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C'est beau et c'est original.
Lire un Jean d'Ormesson c'est contempler la voûte étoilée, on se sent tout petit face à tant de connaissances, à un tel amour de la vie.
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Que de bavardages !

L'âme de O, un homme tout juste mort, rencontre A, un esprit « pur » venu d'une galaxie lointaine, au-dessus de la Douane de Mer, et se propose de lui servir d'ambassadeur, de super-représentant de l'Humanité.

O se lance aussi sec dans de longs monologues où il explique les événements importants, selon lui, de l'histoire (occidentale, blanche, bourgeoise et catholique) des hommes. C'est l'occasion pour d'Ormesson de faire étalage de sa grande culture (bien sûr il n'est question ici que de la culture dominante).

J'ai trouvé tout ce déballage … ridicule ! Oui, Madame. Quoi, Jean d'Ormesson, ce grand homme, en dépit de sa culture, de son intelligence, de son expérience, n'avait-il rien de plus essentiel à transmettre que cette accumulation de connaissances ? La vie se résume-t-elle à accumuler du savoir ? Non bien sûr.

Je m'étais délectée des paroles du Juif errant et il faut bien reconnaitre de nombreuses similitudes entre les deux romans. Mais autant le Juif me touchait, avec ses émotions, ses ambivalences, ses imperfections, autant ici je suis restée insensible devant ce bavardage intellectuel et futile.

J'oublierai sûrement très vite cette brique, dont le seul atout de nous poser ces questions : comment décririons-nous le monde et les hommes à un esprit « pur » venu d'ailleurs ? Qu'est-ce qui nous semble essentiel sur ce vieux caillou ? Qu'est-ce qui donne à la vie toute sa saveur ? Ma réponse est bien sûr très différente de celle du sieur D Ormesson. Plus modeste mais ô combien plus précieuse !
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Erreur d'aiguillage pour moi certainement. Je ne veux pas remettre en doute la qualité d'écrivain de cet Académicien Français, mais ce roman n'est absolument pas fait pour moi. Honnêtement, je ne pouvais pas lire ces 550 pages. J'ai déclaré forfait au bout d'une petite cinquantaine de pages, tant je me suis ennuyée en découvrant ce dialogue entre deux esprits. Je jette l'éponge sans état d'âme.
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Je commence toujours un D Ormesson avec une certaine excitation, un peu comme un enfant au matin de Noël, juste avant d'ouvrir les paquets au moment où tout est encore possible.
Car dans ses ouvrages, tout est possible.
Sa plume pétillante nous entraîne cette fois sur les pas d'un narrateur, sobrement nommé « O », décédé au premier mot devant la Douane de Mer à Venise. Au moment de plonger dans l'au-delà, il remarque une présence, un pur esprit en provenance d'Urql appelé « A ». Ce dernier lui fait part de sa mission : écrire un rapport sur les autres mondes qu'il pourrait éventuellement rencontrer. S'ensuit alors une étourdissante visite de notre monde à travers le temps et l'espace, « O » jouant le cicérone pendant 3 jours.
Le regard (bleu profond) que le narrateur porte sur le monde est plein de tendresse sans être candide. Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais l'Homme aura osé, tenté de faire de son mieux. O nous raconte pêle-mêle l'origine du monde, sa relation avec Marie, les papes Clément, la liaison De Chateaubriand et Juliette Récamier, le sac de Rome…
Loin d'un étalage imbuvable de connaissances, il s'agit d'un butinage, qui fait passer la conversation d'un sujet à un autre : on est un peu au salon de thé. C'est agréable, jubilatoire, rempli d'auto dérision… en un mot du Jean d'Ormesson.
Ce rapport aurait pu se conclure par ses mots tout droit sorti de la bouche de A :
"N'est-ce pas toujours la même chose ? Je commence à comprendre comment cela fonctionne. le monde est gonflé d'importance et de complication. Et il est bête comme chou. Ça monte, ça se développe, ça dégringole, ça s'en va. Et ça se suit pendant des siècles, comme à la queue leu leu (...)".
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Impossible de pouvoir continuer un livre pareil.
Je n'y comprenais rien, j'ai pourtant essayé et ré-essayé, mais blocage.
Je pense qu'avoir un livre de ce Monsieur, fait bien dans une bibliothèque, mais je me demande quel est le pourcentage de lecteurs qui finissent ses livres.
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L'auteur meurt et son esprit rencontre un extraterrestre qui lui demande un rapport sur le monde. C'est l'occasion à cet agrégé de philosophie de discourir, de manière fluide et proche des gens, sur le monde, les hommes, Dieu, l'espace, le temps, le hasard et la necessité.
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J'ai lu 200 pages et je vais m'arrêter là.
Non que ça soit sans intérêt, mais j'ai l'impression que lire une, 20 ou 200 pages de plus n'apportera rien. D'Ormesson a tenté le coup du roman total : c'est le Monde, la Terre et D Ormesson pour les nuls, passé à la sauce de l'écriture d'ormessonienne.

