belle, les mots sont justes pour décrire et magnifier les sentiments. J'ai aimé les personnages avec leurs failles, leurs doutes, leur immense besoin de protection.

Commenter  J’apprécie          421
Il est toujours intéressant de recevoir un livre qui a été pas mal médiatisé. C'est l'occasion de se faire sa propre opinion ; et nous voilà au pied du mur...
Je me suis donc lancé dans la lecture du récit De César, quadragénaire branché, qui survit après la mort accidentelle de sa compagne Paz, et hésite à mourir à son tour pour fuir son état, ou au contraire à se consacrer à son fils qui a besoin de lui.
Dans un premier temps il opte pour la première solution et entame un processus de destruction qui commence par la prise de calmants et somnifères. Mais il fera une rencontre bouleversante, Nana qui l'entraînera dans un univers mi onirique, mi réaliste. Elle-même étant peut-être issue de cet univers.
Nana sera le catalyseur d'une résurrection, où chacun se reconstruit en retrouvant son véritable rôle, le père comme le fils.

Ce livre tout en nous racontant une histoire d'amour, une histoire de deuil, nous entraîne dans un certain nombre de rêveries, de voyages à travers le temps, l'espace, les pays et le ressentit de chacun.
Le style est simple, narratif, avec quelques trouvailles sympathiques. C'est un livre qui se lit rapidement car on a envie de connaître la fin. Et celle-ci est originale, révélant enfin la construction du roman.
Commenter  J’apprécie          370
Aimer passionnément un être et le perdre à jamais. Comment s'en remet-on ? Suite du magnifique roman « Plonger », « Croire au merveilleux » est l'histoire d'une reconstruction après le drame et la tentative de Christophe Ono-dit-Biot de répondre à cette question.

César est au bord du suicide. Paz, l'amour de sa vie n'est plus. Elle git pour toujours au fond de la méditerranée, cette mer qu'elle aimait tant. Près de deux ans après, il n'a plus la force de continuer, même pas celle d'élever leur petit garçon, portrait craché de sa mère. Aujourd'hui il l'a décidé, il va en finir. Mais le destin en a décidé autrement par l'entremise d'une inconnue qui frappe à sa porte, la délicieuse et impertinente Nana. Extrêmement érudite, belle à couper le souffle, qui est-elle, d'où vient-elle ? Comment et pourquoi est-elle là alors qu'elle semble tout droit sortie de la Grèce antique, ancien monde dont César est si féru ?

Des îles grecques aux rivages de l'Italie, en passant par l'Espagne et le Japon, César part à la recherche de son passé heureux avec sa femme mais surtout au moyen de répondre à cette question qui le hante depuis deux ans : Paz les a-t-elle abandonné lui et son fils ? Son amour pour eux n'était-il pas plus fort que sa propre liberté ? Sa passion pour la mer ?

« Plonger » a été à sa lecture un immense coup de coeur pour moi. Une histoire d'amour sublime comme on en lit peu. C'est donc avec beaucoup d'attente et une grande impatience que j'ai lu la suite.

Roman mythologique, mystérieux « Croire au merveilleux » est également une très belle histoire : celle d'un homme sauvé du désespoir par ses croyances dans les légendes qu'on lui racontait dans son enfance et par le pouvoir que peuvent avoir sur nous les contes et la mythologie.
Grâce à son retour vers le passé, César va devenir père et enfin assumer son rôle de transmission.

C'est également un très bel hommage à la méditerranée et à la douceur de vivre près d'elle : une invitation au voyage accompagnée par une plongée directe dans les textes mythiques.

Malgré tout cela, j'avoue ne pas avoir retrouvée cette sublime intensité ressentie à la lecture de « plonger » et j'ai regretté également une certaine confusion dans l'histoire, notamment ce qui concerne la mythologie.

