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3,76

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

" La vie est un songe et le mieux est d'en rire "

Peut-être , Monsieur d'Ormesson , mais aujourd'hui , je songe que le bonheur de vous avoir lu et écouté se "change en souvenir " et, je n'ai pas envie de rire ...
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«Chacun sait que, si tout roman est une histoire qui aurait pu être, l'histoire elle-même, d'un bout à l'autre, est un roman qui a été. Mais ce n'est pas seulement l'histoire qui est un roman, et le plus extraordinaire qui soit. l'univers tout entier avec tout ce qu'il contient est un roman fabuleux. C'est pour cette raison, et non pour attirer le chaland, que les page que vous lisez se présentent sous la rubrique : roman»

Cette justification de Jean d'Ormesson est nécessaire, car en effet c'est plus une sorte de bilan, de confession et d'interrogation existentielle que nous parcourons. Erudit non spécialiste, il dresse une histoire de la philosophie et des sciences, pour mieux en arriver à l‘inéluctable conclusion : point de réponse à ce questionnement inhérent à la condition humaine : pourquoi?. Les sciences tentent de percer le mystère :

«longtemps le roman de l'univers a été un secret. Grâce à la science, le secret s'est changé en énigme».

La philosophie élabore des échafaudages logiques d'hypothèses, mais nul ne détient la réponse unique qui donnerait un sens à la destinée humaine, que ce soit dans sa dimension collective ou individuelle. L'univers n'est d'ailleurs l'objet d'‘une interrogation que depuis l'apparition de la pensée :

«on dirait une blague : treize milliards cinq cent millions d'années ne trouvent un début d'explication, longtemps sous forme de délire, que depuis l'apparition de la pensée, il y a quelques dizaines de milliers d'années. Et un tableau d'ensemble - toujours contestable, mais enfin à peu près cohérent - remonte à peine à cent ans» .

L'une des clefs du mystère est le temps. Temps qui passe, temps à venir, même pas fiable dans sa constance depuis Einstein et l'école relativiste, départ de tout ou pré-existant à l'univers. L'homme le subit de façon complexe :

«nous en sommes prisonniers. Passagère et précaire, affreusement temporaire, coincée entre un avenir qui l'envahit et un passé qui la ronge, notre vie ne cesse jamais de se dérouler dans un présent éternel- ou quasi éternel- toujours en train de s'évanouir et toujours en train de renaître»

L'ultime question est celle de la mort, seul point commun entre tous les êtres quels qu'ils soient. Les religions l'ont accommodée à leurs sauces, entraînant dans leurs cosmogonie des cortèges d'armées et de militants prêts à en découdre.
Agnostique, l'auteur confesse son ignorance, et, en temps qu'amoureux de la vie, conscient des privilèges qui lui ont facilité la tâche, attend sans hâte, mais sans angoisse, le moment de la révélation ou du néant.

L'intérêt principal de ce «roman» est la synthèse accessible et agréablement rédigée de l'ensemble des grands courants philosophiques et des théories successives de l'univers, que nous présente l'auteur, en un testament optimiste et lucide
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Un regard faussement naïf sur le monde dans lequel nous évoluons, des analyses comportant juste ce qu'il faut d'érudition, des questions vieilles comme l'humanité auxquelles Jean d'Ormesson -à défaut de leur apporter les solutions qui conviennent- nous livrent ses états d'âme et ses réflexions, bref un livre passionnant qui, sans être ni un essai philosophique ennuyeux ni un traité d'astrophysique, remet un certains nombre de valeurs et de principes en perspective. A lire et à relire.
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Chaque livre de Jean d'Ormesson est un véritable big bang : le monde naît (ou renaît) sous nos yeux et nous vieillissons tout d'un coup de "quelques" années supplémentaires (environ 35 millions...) Différent d'un roman, c'est à la fois un étonnement philosophique (cf le livre de Jeanne Hersch), un hymne à l'univers (cf Teilhard de Chardin) et une époustouflante démonstration pédagogique de ce que devrait être une culture bien comprise : non pas de pénibles acquis scolaires qui nous privèrent de ballades à vélo, de sorties avec les copains, et de temps pour lire (quoique certains profs de maths bien indulgents me laissèrent lire "Les Misérables" sous le livre de cours), mais une admiration et un amour durables pour la vie, sachant que rien ne dure jamais, ni les bons moments ni les mauvais et que c'est cette alternance de joies et de chagrins qui construit un être humain et en fait un "Homme" (merci Kipling). Jean d'Ormesson vient nous rappeler en ces temps de sinistrose entretenue que la joie de vivre est aussi une conquête de chaque jour. de plus, il sait expliquer très clairement des notions souvent fort compliquées. Un léger bémol toutefois : ce foisonnement d'idées me fait penser à un musée ; une belle idée, en philo, , c'est un peu comme un beau tableau, elle mériterait d'être longuement contemplée, sans que l'on se sente obligé de passer à la suivante ! Mais bon, la vie étant la vie...
Cela étant dit, Monsieur d'Ormesson, merci.
Infiniment.
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Au crépuscule de sa vie ( j'espère qu'il ne lira pas ça! ), Jean d'Ormesson réalise une sorte de bilan. En se posant des questions sur le sens de la vie.. de la mort, sur l'univers et la compréhension que nous en avons, sur la foi en une entité créatrice. Avec de nombreuses références à des personnages "clés" qui ont fait progresser la connaissance humaine dans divers domaines. Un livre qui se lit aisément, un historique des connaissances et de l'évolution de la pensée humaine. Nous sommes tous concernés. Ce livre ressemble à un testament.
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Érudit, prenant, foisonnant. Je pourrai en attacher des adjectifs à cet essai-roman de ce grand monsieur qu'est Jean d'Ormesson.
Dans ces pages s'opèrent la parfaite alliance et l'entremêlement étroit de la littérature et de la science : la mythologie, la religion, la philosophie, la psychologie, la physique, la technologie, la science de la vie et de la terre, L Histoire. Ce livre est un condensé de tout ça. Une vulgarisation chronologique de notre monde, je ne dirai pas exhaustive car nul ne peut ne targuer de l'être sur un sujet si vaste. Cependant, je suis heureuse d'avoir découvert nombre de notions qui m'étaient jusqu'alors inconnues grâce à ce livre, cela m'a donné envie de me documenter sur Darwin, sur le mur de Planck, sur les théories du temps et d'aller piocher de nouveaux dans mes nombreux livres de mythologie et d'histoire.
Un ouvrage de réflexion philosophique pour les curieux de tout où chacun trouvera de quoi étancher sa soif de savoir et l'envie d'aller voir plus loin. Les maîtres mots pour D Ormesson : la conception du divin, le temps et l'espérance. L'appellation de roman n'est due à mon sens qu'à l'évocation de théories non encore démontrées. Ce livre reste extrêmement bien documenté et intéressant, même si je l'avoue en livre audio, on assiste à une émission culture de haute volée pendant près de 5 heures. Nécessite une belle concentration et mérite que l'on y revienne ou qu'on le savoure par petits morceaux.
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Très beau roman que ce roman du monde, cet hymne à la vie qui saura trouver son lectorat tant Jean d'Ormesson a su trouver un ton enjoué et mélancolique, gai et troublé.