Un terrien qui vient de mourir rencontre un "esprit" venu d'une planète lointaine et se donne trois jours pour lui expliquer notre monde. D'Ormesson parle de la vie, de la mort, de la religion, de l'art, de l'amour, du sexe, du pourquoi et du comment, du hasard et de la nécessité, dans une petite philosophie personnelle où transparaît son amour passionné de la vie. Il y a de nombreuses digressions sur la littérature. D'Ormesson prend plaisir à nous faire partager tous les sujets qu'il adore: l'Italie, Chateaubriand, les dynasties papales...Il y a va du factuel et de l'émotion, il multiplie les clins d'oeil, pratique l'autodérision, toujours avec élégance, il s'amuse, et nous souvent avec.

L'écriture, saturée d'énumérations et d'aphorismes, est à la fois malicieuse et brillante, allant parfois jusqu'au clinquant, et le bavardage peut aller jusqu'à la logorrhée, mais cela reste un livre sans arrogance, manifestement très sincère. D'Ormesson adore la vie, veut le faire savoir, et le faire partager.
Tant que j'ai été dedans, j'ai plutôt apprécié ma lecture, mais il y manquait sans doute des pauses et des silences, une progression aussi probablement, un peu de doute aussi peut-être, car quand j'ai repris le livre, je me suis dit "à quoi bon?"
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La Douane de mer / Jean d'Ormesson
« La Douane de mer » est un véritable OVNI dans la littérature française. Ce O et ce A qui dissertent à l'envi et à bâtons rompus m'ont fasciné. Ce roman ne ressemble à rien de connu et cela part dans tous les sens comme le bouquet final d'un beau feu d'artifice.
Jean d'Ormesson joue avec les mots ; il les connaît bien et il pousse dans ses derniers retranchements le vocabulaire de telle sorte que le lecteur en vient à se poser d'ultimes questions. Erudit stupéfiant, on connaissait déjà Jean d'Ormesson bel écrivain à l'humour délicat et au sourire transparaissant entre les mots. C'est un immense chef d'oeuvre qu'il nous offre dans ces pages.
Avec O et avec A, on voyage à travers les siècles avec humour, un humour délicieux et récurrent. A chaque chapitre, on se pose des questions essentielles sur la nature humaine, sur le bonheur, sur l'amour, sur la destinée, sur le hasard et la nécessité, sur le temps et l'espace. Des personnages bien connus sont mis en scène tels que Chateaubriand, Musset et George Sand.
« Ce qu'il y a de plus grand en vous, dit A, surgit de vos limites. Il y a du bien parce qu'il y a du mal. C'est parce que l'erreur est possible que la recherche de la vérité mérite d'être poursuivie. le monde prend un sens parce qu'il y a quelque chose de caché. » Voilà une phrase qui frappe fort et celle-ci de même :
« Les hommes ont des idées dont ils ne savent pas d‘où elles viennent. »
Enfin, je conclurai par : « le désir nous emporte comme si nous étions immortels. »
Il y a du Philip José Farmer dans cette « Douane de mer » et inversement. (voir « le monde du Fleuve »).
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Une fois de plus Jean d'Ormesson nous pousse à la réflexion. Que ferai-je moi humble mortel si un jour mon esprit était amené à rencontrer un esprit extraterrestre et que je devais lui raconter l'Homme en trois jours.....! L'auteur se prête au jeu, il va essayer d'esquisser à l'esprit extraterrestre un portrait de L'Homme sur cette Terre.
Jean d'Ormesson nous conte l'Homme, son histoire en s'appuyant sur son immense érudition et ce avec beaucoup de malice et sans aucune arrogance.
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Comment expliquer le monde et les hommes à un extra terrestre débarquant sur notre terre. Celui-ci à la chance de tomber sur Jean d'Ormesson ce qui est quand même mieux que d'avoir affaire à n'importe quel pékin. Notre écrivain national se fait l'avocat de l'homme face à l'adversité de son destin et, tel le Persan de Montesquieu, le visiteur ira d'étonnement en incompréhension pour finir par être tenté par la condition d'humain. Si une chose transparaît dans le livre, c'est l'amour de l'auteur pour la vie et la tristesse qu'il a, à l'idée de la quitter. Prenez votre temps Monsieur d'Ormesson, vous nous manqueriez.
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