Cependant, il faut bien le dire, il est indéniable que cet auteur a un talent certain pour nous raconter de belles histoires et nous amener comme lui à «Croire au merveilleux ».
Commenter  J’apprécie          280
Croire au merveilleux est la suite de Plonger. On y retrouve César, esseulé et torturé, quelques années après le décès de sa femme Paz, découverte morte sur une plage en Arabie. Une question continue de l'obséder et l'empêche de faire son deuil malgré la présence apaisante et réparatrice de leur fils Hector : Paz les aimait-elle encore lorsqu'elle les a abandonnés ?

Croire au merveilleux est donc le chemin long et difficile du deuil, le récit d'une reconstruction complexe. Entre colère, désespoir et culpabilité, César ne survit que pour son fils. La fiction met en exergue la réalité cruelle mais universelle du deuil : comment poursuivre sa vie après la disparition d'un proche ?

Dans ce roman, César crie son amour pour Paz, son besoin de la retrouver par delà les souffrances et les mers. Entre la France, l'Italie et la Grèce, dans une Europe en déliquescence, il court sur les traces de cette passion toujours intacte, de cette blessure toujours à vif. Il a perdu ses repères avec le départ de son épouse et tous ces attentats qui transforment son Europe protectrice en Europe décadente voire hostile. Dans ce chaos intérieur et extérieur, Hector est sa bouée. Il plonge dans cette relation complice et véritablement touchante, dans cet amour inconditionnel et émouvant avec son enfant qui ressemble tant à sa mère, qui en est la continuité.

Dans cet océan de désespoir, il se noie presque. Mais une jeune femme au physique de statue grecque entre dans sa vie le jour où il a décidé de la quitter. Lui, « seul et maudit » tombe sous le charme de cette beauté mystérieuse qui « n'était pas parfaite » mais qui « frappait », de son audace, de sa maturité, de son calme… Cette fée inconnue lui ouvre la voie de la vérité, de la résurrection.

Ce conte, avec son écriture imagée, nous emmène dans une aventure aux frontières du réel. le lecteur bascule dans le merveilleux et son univers onirique inspiré de l'Antiquité jusqu'au dévoilement ultime. On pourrait trouver cela absurde, « tiré par les cheveux » et en même temps on est facilement hypnotisé et ensorcelé par la poésie et la magie de cette histoire pleine d'espoir. Un voyage douloureux mais nécessaire vers la lumière d'un futur possible pour César. Un roman sensible et plein d'humanité pour nous.
Commenter  J’apprécie          212
Je découvre Christophe Ono-dit-Biot par ce livre, ayant mis Plonger dans mon Pense-Bête et voyant que celui-ci parle de mythologie je n'ai pas hésité longtemps.

Je garde de très bon souvenir de l'étude de la mythologie au collège, revenons au récit nous suivons ici César et son fils après la disparition de sa femme Paz. Celui-ci décide d'en finir avec la vie mais au même moment sa nouvelle voisine va venir sonner à la porte prétextant avoir perdu ses clefs.

Cette rencontre fortuite va aider César à faire son deuil et à aller de l'avant pour lui et son fils, un récit sur le deuil, les relations père-fils, le voyage.

J'ai cependant eu du mal à certains moment pour voir ou l'auteur voulait en venir et j'avoue avoir décroché au 2/3 du roman, même la fin du livre ne m'a pas convaincu.