Ce livre est une sorte de Café du Commerce de la cosmologie et de l'histoire du monde. L'auteur est mû par l'étonnement et l'admiration. le spectacle du monde le surprend, l'enchante et le remplit d'une allégresse terrifiée. Un discours métaphysique et ontologique d'un homme à la fin de son parcours évoquant, dans trois parties distinctes, l'histoire du Monde et des hommes, un rêve éveillé et sur sa fin, la mort.

En 120 pages, Jean d'Ormesson trace d'une plume brillante, nostalgique et cultivée la création du Monde, le fil de l'histoire des civilisations jusqu'à nos jours, les découvertes scientifiques et nos croyances. Cette passionnante tapisserie du Monde est alternée avec les remarques du Vieux - Dieu ? –, lisant au-dessus de l'épaule de l'auteur et réagissant çà et là à nos certitudes humaines. Un philosophe inscrit “Dieu est mort, signé Nietzsche” et le blasphème est modifié en “Nietzsche est mort, signé Dieu”. Cette figure de style permet à d'Ormesson de se mettre au centre du jeu et d'apporter deux regards sur cette histoire de 14 milliards d'années.

Puis 90 pages d'un rêve éveillé dans le roman du monde passant d'un sujet à un autre le temps, Dieu, l'être, la science, la réalité, le pouvoir, la chance, l'avenir, les livres…“J'ai beaucoup aimé ce monde que tant de grands esprits ont tenté de comprendre. Je n'avais pas l'ambition de percer ses secrets. Je ne l'ai jamais accusé, je ne l'ai jamais calomnié, je n'ai jamais cherché à le fuir ni à le dénigrer : je m'entendais bien avec lui. J'ai surtout aimé m'y promener.”

Et ces quelques très belles pages, sans frayeur excessive, d'un ton détaché, sur la mort, sur sa mort avec cette seule certitude, que nous ne pouvons rien en dire.
Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Première lecture de Jean d'Ormesson, ce livre est une réflexion intéressante de ce qu'est la vie, pourquoi le monde est monde.

Un voyage sur Terre, du Big Bang à nos jours, avec une analyse originale, du point de vue du "Vieux", celui qui se trouve être à l'origine de tout.

Beau voyage que cette lecture, en compagnie d'un homme tellement érudit, qu'on aimerait ne retenir qu'une toute petite partie de cette connaissance !

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Jean D'O sait y faire, avec sa petite bouille bien sympa d'aristo'. le plus célèbre de l'académie française, réfuge de vieilles gloires ou pseudo jongleur des mots, nous offre une belle leçon de culture G.

C'est dense, un peu court peut-être. Il parle du monde, de sa création, de lui, c'est qu'il sent la fin venir, pas tout jeune notre Jeannot.

Adulateur de Chateaubriand, j'adore son style, c'est mon premier Jean d'O et l'effet qu'il produit est efficace.

J'aimerais voir un peu sur un vrai roman, pas des bribes de réflexions, vous savez un truc bien béton, dans lequel on se dit à la fin que plus rien ne sera jamais pareil après ce livre...
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Premier Jean d'Ormesson que je lis.
J'appréhendai un peu au début.
Arriverai-je à déchiffrer l'écriture d'un normalien agrégé de philosophie et faisant parti De l'Académie Française?
Et puis est-ce que cela ne sera pas un peu ronflant?
Genre, je sors un mot que personne ne connaît, sauf le Larousse et les champions de scrabble à toutes les phrases.

Et bien non.
Agréable à lire, facile d'accès et très intéressant.
Jean d'Ormesson est capable de nous expliquer les théories de Newton, Copernic, Darwin ou Einstein de manière simple, de nous faire réfléchir sur des thèmes comme le temps, l'espace, dieu, l'air de rien.
Pour ma part, je trouve que c'est là qu'on reconnaît les bons!
Expliquer des concepts compliquées avec des mots simples!...non?

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