Alep

Ce roman historique m'attirait.
Alep, dans les années 1680, est un carrefour d'échanges commerciaux. Anglais, hollandais, français sont présents et concurrents en affaires.
Les échanges se font par bateau, plus précisément sur "chebec" depuis l'Occident, avec tous les risques que cela comporte : pirates, corsaires et autres marchands d'esclaves croisent la route de ces chebecs.
Le début m'a un peu étourdie avec de très nombreux termes de navigation.
J'étais aussi un peu perdue parmi les personnages secondaires, certains capturés, prisonniers, esclaves, corsaires, ... La lecture des deux premiers tomes de cette trilogie m'aurait éclairée.
L'arrivée à Alep avec ses caravanes aux centaines de chameaux, ses khans, souks, minarets à l'infini, les multiples religions qui se côtoient nous offre une vision très vivante, très colorée de cet Orient.
Guilhem, armateur venant de Livourne, souhaite installer à Alep une succursale, concurrencer en affaires les anglais et hollandais très présents en Méditerranée.
Les personnages sont mis en contact avec les personnes idéales pour établir commerce et échanges, peuvent leur faire entière confiance alors qu'ils ne se connaissent pas. Ils ne se font pas rouler par des filous. Cela semble un peu trop beau et je ne suis pas sûre que cela se déroulait aussi facilement.
Guilhem aspire à retourner rapidement auprès de sa jeune épouse restée en Toscane. Ce retour ne s'effectue pas comme prévu. En route vers le port d'Alexandrette il est attaqué et sera laissé pour mort au bord du chemin. Il est miraculeusement découvert par des arméniens qui prendront soin de lui pendant des mois. Une arménienne sera spécialement attentionnée et le soignera avec amour. le coup qu'il a reçu sur le crâne l'a rendu amnésique. Il ne sait plus qui il est, sa mémoire est complètement vide.
Des péripéties, des rencontres amoureuses étayent ce roman historique intéressant, agréable à lire et bien documenté.
Merci à Babelio qui m'a fait découvrir cet auteur. Sa plume est agréable et imagée et j'ai passé un bon moment de lecture.

Alep

Deux découvertes avec ce roman, les éditions Erick Bonnier, « romans historiques, essais et documents géopolitiques et biographiques, ouvrages de spiritualité et du dialogue des religions », un éditeur engagé à l'évidence, et une collection encre d'orient, qui publie donc des romans.
J'ai essayé d'en savoir davantage ! Peu de chose, je cite : « Les éditions Érick Bonnier sont une maison d'édition française fondée en 2010. Elle se donne comme mission la diffusion d'une meilleure connaissance des mondes arabo-musulmans. »

Maintenant l'auteur, olivier d'Orbcastel . Je cite une fois encore : « Membre de la Société Française d'Histoire Maritime, passionné par L Histoire, la Méditerranée et la Marine, il fait vivre ses trois domaines de prédilection au travers d'événements peu connus bien que considérables ».

Tout de même, tout cela peut impressionner, et bien j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
L'écriture en est agréable, le récit est parfaitement équilibré, sans jamais être lourd, trop érudit, entre le contexte historique des échanges commerciaux entre l'orient et l'occident, et les péripéties d'un voyage en Méditerranée au XVIIème siècle.

Cet ouvrage est le dernier d'une trilogie débutée en 2018, (il peut tout à fait se lire indépendamment des deux autres), du Languedoc à l'Algérie puis l'Italie et enfin dans ce troisième volet la Syrie, cette série semble être une belle façon de découvrir le monde méditerranéen de cette époque, et les relations complexes entre les peuples qui occupent ces côtes.

J'ai beaucoup aimé le troisième, je lirai volontiers les deux précédents.

Passionné d'histoire maritime, O. d'Orbcastel nous livre après « Belloc » et « Chebec » le dernier tome d'une saga méditerranéenne. Nul besoin d'avoir lu les deux premiers opus pour dévorer « Alep », publié chez Erick Bonnier, toute jeune maison d'édition, qui a réalisé un très beau travail de présentation .
Intégrée à l'Empire Ottoman au début du 16ème siècle, détrônant Damas pour les échanges de marchandises vers la Méditerranée en provenance de l'Est vers 1650, Alep sera le siège de nombreux consulats d'états européens (la France ouvrira le sien dès 1562) tant sa situation géographique représente un positionnement stratégique pour les commerçants de tous bords.

Eté 1684. A l'issue d 'un voyage mouvementé, Guilhem de Davejean jette l'encre à Alexandrette, le port attaché à Alep, où il a décidé d'ouvrir une succursale. Après moultes aventures, il découvre une ville débordant de marchandises et grouillant d' intrépides négociants .
S'ensuivent de nombreuses aventures, rencontres, tractations diverses qui nous tiennent en haleine du début jusque la fin de l'ouvrage, qui voit le retour de Guilhem à Livourne auprès de son épouse, qui se sera montrée une vraie femme d'affaires, responsable, dynamique, entreprenante et loyale....

Pourquoi ai-je choisi ce livre ? Pour le titre tout d'abord, tellement évocateur de voyages, d'aventures et tellement dans l'actualité et puis, pour rester dans la lignée de Samarcande d'Amin Maalouf , que je venais de terminer et parce que fan de littérature de voyage tout simplement.
Et je n'ai pas été déçue.
Un grand merci à Babélio.