J'ai cependant tout de même la curiosité de lire Plonger pour faire plus ample connaissance avec Paz.
Commenter  J’apprécie          210
Du fast-food littéraire ! "Croire au merveilleux" n'est guère à la hauteur des louanges entendues chez Laurent Ruquier dans "On n'est pas couché" sur France 2, et le fait que Christophe Ono-dit-Biot soit présentateur de l'émission littéraire "Au fil des mots" sur TF1, responsable des pages culture de l'hebdo "Le Point", mais aussi ami personnel du polémiste Yann Moix explique sans doute cette infatuation disproportionnée. Outre la lourdeur d'un récit à la première personne au foisonnement du "je", ce qui choque d'emblée c'est le manque de style. Phrases courtes, parfois sans verbe, ce qui peut être génial si on a le talent et le rythme phrasé de Victor Hugo dans "Les travailleurs de la mer", mais qui avec Ono-dit-Biot sombre plutôt dans les méandres d'une perspective malheureuse  d'un genre qui s'articule au confinement du flirt avec le mal bâti. On regrette aussi un manque certain de vocabulaire et de grammaire. Que penser de cette phrase "Il faut voir ma gueule que j'ai..." ?  Sans doute Ono-dit-Biot a voulu pasticher Johnny.
Publié chez Gallimard, "Croire au merveilleux" raconte l'histoire d'un certain César, le double récurrent, l'alter-ego cyclique de l'auteur, qui veut fuir la vie en se suicidant mais en réchappe à cause de l'arrivée inopinée d'une jeune étudiante grecque. Il se retrouve alors sauvé par son enfance et une insolite emprise mythologique. Au fil des pages, on a dû mal à suivre l'intrigue, l'ensemble étant confus nous entraînant dans une succession de délires personnels et existentiels de l'écrivain-journaliste avec cette même "pseudo littérature comme appeau" pour reprendre le titre d'une longue critique de "Plonger", son précédent roman pourtant Grand prix du roman de l'Académie française en 2013 (1). Ainsi, dans ce qui est visiblement la suite de "Plonger" avec le même César, on cherche en vain la moindre narration poétique, un soupçon de cette hypotypose, la description imagée à l'extrême immortalisée par la madeleine de Proust ou l'alambic de Zola dans "L'Assommoir". Avec Ono-dit-Biot, c'est plutôt du fast-food littéraire, du syncopé textuel telle cette phrase "Un couple sort de l'eau" flanquée cinq lignes plus loin de "J'entre dans l'eau". Avec lui, le récit devient carrément assommant voire "barbant" pour être en phase avec son look de quadragénaire qui pour faire jeune arbore la barbe tendance ; pilosité d'ailleurs jugée au XVIe siècle comme étant la propagation du vice-italien et aujourd'hui attribuée à ceux qui ne s'assument pas d'où leurs rapports conflictuels avec les femmes obligés de replonger dans les traumatismes de leur enfance pour en exorciser leur frustration. Enfin, si le roman ne manque pas de nous faire voyager chez les Grecs dans cette quête du pouvoir des mythes, il est surtout truffé de clichés de guides touristiques tel ce récit d'un dîner du héros César devant l'Acropole à Athènes: "Le prof m'a dit que Parthénon vient de Parthénos, 'la vierge", l'un des surnoms d"Athéna". C'est sûr qu'avec Christophe Ono-dit-Biot, il est difficile de croire au merveilleux !...

Kävin'Ka







  
Commenter  J’apprécie          184
On retrouve César dont la femme, Paz, est morte dans le précédent livre « Plonger »
Deux ans après, il n'est toujours pas remis de la mort de Paz, et malgré leur petit garçon de six ans, décide de se suicider.
C'est alors que sonne à sa porte sa jeune voisine, étudiante grecque, originale, érudite, et qui va changer le cours de sa vie.
C'est très poétique, très triste, très branché littérature ancienne.
On est entre Paris, l'Italie et la Grèce pour finir au Japon.
C'est assez lancinant et nostalgique comme histoire.
Une belle histoire d'amour post-mortem qui tourne assez vite au conte moderne.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (791) Voir plus



Quiz Voir plus

Monstres de la mythologie grecque

Je suis une créature hybride, mi-homme mi-cheval.

Le Minotaure
Le Centaure
La Cavale
La Manticore

12 questions
3436 lecteurs ont répondu
Thèmes : monstre , mythologie grecque , créatures mythologiques , mythologie , mythesCréer un quiz sur ce livre

{* *}